Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez
attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison du colza, en pleine floraison ou en période de production
d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la
floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par
température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les
conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi
que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 1/7
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Grandes Cultures - n°22
24 avril 2014
Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
lappui financier de lOffice
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.
CEREALES
A PAILLE
Rouille jaune : pression exceptionnelle dans la région. Surveillez très
attentivement toutes les variétés en b tendre, orge et triticale et
particulièrement blé dur, quelles que soient les dates de semis, sur les
parcelles non protégées au cours des 3 dernières semaines.
Septoriose : présence généralisée sur feuilles intermédiaires sur blé tendre et
sur blé dur. Les semis d'octobre sont à surveiller attentivement en raison de
l'atteinte du seuil de nuisibilité sur les parcelles. Les semis de fin novembre et
décembre commencent à présenter des symptômes sur feuilles
intermédiaires.
Rouille brune : dynamique épidémique en cours. Surveillez vos parcelles de
variétés sensibles quel que soit leur stade.
Maladies des orges : Helminthosporiose, Rhynchosporiose et Rouille
naine : maintenir une surveillance sur les parcelles non protégées.
COLZA dium : observé très localement et uniquement en Midi-Pynées. Le risque
reste faible pour le moment. Les parcelles protées contre le sclérotinia sont
toujours hors de risque. Surveillez principalement vos parcelles non protégées
à ce jour.
Puceron cendré : présence fréquente et en augmentation. Risque localement
fort dans près de 10% des situations. Surveillez vos parcelles.
Charançon des siliques : présent dans 15% des parcelles. Le risque est
globalement faible à moyen, mais il peut être localement élevé. Soyez très vigilant
sur chacune de vos parcelles.
TOURNESOL Limaces : la période pluvieuse actuelle est favorable à leur activité
POIS Anthracnose : progression des symptômes. Le risque est moyen à fort.
Maintenez la surveillance.
Oïdium : risque faible, surveillez l'apparition des premiers symptômes.
Puceron vert : début d'infestation, risque modéré, surveillez gulièrement
l'évolution des populations.
Bruche : risque modéré à fort avec l'apparition des premières gousses et des
températures favorables.
ANNEXE : Note nationale abeille.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est
inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le
produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont
utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant
l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions
d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette)
livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles,
mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors
des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches
.P
our en savoir plus
: téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet des
partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
CEREALES A PAILLES
Stades phénologiques et état des cultures
Sur notre réseau, les stades majoritaires sont :
pour les premiers semis (15 octobre) : épiaison pour le blé tendre et l'orge et dernière feuille
étalée pour le blé dur ;
pour les semis autour du 25 octobre : entre les stades gonflement et épiaison pour le blé
tendre et l'orge et entre dernière feuille étalée et gonflement pour le blé dur ;
pour les semis de fin novembre : entre dernière feuille pointante et dernière feuille étalée.
Rouille jaune
La rouille jaune est présente sur tous les blés durs des isorisques notés et sur 1/3 des isorisques en
blés tendres. Les variétés les plus touchées sont les blés durs quelles que soient les dates de semis.
L'épidémie de rouille jaune reste explosive sur la région Midi Pyrénées.
Les parcelles protégées depuis plus de 3 semaines peuvent être réinfectées par la rouille jaune.
Seuil de nuisibilité :
A partir de 1 nœud, apparition des premiers foyers.
Évaluation du risque : cette maladie est présente et très explosive, surveillez toutes vos parcelles
attentivement. Les températures moyennes sont encore très favorables à la maladie. Des
températures moyennes au dessus de 20°C freinent l’expansion de la rouille jaune. Mais seules des
températures moyennes supérieures à 25°C et/ou un fort ensoleillement détruiront les spores et
arrêteront la maladie. Les semis de décembre sont à surveiller autant que les autres dates de semis.
Oïdium
Deux isorisques présentent encore de l'oïdium sur semis de novembre d'orge sensible.
Seuils de nuisibilité : A partir du stade épi 1cm, en fonction des sensibilités variétales :
- variétés sensibles : plus de 20 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%,
- autres variétés : plus de 50 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%.
Évaluation du risque : pas de risque dans l'immédiat.
Septoriose
Dans notre réseau, la septoriose est présente sur blés tendres et blés durs, dans tous les isorisques.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 2/7
En blé tendre, deux isorisques sur les 3 semés avant le 20 octobre présentent de la septoriose sur la
F4 définitive. L'intensité et la fréquence des attaques sont fonction des sensibilités et varient
respectivement de 40 à 80% et de 5 à 15%. Pour les semis de fin octobre, la septoriose est
également présente sur F4 définitive avec une fréquence de 0 à 60% et une intensité de 10 à 50%.
Les semis de novembre commencent à présenter des symptômes de septoriose sur F4.
La septoriose est montée d'un étage foliaire sur les semis d'octobre. 4 isorisques sur les 7 notés
présentent des symptômes sur F3 définitive. La fréquence varie de 10 à 30% et l'intensité est
d'environ 10%. Ces sites sont au seuil de nuisibilité.
En blé dur, toutes les variétés présentent de la septoriose sur feuilles intermédiaires (F5 ou F4) avec
des fréquences et des intensités variant respectivement de 20 à 80% et de 10 à 20 % selon les dates
de semis et les sensibilités variétales. Il n'y a toujours pas de symptômes sur F3 à ce jour.
Le modèle « SeptoLIS® » indique que des contaminations sont présentes sur la F2 (semis d'octobre)
et vont monter sur F1 suites aux précipitations de fin de semaine. Les symptômes sont bien visibles
sur la F4 et commencent sur la F3 (autour de 10 %). Sur la zone tarnaise, les précipitations de mi-avril
ont contaminé les feuilles supérieures. Toutefois les symptômes ne sont encore visibles que sur la F4.
Seuils de nuisibilité :
Entre 2 nœuds et Dernière feuille poin- pour la partie protéagineux par lanimateur filre
céréales à paille dARVALIS Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées
par la FNAMS, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, du Tarn, Val de Gascogne, Arterris.
tante des blés, si plus de 20 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés
sensibles et si plus de 50 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés peu
sensible.
A partir de Dernière feuille poin0,10cmtante, si présence de symptômes sur l'une des trois
dernières feuilles.
Évaluation du risque : Les symptômes sont présents sur la F3 définitive sur variétés sensibles
semées en octobre. Les dernières pluies ont permis la montée de l'inoculum sur feuilles hautes pour
les parcelles semées en novembre et décembre. Les symptômes n’apparaîtront toutefois que dans
une dizaine de jours.
Rouille brune
Dans notre réseau, de la rouille brune est observée comme la semaine dernière sur variétés
sensibles de blé dur (Miradoux, Sculptur) semées en octobre. La fréquence sur les plantes a
fortement augmenté cette semaine, atteignant au maximum 40% sur F3, 30 % sur F2 et 10% sur F1.
Elle est présente sur feuilles hautes, sur deux isorisques, ce qui correspond au seuil de nuisibilité.
Elle progresse fortement en b tendre : tous les isorisques en présentent sur F4, principalement sur
semis d'octobre. Toutes les variétés sont touchées avec de une à plusieurs dizaines de pustules sur
F4. Les pustules sont visibles en F3 sur 3 sites sur 7 et sur F2 sur un site. Ces 4 sites sont au seuil de
nuisibilité.
Seuil de nuisibilité : A partir de 2 nœuds, apparition des pustules sur l'une des 3 feuilles supérieures.
Évaluation du risque : les symptômes de rouille brune sont de plus en plus visibles notamment sur
blé tendre. L'augmentation des températures ainsi que les rosées matinales importantes ont fait
évoluer les premières contaminations. Les variétés sensibles de blé tendre et de blé dur sont à
surveiller en priorité, quelle que soit leur date de semis.
Helminthosporiose de l'orge
4 isorisques sur les 7 notés, présentent des symptômes sur F3 définitives sur les semis d'octobre,
principalement sur variété sensible (Ketos, Séduction). La fréquence est entre 10 et 20 % et l'intensité
autour de 5%. Il y a une montée significative sur les étages foliaires par rapport à la semaine passée.
Les 4 isorisques sont au seuil de nuisibilité.
Seuil de nuisibilité : à partir de 2 nœuds, apparition des premiers symptômes sur l'une des 3
feuilles supérieures.
Évaluati on du risque : la maladie est montée sur les feuilles hautes, surveillez les variétés sensibles
semées en octobre.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 3/7
Rhynchosporiose sur orge
Cette maladie n'est plus visible dans nos isorisques.
Seuil de nuisibilité : à partir de 1 nœud, apparition des premiers symptômes.
Évaluati on du risque : surveillez principalement les orges de printemps semées en décembre et
janvier.
Rouille naine de l'orge
Seul un isorisque (82) présente de la rouille naine sur F2 et F3 sur variété sensible (Séduction),
semée fin octobre.
Seuil de nuisibilité : de 1 nœud à gonflement : plus de 10% des feuilles supérieures atteintes.
Évaluation du risque : surveillez les variétés d'orges sensibles étant donné le caractère
potentiellement explosif de cette maladie. L'augmentation des températures, associée aux rosées
matinales, augmentent le risque de rouille naine (optimum de germination entre 15 et 20°C).
Jaunisse nanissante de l'orge
Des symptômes sur blé sont observés sur un isorisque semé mi octobre. D'autres rares cas sont
actuellement signalés en grandes parcelles. Ces foyers sont limités en surface et concernent
principalement des semis précoces, non protégés en semences et en végétation.
Les situations où le rendement sera affecté sont rares et concernent uniquement des parcelles levées
avant le 1er novembre, en cohérence avec les observations des BSV d'automne et d'hiver.
COLZA - ÉDITION MIDI-PYRÉNÉES & AQUITAINE
Au cours des sept derniers jours, seules 19 parcelles ont fait l'objet d'une observation.
Stades phénologiques et état des cultures
Le retour de conditions plus fraîches et humides depuis quelques jours a ralenti la fin de la floraison.
De ce fait, de nombreuses parcelles présentes toujours de nombreuses fleurs. Globalement la
floraison s'est faite dans de bonnes conditions climatiques et a durée un peu plus d'un mois. La
plupart des parcelles sont maintenant en fin floraison.
Les stades s'échelonnent du stade G3 (les 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm) au
stade G4 (les 10 premières siliques sont bosselées).
A ce jour, près de 85% des parcelles ont déjà atteint le stade G4. La floraison est terminée sur 20%
des parcelles.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 24 AVRIL 2014 – Page 4/7
Pour le rappel de la définition des stades : http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-colza/atouts-rendez-
vous/stades-reperes/
Rappel : un stade est atteint dans une parcelle quand 50% des plantes l'ont atteint.
Oïdium
L'oïdium ne progresse que très légèrement. Sur les 3 dernières semaines, la maladie a été signalée
sur un peu plus de 10% des parcelles et ce uniquement sur Midi-Pyrénées. Aucun symptôme n'a été
observé en Aquitaine.
Dans les situations concernées, les tâches étoilées sont uniquement visibles sur feuilles basses et sur
tiges. A ce jour, les siliques sont toujours indemnes d'oïdium.
Période de risque : Du stade G1 (chute des premiers pétales) jusqu'à la mi-mai.
Seuil de nuisibilité : Seuls les symptômes sur les plantes (tâches étoilées) constituent un
risque. La nuisibilité de l'oïdium sera d'autant plus forte que ces tâches étoilées apparaissent
tôt sur les tiges, les feuilles et/ou les jeunes siliques.
Évaluation du risque : Risque nul en Aquitaine et faible en Midi-Pyrénées. La présence d'dium sur
certaines parcelles incite toujours à être vigilant sur la progression de la maladie. Les températures au-delà
des 20°C sont favorables à son expression. Les parcelles protégées contre le sclérotinia et/ou
l'alternaria sont toujours sans risque à ce jour. Surveiller très attentivement vos parcelles,
notamment celles non protées au stade G1.
Puceron cendré
La pression puceron cendré a très fortement augmenté depuis la semaine passée. Près de 3/4 des
parcelles observées cette semaine signalent la présence de quelques colonies. Pour un peu plus de
10% des parcelles la présence de pucerons se situe au-delà du seuil de nuisibilité.
Globalement les colonies sont présentes aussi bien en bordure qu'à l'intérieur des parcelles.
Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuils de nuisibilité :
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle ;
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées.
Pour l’évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon! Les colonies sont constituées au départ d’amas de
quelques pucerons (≈10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérées.
Évaluation du risque : à ce jour, le risque est globalement faible à fort (10% des parcelles).
Poursuivez les observations et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.
Charançon des siliques
La présence de charançon des siliques reste faible. Ce ravageur est uniquement observé sur 15%
des parcelles du réseau. A noter que 2 parcelles sont au-delà du seuil de nuisibilité.
Période de risque : du stade G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4
cm) au stade G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil de nuisibilité : 1 charançon pour 2 plantes, en moyenne. Pour l’évaluation du seuil, gérez
séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle. Les dégâts significatifs s'observent
principalement en bordure des parcelles.
Rappel : le comptage se fait sur une moyenne de plantes consécutives (4 fois 5 plantes par
exemple). Elle doit donc se faire sur des plantes avec ET sans charançons des siliques.
Évaluation du risque : Toutes les parcelles sont dans la riode de risque. Cependant, à ce jour, compte
tenu du faible nombre d'insectes observés dans les parcelles, le risque est globalement faible. Mais il reste
très variable d'une parcelle à l'autre et peut être localement élevé. Poursuivez très attentivement les
observations sur chacune de vos parcelles.
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