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LA JEUNESSE ET LE CYBER MARKETING

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INTRODUCTION
Internet est un moyen d’information et de communication en phase de transition offrant des
perspectives de croissance exceptionnelles. C’est devenu depuis quelques années un
formidable moyen de communiquer, d’échanger, de travailler, de rencontrer, d’apprendre et
même de commercer. Internet est en train de modifier nos habitudes et de transformer
complètement notre mode de vie.
Ce nouveau média constitue également un nouveau canal mondial de distribution.
Le cybermarketing propose une nouvelle approche notamment en matière de communication,
de design, d’interactivité, de publicité, de vente et de relation clientèle.
Discipline jeune, le cybermarketing évolue et se construit rapidement. Les questions qu'elle
aborde ne sont pas toutes nouvelles et spécifiques. Ce domaine s’appuie en effet sur le
marketing classique et notamment le marketing direct.
Cet exposé a pour objectif principal de faire le point sur la jeunesse et le cyber marketing.
I. Concepts de base:
1. Système d’information de l’entreprise
La mise en œuvre d’une politique de cybermarketing nécessite la prise de conscience de
l’importance stratégique du système d’information de l’entreprise. De nombreuses
entreprises ont déjà bâti des systèmes d’information marketing permettant d’intégrer les
données commerciales relatives à la connaissance des clients et des marchés. Cependant,
aujourd’hui les entreprises doivent aller plus loin en construisant les systèmes d’information
qui seront capables de leur donner des avantages concurrentiels décisifs dans la société
informationnelle de ce siècle.
2. Caractéristiques essentielle
Le cybermarketing présente des propriétés particulières par rapport au marketing classique.
Ses avantages doivent encourager une adaptation de la stratégie marketing de l’entreprise.
Celle-ci permet d’exploiter au mieux les opportunités engendrées par les modifications des
environnements micro- ou macro-économiques de l’entreprise induites par les nouvelles
technologies de l’information et de la communication.
3. Cybermarché
La raison d’être du cybermarketing réside dans l’existence d’une population d’utilisateurs
d’Internet disposant d’un certain pouvoir d’achat. L’acte d’achat peut être réalisé directement
sur Internet (commerce électronique) ou en dehors selon les canaux traditionnels. Dans ce
dernier cas, Internet est utilisé en tant que support de communication entre le client et
l’entreprise, avant ou après l’achat.
Le marketing mix est structuré en quatre parties (les 4 P)
Produit
Prix
Promotion c’est-à-dire la communication
Place (mise en place )c’est-à-dire la distribution
De la même manière, le cybermarketing mix s’articule autour des clients actuels ou
potentiels présents sur Internet (cyberespace.)
Cybermarketing mix:
Le cybermarketing mix est la transposition du marketing mix à Internet.
Il est important de voir les modifications apportées par Internet aux composantes du mix
marketing.
II. STRATEGIE MARKETING
La mise en place d'un site Internet doit rentrer dans la stratégie globale de communication de
l'entreprise. Internet est un support de communication à part entière via lequel l'image de
marque et les valeurs de l'entreprise sont véhiculées .
1. Interactivité
Il s’agit des éléments permettant aux visiteurs de communiquer et d’obtenir plus
d’informations. Cela peut prendre la forme d’un forum de discussion, de Newsletter, de
formulaires à remplir…
 Les Chats:
Ce sont des espaces libres de discussion .Ils sont classés par thèmes ou par population. On y
discute pratiquement en temps réel, en tapant son texte sur son clavier. Les chats forment des
communautés d'intérêt. On ne peut pas vraiment faire de publicité sur les Chats sauf placer
des bannières sur les pages précédant l'entrée du Chat proprement dit.
Il faut avant tout bien l’informer sur l’utilisation des données personnelles .
- proposer à l’internaute le choix de donner plus d’informations en justifiant leur utilité (lui
apporter un meilleur service, répondre au mieux à ces besoins…) et pourquoi pas le
remercier en lui offrant un petit cadeau ou une réduction (geste commercial de
remerciement.)
- proposer au visiteur de donner des renseignements personnels en passant par un centre
d’appel( CallBack)
 UNE GENERATION EXIGEANTE
Comment définir un « jeune » en marketing générationnel ? Génération, Y, Z , 15-25 ans,
toutes les classifications sont employées pour tenter de cerner ce profil. Plutôt que de
débattre sur des critères d’âge (l’âge étant par définition relatif ! une personne n’a pas le
même âge physiologique et le même âge psychologique), il faut tenter de trouver des points
communs générationnels.
Parmi ces jeunes générations, on peut constater que :
« Ils » adhèrent à la publicité créative, permettant l’expression d’émotions, d’amusement, ou
générant du lien. « Ils » ne sont plus passifs face à celle-ci, et ne consomment plus comme
pouvaient le faire les générations pré-internet. La publicité est ainsi davantage un relai ayant
vocation à faire rêver, discuter, voire donner envie de partager, qu’un moyen de capter du
temps de cerveau disponible, pour reprendre une célèbre expression.
La marque repère et le lien avec la marque sont encore plus essentiels qu’auparavant. Il faut
réussir à établir une certaine connivence, également sur un laps de temps assez régulier.
Le cross media est devenu incontournable : dans un monde dans lequel la télévision perd
sans cesse du terrain, l’utilisation des réseaux sociaux au sens large (en incluant Youtube et
Instagram) devient une condition sine qua non pour investir cette cible.
Mais aussi, « Ils » refusent le média publicitaire omnipotent, le matraquage, sont de plus en
plus sensibilisés au respect de leurs droits et vie privée. L’immiscions du publicitaire dans le
domaine de l’intime est à proscrire (suivi par sms, appels réguliers). De même, ces
générations sont à présent sensibilisées à la communication, qu’elle soit digitale ou non, et au
marketing, puisqu’ils ont de facto grandi à travers l’évolution de ces champs. Les
communications superficielles, empruntées, scriptées, seront immédiatement mises à mal par
de fins utilisateurs des différents supports publicitaires.
 Caractéristiques des jeunes générations
Ce tour d’horizon de ce qui rassemble, du point de vue marketing, les générations Y, Z voire
dans une plus large mesure, ceux que l’on qualifierait de « jeunes » permet déjà de
comprendre que le travail de l’entreprise sera un travail d’orfèvre : du sur-mesure, toujours
plus de sur mesure, tant dans la construction des parcours clients que dans l’approche cross
canal.
 Des générations connectées
Mondialement connectées même ! Consommateurs depuis l’enfance, les jeunes adultes
tiennent une partie de leur identité de l’acte de consommation, au travers de leurs usages,
mais également des représentations qu’ils associent à l’acte de consommation. Internet
permet à tout un chacun de se forger une opinion sur un produit (comment en effet choisir
son smartphone ? Premier réflexe : direction les forums, tests et avis des consommateurs !).
Les jeunes de 18 à 35 ans, pour prendre ce terme dans son acception la plus large, sont dans
une recherche de plaisir immédiat, sans forcement prendre en compte l’obsolescence de plus
en plus programmée du produit qu’ils achètent (quitte à devoir le renouveler d’année en
année).
Satisfaire ce bond temporel vers l’immédiat dans l’acte d’achat est un enjeu majeur : il n’est
plus seulement question de promouvoir une marque, mais bel et bien de gérer tout l’aspect
logistique permettant d’avoir cette marque à portée, rapidement, et parfois sans même avoir à
bouger de chez soi. Le produit doit être personnalisable, la comparaison des offres est
redoutablement aisée sur internet ce qui constitue un cocktail compliquant considérablement
la tâche d’une entreprise souhaitant investir cette cible. Ce goût presqu’impulsif pour
l’instantané est à mettre en rapport avec la culture du partage, partage d’un pan de son
identité, notamment via les réseaux sociaux.
Nouvelles pratiques…nouveau plan.
Teasing viral, street marketing, street art, …autant de nouvelles pratiques apparues avec ces
générations et se rependant comme une trainée de poudre. Fini le marketing à papa se
contentant d’investir l’essentiel d’un plan dans un ou deux supports télévisés. On parle
aujourd’hui de plan média, dans le but de viser à la synergie.
Cette synergie doit se faire dans la cohérence. Pour parvenir à celle-ci :
On fixe des objectifs de campagne : commerciaux, de notoriété, d’image, …
III.
LES DANGERS LIEES AU CYBERMARKETING
1- Les réseaux sociaux, berceau de la criminalité moderne.
Selon Monique Dagnaud à la création d’internet, l’idée de base se résumait en trois (3)
points : « free, free speech, free of charge ». Ces trois termes expriment l’idée d’autonomie
de l’individu (free) ; la liberté de circulation de l’information (free speech) qui est rendue
possible par les autoroutes de l’information et la promesse d’une communication en réseau et
sans limite (free charge). C’est cette pensée libertaire qui est cultivée jusqu’alors par la
jeunesse sur les réseaux sociaux. En effet, l’utilisation des réseaux sociaux et d’internet porte
à croire qu’ils sont une zone de non droit, un endroit où l’on peut se permettre de dire ou
publier tout ce qui nous passe par la tête alors qu’il existe un cadre juridique spécifique aux
réseaux de communication électronique.
IV.
LES SOLUTIONS LIEES AUX DANGERS DU CYBERMARKETING
Classiquement et historiquement lorsqu’une loi est promulguée, elle est publiée au journal
officiel pour être opposable à tous. A l’ère d’internet, la diffusion d’informations sur les
différentes plateformes est un moyen on ne peut plus efficace et rapide pour informer la
population. Ces lois sont désormais disponibles avec internet en support numérique et à la
portée de tous ce qui donne plus de poids au principe général de droit selon lequel « Nul n’est
censé ignorer la loi ».
Toutefois il se pose la question de savoir s’il existe un cadre juridique spécifique réprimant
les « manquements » sur internet et les réseaux de communication électronique.
Comme nous le savons, « Nullum crimen, Nulla poena sine lege ». Cet adage consacre le
principe de la légalité criminelle prôné par Beccaria. Par conséquent l’on ne pourrait qualifier
un fait d’infraction que s’il est prévu comme tel par la loi. En Côte d’ivoire, il existe un cadre
juridique sanctionnant les manquements sur internet et les réseaux sociaux plus précisément
la Loi n°2013-451 du 19 juin relative à la lutte contre la cybercriminalité. Elle prévoit entre
autres des infractions spécifiques aux technologies de l’information et de la communication
(article 4 à 32) et adapte les infractions classiques aux technologies de l’information et de la
communication (article 58 à 70).
Cette loi, loin d’être théorique a connu une application pratique pour sanctionner une dérive
sur les réseaux sociaux. La justice ivoirienne condamna à Abidjan le 19 mars 2018 un jeune à
12 mois de prison ferme avec une amende de 2 millions de FCFA, pour une dérive sur les
réseaux sociaux notamment sur Facebook. Des faits il ressort que ce dernier avait commenté
une publication sur les violences survenues le 5 mars dans une ville du pays (M’Bahiakro)
faisant plusieurs dégâts dont le saccage et l’incendie de la brigade de gendarmerie de la ville
suite à l’assassinat d’une adolescente de 13 ans en disant : « il faut commencer à égorger les
enfants des gendarmes et nous sommes en train de nous organiser ici à M’Bahiakro. Restez à
l’écoute. ». De tels propos sont punis par l’article 59 de la loi ivoirienne qui dispose
que : « est puni de deux à cinq ans d’emprisonnement et de 5.000.000 à 20.000.000 de francs
CFA d’amende, le fait pour toute personne de menacer autrui de mort ou de violence par le
biais d’un système d’information.Lorsque la menace a un caractère raciste, xénophobe,
ethnique, religieux ou fait référence à un groupe qui se caractérise par la race, la couleur,
l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, la peine d’emprisonnement est de dix à
vingt ans et l’amende est de 20.000.000 à 40.000.000 de francs CFA. »
CONCLUSION
le marketing à destination des jeunes développe leur rapport à leur identité. Près de 72% des
jeunes pensent que la consommation doit les rendre plus heureux ou meilleurs ( source : The
Intelligence Group). Les parcours de vie (du début des études aux premiers salaires et à
l’installation en couple) rythment le quotidien d’une cible par essence zappeuse et mouvante.
Comprendre et dessiner ces parcours en incluant une visée anthropologique des cycles peut
permettre de répondre au mieux à la catégorisation et attraction de cette cible si importante.
En tant que nouveau média, nouveau canal de distribution, nouvelle source d’information,
nouvelle source de business…, Internet nécessite une nouvelle approche marketing : l’emarketing ou cybermarketing.
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