
Psychotropes et allaitement : quelles précautions à
prendre ?
ABDELLAH OUADDI
Introduction
La grossesse et le postpartum sont des périodes particulières concernant l'utilisation de
psychotropes chez la future mère. La prescription thérapeutique doit tenir compte du
risque éventuel de malformation chez le fœtus, de syndrome de sevrage chez le
nouveau-né, du type d'allaitement et du risque potentiel de la maladie mentale
maternelle non traitée. Les recommandations de bonne pratique sont en perpétuel
remaniement et leurs conclusions parfois contradictoires
1. Le passage?
Le passage des psychotropes dans le lait maternel se fait principalement par diffusion
passive entre le plasma maternel et le lait.
Les molécules ayant une longue demi-vie ont tendance à s'accumuler davantage,
augmentant ainsi leur présence dans le lait maternel.
Le passage est maximal pour les substances lipophiles, faiblement liées aux protéines
plasmatiques et de faible poids moléculaire (Diazépam).
Le passage?
De plus, le flux sanguin mammaire est accru lors des tétées, influençant la
diffusion du médicament. Il est donc recommandé d'adapter les heures
d’administration pour minimiser l’exposition du nourrisson, par exemple en
prenant le médicament juste après une tétée.
Trois concentrations sont à considérer : la dose administrée à la
mère, la concentration plasmatique maternelle, et la quantité
finalement ingérée par le nourrisson