Maraîchage N°19 - 14 octobre 2015 Languedoc Roussillon A Publication de la Chambre Régionale d’Agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis Carretier Rédacteur en chef : Christel Chevrier Comité de rédaction : Lucille Guigal, Philippe Caillol, Leen Schoen, Christine Colas rtichaut Mildiou Les conditions météorologiques sont favorables au développement du mildiou (Bremia lactucae). Les variétés de semis y sont sensibles. Oïdium L’oïdium est toujours présent, continue son développement. Les variétés violettes sont les plus atteintes. Apion Rédigé en collaboration avec : Chambres d'agriculture, Les premiers adultes d’apion sont observées. Les parcelles « historiquement » infestées doivent être surveillées. X. Dubreucq, Ets Escudier, CAPL, JEEM, CIVAM Bio 66, Green Produce Crédit photos : CENTREX, Chambre d’agriculture du Gard Campagnol Dans le Gard, observations de nombreuses attaques de campagnols. Ils sont en pleine période de reproduction. S alade Pucerons La pression en puceron augmente. Noctuelles Observation nombreuses noctuelles, faisant beaucoup de dégâts notamment sur très jeunes plants. En plein champ, les pluies annoncées devraient amplifier la pression. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Limaces-Escargots En plein champ le risque de présence de limaces et escargots est important. Depuis quelques années, la pression limace augmente quelque soit la culture. Les dégâts semblent plus importants que d’habitude. Les attaques sont plus importantes en automne et dans une moindre mesure au printemps et suivant las conditions climatiques. Les limaces font partie des Mollusques, de la classe Gasteropoda, comme les moules et les huitres. Une limace possède une tête avec 4 tentacules. Elles servent d'organes tactiles et olfactifs. Deux entre elles servent d’yeux. La bouche contient 2 mâchoires avec une langue « rappeuse » : elle râpe les feuilles avant consommation. Derrière la tête, se trouve le bouclier. Chez les escargots, il forme la coquille, avec un orifice respiratoire. La partie ventrale du corps, appelé pied, est très musclé. Il peut adhérer au sol, et est capable de ramper sur un mur, par exemple. A l’arrière, sur la partie caudale, se trouve une glande qui secrète le mucus. Cette secrétions recouvre le corps et le protège contre la déshydratation. Ce mucus sert de lubrification pour les déplacements de la limace. En région méditerranéenne, les dégâts sont surtout causés par trois espèces différentes. Deroceras reticulatum Petite limace grise, aussi appelé "loche". Elle mesure entre 3 et 5 centimètres voire 6. Elle est grise/ blanchâtre, quelque fois marron clair avec des dessins plus foncés sur le dos. Elle vit surtout à la surface du sol et consomme en général tout végétal vert. Dans des conditions défavorables, elle s'attaque aux racines. Elle peut manger un tiers de son poids par nuit. Deroceras lavae Cette limace ressemble beaucoup à la précédente et à le même mode de vie. Arion hortensis Cette limace, appelée limace noire ou encore limace des jardins, mesure entre 2 et 4 cm. Le corps est allongé et très foncé, avec deux bandes latérales plus claires. Cette espèce est plus difficile à repérer car elle peut vivre enfouie dans le sol. Elle peut être active toute l'année, avec une baisse en été. F raise (sous abri) - Languedoc Les plants frigos ont été plantés fin juillet et, généralement, la reprise est plutôt bonne. Des pucerons sont observés notamment sur des parcelles en agriculture biologique. Des noctuelles défoliatrices provoquent des dégâts sur feuilles, sur fleurs mais aussi au niveau des cœurs. La présence d'acariens est observée. Il est conseillé de bien observer les plants lors de leur arrivée. Il est possible de réaliser : des aspersions en journée pour freiner les populations. des lâchers en préventif : Néoseiulus californicus et Phytoseiulus persimilis. Ces derniers sont notamment à mettre en place dès l’observation des premiers acariens. Toujours un peu d'oïdium. C éleri sous abri - Languedoc Des attaques de pucerons sont toujours observées en particulier dans le sud du Gard. De nombreux symptômes de nématodes sont détectés. Des dégâts sont à craindre compte tenu des températures clémentes. C ourgette Des noctuelles sont observées provoquant des dégâts sur fruits et sur feuilles. Des attaques d’Aleurodes et thrips sont également détectées. Surveiller les parcelles. R èglementation Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. Source : DGAL-SDQPV – avril 2015 Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins d’information technique.