de la mise en rémission complète, et faire un diagnostic précoce d’une récidive au cours du, suivi », précise le
Dr Xavier Sastre-Garau, anatomopathologiste à l’ICL, à l'origine de cette innovation. Ce test, mis au point avec
l’Institut Curie et le laboratoire CERBA, représente aussi un espoir dans les pays où l’incidence du cancer du col
utérin est très élevée et où l’accès aux soins est difficile. « On peut imaginer proposer son utilisation pour le
diagnostic de cancer aux populations à risque, à un stade encore accessible à un traitement curatif », ajoute son
initiateur.
Une caractérisation complète des séquences virales
Pour concevoir ce nouvel outil diagnostique, le chercheur a conduit préalablement deux séries de travaux. La
première, en partenariat avec le Centre de recherche de l'Institut Curie concerne la mise en œuvre d'un dispositif
de séquençage à haut débit permettant d'identifier tous les génotypes de cancers associés aux HPV. Des
premiers résultats ont fait l'objet d'une publication dans « Nature Partners Journal Genomic Medecine »*.
Une seconde étude, à paraître dans une prochaine édition du « Journal of Pathology : Clinical search »**, porte
sur le rôle de ces virus dans le processus tumoral. Elle montre notamment que des quantités très faibles d’ADN
viral peuvent être détectées dans le sang des patients atteints de cancer associé à un HPV, non seulement les
cancers du col de l’utérus, mais également les cancers de l’anus et certaines tumeurs de la sphère ORL.
L'association de ces deux approches permet une caractérisation complète des séquences virales, présentes
dans la tumeur ou dans le sang, sans en connaître a priori la nature.
Un modèle prêt à se généraliser
C'est ce qui a pu conduire à la conception d’un test sanguin de diagnostic des cancers associés aux HPV, quel
que soit le type de virus en cause ou la localisation de la maladie. Sachant que les HPV sont aussi responsables
de certains cancers de la gorge, de l’anus et des organes génitaux. « Ces travaux sont un modèle qui va tendre
à se généraliser à d’autres types de tumeurs, confirme le Dr Sastre-Garau. Ce modèle correspond au concept
de « biopsies liquides » amené à remplacer ou à compléter les analyses traditionnelles par prélèvements
tissulaires. Devant une suspicion de récidive, ou devant une deuxième tumeur dont on ne sait si elle correspond
à l’extension d’un cancer du col ou à un autre type de tumeur, le test sera utile et évitera de faire des biopsies
qui sont parfois difficiles à réaliser. »
* Mechanistic signatures of HPV insertions in cervical carcinomas - janvier 2016
**Circulating HPV DNA Detected in the Serum of Patients Diagnosed with Early Stage HPV-associated Invasive
Carcinoma Using Droplet Digital PCR
Source :
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Le Quotidien du médecin n°9490
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