On a Ω=X−1(E)donc Ω∈σ(X); si A ∈ P (E)alors X−1(A) = X−1(A)et donc σ(X)est stable par passage au
complémentaire. Enfin si (An)n∈ P (E)Nalors [
n∈N
X−1(An) = X−1[
n∈N
Anet donc σ(X)est stable par union
dénombrable.
dem :
•Avec la notation probabiliste, on a aussi σ(X) = X∈A; A ∈ P (E)=X−1(A); A ∈ P (X(Ω))puisque
pour tout A ∈ P (E), X−1(A) = X−1(A∩X(Ω)). De ce fait il n’est pas difficile de voir que σ−1(X)est la tribu
engendrée par les événements X=xxdécrivant X(Ω)(utiliser le fait que X(Ω)est au plus dénombrable
et la stabilité d’une tribu par union dénombrable). Et ainsi σ(X)ne dépend que de X et de Ω.
•Plus généralement si Test une tribu de parties de E alors σT(X) = X−1(A); A ∈Test une tribu dite
engendrée par Xet T.
•Si fest une application de E dans F (ensemble non vide), on aura σ(f(X)) = σT(X)où T=P(f−1(F))
vu que ∀A∈ P (F),(f(X))−1(A) = X−1(f−1(A)).
Remarques
Exemple 3 (Fondamental)
Si A ∈Aest un événement alors σ(A) = σ(1A) = ∅,A,A,Ω. En effet 1−1
A(∅) = ∅,1−1
A1=A,1−1
A0=A et
1−1
A0,1=Ω.
Soit X1,...,Xndes variables aléatoires sur un même espace probabilisé avec Xià valeurs dans un ensemble Ei.
On note σ(X1,...,Xn)la tribu engendrée par σ(X1)∪ · · · ∪ σ(Xn)i.e. σ(X1, . . . , Xn) = σ(σ(X1)∪ · · · ∪ σ(Xn)) ou
encore σ(X1,...,Xn) = σ(σ(X1), . . . , σ(Xn)).
Définition 6
Avec les notations précédentes : σ(X1, . . . , Xn) = σ(Y)où Y = (X1, . . . , Xn).
Proposition 3
Ð
Soit A ∈σ(Y): il existe donc B ∈Y(Ω)tel que A =Y−1(B) = ω∈Ω|(X1(ω),...,Xn(ω)) ∈B∩Y(Ω); notons
πiE1× · · · × En−→ Ei
(x1,..., xn)7−→ xi
la i-ième projection de sorte que Xi=πi(Y); comme B∩Y(Ω)est au plus dénombrable
il existe une surjection α:N→B∩Y(Ω)et dès lors
ω∈A⇐⇒ ∃p∈N,(X1(ω),...,Xn(ω)) = α(p)
⇐⇒ ∃p∈N,∀i∈J1, nK,ω∈X−1
i(πi(α(p)) (car Xi=πi(Y))
Et donc A =[
p∈NX1=π1(α(p))∩ · ·· ∩ Xn=πn(α(p)); or chaque Xi=πi(α(p))∈σ(Xi)⊂
par def σ(X1,...,Xn)
et comme σ(X1,...,Xn)est stable par union dénombrable, on a bien A ∈σ(X1,. . . , Xn)i.e. σ(Y)⊂σ(X1,...,Xn).
Réciproquement pour tout i,σ(Xi)⊂σ(Y)car pour tout Ai∈ P (Ei), X−1
i(Ai) = Y−1(E1×· · ·×Ei−1×Ai×Ei+1×· · · En)
et ainsi σ(Y)contient σ(X1)∪ · · · ∪ σ(Xn)et donc aussi, par définition, la tribu engendrée par σ(X1)∪ · · · ∪ σ(Xn)
i.e. σ(X1,...,Xn)⊂σ(Y).
dem :
Soit A1,...,Andes événements de A; la tribu engendrée par A1, . . . , Anest aussi la tribu engendrée par les
v.a. 1A1, . . . , 1Ani.e. σ(A1, . . . , An) = σ(σ(1A1),...,σ(1An)) = σ(σ(A1),...,σ(An)).
Proposition 4
ÐÐÐ
3