La dermatomyosite Dr Mouna Snoussi
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I-Introduction et définition :
Les myopathies inflammatoires primitives (MI) sont des connectivites rares
caractérisées par l’association d’un déficit musculaire et la présence d’un infiltrat
inflammatoire au sein du muscle squelettique.
Les MI regroupent trois entités principales: la polymyosite (PM), la
dermatomyosite (DM) et la myosite à inclusions.
Leurs étiologies sont encore méconnues associant des facteurs environnementaux
et génétiques.
Le diagnostic de ces affections repose sur un faisceau d’arguments cliniques,
enzymologiques, électromyographiques et histologiques.
Le pronostic en l’absence de néoplasie est transformé par la corticothérapie.
II-Etiopathogénie :
La physiopathologie est complexe, plusieurs hypothèses ont été évoquées :
1- Des désordres immunitaires : attestés par l’association à d’autres maladies
systémiques, la présence d’anticorps antinucléaires et anti cytoplasmes, la
présence d’ immunoglobulines et de complément dans les vaisseaux
musculaires et la présence de LT activé au sein du muscle.
2- Le terrain génétique : fréquence de l’HLA DR3DRW52
3- L’agent infectieux : surtout le coxackie virus et le toxoplasme.
La DM est liée à une microangioapthie médiée par le complément (mécanisme
humoral) responsable de lésions ischémiques (atrophie périfasiculaire et la
nécrose myocytaire). L’infiltrat inflammatoire est situé en périvasculaire et à
prédominance lymphocytaire B.
La PM implique l’immunité cellulaire (mécanisme cellulaire) médiée par les
lymphocytes CD8+ responsable d’une cytotoxicité directe des fibres musculaires.