PRÉFACE
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Internet stimule l’imagination tant des
consommateurs que des entreprises et que le « cybermarketing » a subi une crois-
sance spectaculaire en ce début du XXI
e
siècle. Il transforme les activités quotidien-
nes tant professionnelles que privées de beaucoup d’entre nous. La Belgique compte
fin 2006 déjà quelque 5 millions d’internautes, soit 60 % de la population de plus de
quinze ans, et les plus actifs ne sont pas nécessairement les plus jeunes !
Internet constitue en effet un outil puissant de promotion, de création de trafic, de
fidélisation de la clientèle et de liaison entre fournisseurs, distributeurs et consom-
mateurs. On achète sur Internet des logiciels, des disques, des livres, des PC, des vête-
ments, des tickets d’avion… et on utilise le commerce électronique pour les services
bancaires, l’éducation à distance… Parler aujourd’hui d’e-business ou d’e-commerce
est finalement dépassé puisqu’il s’agit dans les faits de « business » tout court. Dans
les entreprises, l’ancienne économie donne la main, sinon le relais, à la nouvelle éco-
nomie. Les places de marché électroniques présentent des plateformes offrant une
gamme complète de produits-services, allant de la consultation en ligne de catalo-
gues aux transactions ventes-achats et à l’échange d’informations ou de prestations
de services.
Le « cybermarketing » accélère une révision profonde de la segmentation des mar-
chés. Les « newsgroups, chats, blogs… » génèrent ou renforcent une identité
« tribale » des consommateurs qui montrent des besoins spécifiques souvent pres-
sants et partagés. Le responsable marketing tant des fabricants que des distributeurs
doit donc déceler et analyser les demandes nouvelles afin de suggérer des offres et
des solutions pour y répondre pleinement dans un temps de plus en plus court.
L’outil Internet permet à la fois d’atteindre davantage de clients potentiels, d’entrer
en contact avec eux, de les convaincre de l’utilité des services et produits concernés
mais aussi de renforcer les relations avec la clientèle existante. Faut-il dès lors réin-
venter le marketing ? Ou faut-il plus directement en revoir les contours et principes
pour les adapter aux vrais besoins des clients ? L’on sait que les acheteurs deviennent
toujours plus exigeants et se muent en «
consom-acteurs
».
Internet leur donne des
possibilités interactives nouvelles. C’est un nouveau pouvoir en leurs mains et les