Les Mollusques © Houseman – page 85
Les Mollusques
par Jon G. Houseman
Introduction
L'embranchement des Mollusques contient plus de 110 000 espèces, ce qui en fait le
deuxième embranchement le plus diversifié d'animaux après les Arthropodes? Les
escargots, les limaces, les pieuvres, les calmars et les palourdes que vous connaissez
font tous partie de cet embranchement.
Le regroupement d'organismes dans un embranchement ne doit se faire que lorsque les
organismes ont une origine évolutive commune qui les unit. Par conséquent, les
membres d'un embranchement possèdent tous une série de caractéristiques ancestrales
qui servent à caractériser le groupe. Ceci implique que des animaux à première vue
très différents comme les escargots et les pieuvres, possèdent des caractéristiques
communes qu'ils ont retenues de leur ancêtre.
Pourquoi alors avoir regroupé dans un embranchement des organismes
apparemment aussi différents les uns des autres? Comment les taxonomistes
peuvent-ils justifier ce regroupement? Pour trouver réponse à ces questions, il est
essentiel de comprendre les origines de ce groupe. Des modifications à l'architecture
ancestrale des vers plats sans cavité interne ont mené à trois groupes d'animaux
importants. Ces trois groupes appartiennent à deux branches évolutives, soit les
protostomiens et les deuterostomiens. Ces deux branches se distinguent l’une de
l’autre par leur mode de formation du cœlome dans le mésoderme. L'embranchement
qui a eu le plus de succès dans la lignée des deuterostomiens est celui des Chordés. Du
côté des protostomiens, l'animal s'est par la suite métamérisé pour mener ainsi aux
Arthropodes ou il est resté non-segmenté pour mener ainsi aux Mollusques.
Les caractéristiques des Mollusques
Les mollusques les plus primitifs avaient un corps mou et, tout comme leur ancêtre ver
plat, dépendaient beaucoup de l'action des cils pour assurer la plupart des fonctions. La
locomotion, par exemple, s'accomplissait par l'action de cils qui propulsaient l'animal
sur une couche de mucus. Dans le système digestif, ce sont aussi les cils qui
propulsaient la nourriture à travers le tube digestif. Ce sont également les cils qui
ventilaient les surfaces respiratoires des cténidies.
Ces animaux ancestraux à corps mou étaient des proies faciles pour les prédateurs
existant à cette époque. L'épithélium ancestral avait beaucoup de cellules sécrétrices
et, celles situées à la face dorsale, produisaient des spicules de calcaire en guise de
protection. Ces dépôts calcaires ont fini par se souder pour former la coquille dorsale
caractéristique des Mollusques. La masse viscérale fut alors protégée, non sans créer
un autre problème. Cette coquille réduisait la surface de contact pour les échanges