Avant de procéder à l

Telechargé par salmakounka502
Avant de procéder à l'analyse des comportements des suspects dans la vidéo, il est important de
comprendre une règle fondamentale en communication qui peut nous aider à distinguer la vérité de
la dissimulation.
Imaginez que vous êtes dans une conversation importante, et la personne en face de vous dit
quelque chose, mais son ton ou ses gestes disent autre chose.
Selon vous, quels éléments influencent le plus votre perception : les mots, le ton de
voix ou les gestes ?
C’est une question intéressante, n’est-ce pas ? En fait, c’est exactement ce qu’a étudié Albert
Mehrabian. Et c’est de là qu’est née la célèbre règle des 3V. Découvrons cela ensemble !
La règle des 3V, développée par Albert Mehrabian, se concentre sur trois aspects principaux
de la communication :
1. Verbal : ce sont les mots que nous utilisons.
2. Vocal : c’est le ton, l’intonation, et la manière dont nous parlons.
3. Visuel : ce sont nos expressions faciales, nos gestes, et notre posture.
Le Verbal (Le contenu du message)
C'est le langage verbal, c'est-à-dire les mots que nous utilisons pour exprimer une idée ou
une pensée. Cela représente environ 7% de l'impact total de la communication, selon
Mehrabian. Bien que le contenu soit important, il ne représente qu'une petite fraction de
l'influence globale du message.
Exemple : Si quelqu'un dit "Je suis désolé", le message verbal est le mot "désolé".
2. Le Vocal (Le ton de la voix)
Cela se rapporte à la manière dont nous prononçons les mots, y compris le ton, le rythme, le
volume, l'intonation et l'accent. Le vocal représente environ 38% de l'impact de la
communication. En d'autres termes, la manière dont nous disons quelque chose peut
influencer largement l'interprétation de ce que nous disons. Par exemple, un ton sincère,
inquiet ou enthousiaste peut complètement changer la perception du message verbal.
Exemple : Si quelqu'un dit "Je suis désolé" avec un ton enjoué ou sarcastique, cela
pourrait être perçu de manière différente de celui qui le dit de manière sincère et
calme.
3. Le Visuel (Le langage corporel)
Cela fait référence aux expressions faciales, aux gestes, à la posture, au contact visuel, et à
d'autres formes de communication non verbale. Selon Mehrabian, le visuel représente environ
55% de l'impact total d'une communication. Nos expressions et gestes envoient des messages
puissants, souvent plus forts que les mots eux-mêmes. Le langage corporel peut révéler nos
émotions réelles, même si ce que nous disons ne correspond pas nécessairement à ce que nous
ressentons.
Exemple : Si quelqu'un dit "Je suis désolé" tout en évitant le contact visuel et en
croisant les bras, cela peut donner l'impression qu'il n'est pas sincère, même si les mots
sont correctement utilisés.
Mais avant d’aller plus loin, parlons un peu de celui qui est à l’origine de cette découverte.
Albert Mehrabian est un psychologue américain d’origine arménienne, né en 1939. Il est célèbre
pour ses recherches sur la communication non verbale, notamment l’impact du ton de voix et
des expressions corporelles dans les interactions humaines. Ses travaux ont été réalisés dans les
années 1960, dans un contexte où les études sur la communication humaine étaient encore peu
explorées.
Les études sur la communication, notamment celles d'Albert Mehrabian, montrent que les
messages liés aux émotions et aux attitudes sont principalement véhiculés par des éléments non
verbaux comme le ton de la voix, les expressions faciales, et le langage corporel. Les mots, en
revanche, jouent un rôle secondaire dans ce contexte.
Lorsque les mots et les signaux non verbaux ne s'alignent pas, le cerveau humain accorde
naturellement plus de crédit aux signaux non verbaux. Cela s'explique par leur authenticité
perçue : les éléments verbaux peuvent être manipulés consciemment, tandis que les gestes ou
les expressions corporelles sont souvent des réponses plus spontanées et difficiles à dissimuler.
Maintenant, voyons comment cette règle s’applique dans notre situation
La règle des 3V permet de détecter des incohérences entre les mots, la tonalité de la voix et
la règle des 3V d'Albert Mehrabian s’applique pour analyser et décoder la communication des deux
suspects. Voici comment les éléments verbal, vocal et visuel entrent en jeu dans chaque question et
réponseles comportements visuels.
Dans cet exemple :
Où étiez-vous la nuit du vol ?
"Où étiez-vous la nuit du vol entre 22h et minuit ?"
Le 1er suspect :
Verbal : La réponse est vague ("je crois que j'étais chez un ami"), montrant un manque de
clarté ou de certitude.
Vocal : Ton hésitant ("Euh..."), qui peut indiquer une tentative de réfléchir ou d’inventer une
réponse.
Visuel : Peut éviter le contact visuel, se gratter ou adopter une posture nerveuse (croiser les
bras, bouger les pieds).
Le 2e suspect :
Verbal : Réponse claire et détaillée ("J'étais chez moi, j'ai regardé un film avec ma famille").
Vocal : Ton affirmé et naturel, indiquant de la confiance.
Visuel : Posture plus ouverte, regard direct, signe de sérénité.
"Avez-vous remarqué quelque chose d'inhabituel cette nuit-là ?"
Le 1er suspect :
Verbal : Réponse vague ou défensive ("Euh… non, pas vraiment").
Vocal : Ton nerveux, voix cassée ou instable.
Visuel : Signes d’inconfort, comme se reculer ou éviter le regard, suer légèrement, ajuster
ses vêtements.
Le 2e suspect :
Verbal : Réponse plus détaillée et logique ("Non, je n'ai rien remarqué de particulier. Tout
était normal").
Vocal : Ton légèrement perturbé mais toujours stable.
Visuel : Peut soutenir le regard, même sous pression, avec un langage corporel globalement
détendu.
"Bien que la règle des 3V soit un outil puissant pour analyser la communication, elle présente
certaines limites qu’il est essentiel de comprendre. Voici les principales :
1. Elle ne s’applique pas dans toutes les situations
La règle des 3V est surtout utile dans des contextes où le message verbal est ambigu ou
contradictoire. Par exemple, si quelqu'un dit "Je suis content", mais que son ton de voix et son
langage corporel ne correspondent pas à ses paroles, l’analyse des 3V peut révéler un
inconfort ou une dissimulation.
Cependant, dans d’autres situations où le message verbal est clair et direct, le vocal et le
visuel peuvent ne pas avoir autant de poids. Par exemple, si une personne exprime clairement
une pensée logique et cohérente, les autres dimensions de la communication deviennent moins
significatives.
Exemple : Si un témoin est calme et cohérent dans ses réponses, on ne pourrait pas conclure
que quelque chose ne va pas simplement sur la base de son ton de voix ou de ses gestes.
2. Les différences culturelles et sociales
La règle des 3V ne prend pas en compte les différences culturelles qui influencent la manière
dont les individus communiquent. Par exemple, dans certaines cultures, un faible contact
visuel est un signe de respect, tandis que dans d’autres, cela peut être perçu comme une
tentative de dissimulation. De même, certains gestes ou postures qui sont interprétés comme
des signes de nervosité dans une culture peuvent être parfaitement normaux dans une autre.
Exemple : En Occident, une personne qui croise les bras peut sembler fermée ou défensive,
alors que dans certaines cultures asiatiques, ce geste peut être perçu simplement comme une
posture de confort ou de modestie.
3. Les comportements humains sont complexes et nuancés
La règle des 3V simplifie énormément la communication en la réduisant à trois éléments
principaux. Cependant, la communication humaine est bien plus complexe. Des facteurs
comme l’historique personnel, les émotions réelles, les préoccupations externes, ou même des
problèmes de santé peuvent influencer la manière dont une personne répond ou se comporte.
Par exemple, une personne peut paraître nerveuse, mais cela ne signifie pas nécessairement
qu’elle cache quelque chose ; elle peut simplement être stressée pour d’autres raisons.
Exemple : Lors d’un interrogatoire, une personne peut être extrêmement nerveuse, non pas
parce qu’elle est coupable, mais parce qu’elle a peur de l’autorité ou de la situation
d’interrogatoire elle-même. Ce stress peut fausser l’interprétation des 3V, menant à un
jugement erroné.
4. Le contexte est crucial
La règle des 3V peut facilement être mal interprétée si elle n’est pas utilisée dans le bon
contexte. Par exemple, un ton de voix élevé ou une attitude défensive peut être perçu comme
un signe de culpabilité dans un interrogatoire, mais cela peut aussi simplement signifier que la
personne se sent agressée par l'interrogatoire. Il est donc important de toujours tenir compte
de l'environnement, de la situation et de la dynamique de la conversation avant de tirer
des conclusions.
Exemple : Une personne peut paraître évasive et gênée à cause de l'intensité d'une question
posée pendant un interrogatoire, même si elle est innocente. La règle des 3V doit donc être
utilisée avec prudence, en tenant compte de ce qui se passe autour de la conversation.
Toi (en conclusion de cette partie) :
"En résumé, la règle des 3V, bien qu’extrêmement utile, doit être utilisée comme un outil
d’analyse parmi d’autres, et non comme un moyen infaillible de détection de la vérité. Elle
doit toujours être combinée avec une évaluation globale de la situation, du contexte et des
comportements de la personne dans son ensemble. Cela nous rappelle que la communication
humaine est complexe et qu’il est important de ne pas juger trop rapidement sur la base de
signaux isolés."
un psychologue et professeur de psychologie d'origine arménienne à luniversité de
Californie.
Il est l'auteur et l'unique concepteur d'une règle intitulée la « règle du 7 % - 38 % -
55 % » ou « règle des 3V »
Ce que cache mon langage mon corps le dit
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !