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une excitation l’animal reste dans cette position. Si on étend sur la table une des pattes postérieures celle-ci
demeure en extension tant que le corps de la grenouille n’est pas déplacé. Mais toute excitation de la peau du
membre par frottement sur la table ou par pincement d’un doigt provoque la flexion de la patte.
L’expérience précédente peut être reprise avec une grenouille suspendue à une potence, jambe pendante.
Dès qu’un objet entre en contact avec la peau d’une de ses cuisses ou dès qu’il ya pincement d’un doigt de la
patte, l’animal en suspension fléchit le membre correspondant.
Ainsi les membres postérieurs d’une grenouille fléchissent à chaque stimulation de l’un de ses membres.
Une telle réaction qui a lieu chez l’animal privé de son encéphale est un réflexe médullaire.
b. Mise en évidence des éléments indispensables à la réalisation d’un réflexe médullaire.
Pour mettre en évidence les éléments indispensables à la réalisation d’un réflexe médullaire, on utilise une
grenouille spinale suspendue à une potence et une solution acidulée supraliminaire.
Nécessité d’un organe récepteur.
On trempe les orteils gauches dans l’éther ou du chloroforme pendant quelques instants, puis
immédiatement dans une solution d’acide supraliminaire. Aucun mouvement ne se produit. Par contre la
même solution appliquée aux orteils droits déclenche une réaction (réponse).
Au bout de quelques minutes, le réflexe de flexion réapparait si on excite à nouveau les orteils
gauches. Ainsi l’éther ou le chloroforme ne bloque pas les muscles mais agit directement au niveau des
terminaisons nerveuses sensitives de la peau en les rendant insensibles. Ces terminaisons nerveuses
contiennent des récepteurs sensoriels sensitifs qui détectent toute variation du milieu à condition que leur
seuil d’excitation soit atteint. L’éther ou le chloroforme qui endort (insensibilise) les récepteurs sont appelés
des anesthésiques. Leur action est temporaire.
Au départ d’un réflexe simple interviennent toujours les terminaisons nerveuses sensitives ou
récepteurs qui reçoivent l’excitation et la transforme en un influx nerveux sensitif.
Nécessité d’un organe conducteur.
Si on sectionne le nerf sciatique de la patte postérieure droite, quelle que soit l’intensité de l’excitant,
l’excitation de cette patte est sans effet. Si on excite le bout central, la patte postérieure gauche réagit. Si on
excite le bout périphérique la jambe droite réagit. Le nerf sciatique conduit l’influx nerveux sensitif et
l’influx nerveux moteur : c’est un nerf mixte.
Nécessité d’un centre nerveux : la moelle épinière.
Si on démédullée une grenouille, quelle que soit l’intensité de l’excitation, l’animal ne réagit pas. La moelle
épinière est donc responsable du mouvement étudié : c’est un centre réflexe. C’est au niveau de la moelle
épinière qui l’influx nerveux sensitif est transformé en influx nerveux moteur.
Nécessité d’un effecteur.
Lors de l’excitation du bout périphérique du nerf sciatique, le muscle gastrocnémien se contracte. Si le
tendon reliant le gastrocnémien aux os est sectionné, il n’ya pas de mouvement du membre malgré la
contraction du muscle. Les muscles sont ainsi responsables des mouvements : ce sont des effecteurs.
Conclusion.
La réalisation d’un réflexe nécessite l’intervention des éléments suivants :
Un organe récepteur qui transforme les excitations en un influx nerveux.
Un conducteur centripète ou sensitif qui achemine l’influx nerveux sensitif de la périphérie vers le
centre réflexe.