
du poumon par voie intraveineuse ou de l’hypertension artérielle (HTA) (par voie orale à libération
prolongée) (figure 2).
T2 Le tube contourné distal
Le TCD permet une réabsorption supplémentaire de Na
+
d’environ 5 %. Cette quantité est donc
nettement inférieure à celle observée dans le TCP ou l’anse de Henlé. Néanmoins, cela favorise une
régulation très fine de l’homéostasie sodique. Le Na
+
, le K
+
et le Ca
2+
sont réabsorbés au niveau des
cellules dites principales. La réabsorption du Na
+
est possible grâce à un cotransport Na
+
/Cl
-
et à des
canaux sodiques spécifiques [1]. Le Ca
2+
est réabsorbé via des canaux calciques spécifiques appelés
transient receptor potential vanilloid de type 5 (TRPV5) [6]. D’autres cellules, les cellules intercalaires
A et B, sont responsables de la régulation du pH par ajustement de l’équilibre entre les H
+
et les
HCO
3-
. Les cellules de type A sont actives, surtout en acidose en éliminant les protons, et les cellules
de type B fonctionnent surtout en alcalose pour éliminer les bicarbonates [1].
L’utilisation de diurétiques agissant sur cette partie du néphron (diurétiques thiazidiques
principalement) présente de nombreux avantages puisque l’effet natriurétique et diurétique est
moins puissant mais rapide. Ils sont donc plutôt administrés en traitement de fond de l’HTA et de
l’insuffisance cardiaque congestive (figure 2).
T2 Le tube collecteur
Le tube collecteur (TC) est la partie la plus distale du néphron. Il permet l’ajustement final de la
concentration en Na
+
et en K
+
notamment, et du pH de l’urine définitive. Les cellules rencontrées
dans cette partie du néphron sont les mêmes que dans le TCD (cellules principales et cellules
intercalaires A et B). Cependant, contrairement aux autres parties du néphron, les mécanismes de
réabsorption et de sécrétion sont ici principalement sous contrôle hormonal. Ces différents types
cellulaires expriment donc les récepteurs aux différentes hormones impliquées dans les régulations
hydrique et électrolytique [1].
La réabsorption d’eau est modulée finement par le système multiplicateur à contre-courant, mais se
trouve également sous le contrôle de l’hormone antidiurétique (ADH). Cette hormone
hypothalamique stimule la synthèse et l’adressage membranaire de canaux perméables à l’eau
appelés aquaporines. La synthèse d’ADH est liée à l’osmolarité du plasma et à la volémie [4].
La réabsorption du Na
+
et la sécrétion du K
+
sont directement modulées par l’aldostérone qui fait
partie des hormones minéralocorticoïdes synthétisées dans la partie corticale des glandes surrénales.
L’aldostérone stimule la synthèse et augmente la conductance d’un canal sodique spécifique appelé
canal épithélial sodique (ENaC). Cette entrée massive de sodium augmente le gradient
électrochimique cellulaire qui favorise la sécrétion de K
+
[1].
La régulation du pH de l’urine se réalise essentiellement par sécrétion de H
+
, soit sous forme libre
(le pH urinaire est acide), soit sous forme de NH
4+
ou complexé aux phosphates.