Note conceptuelle Premières Universités Démocratiques

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NOTE CONCEPTUELLE « PREMIERES UNIVERSITES DEMOCRATIQUES »
5 9 Octobre 2020 à Koudougou
THEME : « Redonner foi dans la Démocratie : S’engager pour le Burkina Faso
et le Sahel ».
Partenaire confirmé
: Netherlands Institute for Multiparty Democracy (NIMD)
Partenaires pressentis
: Assemblée Nationale.
1. Contexte et justification
Bien avant les processus de démocratisation des Etats africains enclenchés à partir
des années 90, la Jeunesse burkinabè a été au cœur de tous les combats pour la
liberté, l’égalité, la justice sociale, la démocratie et l’Etat de droit. Ce constat historique
a, de nouveau, été confirmé par l’Insurrection Populaire des 30 et 31 octobre 2014, et
la Résistance au Putsch perpétré par le RSP en Septembre 2015.
Mais auparavant, le débat, et le rejet de la modification de l’article 37 de la
Constitution, avaient fait émerger sur la scène nationale, deux figures de la Jeunesse
burkinabè : une figure citoyenne, engagée d’une part, et une autre déjà engagée
politiquement, d’autre part.
Mais après l’Insurrection Populaire, tous ont rêvé d’un autre Burkina Faso, d’un vrai
renouveau démocratique au pays des Hommes intègres, avec une relève politique
générationnelle. Malheureusement, avec les élections Présidentielles et Législatives
d’Octobre 2015, et les Municipales de Mai 2016, le constat est amer : une faible
représentation et une participation insignifiante des Jeunes à la vie politique.
Malgré leurs déclarations récurrentes évoquant l’importance du changement
générationnel en politique, des anciennes élites dirigeantes, la classe politique
actuelle semble les circonscrire dans l’attentisme. Dans les partis politiques, ils sont
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maintenus aux basses échelles et voués aux tâches subalternes. Leur temps, semble
-t-il, n’est pas encore arrivé. Exclus du système politique, les jeunes se transforment
en spectateurs de la scène démocratique. A cela, il faut assister au fait que les partis
politiques ont démissionné dans la formation de leurs militants.
Alors, on assiste à une certaine crise du militantisme dans les partis politiques, qui si
elle persiste, serait une entrave à la dynamique politique et au développement
socioéconomique du pays. Car, ils ne parviennent à émerger à l’intérieur de leur parti
malgré parfois leur implication assidue à la vie de l’organisation. Et les obstacles sont
légions : patrimonialisme politique, violence politique, conflits
intergénérationnels, pouvoir de l’argent en politique. En sespoir de cause,
nombre d’entre eux, ont opde s’investir dans les OSC, il y a davantage d’espaces
de liberté et d’actions et même de pouvoir en ce qui les concerne. Il y a alors la
tentation de la « société civile » devenue l’alternative à la politique pour les jeunes,
notamment avec leur activisme sur les réseaux et médias sociaux.
Cependant, cette stratégie de contournement de la politique, tout en visant le pouvoir
d’Etat semble à bout de souffle et ne donne pas les résultats escomptés.
Alors, beaucoup de jeunes sont inquiets et s’interrogent sur la perspective de
l’émergence « empêchée », « contenue » d’une nouvelle génération de politiques à
même d’apporter un renouveau de la démocratie et de la gouvernance du pays, en
comparaison d’autres jeunes leaders qui dirigent ailleurs dans le du monde. Il semble
aujourd’hui opportun, légitime, voire urgent de se pencher sur la non-exploitation de
ce potentiel des jeunes en termes de participation politiques. Leur promotion et leur
responsabilisation dans des partis politiques ne les prépare t - elles pas à mieux
assurer le contrat social entre les citoyens et l’Etat ?
Si pour les jeunes, il devient urgent de donner un nouveau souffle de dynamisme
politique, ce qui leur reste à faire c’est de s’engager à l’issue d’un raisonnement et
d’une démarche indépendants et de bonne foi ; car le pouvoir, très rarement, s’octroie.
L’histoire des peuples et civilisations démontre à suffisance, il faut plutôt le conquérir
pour bâtir sa trajectoire, impulser sa vision et son projet pour sa société. Et
l’engagement dont il s’agit doit être celui avec une conscience critique, une pensée
politique conséquente et porteur de changement.
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Au regard des crises politique, sociale, politique et surtout sécuritaire que subit le
Burkina Faso, avec d’autres pays du Sahel, ne convient-il et ne revient-il pas à une
nouvelle génération de leaders formés aux plans politique et technique, visionnaires
de s’engager, en dépit des limites et obstacles pouvant exister ou survenir, de prendre
le flambeau d’un renouveau du politique et de la politique ?
C’est l’objet des présentes Universités démocratiques.
2. Objectif général
L’objectif général des Universités démocratiques est de favoriser la participation
politique des jeunes (partis politiques et OSC), et des citoyens bien informés, capables
de relever le défi de la bonne gouvernance au Burkina Faso.
Plus spécifiquement, il s’agira de :
Identifier les causes profondes endiguant l’engagement des jeunes et
l’émergence d’une nouvelle génération de leaders ;
Apprécier la pertinence des dispositifs existants en matière de participation des
jeunes à la vie politique et à la gouvernance du pays ;
Identifier les outils persuasifs et de soutien pour améliorer la participation des
jeunes à la vie politique et à la gouvernance du pays.
Envisager une initiative nationale pour surmonter, atténuer les obstacles et
défis de la participation des jeunes à la vie politique.
3. Résultats attendus
Les jeunes sont mieux outillés sur les bonnes pratiques démocratiques, le sens
et la portée de l’engagement ;
Les causes profondes entravant la participation politique des jeunes sont
déterminées ;
Les connaissances et les compétences des jeunes sur les enjeux de la
participation politique par un partage d’expériences et de bonnes pratiques sont
renforcées ;
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Des outils pour renforcer les efforts déployés par les Jeunes en faveur de leur
participation significative sont proposés ;
Des réseaux de jeunes sont ravivés ou établis pour des plaidoyers.
4. Méthodologie
Les Universités démocratiques se roulera sur cinq (5) jours. Une approche
participative sera adoptée avec diverses séances thématiques et des présentations
animées suivies de discussions en séance plénière. Les participants partageront des
expériences et éventuellement des études de cas comparatives. Des supports de
documentations et d’informations permettront d’étayer les débats durant l’activité et
un document d’orientation sera élaboré sur ses conclusions et recommandations.
Les présentations se feront sous forme de panels et les intervenants prépareront à
l’avance un document sur chaque sous-thème. Dans la mesure du possible, chaque
panel sera composé d’un(e) politicien(ne), d’un(e) chercheur/universitaire et
comprendra une étude de cas et des discussions de groupe. Une communication
inaugurale marquera le début et une communication conclusive précédera la clôture
des travaux.
5. Nombre et Profil des participants
Les participant(e)s aux Universités démocratiques seront, une cinquantaine, compte
tenu des mesures barrières édictées par les autorités nationales, dans le cadre de la
lutte contre la pandémie du Covid-19. Ils seront issus des Jeunesse des partis
politiques les plus représentatifs identifiés au préalable, à savoir : la majori
Présidentielle ; le Chef de file de l’Opposition et l’Opposition Non Affilié, d’une part, et
des organisations de la société civile, d’autre part.
Quatre critères seront utilisés pour sélectionner les participants :
(i) L’appartenance à un parti politique ou à une organisation de la société civile ;
(ii) L’âge des participants (25 -35 ans).
(iii) Le critère Genre afin de garantir une représentation équilibrée des sexes ;
(iv) La trajectoire sociopolitique personnelle du candidat-participant.
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Des dirigeants de partis politiques ou des partenaires éventuels pourraient être invités
à assister aux séances d’ouverture et/ou de clôture de l’activité. L’idée serait que cela
aboutisse à un échange/partage d’expériences avec les jeunes, principaux
bénéficiaires de la formation.
6. Critères de sélection
Après la validation de la note conceptuelle et du budget par le NIMD (RR, RAF et
RRR), une séance de travail sera organisée entre le Représentant Résident et le
Directeur Exécutif de l’ECAO pour formaliser les modalités pratiques du partenariat et
surtout la réalisation de l’activité. Puis un appel à candidatures sera lancé par voie de
presse et via les réseaux sociaux. Les partis politiques seront aussi contactés
directement bien que toutes les soumissions se feront en ligne. En prélude :
Constitution d’un Comité de sélection
Missions
- Validation des critères et Sélection des participants
- Validation des dossiers de candidature
- Approbation des modules de formation (Proposés par ECAO)
- Validation du code de conduite des Universités Démocratiques
Composition
- Représentant Résident NIMD Burkina ;
- Directeur Exécutif ECAO
- Présidente du Caucus « Genre » de l’Assemblée nationale
- 02 Représentants des partis politiques
- Universitaire
- 02 Représentants d’OSC.
Logistique des Premières Universités Démocratiques (ECAO)
- Réservation du site d’hébergement (Pension complète)
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