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Analyse de la structure sociale
Introduction
Revoir la notion de groupe social abordée en première
Les sociologues ont pris l’habitude de classer les individus en fonction de leur appartenance à un groupe social. Ce
dernier est composé d’un ensemble d’individus qui forment une unité durable, caractérisée par des liens internes plus
ou moins intenses, une situation ou des activités communes, une conscience collective plus ou moins affirmée. Ce
groupe social est reconnu comme tel par les membres extérieurs au groupe. C’est donc bien plus qu’une simple
catégorie qui n’aurait pas de véritable unité collective. Les groupes sociaux sont particulièrement nombreux et
peuvent donner lieu à une hiérarchie sociale, c’est-à-dire que certains groupes sociaux vont paraitre supérieurs ou
inférieurs aux autres au regard de certains critères. Cette question de la hiérarchie joue comme nous le verrons dans
ce chapitre un rôle central dans l’analyse de la structure sociale. On peut définir la stratification sociale comme
l’ensemble des différentiations sociales associées aux inégalités de richesses, de pouvoir, de savoir, de prestige et
déterminant la division de la société en groupes de droit ou de fait. Dans les sociétés anciennes la stratification sociale
prend la forme des castes (fondement religieux) ou d’ordres (prestige des fonctions sociales). Voir pour ceux que ça
intéresse doc 1 p 186. Nous n’étudierons pas ces systèmes dans les détails, par contre nous allons nous intéresser aux
formes que prend la stratification sociale dans les sociétés modernes (à partir de l’époque des Lumières et de la
Révolution Industrielle). Nous nous appuierons donc sur les analyse en terme de classe, avant de nous questionner sur
leur pertinence et d’aborder d’autres outils permettant d’appréhender la structure sociale.
I) Les conceptions traditionnelles de la stratification sociale
A l’époque moderne, les inégalités de droit disparaissent progressivement (fin des privilèges). Cependant la société ne
devient pas parfaitement égalitaire, des inégalités de fait subsistent. Les analyses en termes de classes sociales se
construisent sur la base de ces inégalités.
Les classes sociales sont d’une manière générale des groupes sociaux de grande dimension, nés de la division sociale
du travail, des inégalités de conditions d’existence et des relations de pouvoir.
Les différents sociologues ont mis l’accent préférentiellement sur l’un ou l’autre aspect de ces classes sociales. C’est à
ces différentes conceptions que nous allons nous intéresser à présent.
A) Les classes sociales chez Marx
1) Les rapports de production
Doc 3 p 185 bordas la théorie marxiste des classes sociales poly
A son époque, Marx met en évidence une opposition fondamentale entre deux classes sociales : le prolétariat (la
classe ouvrière) et la bourgeoisie. La distinction entre les membres de ces deux classes ne repose pas sur le revenu ou
le type de travail effectué. La différence fondamentale provient de la place dans le processus de production. La
division de la société est donc fondée sur les rapports de production, qui recouvrent les modalités selon lesquelles les
hommes entrent en relation pour produire. Ces rapports de production évoluent avec les modes de production
(antique, féodal, capitaliste) et la société. Dans le mode de production capitaliste, les bourgeois disposent des moyens
de production (le capital), alors que les ouvriers ne disposent que de leur force de travail, qu’ils sont obligés de vendre
aux bourgeois. En échange de leur force de travail les prolétaires perçoivent un salaire. Cependant le salaire versé est
un salaire de subsistance, qui permet uniquement aux ouvriers de survivre avec leur famille. Toutefois la valeur
engendrée par leur travail dans le processus de production est bien plus importante que le niveau de salaire perçu. La
différence entre les deux correspond à la plus-value que s’approprient les propriétaires des moyens de production. La
plus-value est donc la différence entre la valeur des marchandises produites par le travail et le salaire.