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Montrons ensuite l’unimodularit´e de G. La moyenne f♮d’une fonction f∈Cc(G) v´erifie
par hypoth`ese (f♮)θ=(f♮)∨. En int´egrant cette identit´e sur G, on obtient
ZG
dx f(x) =ZG
dx ∆(x)−1f(x).
Ce r´esultat ´etant valable pour tout f∈Cc(G), on en d´eduit que ∆=1.
Consid´erons finalement le produit de convolution de deux fonctions f, g ∈Cc(G)♮. Par
hypoth`ese, on a fθ=f∨,gθ=g∨et (f∗g)θ=(f∗g)∨. Par suite,
f∗g={(f∗g)θ}∨={fθ∗gθ}∨= (gθ)∨∗(fθ)∨=g∗f .
Exemples :
•G=GL(n, R), K=O(n), θ(x)=(x−1)t=(xt)−1.
De mˆeme pour G=SL(n, R), K=SO(n).
•G=GL(n, C), K=U(n), θ(x) =(x−1)∗= (x∗)−1.
De mˆeme pour G=SL(n, C), K=SU(n).
Le crit`ere suivant est utile dans les exemples.
Lemme : Supposons que la topologie de G/K est d´efinie par une distance dinvariante
par Get que l’action de Gsur l’espace m´etrique (G/K, d) est doublement transitive.
Alors (G, K) est une paire de Gelfand.
Rappels : Soit Gun groupe op´erant sur un espace m´etrique (X, d).
•La distance dest invariante par Gsi d(g.x, g.y) =d(x, y), pour tout g∈Get pour tout
x, y ∈X.
•L’action est (simplement)transitive si, pour tout x, y ∈X, il existe g∈Gtel que g.x=y.
•l’action est doublement transitive si, pour tout (x, x′),(y, y′
)∈X2avec d(x, x′)=d(y, y′),
il existe g∈Gtel que (g.x, g.x′
)=(y, y′).
Exercice : Soit Gun groupe op´erant transitivement sur un ensemble X, muni d’une
mesure invariante d,x0∈Xet Hle stabilisateur de x0. Montrer que l’action de Gsur
Xest doublement transitive si et seulement si l’action de Hsur tout sph`ere centr´ee au
point x0est transitive i.e.
pour tout x, x′∈Xavec d(x, x0)=d(x′, x0), il existe h∈Htel que h.x =h.x′.
D´emonstration du lemme : Soit x∈G. Comme la distance sur G/K est invariante
par G, on a d(xK, eK) = d(eK, x−1K). Par hypoth`ese, il existe k∈Ktel que kxK =
x−1K. Ainsi KxK =Kx−1Kpour tout x∈Get on conclut en utilisant le lemme
pr´ec´edent.
La paire de Gelfand la plus simple est constitu´ee de G=Ret K={0}. Dans ce cas, les
fonctions de base pour l’analyse de Fourier sont les fonctions exponentielles, qui poss`edent
les caract´erisations ´equivalentes suivantes :
•Il existe z∈Ctel que ϕ(x) = ez x pour tout x∈R,
•ϕest un homomorphisme continu de Rdans C∗. En d’autres termes, ϕest une
fonction non nulle continue de Rdans C, qui v´erifie la relation fonctionnelle
ϕ(x+y) = ϕ(x)ϕ(y) pour tout x, y ∈R.
•ϕest une fonction non nulle continue de Rdans Ctelle que
χ(f) = Z+∞
−∞
dx f(x)ϕ(−x)
est un caract`ere de l’alg`ebre de convolution Cc(R), i.e.