HYGIENE HOSPITALIERE Mongulu Monatu Gabriel Assistant Plan du cours INTRODUCTION Premier Chapitre : HYGIENE ET SECURITE AU LABORATOIRE BIOMEDICAL Deuxième Chapitre : BIOCONTAMINATION Troisième Chapitre : ASEPSIE ET ANTISEPSIE Quatrième Chapitre : DECHETS BIOMEDICAUX Cinquième Chapitre : INFECTIONS NOSOCOMIALES • INTRODUCTION • laboratoires d’analyses de biologie médicale constituent un secteur de la santé où les professionnels sont particulièrement exposés aux risques infectieux, • données épidémiologiques confirment la réalité de ces risques, • correspondent à l’exposition d’un agent biologique pathogène avec deux corollaires, l’agent causal et l’infection ou dommage, • gestion des risques a pour objectif principal de réduire l’exposition au niveau plus bas que possible et éviter le risque d’infection. • laboratoire biomédical, lieu de concentration d’échantillons biologiques, • d’exposition potentielle aux agents biologiques pathogènes y est de ce fait, quotidienne, • mesures de prévention doivent y être adaptées au mode d’exposition en prenant en compte la possibilité de modes de transmission des agents pathogènes différents de ceux classiquement observés, • évaluation des risques infectieux a commencée en amont par des actes, techniques et prévention de ces risques qui s’intègrent dans la démarche qualité du laboratoire. • HISTORIQUE • depuis l’antiquité grecque, l’hygiène est le symbole de santé et 500 avant Jésus Christ, la déesse Hygie fut distincte mais toujours associée à d’autres dieux guérisseurs : • Asclepios ou temples d’Esculape, son père dieu de la médecine • défaillance de l’hygiène est la cause principale de l’infection nosocomiale ou hospitalière. • Naissance de l’hygiène hospitalière • 19ème siècle, apparition des hôpitaux spécialisés aménagés en vue d’une clientèle particulière • certain nombre de mesures ont été prises afin d’éviter toute diffusion de la maladie par la désinfection des vêtements de ville dès l’arrivée des patients, • nombre limité de patients par chambre, l’isolement des pavillons (aucune communication n’est possible), • stérilisation des eaux usées et liquides avant leur rejet dans les égouts publics, • Rôle des mains dans la transmission des infections • plusieurs auteurs ont parlé (voir notes), • Age d’or de l’hygiène hospitalière • 1850 - 1950, avant même l’arrivée des vaccins et des antibiotiques, règles d’hygiène individuelle et collective systématique diffusées à grande échelle, • élimination des grandes endémies infectieuses qui sévissaient depuis plusieurs siècles dans les pays industrialisés, • mobilisations de compétences pour lutter contre les infections hospitalières allaient décroître dès 1950. • découverte des antibiotiques fait basculer l’hygiène hospitalière au rang des oubliés et la médecine avait cru vaincre les maladies bactériennes, • 1950 - 1960, l’éclosion d’une véritable pandémie d’infections staphylococciques principalement hospitalières résistant à la pénicilline vint cependant briser la confiance aveugle, • mettre en doute les récentes triomphes de l’ère des antibiotiques, épidémiologie hospitalière regagna tout son intérêt après une longue période dominée par l’antisepsie et des antiinfectieux. • Notre époque • hôpital se transforme en un lieu des recherches, d’enseignements et de soins, devenant l’une des plus belles illustrations de la grande révolution du 20ème siècle, celle des sciences de la vie, • révolutions technologiques se succèdent à un rythme effréné par la transplantation d’organes, radiothérapie, chimiothérapie, • microchirurgie, réanimation intensive, procréation médicalement assistée, etc. • avènement de la microbiologie et la mise en évidence des microorganismes pathogènes donnent un fondement à la nécessité de propreté et de désinfection des objets et des corps, • perception du nettoiement en est modifiée, l’eau devient également un moyen de lutte contre le danger potentiel du microbe et son utilisation se démultiplie, car il ne faut plus seulement laver mais aseptiser. • stérilisation de l’eau en verdunisation par addition de petites quantités de chlore, durant la première guerre mondiale, • amélioration de sa qualité et sa surveillance constante permet un réel recul des maladies infectieuses, • Evolution de l’hygiène • propreté a tour à tour été considérée comme une vertu ou un vice lorsque sa pratique devient excessive, • soin du corps, de ce qui le vêt a toujours été l’objet d’attentions variables selon les époques et les civilisations, • histoire de l’hygiène dépend beaucoup de l’histoire de la maîtrise de l’eau, élément primordial pour le nettoyage du corps comme des objets. • REVETEMENTS DE SURFACES • choisir des revêtements de surfaces et des cabinets appropriés pour les zones de confinement afin de faciliter l’entretien, • le nettoyage et la décontamination des surfaces, • revêtements de surfaces assurent: • protection contre les agressions associées aux activités menées régulièrement dans la zone de confinement, • décontamination répétée et le nettoyage à haute pression fréquent dans les zones de confinement d’animaux, • portes, cadres, cabinets, paillasses et mobilier de laboratoire (tabourets et chaises) doivent être faits de matériaux non absorbants, • surfaces en bois sont autorisées dans les espaces de travail en laboratoire du niveau de confinement 2 si elles ont été scellées et rendues non absorbantes, • OBJECTIF • visées similaires à celles de la biosécurité, les préceptes de ce cours doivent amener les futurs techniciens de laboratoire à mieux se comporter, • lieu hautement dangereux concernant la biocontamination. • éviter les actes qui les exposeront à la contamination ou aux accidents pour leur bien-être, • entourage et surtout les patients qu’ils vont manipuler, • hygiène, ensemble des moyens collectifs ou individuels des principes et pratiques visant à préserver ou favoriser la santé, • mesures préventives à mettre en œuvre dans le cadre de la lutte contre les maladies contagieuses. 1er Chap : HYGIENE ET SECURITE AU LABORATOIRE BIOMEDICAL • DEFINITION • domaine d’expertise technique contrôlant les aspects liés aux risques professionnels au sein d’un laboratoire biomédical afin de conduire à un système de management intégré, • hygiène, la santé et la sécurité au laboratoire biomédical tiennent aujourd’hui une place de plus en plus prépondérante dans la stratégie et le management de l’institution sanitaire, • Bonnes pratiques de laboratoire • forment un système de garantie et qualité portant sur le mode d’organisation des études de sécurité non cliniques, • ayant trait à la santé, à l’environnement et sur les conditions dans lesquelles ces activités sont planifiées, réalisées, contrôlées, enregistrées, archivées et diffusées. • 1.2. Axes d’hygiène • préservation de la santé humaine tout en lui assurant un suivi médical, réduisant les éventuelles nuisances et risques d’accidents liés au poste de travail, • bonne maintenance préventive et l’utilisation rationnelle des équipements (risques d’incendie, risque électrique etc.), • préservation de l’environnement tout en faisant attention aux déchets (traitement, stockage, tris), • s’assurer que notre activité n’ait pas d’impacts dangereux sur notre environnement. • SOURCES DE DANGER • Produits chimiques • expérimenter ou manipuler en toute sécurité, identifier les dangers, s’interroger sur les modalités, les fréquences d’exposition à ces dangers enfin de prendre des mesures proportionnées et appropriées, • réflexion préalable participe à l’éducation et à la responsabilité, • risques chimiques sont les résultats de l’exposition à un ou plusieurs produits chimiques dangereux ou son utilisation, • peuvent avoir des effets immédiats sur la santé de manière aiguë (lésions, brulures, irritations, intoxications ou chroniques à long terme pour aboutir à des pathologies ou cancer, etc.), • propriétés physicochimiques, l’inflammabilité, l’explosivité, la toxicité et la réaction dangereuse des substances utilisées, manipulées ou stockées révèlent un danger auquel l’exposition représente des situations dangereuses susceptibles d’être l’origine du risque chimique, • Contamination • inhalation, broyage, centrifugation, flambage, d’homogénéisation, travailler sous la hotte, centrifuger en tube scellé ou fermé hermétiquement puis ouvrir des tubes. • ingestion, pipetage oral ou mécanique, le port incorrect des gants, une mauvaise hygiène, interdiction de boire, fumer et manger dans le laboratoire, • voie oculaire, projections et les aérosols, éviter la création d’aérosols et travailler sous une hotte, • voie digestive, absorption de produits chimiques par la voie digestive, forme accidentelle par l’ingestion d’une quantité importante de produit et forme chronique par l’ingestion répétée de faibles doses, • voie respiratoire, poussières, les vapeurs et les fumées constituent le type le plus répandu de particules en suspension dans l’air d’un lieu de travail, • poussières sous forme de grosses particules de 0,1 - 0,01 mm sont piégées au niveau des voies respiratoires supérieures et les plus fines de 0,005 mm, moins atteignent sans difficulté les alvéoles pulmonaires. • voie cutanée, projections, le contact direct, les blessures. • ANALYSE DES RISQUES • Généralités (voire notes) • Principes généraux de prévention • prévention intrinsèque, suppression ou la réduction du danger, par le remplacement d’un produit dangereux par un produit moins dangereux. • protection collective, protéger un ensemble d’opérateurs par le sol antidérapant, hotte aspirante, etc. • protection individuelle, demander au personnel de porter un équipement individuel de protection car aucune autre mesure intrinsèque ou collective n’a pu être mise en place, • Instruction, affichage, de signalisation et de formation générale ou spécifique. • Nettoyage, processus aqueux nécessitant l’eau et des produits chimiques de traitement, • catégories des produits de nettoyage : • produits de nettoyage fortement alcalin, dégraissants et décapants, • agents tensioactifs, détergents, savons, agents moussants et émulsifiants. • agents d’oxydation, chlore, eau oxygénée, iode et le produit de nettoyage neutre, le savon pour les mains, liquide vaisselle, • Groupes de risque • organismes infectieux peuvent être évalués selon : • caractéristiques, la pathogénicité et la dose infectieuse, • mode de transmission, les hôtes, les mesures préventives ainsi que la disponibilité d’un traitement efficace, • paramètres permet d’établir une classification selon le groupe de risque, en fonction de danger qu’il représente pour la santé dans un contexte de manipulation en laboratoire. • parler des différentes techniques de laboratoire, il parait nécessaire de connaitre d’abord la classification des microorganismes infectieux par groupes de risque, qui n’est applicable qu’au laboratoire. • 1er groupe, risque faible, nul pour les individus ou la collectivité, • microorganismes qui selon toute probabilité, ne peuvent pas causer de maladie humaine ou animale, Lactobacillus, Escherichia coli K12, Saccharomyces cerevesiae, • bactéries lactiques de l’industrie agroalimentaire, etc, étant des microorganismes qui ne sont jamais responsables d’infections. • 2ème groupe, modéré pour les individus et faible pour la collectivité, les microorganismes pathogènes sont capables de provoquer une maladie humaine ou animale, • pas un sérieux danger pour le personnel de laboratoire, la collectivité, le bétail ou l’environnement. • risque de propagation de l’infection est limité pour l’Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Candida albicans, Aspergillus, Plasmodium, Trichomonas vaginalis, • échantillons reçus pour l’analyse sont susceptible de contenir des virus, des bacilles de Koch, etc, • 3ème groupe, risque important pour les individus et faible pour la collectivité, microorganismes pathogènes causant habituellement une maladie humaine ou animale grave, ne se transmet pas d’un individu à l’autre, • existe un traitement et des mesures préventives efficaces contre le Bacillus anthracis, Yersinia pestis, antibiogramme de souches bacilles de Koch, • 4ème groupe, risque important pour les individus directement ou la indirectement dans la collectivité, • microorganismes pathogènes causent habituellement une maladie humaine ou animale grave, pouvant se transmettre facilement d’un individu à l’autre. • existe généralement de traitement et des mesures préventives efficaces (virus d’Ebola, viroses peu fréquentes des groupes Astroviridae et Flaviridae, etc. • Niveau de confinement • définir le niveau de sécurité minimal requis pour que le travail en laboratoire avec un pathogène donné, soit sans danger, • niveaux niveau de confinement sont établis selon plusieurs critères qui tiennent compte du groupe de risque, des installations disponibles pour la manipulation • obligations techniques associées à la manipulation du pathogène • 1er niveau de confinement, laboratoires qui manipulent d’agents microbiens de premier groupe, • aucune procédure particulière autre que les règles de santé et sécurité de base ne sont requises pour ce genre de laboratoire, • matières résiduelles engendrées doivent tout de même être décontaminées avant leur élimination • 2ème niveau de confinement, laboratoires qui manipulent d’agents microbiens deuxième groupe, • agents ne se transmettent habituellement pas par voie aérienne, • éviter la formation d’aérosols ou d’éclaboussures puisque les muqueuses sont la principale route d’infection, • utilisation d’enceintes de sécurité biologique, de centrifugeuses à rotor ou godets scellés et le port de gants, sarrau et lunettes offrent une protection adéquate, • matières résiduelles engendrées doivent être décontaminées avant leur élimination, • 3ème niveau de confinement, laboratoires qui manipulent d’agents microbiens de troisième groupe pouvant se transmettre par voie aérienne, • faible dose peut entraîner une maladie grave ou même mortelle, • mesures préventives requises pour la manipulation de ces agents incluent une protection respiratoire, • utilisation d’un filtre Hepa pour la filtration de l’air avant l’évacuation et un accès au laboratoire strictement contrôlé, • 4ème niveau de confinement, s’applique aux laboratoires qui manipulent d’agents microbiens de quatrième groupe, • production d’aérosols constitue un moyen de propagation, • exposition à une faible dose est suffisante pour entraîner de graves maladies souvent mortelles, • certains vaccins ou traitements sont disponible, • port d’une combinaison de surpression ou l’utilisation d’une enceinte de sécurité biologique de classe III, • zone de confinement doit être scellée et à pression d’air négative, • PREVENTION DES RISQUES • Maîtrise des risques infectieux • Autres mesures de prévention • COMPORTEMENT DU PERSONNEL • Tenue de travail • Hygiène des mains • Champ d’action • prévenir la propagation des microorganismes dans le milieu des soins de santé et dans la communauté est l’hygiène des mains, • mains compte 3.000 sortes de microorganismes différents pouvant rester vivants plus de 3 heures, • multiplier jusqu’à 4 millions de fois en 8 heures, • ongles sont les parties du corps où les microorganismes sont les plus tenaces. • main humide transmet 1.000 fois plus de microorganismes qu’une main sèche, • 85% des microorganismes sont transmis par une main humide tandis qu’une main sèche en transmet seulement 0,06%, • billet de banque ou monnaie, peut cohabiter avec 26.000 microorganismes vivantes peuvent cohabiter sur un billet de banque, • les téléphones portables regroupent plus de 7.000 types de bactéries différentes • un clavier d’ordinateur contient en moyenne plus de microorganismes qu’une lunette de toilette, • Formation de personnel • Laboratoire et environnement • Deuxième Chapitre : BIOCONTAMINATION • INTRODUCTION • fondement du risque infectieux puisqu’elle entraîne la présence des microorganismes pathogènes ou potentiellement nocifs sur le matériel ou la personne, • elle ne pourra provenir que l’exposition correspondant au mode de transmission des microorganismes, • et l’aérosol fait des microorganismes non pathogènes par voie respiratoire ne constitue pas un risque. • biocontaminants, agents allergiques ou infectieux, microorganismes, des moisissures, des allergènes et virus, • chaleur, l’humidité et l’insuffisance de l’entretien favorisent leur prolifération, en augmentant les risques de leur diffusion dans l’air intérieur, • Définition • biocontamination, présence d’un élément biologique dans un produit ou l’environnement du produit (air, surface, eau), • laboratoire de niveau 1 de sécurité biologique n’est pas doté d’appareil de sécurité, • paillasses n’ont pas de protection contre la dissémination des agents biologiques, • contamination dans le laboratoire d’analyses se définit par mise en évidence des microbes non présents dans le site prélevé, • principales causes sont relatives à l’inoculum environnemental, au respect des règles de prélèvements et d’exploitations au laboratoire, • concernent ceux ou celles qui prélèvent auprès des patients et mettent en œuvre les techniques de laboratoire, • Origines de biocontamination • air, mélange des gaz invisibles, incolores et inodores constituant l’atmosphère terrestre, • demeurant un élément fondamental et indispensable pour les êtres vivants, • chaque jour, nous inspirons environ 20 m3 d’air composé originellement d’un ensemble de gaz et de particules dont la présence et les concentrations, • vie est possible et reste pour l’instant un cas unique dans l’ensemble des planètes connues, • matières premières, les instruments, les aliments frais et périssables, légumes, fruits, viandes, poissons et produits laitiers sont rarement stériles, • microorganismes contaminants sont très variés et d’origine exogène ou endogène, • Biocontamination par aérosol • distingue la transmission d’air en taille des particules inférieure à 5 μm et transmission des gouttelettes en taille des particules supérieure à 5 μm, • particules véhiculées sous forme d’aérosol, représentent un risque infectieux réel au laboratoire d’analyse biomédicale, • plus les particules sont petites, plus la vitesse à laquelle elles sont propulsées est grande, plus le risque d’aérosolisation est élevé, • phénomène n’étant pas macroscopiquement visible, sa reconnaissance et son évaluation sont complexes, • classiquement fréquent au laboratoire d’analyse biomédicale avec risque le plus important se situe dans l’environnement immédiat de la formation de l’aérosol, • mais il peut s’étendre à la faveur de courants d’air ou de pollutions massives (bris de flacons de culture). • Biocontamination par voie digestive • ingestion de microorganismes, qui peut être directe lors d’un pipetage à la bouche qui non seulement ne doit plus être pratiqué mais est formellement interdit • indirecte par contact de la bouche avec les mains (geste réflexe, onychophagie), ou des objets souillés (stylos, cigarettes), • consommation de boissons ou d’aliments susceptibles d’être biocontaminés par des mains souillées, • risque est lié à la nature et quantité de l’agent infectieux ingéré, • doses infectantes sont 103 bactéries pour Salmonella typhi, 106 à 109 bactéries pour les salmonelles ubiquistes et 102 à 104 bactéries pour Shigella, • expectorations pour le diagnostic de la tuberculose, la charge bacillaire va de 0 à 90% des échantillons, • soit 103 - 104/ml pour un échantillon donnant un frottis faiblement positif et à 106/ml pour un degré de positivité, • culture obtenue à partir d’échantillons d’expectorations, la charge bacillaire peut dépasser 108/ml. • Biocontamination par voie cutanéo-muqueuse (contact) • survenir lors d’une effraction cutanée accidentelle, lors d’une coupure, piqûre ou dans un contexte d’animalerie par la morsure ou griffure. • laboratoire, supprimer les instruments en verre ou pipettes et à travailler avec du matériel à usage unique, • projection ou contact direct sur peau lésée ou même sur la peau apparemment saine dont certaines bactéries (Leptospira, Brucella et Francisella), • projection sur les muqueuses et plus particulièrement les conjonctives sont responsables, • DIVERSITE ET NATURE DE BIOCONTAMINATION • Flore de l’air • air ne contient pas d’éléments nutritifs, les microorganismes qui y sont présents ne peuvent donc s’y multiplier et s’y installer durablement • sont en transit fixés sur les poussières et véhiculés • air de l’environnement terrestre est souvent humide car il contient : • vapeur d’eau, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, de fines substances en suspension sous forme d’aérosol, des poussières et des microorganismes. • Pollution microbienne de l’air • microorganismes sont omniprésents dans notre environnement (eau, sol, air, plantes, animaux et humains), • leur présence dans l’air, on parle d’aéroportés ou de bioaérosols, • bioaérosols toutes particules aéroportées constituées d’organismes vivants ou non, tels que des microorganismes provenant d’organismes vivants (métabolites, toxines ou fragments de microorganismes). • microorganismes considérés comme bioaérosol infectieux, ont besoin des aérosols de grande taille, sous formes de gouttelette en particules liquides, gouttelette de flügg ou de poussières pour être aéroportées • éternuement, près de deux millions de gouttelettes peuvent être éjectées à une vitesse de 100 m/sec, • moins de 100.000 gouttelettes lorsqu’il s’agit d’une quinte de toux, • éjection, les diamètres des gouttelettes varient entre 1 et 2.000 μm dont 95% sont de l’ordre de 2 - 100 μm, • sèchent très rapidement et le temps d’assèchement des gouttelettes de 50 - 100 μm dans l’air à 50% d’humidité relative est respectivement de 0,3 - 1,3 secondes, • Risques pour la santé • majorité des microorganismes naturellement ne causent pas d’effets néfastes à la santé et certains sont même essentiels tant à l’organisme humain qu’à l’environnement, • risques pour la santé apparaissent lorsque les concentrations de certaines espèces deviennent anormalement élevées, • CAUSES D’ERREUR AU LABORATOIRE • erreur humaine, une mauvaise technique et le mauvais usage des équipements et de l’appareillage • infections attribuables aux activités exercées dans un laboratoire, • prélèvement, le transport et la réception des échantillons au laboratoire ne sont pas effectués correctement, il existe un risque d’infection pour le personnel, • prévenir, vérifier les conteneurs à échantillons, transport d’échantillon, réception des échantillons, ouverture des colis et avoir un plan d’urgence, • Troisième Chapitre : ASEPSIE ET ANTISEPSIE • ASEPSIE • étymologiquement, égal absence et septos microbe, elle est l’absence des microorganismes dans un milieu déterminé, • ensemble des moyens visant à empêcher la contamination d’objets, de substances, d’organismes ou de locaux (salle d’opération et autres) préalablement désinfectés • elle est dite intégrale, lorsque la technique vise à rendre stérile la salle d’opération entière, y compris l’air qu’elle contient ainsi que les instruments et autant que possible, le personnel, • sa connaissance des principes de base de la désinfection et de la stérilisation est d’une importance cruciale pour la sécurité biologique au laboratoire, • nature du travail expérimental et des agents pathogènes manipulés qui détermine les besoins particuliers en matière de décontamination, • temps de contact nécessaire avec un désinfectant donné est propre à chaque substance et à chaque fabricant, • Glossaire (voire notes) • elle nécessite un travail en équipe et comporte : • stérilisation de matériel après nettoyage, désinfection et conditionnement, • stockage et la présentation du matériel pendant l’intervention, la préparation du malade, • désinfection ou décontamination des matériels de laboratoire et du bloc opératoire, préparation du chirurgien, etc, • plusieurs produits sont utilisés en fonction de leur tolérance, leur disponibilité et efficacité, • chlorhexidine, du chloroxyfenol, de l’hexachlorophène, de l’iode et les iodophores, • triclosant et des solutions hydroalcooliques et les dérivés d’ammonium quaternaire, • ANTISEPSIE • opération aux résultats momentanés, permettant au niveau des tissus vivants dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les microorganismes ou d’inactiver les virus en fonction des objectifs fixés, • antiseptique est bien un médicament antimicrobien d’usage externe sur la peau et la muqueuse, • Application • recours à l’antiseptique est un acte médical, dont les règles d’application doivent être scrupuleusement respectées, • antiseptique vise à éradiquer les microorganismes constituants la flore normale des tissus (la peau et les muqueuses) et éviter leur pénétration dans l’organisme ou leur transmission à d’autres personnes ou à l’environnement, • désinfectant vise à éradiquer les microorganismes présents sur les matériels médico-chirurgicaux et risquant d’être introduit dans l’organisme lors de leur utilisation (voire notes) • Quatrième Chapitre : DECHETS BIOMEDICAUX • 1. RAPPEL • rapports entre la santé et le milieu physique sont connus depuis longtemps, il n’est plus possible de négliger les effets de la pollution sur l’environnement et sur la santé, • son impact sur l’environnement et les répercussions néfastes la santé connus avec l’augmentation du nombre d’établissement de santé qui sont de potentiels producteurs de déchets biomédicaux, • Traitement, décontamination, incinération, désinfection chimique, enfouissement, etc • Risques sanitaires • déchets liés aux soins de santé constituent un réservoir de microorganismes potentiellement dangereux susceptibles d’infecter les malades hospitalisés, les agents de santé et le grand public, • mauvaise gestion des déchets hospitaliers portant globalement sur les blessures accidentelles ou risques d’accidents pour le personnel de santé, • les agents de collecte ainsi que les patients, leurs accompagnateurs non avisés, • intoxications aiguës, des infections nosocomiales, des nuisances pour le personnel de santé, les patients et les agents de collecte, • maladies microbiennes ou bactériennes, telles que la tuberculose, les streptococcies, la fièvre typhoïde, les maladies parasitaires telles que la dysenterie, les ascaridioses et les infections nosocomiales. • CLASSIFICATION • déchets de soins médicaux sans risques • déchets n’ayant pas été infectés comme les ordures de bureaux, les emballages et les restes d’alimentaires, • similaires aux ordures ménagères ou municipales courantes et peuvent être traitées par les services municipaux de nettoyage, • Déchets recyclables • papier, les caisses en carton, les plastiques ou métaux non contaminés, les cannettes ou verres recyclables si une industrie de recyclage existe dans le pays, • Déchets toxiques • résidus et éléments périmés des produits pharmaceutiques et chimiques de laboratoire, contenant une forte concentration des métaux lourds, d’acides, etc • doivent être pré-collectés dans des sachets plastiques de couleur rouge à usage unique, résistants, solides et ne dégageant pas de chlore lors de l’incinération, • Déchets biodégradables, restes alimentaires, les déchets de jardins être compostés, • Déchets anatomiques, parties anatomiques, organes et tissus (placenta, parties du corps amputés) humains et les poches de sang, • Déchets tranchants et piquants • liés aux activités médicales et qui posent un risque potentiel de blessure et d’infection par leur piqûre ou leur • considérés comme une des catégories de déchets les plus dangereux produits dans les établissements sanitaires et doivent être gérer avec le plus grand soin, • Déchets hautement infectieux • déchets ayant une possibilité de transmettre des agents infectieux aux hommes et aux animaux • proviennent lieux suivants dans la salle d’isolation des hôpitaux, salle de dialyse, ou centre de traitement de patients infectés les virus de l’hépatite, • des laboratoires d’analyses, de salle d’opération, des unités de pathologie. • COLLECTE DES DECHETS • Quantification • calculer la production journalière de déchets de soins médicaux générés par lit dans les établissements sanitaires, il existe essentiellement deux méthodes, • première méthode consiste à peser tous les sacs-poubelles avant qu’ils ne soient vidés et éliminés, • plus précise et devrait être utilisée s’il existe un instrument de pesée adéquate au sein de l’établissement sanitaire, • obtenir une estimation suffisamment bonne en additionnant les nombres, • Identification • déchets sont identifiés par des systèmes de tri, d’emballage et d’étiquetage • important qu’une fois ces déchets identifiés qu’ils soient conservés dans des conditions de sécurités adéquates, • conditionnement consiste à emballer le plutôt possible dans des conteneurs en vue d’une élimination soigneuse et d’éviter les effets néfastes de ces déchets, • étiquetage est un marquage spécifique des différents conteneurs à l’aide d’étiquette afin d’éviter toute confusion lors des manipulations ultérieures, • Collecte • ramassage et le rassemblement des déchets des différents services vers les dépôts d’ordures ou poubelles, les lieux de décontamination des matériels usagers, etc. • Recyclage • opérations, de sélection d’un certain type des déchets qui seront ensuite soumis à des transformations sans engendrer un changement profond de sa nature (plastiques), • pays pauvres, le recyclage se fait pour des économiques et revêt souvent la forme d’une récupération sauvage qu’exposent les intéressés à de nombreux risques sanitaires, • Tri • étape importante de la gestion des déchets biomédicaux, il permet de séparer les déchets et de les classer, • procédures spécifiques au tri conditionnement et étiquetage doivent être expliquées au personnel médical • auxiliaire affichées sous forme de graphique sur les murs près des conteneurs à déchets et dans chaque service, • tri adéquat permet une réduction des dangers liés à ces déchets, il indique le traitement que doit subir les déchets et cela en fonction du couleur des conteneurs • source de chaque type de déchets affectant dans une poubelle de couleur spécifique, • Transport • moyens permettant d’acheminés les déchets vers les sites des sites de traitement ou d’entreposage (final ou initial) • charrettes, les brouettes, les bennes, • évacuation périodique de ces tas permet d’assurer l’hygiène recherchée, • transport peut être interne vers l’entreposage initial ou externe vers l’entreposage intermédiaire ou final, • Entreposage • lieu de dépôt des déchets à l’intérieur de la structure ou site intermédiaire à l’intérieur de la ville ou externe à l’extérieur de la ville, • généralement le lieu où les chiffonniers, les enfants d’âge scolaire peuvent s’infecter en cas de mauvais triage ou d’erreur d’étiquetage ou en cas mauvais choix du site, • Durée de stockage • climats tempérés d’environ 72 heures maximum en hiver et 48 heures maximum en été, • en climat chaud 48 heures maximum en hiver et 24 heures maximum en été, • 48 heures est habituellement retenu entre l’admission et le début de l’infection • PREVENTION • structures sanitaires doivent disposer et mettre en œuvre des procédures claires en la matière. • procédures incluent quoi faire au cas de blessures ou de lésions chez le personnel, déversements de déchets liquides et solides, • cas de mauvais fonctionnement des infrastructures de traitement et de disposition des déchets biomédicaux ou de feux dans le cas d’incinérateurs, etc. • 5ème Chap : INFECTIONS NOSOCOMIALES • GENERALITES • contractées dans un établissement hospitalier, n’étant ni présentes ni en incubation lors de l’admission du malade, • grec nosos, maladie et komeîn, soigner sont transmises dans l’enceinte d’un établissement de soin, qu’il y ait ou non pratique d’un acte médical, • distinguent des infections dites iatrogènes, qui résultent uniquement d’un acte médical, • ce dernier soit effectué à l’hôpital, dans le cabinet d’un médecin ou au domicile du patient, • elles ont été facilement maîtrisables, grâce notamment aux antibiotiques et aux antiseptiques • posent un problème par leur fréquence et leur sévérité, notamment liées au développement de phénomènes de résistances des microorganismes de nombreuses bactéries sont ainsi devenues multirésistantes aux antibiotiques, • Contamination • environnement du patient joue un rôle majeur dans les infections nosocomiales • transmission directe, lors d’un acte médical, transmet les maladies infectieuses par les praticiens, • personnel soignant assez rare en raison de règles strictes d’hygiène et de sécurité, • vaccination systématique lorsqu’un vaccin est disponible au personnel soignant, • distingue: • infections transmises par les mains, • infections transmises par le matériel infecté, • infections liées à l’air et à l’eau, • Infections virales • rares avec comme cause principale la contamination d’un patient par le personnel soignant infecté, cours des actes chirurgicaux que les risques de transmission des virus sont plus élevés • contamination la plus grave bien que rare, concerne la transmission du VIH/SIDA par le praticien lors d’un acte chirurgical ou de soins dentaires • enquêtes ont conclu que le risque pour un chirurgien ou un dentiste séropositif de contaminer un patient est de l’ordre de 1 pour 100.000, • malgré la vaccination contre l’hépatite B qui est rendue obligatoire pour tout le personnel soignant, on signale encore des cas de transmission de la maladie du personnel au malade hospitalisé, • risque de transmission du virus de l’hépatite B par un chirurgien infecté est compris entre 1 pour 1.000 et 1 pour 10.000, ce qui est élevé, • transmission du virus de l’hépatite C par le personnel hospitalier infecté est, quant à elle, exceptionnelle. • Infections bactériennes et fongiques • transmis par toutes les voies possibles, le personnel, le matériel, les surfaces contaminées, l’air y compris les aérosols et l’eau, • variées, les diarrhées, les infections urinaires et bronchiques, les septicémies, • nouveau-nés et les nourrissons sont aussi affectés par ce type d’infections nosocomiales, • PREVENTION • hygiène corporelle des soignants et patients est la première mesure à respecter • efficacité du lavage des mains et des ongles a été établie dans de multiples circonstances • bactéries identifiées sur les mains du personnel soignant sont statistiquement plus souvent résistantes aux antibiotiques que celles identifiées sur les mains du personnel non soignant, • port de blouses propres et de dispositifs à usage unique protégeant les chaussures a prouvé leur efficacité, • utilisation de gants a réduit d’un facteur cinq le risque de diarrhées contractées en milieu hospitalier • antiseptisation des surfaces du corps à traiter doit être large et effectuée avec des solutions antibactériennes et antifongiques. Merci !!!