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Explication linéaire de la scène 1 de Juste la fin du monde

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Juste la fin du monde, Lagarce, 1990
Parcours: crise personnelle, crise familiale
Extrait scène 1, l’arrivée de Louis, explication linéaire 2
1er mouvement : .....................................................................................................................................................
Citations
Procédés
“c’est C, c’est L”
.....................................................
Caractère de chacun perceptible dès les 1res répliques:
SUZANNE :
« C’est Catherine. Elle est Catherine.
Catherine c’est Louis. Voilà Louis.
.........................................................
Catherine. »
..........................................................
..........................................................
+ « Suzanne, s’il te plait, tu le laisses
avancer, laisse-le avancer »
ANTOINE :
« tu le laisses avancer, laisse-le
avancer. »
« on dirait un épagneul »
CATHERINE :
« elle est contente »
LA MERE :
« Ne me dis pas ça, ce que je viens
d’entendre, c’est vrai, j’oubliais, ne
me dites pas ça, ils ne se
connaissent pas. Louis tu ne connais
pas Catherine ? Tu ne dis pas ça,
vous ne vous connaissez pas, jamais
rencontrés, jamais ? »
.........................................................
..........................................................
..........................................................
Interprétation
Sc de présentation
.........................................................
..........................................................
..........................................................
Envahissante, prend trop de place,
agace déjà Antoine
........................................................... ...........................................................
........................................................... ...........................................................
..........................................................
Désobligeant
Pronom « elle » désigne la mère
............................................................
............................................................
Répétitions, rythme haché
............................................................
............................................................
..........................................................
..........................................................
..........................................................
..........................................................
..........................................................
Début de phr par CCT et non par « il
n’est pas venu »
Atmosphère oppressante pour Louis
comme pour le spectateur
Donnée essentielle de l’intrigue: .
.........................................................
.................................. (ne connait ni
sa belle-sœur, ni ses neveux).
............................................................
............................................................
« les occasions ne se sont pas
trouvées » = .....................................
Personne ne semble fautif ici, pas
d’accusation de la part de Catherine
« Lorsque nous nous sommes
mariés, il n’est pas venu et depuis,
le reste du temps, les occasions ne
se sont pas trouvées. »
1
A : « Elle sait ça parfaitement »
La M : « Oui, ne m’expliquez pas,
c’est bête, je ne sais pas pourquoi je
demandais cela, je le sais aussi bien
mais j’oubliais, j’avais oublié toutes
ces autres années, je ne me
souvenais pas à ce point, c’est ce
que je voulais dire.3
.................................. pour désigner
sa mère
Rythme haché, contradiction
Semble de nouveau agacé.
..................................... (« j’avais
oublié.. je ne me souvenais pas à ce
pt... »)
.............................................................
.............................................................
.............................................................
.............................................................
.............................................................
 Bilan 1er mvt : le spectateur comprend donc que Louis a quitté depuis très longtemps sa famille. Les relations
entre les membres de la famille apparaissent d’emblée comme tumultueuses.
2e mouvement ...............................................................................................................
Citations
S : « Il est venu en taxi. J’étais
derrière la maison et j’entends une
voiture, J’ai pensé que tu avais
acheté une voiture, on ne peut pas
savoir, ce serait logique. Je
t’attendais et le bruit de la voiture,
du taxi, immédiatement j’ai su que
tu arrivais, je suis allé voir, c’était un
taxi, tu es venu en taxi depuis la
gare, je l’avais dit, ce n’est pas bien,
j’aurais pu aller te chercher, j’ai une
automobile personnelle,
aujourd’hui tu me téléphones et je
serais immédiatement partie à ta
rencontre, tu n’avais qu’à prévenir
et m’attendre dans un café. J’avais
dit que tu ferais ça, je leur ai dit,
que tu prendrais un taxi, mais ils ont
tous pensé que tu savais ce que tu
avais à faire. »
Procédés
Très nb répétitions
« ...................... » « ...................... ».
Interprétation
Grande excitation de Suzanne
Rythme haché : très nb ..................
Impr qu’elle bute sur ses mots,
qu’elle s’essoufle
.......................................... « et le
bruit de la voiture, du taxi »,
« j’avais dit que tu ferais cela, je leur
ai dit que tu prendrais un taxi »
« bruit de la voiture...
immédiatement j’ai su que tu
arrivais », « tu me téléphones et je
serais immédiatement partie à ta
rencontre » = ...................................
Attend son frère avec impatience
« j’ai une automobile personnelle »
= ..................................................
S montre à son frère qu’elle a
grandi, veut se positionner comme
une adulte mais apparait plutôt
........................................
 Bilan 2e mvt : les paroles de Suzanne traduisent son excitation à retrouver son frère, on comprend qu’elle
attendait ce jour avec impatience
2
3 e mouvement : ...................................................................................................................................
Citations
« LAMERE. –Tu as fait bon voyage?
Je ne t’ai pas demandé?
LOUIS. –Je vais bien. Je n’ai pas de
voiture, non. Toi, comment est-ce
que tu vas?
ANTOINE. –Je vais bien. Toi,
comment est-ce que tu vas?
LOUIS. –Je vais bien. Il ne faut pas
exagérer, ce n’est pas un grand
voyage. »
« L : Toi, comment est-ce que tu
vas?
ANTOINE. –Je vais bien. Toi,
comment est-ce que tu vas? »
« SUZANNE. –Tu vois, Catherine, ce
que je disais, c’est Louis, il
n’embrasse jamais personne,
toujours été comme ça. Son propre
frère, il ne l’embrasse pas.
“son propre frère, il ne l’embrasse
pas”
« ANTOINE. –Suzanne, fous-nous la
paix. »
« SUZANNE. –Qu’est-ce que j’ai dit?
Je ne t’ai rien dit, je ne lui dis rien à
celui-là, je te parle? Maman! »
« je ne lui dis rien à celui-là »
« Maman ! »
Procédés
..........................................................
Interprétation
Aspect ........................ de ce
dialogue, échange de banalités
........................................................... Discordances, diff de faire entendre
........................................................... sa voix dans cette famille
...........................................................
...........................................................
...........................................................
...........................................................
Interrogative et répétitions
.................... fait le 1er pas vers son
frère qui lui répond mécaniquement
et prononce exactement les mêmes
mots (comme pour singer son
frère?) => ........................................
.........................................................
.........................................................
........................................................... Suzanne veut montrer qu’elle a une
........................................................... vraie proximité avec Louis alors
........................................................... qu’elle était jeune enfant qd il est
parti
Adj « ........................... »
Sonne comme un reproche, froideur
de Louis ?
........................................................... Mvt d’humeur d’Antoine et 1er
........................................................... « fous-nous la paix » (s’adresse svt
........................................................... comme ça à sa sœur)
...................................... expressive
S prend très mal la réplique d’A
.........................................
Polyptote (= reprise d’un même mot
en lui faisant subir une variation
morphologique)
........................................................... Appellation méprisante, comme si
avait choisi le camp de Louis, non
celui d’Antoine
.........................................
................................. de Suzanne qui
appelle sa «maman» à l'aide.
 Bilan 3e mvt : la parole de Louis peine déjà à se faire entendre, tant Suzanne et Antoine semblent débordés
par leur propre parole, révélatrice de leur émotion à retrouver ce frère perdu depuis longtemps
.
3
VERSION PROF
Juste la fin du monde, Lagarce, 1990
Parcours: crise personnelle, crise familiale
Extrait scène 1, l’arrivée de Louis, explication linéaire 2
1er mouvement : Présentation de Catherine à Louis l.1-15
Citations
Procédés
“c’est C, c’est L”
présentatif
Caractère de chacun perceptible dès les 1res répliques:
SUZANNE :
« C’est Catherine. Elle est Catherine.
Catherine c’est Louis. Voilà Louis.
Répétitions x 4, phr courtes ou non
Catherine. »
verbales
Interprétation
Sc de présentation
+ « Suzanne, s’il te plait, tu le laisses
avancer, laisse-le avancer »
Apostrophe + incise ironique +
répétition
Envahissante, prend trop de place,
agace déjà Antoine
ANTOINE :
« tu le laisses avancer, laisse-le
avancer. »
Injonction et didascalie interne pour
Suzanne
Directif, brusque, ton presque
menaçant
comparaison
Désobligeant
Pronom « elle » désigne la mère
Bienveillante, se soucie de sa bellemère
Répétitions, rythme haché
Propos confus, comme un
bégaiement, émue ?
Impératif de prière
Comme une supplique, ne veut pas
entendre que Louis a été absent aussi
longtemps
Phrase confuse et allongée
Début de phr par CCT et non par « il
n’est pas venu »
Atmosphère oppressante pour L
comme pour le spectateur
Donnée essentielle de l’intrigue: .
Louis a abandonné sa famille (ne
connait ni sa belle-sœur, ni ses
neveux).
Diplomatie de Catherine qui ne blâme
pas Louis.
« les occasions ne se sont pas
trouvées » = vb pronominal
Personne ne semble fautif ici, pas
d’accusation de la part de Catherine
« on dirait un épagneul »
CATHERINE :
« elle est contente »
LA MERE :
« Ne me dis pas ça, ce que je viens
d’entendre, c’est vrai, j’oubliais, ne
me dites pas ça, ils ne se
connaissent pas. Louis tu ne connais
pas Catherine ? Tu ne dis pas ça,
vous ne vous connaissez pas, jamais
rencontrés, jamais ? »
« Lorsque nous nous sommes
mariés, il n’est pas venu et depuis,
le reste du temps, les occasions ne
se sont pas trouvées. »
Immature, émue, une certaine
euphorie
4
A : « Elle sait ça parfaitement »
La M : « Oui, ne m’expliquez pas,
c’est bête, je ne sais pas pourquoi je
demandais cela, je le sais aussi bien
mais j’oubliais, j’avais oublié toutes
ces autres années, je ne me
souvenais pas à ce point, c’est ce
que je voulais dire.3
3e personne pr désigner sa mère
Rythme haché, contradiction
Semble de nouveau agacé.
Désarroi, confusion de la mère
Epanorthose (« j’avais oublié.. je ne
me souvenais pas à ce pt... »)
Figure majeure dans l’écriture de
Lagarce, impr que les person luttent
pour se faire comprendre
 Bilan 1er mvt : le spectateur comprend donc que Louis a quitté depuis très longtemps sa famille. Les relations
entre les membres de la famille apparaissent d’emblée comme tumultueuses.
2e mouvement : Le taxi : émotion de Suzanne l.16-28
Citations
S : « Il est venu en taxi. J’étais
derrière la maison et j’entends une
voiture, J’ai pensé que tu avais
acheté une voiture, on ne peut pas
savoir, ce serait logique. Je
t’attendais et le bruit de la voiture,
du taxi, immédiatement j’ai su que
tu arrivais, je suis allé voir, c’était un
taxi, tu es venu en taxi depuis la
gare, je l’avais dit, ce n’est pas bien,
j’aurais pu aller te chercher, j’ai une
automobile personnelle,
aujourd’hui tu me téléphones et je
serais immédiatement partie à ta
rencontre, tu n’avais qu’à prévenir
et m’attendre dans un café. J’avais
dit que tu ferais ça, je leur ai dit,
que tu prendrais un taxi, mais ils ont
tous pensé que tu savais ce que tu
avais à faire. »
Procédés
Très nb répétitions « voitures »
« taxi ».
Interprétation
Grande excitation de Suzanne
Rythme haché : très nb virgules
Impr qu’elle bute sur ses mots,
qu’elle s’essoufle
Epanorthose « et le bruit de la
voiture, du taxi », « j’avais dit que tu
ferais cela, je leur ai dit que tu
prendrais un taxi »
« bruit de la voiture...
immédiatement j’ai su que tu
arrivais », « tu me téléphones et je
serais immédiatement partie à ta
rencontre » = répétitions de l’adv
Attend son frère avec impatience
« j’ai une automobile personnelle »
= qqpeu emphatique
S montre à son frère qu’elle a
grandi, veut se positionner comme
une adulte mais apparait plutôt
immature
 Bilan 2e mvt : les paroles de Suzanne traduisent son excitation à retrouver son frère, on comprend qu’elle
attendait ce jour avec impatience
5
3 e mouvement : Les 1ers mots de Louis: communication difficile l.29-4
Citations
« LAMERE. –Tu as fait bon voyage?
Je ne t’ai pas demandé?
LOUIS. –Je vais bien. Je n’ai pas de
voiture, non. Toi, comment est-ce
que tu vas?
ANTOINE. –Je vais bien. Toi,
comment est-ce que tu vas?
LOUIS. –Je vais bien. Il ne faut pas
exagérer, ce n’est pas un grand
voyage. »
« L : Toi, comment est-ce que tu
vas?
ANTOINE. –Je vais bien. Toi,
comment est-ce que tu vas? »
Procédés
Répétitions au mot près
Interprétation
Aspect artificiel de ce dialogue,
échange de banalités
Questions/réponses confuses : « je
n’ai pas de voiture » s’adresse à S
mais répond à la mère, « ce n’est
pas un grand voyage » s’adresse à
Louis mais répond à sa mère
Discordances, diff de faire entendre
sa voix dans cette famille
Interrogative et répétitions
« SUZANNE. –Tu vois, Catherine, ce
que je disais, c’est Louis, il
n’embrasse jamais personne,
toujours été comme ça. Son propre
frère, il ne l’embrasse pas.
“son propre frère, il ne l’embrasse
pas”
« ANTOINE. –Suzanne, fous-nous la
paix. »
Apostrophe, présentatif « c’est
Louis » et CCT « tjs été comme ça »
Louis fait le 1er pas vers son frère qui
lui répond mécaniquement et
prononce exactement les mêmes
mots (comme pour singer son
frère?) => retrouvailles entre les 2
frères pas très cordiales
Suzanne veut montrer qu’elle a une
vraie proximité avec Louis alors
qu’elle était jeune enfant qd il est
parti
« SUZANNE. –Qu’est-ce que j’ai dit?
Je ne t’ai rien dit, je ne lui dis rien à
celui-là, je te parle? Maman! »
« je ne lui dis rien à celui-là »
Ponctuation expressive
Epanorthose
Polyptote (= reprise d’un même mot
en lui faisant subir une variation
morphologique)
Pronom dem péjoratif
« Maman ! »
Exclamative
Adj « propre »
Apostrophe + impératif et langage
grossier
Sonne comme un reproche, froideur
de Louis ?
Mvt d’humeur d’Antoine et 1er
« fous-nous la paix » (s’adresse svt
comme ça à sa sœur)
S prend très mal la réplique d’A
Appellation méprisante, comme si
avait choisi le camp de Louis, non
celui d’Antoine
Immaturité de Suzanne qui appelle
sa «maman» à l'aide.
 Bilan 3e mvt : la parole de Louis peine déjà à se faire entendre, tant Suzanne et Antoine semblent débordés
par leur propre parole, révélatrice de leur émotion à retrouver ce frère perdu depuis longtemps
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