INTRODUCTION
La discipline hydrogéologie créée en 1985, s'intègre dans le département des Sciences de la terre par le fait
que l'eau, au même titre qu'un gisement de phosphate ou autre, est une ressource minérale, tirée en partie du
sous-sol.
L'importance de cette ressource minérale est évidente car elle intervient à tous les niveaux de la vie d'un pays
Besoins humains
Besoins agricole
Besoins Industriels.
Les ressources en Eau proviennent des précipitations qui peuvent ruisseler (rivière) et /ou s'infiltrer dans le
sol. Des spécialistes de plus en plus nombreux deviennent conscients que devant l'expansion continue de la
consommation, l’augmentation croissante des investissements à consentir pour la recherche, l'exploitation, la
préservation, se posent de plus graves problèmes : car l'eau utilisable économiquement n'existe qu'en
volumes limités, irrégulièrement répartis et participe d’un cycle de phénomènes naturels, si étroitement
associés dans un accomplissement harmonieux et lent que l’homme en modifiant sans prudence l'un ou
l'autre stade risque de provoquer des dommages irréparables.
Pour se faire une idée des quantités et des répartitions, on peut dresser un bilan des eaux à l'échelle du Maroc
Sur une période de 30 ans, le volume annuel moyen des précipitations est de 150.109 m3, réparti sur le 1/3 du
Maroc, la précipitation étant négligeable sur le Sud Marocain.
Les ressources en Eau, qui se renouvellent en moyenne chaque année, atteignent 27.109 m3/an ; soit 18 %
des précipitations.
L’écoulement de surface est évalué à 19.109m3/an
L'écoulement souterrain est évalué à 8.109m3/an.
On retient le chiffre de 20.109m3/an pour le volume des Ressources mobilisables.
Les ressources en Eau sont donc de deux ordres : (La désalinisation de l'eau de mer étant classée à part)
L'écoulement de surface (rivières)
L'écoulement souterrain.
Les problèmes que pose leur exploitation seront donc différents. L'écoulement de surface étant surtout utilisé
pour l’irrigation (grand barrages ou dérivation au fil de l'eau) et les eaux souterraines (meilleur qualité de
l'eau, du fait du rôle de filtre joué par les terrains) pour l'alimentation humaine.
Ce schéma est valable dans le cas où il y a effectivement de l'eau de surface sinon les eaux souterraines sont
aussi utilisées pour les irrigations ; il en est ainsi pour la plaine du Souss (Taroudant), le Haouz de
Marrakech (exploitation de l'eau souterraine par pompage et par un réseau très dense de Rhéttara), les hauts
plateaux d'OUJDA...
On peut donc se rendre compte déjà des différentes disciplines que l'hydrogéologue doit connaître. La
discipline de base, étudiée en S1, S2, S3, S4 et S5 est bien entendu la "géologie". Il est bien évident que la
géologie (lithologie, structure des terrains, c'est à dire la géométrie des niveaux géologiques,
géomorphologie, caractéristiques du sol telle que la perméabilité, etc.) conditionne la recherche et
l'exploitation des ressources en eau.
Ce support de cours destiné aux étudiants en S5, de La filières Sciences de la terre et de l’Univers (STU) a
pour objet de connaitre le système hydrogéologique : on y traite du cycle de l'eau, de l'eau et le réservoir
(propriétés physiques des terrains), la dynamique de l'eau c'est à dire grossièrement la mécanique des fluides
en milieu poreux, permettant de poser les équations mathématiques qui régissent la circulation de l'eau, des
nappes aquifère (conditions d'existence, c'est à dire conditions d'alimentation, conditions lithologiques,
conditions structurales ; l'établissements et la discussion des cartes piézométriques), du principe
d'interprétation des essais de pompage, du bilan des eaux etc. …