Telechargé par Ounimborbitibou DJABON

correction exos IAF suites

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ECE2-B
2017-2018
2. Montrer que si x est
un réel de l’intervalle
aussi à l’intervalle 12 , 1 .
Application de l’inéaglité des accroissements finis
à l’étude de suites du type un+1 = f (un)
1
2, 1
, alors f (x) appartient
Démonstration.
Soit x ∈ 12 , 1 .
On a alors
1
2
⩽
x
⩽
1
donc
3
2
⩽
x+1
⩽
2
et
2
3
⩾
1
x+1
⩾
1
2
Exercice 1. (☀)
1
.
x+1
définie par u0 = 1 et un+1 = f (un ).
On considère la fonction f définie pour x ⩾ 0 par : f (x) =
On considère aussi la suite (un )n⩾0
1. Montrer que l’équation x2 +x−1 = 0 a une seule solution dans l’intervalle
]0, 1[, que l’on notera r2 . Préciser la valeur de r2 .
Démonstration.
Notons P (X) = X 2 + X − 1.
• P est un polynôme de degré 2 de discriminant
∆ = 12 − 4(−1) = 1 + 4 = 5 > 0.
•
•
−1 +
L’équation
+ x − 1 = 0 admet r2 =
2
comme unique solution dans ]0, 1[.
(☆): application directe du cours,
1 2
1
2
,
⊂
,1 .
Comme ⩽ 1, on en déduit que f (x) ∈
3
2 3
2
3. En déduire que : ∀n ∈ N, un ∈ 12 , 1 .
Démonstration.
Démontrons par récurrence que : ∀n ∈ N, P(n)
Ainsi, P admet deux racines réelles :
√
√
−1 − 5
−1 + 5
r1 =
et r2 =
2
2
√
√
Or : 4 < 5 < 9. Donc : 2 < 5 < 3 et −2 > − 5 > −3. On en déduit :
√
√
3
−1 − 5
4
1
−1 + 5
2
− >
>−
et
<
<
2
2
2
2
2
2
3
1
et enfin : r1 ∈ −2, −
et r2 ∈
,1 .
2
2
x2
(par décroissance de la
fonction inverse sur R+∗ )
√
où
P(n) : un ∈
1
2, 1
.
1) Initialisation
:
u0 = 1 ∈ 12 , 1 .
Ainsi, P(0) est vérifiée.
2) Hérédité : soit n ∈ N.
Supposons P(n) et démontrons P(n + 1).
Par définition, un+1 = f (un ).
Or, par hypothèse de récurrence, un ∈ 12 , 1 .
1 L’intervalle [ 12, 1] étant
stable
par
f
,
on
en
déduit
que
f
(u
)
∈
n
2, 1 .
D’où un+1 ∈ 12 , 1 et donc P(n + 1) est vérifiée.
Ainsi, par principe de récurrence : ∀n ∈ N, un ∈
1
2, 1
.
5
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
1
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4
4. Démontrer que : ∀x ∈ [ 12 , 1], |f ′ (x)| ⩽ .
9
5. Démontrer que : ∀n ∈ N, |un+1 − r2 | ⩽
Démonstration.
•
•
La fonction f est C ∞ sur R+ car c’est l’inverse de la fonction x 7→ x+1,
qui est C ∞ sur R+ (en tant que fonction polynomiale) et qui ne s’annule
pas sur R+ .
Soit x ∈ R+ .
f ′ (x) =
•
−1
(x + 1)2
(soit comme dérivée de l’inverse soit en écrivant f (x) = (1 + x)−1 )
| − 1|
1
−1
=
=
.
Ainsi, |f ′ (x)| =
2
2
(x + 1)
|(x + 1) |
(x + 1)2
Soit x ∈ 12 , 1 .
On a alors
1
2
⩽
x
⩽ 1
donc
3
2
⩽
x+1
⩽ 2
et
9
=
4
2
3
⩽
2
(x + 1)2
4
|un − r2 |.
9
Démonstration.
D’après les questions précédentes :
1 × f est dérivable sur
2, 1 ,
1 4
′
× ∀x ∈
2 , 1 , |f (x)| ⩽ 9 .
On en déduit, par l’inégalité des accroissements finis que :
1
∀(x, y) ∈
,1
2
2
1
|y − x|
2
1 Soit
n
∈
N.
En
appliquant
cette
inégalité
à
y
=
u
∈
n
2 , 1 et x = r2 ∈
1 ,
1
,
on
obtient
:
2
, |f (y) − f (x)| ⩽
|f (un ) − f (r2 )| ⩽
4
|un − r2 |
9
Or r2 vérifie r2 2 + r2 − 1 = 0. Ainsi :
(par croissance
2
⩽ 2 = 4 de la fonction
carrée sur R+ )
r2 2 + r2 = 1
et
r2 (r2 + 1) = 1
d’où
On en conclut : |un+1 − r2 | ⩽
ainsi
4
9
⩾
Pour tout x ∈
(☆): application directe du cours,
1
(x + 1)2
⩾
1
2
(par décroissance
n
4
de la fonction
6.
En
déduire
que
:
∀n
∈
N
:
|u
−
r
|
⩽
.
n
2
+∗
9
inverse sur R )
4
′
2 , 1 , |f (x)| ⩽ 9 .
1
(☀): pas de difficulté majeure,
r2 =
1
= f (r2 )
r2 + 1
4
|un − r2 |.
9
Démonstration.
Démontrons par récurrence
: ∀n ∈ N, P(n)
que
4 n
où P(n) : |un − r2 | ⩽
.
9
1) Initialisation :
|u0 − r2 | ⩽ 12 ⩽ 1 car u0 et r2 sont des éléments de 21 , 1 .
Ainsi, P(0) est vérifiée.
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
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2) Hérédité :
•
Soit n ∈ N. Supposons P(n) et démontrons P(n + 1)
n+1
4
(i.e. |un+1 − r2 | ⩽
).
9
4
|un − r2 |.
D’après le résultat précédent : |un+1 − r2 | ⩽
9 n
4
Or, par hypothèse de récurrence : |un − r2 | ⩽
.
9
En combinant ces deux résultats, on obtient :
Or :
n
4
9
n+1
4
4 4 n
4
|un+1 − r2 | ⩽ |un − r2 | ⩽
=
9
9 9
9
⩽
10−6
4
⩽
⇔ n ln
9
−6 ln(10)
(par stricte croissance de la
fonction ln)
⇔
−6 ln(10)
ln 49
(car ln( 49 ) < 0 puisque
n
⩾
4
9
< 1)
De plus :
Ainsi, P(n + 1) est vérifiée.
−6 ln(10)
ln( 94 )
n
4
Par principe de récurrence : ∀n ∈ N, |un − r2 | ⩽
.
9
7. À partir de quelle valeur de n le terme un est-il une valeur approchée de
r2 à 10−6 près ?
=
−6 ln(10)
−6 ln(10)
−6 ln(10)
=
=
2
2
ln(4) − ln(9)
ln(2 ) − ln(3 )
2 ln(2) − 2 ln(3)
=
−6 ln(10)
−3 ln(10)
3 ln(10)
=
=
2 (ln(2) − ln(3))
ln(2) − ln(3)
ln(3) − ln(2)
Enfin :
On choisira la réponse parmi : n = 9, 18, 24, ou 36.
On donne :
ln 10 ≃ 2,30
ln 2 ≃ 0,69
ln 3 ≃ 1,10.
3 × 2, 3
6, 9
6, 9
10 × 6, 9
69
3 ln(10)
≃
=
= 4 =
=
ln(3) − ln(2)
1, 1 − 0, 7
0.4
4
4
10
Démonstration.
•
−6
Pour
nque un soit une valeur approchée de r2 à 10 près, il suffit que :
4
⩽ 10−6 . En effet, si c’est le cas on obtient par transitivité :
9
n
4
|un − r2 | ⩽
⩽ 10−6
9
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
69
⩽ 18, le choix de n = 18
4
assure que un est une approximation de r2 à 10−6 près.
Comme 68 < 69 ⩽ 72, on a 17 <
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
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Exercice 2. (☀) (d’après EML 96)
•
ex
.
Soit f la fonction définie sur R par f (x) = 2x
e +1
1. a) Démontrer que f est paire sur R.
On en déduit le tableau de variations de f .
x
Signe de f ′ (x)
Démonstration.
Soit x ∈ R.
f (−x) =
e−2x + 1
=
e2x
e−x
e2x e−2x + 1
=
ex
1 + e2x
la fonction x 7→ ex , de classe C 1 sur R,
la fonction x 7→ e2x + 1, de classe C 1 sur R et qui ne s’annule
pas sur R.
1
2
0
Démonstration.
Notons g : x 7→ f (x) − x. La fonction g est C 1 sur R par somme de
fonctions C 1 sur R.
Soit x ∈ R. On procède par disjonction de cas :
•
Soit x ∈ R.
ex (e2x + 1) − ex (2 e2x )
e3x + ex − 2 e3x
ex − e3x
f ′ (x) =
=
=
(e2x + 1)2
(e2x + 1)2
(e2x + 1)2
•
−
c) Montrer que l’équation f (x) = x admet une unique solution ℓ ∈ R+ .
La fonction f est C 1 sur R car est le quotient de :
(en fait, on peut démontrer par une argumentation similaire que f
est C ∞ sur R)
•
0
Détaillons les différents éléments de ce tableau :
1
1
e0
=
= ,
× f (0) =
e0 + 1
1+1
2
ex
ex
1
1
1
×
=
= x
−→ 0.
1
1 x→+∞
e2x + 1
e2x 1 + e2x
e 1 + e2x
Démonstration.
×
+
0
= f (x)
b) Justifier que f est C 1 sur R et étudier ses variations.
×
+∞
0
Variations de f
e−x
Ainsi, la fonction est paire sur R.
•
−∞
•
Si x < 0 : comme f (x) > 0, l’équation f (x) = x n’admet pas de
solution.
Si x ⩾ 0 : tout d’abord, g ′ (x) = f ′ (x) − 1.
Or f ′ (x) ⩽ 0 donc g ′ (x) = f ′ (x) − 1 < 0 et la fonction g est strictement décroissante.
Comme (e2x + 1)2 > 0, f ′ (x) est du signe de ex − e3x .
La fonction g est :
Si x > 0, 3x > x et donc e3x > ex par stricte croissance de la
fonction exponentielle.
Dans ce cas, f ′ (x) < 0.
L’autre cas se déduit par parité de la fonction f .
×
continue sur [0, +∞[,
×
strictement décroissante sur [0, +∞[.
Elle réalise donc une bijection de [0, +∞[ sur g([0, +∞[). Or :
g([0, +∞[) = ] lim g(x), g(0)] = ] − ∞,
x→+∞
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
1
]
2
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En effet :
×
×
1
g(0) = f (0) − 0 = .
2
comme f (x) −→ 0, on obtient : g(x) = f (x) − x −→ −∞.
x→+∞
x→+∞
1
Enfin, comme 0 ∈ ] − ∞, ], l’équation g(x) = 0 admet une unique
2
solution ℓ ∈ R+ .
On pouvait aussi tout simplement remarquer que, d’après la question
précédente :
•
ℓ ∈ R+
•
ℓ = f (ℓ)
Donc ℓ ∈ f (R+ ). Or f (R+ ) = ]0, 21 ]. Ainsi ℓ ∈ ]0, 12 ].
e) Montrer que : ∀x ⩾ 0, |f ′ (x)| ⩽ f (x).
En déduire que : ∀x ⩾ 0, |f ′ (x)| ⩽
On en déduit que l’équation f (x) = x admet une unique
solution ℓ ∈ [0, +∞[.
1
d) Justifier que : 0 ⩽ ℓ ⩽ .
2
Données numériques : e1/2 ≃ 1, 65 et e ≃ 2, 72 au centième près.
Démonstration.
Soit x ⩾ 0.
•
D’après la question 1.b. :
f ′ (x) =
Démonstration.
Tout d’abord, remarquons que :
1
× g(0) = f (0) − 0 =
⩾ 0,
2
× g(ℓ) = f (ℓ) − ℓ = 0,
1
1
e2
1
2 e2 − e − 1
1
1
1
= 1
−
=
⩽ 0.
× g
= f
−
2
2
2
e +1 2
2 (e + 1)
Donc : |f ′ (x)| = −f ′ (x) =
|f ′ (x)| − f (x) =
En effet :
1
2 e 2 − e − 1 ≃ 2 × 1, 65 − 2, 72 − 1 = 3, 3 − 3, 72 = −0, 42 ⩽ 0
(les valeurs étant données au centième près, l’approximation obtenue
est exacte au moins au dixième près)
1
On obtient donc : g(0) ⩾ g(ℓ) ⩾ g
.
2
1
Ces trois éléments sont dans l’ensemble ] − ∞, ].
2
1
.
2
=
e3x − ex
. Et ainsi :
1 + e2x
e3x − ex
ex
e3x − ex − ex × (e2x + 1)
−
=
(e2x + 1)2 e2x + 1
(e2x + 1)2
e3x − ex − e3x − ex
−2 ex
=
⩽ 0
(e2x + 1)2
(e2x + 1)2
Ainsi :
•
ex − e3x
⩽ 0
1 + e2x
∀x ⩾ 0, |f ′ (x)| ⩽ f (x).
Or, l’étude de la fonction f (question 1.b) ) démontre qu’elle atteint
son maximum en 0.
1
On en déduit que : ∀x ⩾ 0, |f ′ (x)| ⩽ f (x) ⩽ f (0) = .
2
1
En appliquant g −1 : ] − ∞, ] → R+ de part et d’autre
2
1
de l’inégalité, on obtient : 0 ⩽ ℓ ⩽ .
2
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
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f ) Vérifier que f ( 0, 12 ) ⊂ 0, 21 .
Démonstration.
La fonction f est continue et décroissante sur 0, 12 . On en déduit que :
" 1
#
e2
1
1
1
1
f
0,
= f
, f (0) =
,
⊂ 0,
2
2
e+1 2
2
L’intervalle 0, 12 est stable par f .
Démonstration.
• D’après les questions précédentes :
1
× f est dérivable sur 0,
2 ,
1
1
′
× ∀x ∈ 0,
2 , |f (x)| ⩽ 2 .
On en déduit, par l’inégalité des accroissements finis que :
1 2
1
∀(x, y) ∈ 0,
, |f (y) − f (x)| ⩽
|y − x|
2
2
Soit n ∈ N. En appliquant cette inégalité à y = un ∈ 0, 12 et
x = ℓ ∈ 0, 12 , on obtient :
2. On définit la suite (un )n∈N par :
u0 = 0
et
∀n ∈ N,
un+1 = f (un )
un ∈ 0, 21 .
a) Montrer que, pour tout n ∈ N,
|f (un ) − f (ℓ)| ⩽
Et ainsi : |un+1 − ℓ| ⩽
Démonstration.
Démontrons parrécurrence
que : ∀n ∈ N, P(n)
où P(n) : un ∈ 0, 12 .
•
1) Initialisation
:
u0 = 0 ∈ 0, 12 . Ainsi, P(0) est vérifiée.
2) Hérédité :
Soit n ∈ N. Supposons
P(n) et démontrons P(n + 1)
(i.e. un+1 ∈ 0, 21 ).
Par définition, un+1 = f (un ). Or :
1
× par hypothèse de récurrence, on sait : un ∈ 0,
2 .
1
× l’intervalle 0,
2 est stable par f.
On obtient donc : un+1 = f (un ) ∈ 0, 12 et P(n + 1) est vérifiée.
(☆): application directe du cours,
|un − ℓ|.
2) Hérédité :
Soit n ∈ N. Supposons P(n) et démontrons P(n + 1)
1
(i.e. |un+1 − ℓ| ⩽ n+2 ).
2
D’après le résultat précédent : |un+1 − ℓ| ⩽ 21 |un − ℓ|.
1
Or, par hypothèse de récurrence : |un − ℓ| ⩽ n+1 .
2
En combinant ces deux résultats, on obtient :
|un+1 − ℓ| ⩽
1
1 1
1
|un − ℓ| ⩽
= n+2
2
2 2n+1
2
Ainsi, P(n + 1) est vérifiée.
b) Montrer que, pour tout n ∈ N :
1
|un − ℓ|
2
1
2
Démontrons par récurrence que : ∀n ∈ N, P(n)
1
où P(n) : |un − ℓ| ⩽ n+1 .
2
1) Initialisation :
|u0 − ℓ| ⩽ 12 car u0 et ℓ sont des éléments de 0, 21 .
Ainsi, P(0) est vérifiée.
Par principe de récurrence : ∀n ∈ N, un ∈ 0, 12 .
|un+1 − ℓ| ⩽
1
|un − ℓ|
2
puis que
|un − ℓ| ⩽
1
Par principe de récurrence : ∀n ∈ N, |un − ℓ| ⩽
2n+1
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
1
2n+1
.
6
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c) En déduire que la suite (un ) converge vers ℓ.
Commentaire
Dans ce code, on réalise un appel à la fonction f. Il faut aussi
savoir coder la fonction SuiteU lorsque l’on ne demande pas au
préalable de coder la fonction f.
Démonstration.
Soit n ∈ N.
•
D’après la question précédente : |un − ℓ| ⩽
1
1
.
2n+1
−→ 0 car
−→ +∞.
n→+∞
2n+1 n→+∞
Donc, d’après le théorème d’encadrement, |un − ℓ| −→ 0, ce qui
•
Or :
function v = SuiteU(n)
v = 0
for i = 1 : n
v = exp(v) / (exp(2 ⋆ v) + 1)
end
endfunction
1
2n+1
2
3
4
n→+∞
équivaut à un − ℓ −→ 0.
5
n→+∞
6
Ainsi, la suite (un ) est convergente et de limite ℓ.
3. Informatique
c) En utilisant la fonction SuiteU précédente, comment peut-on obtenir
a) Écrire une fonction Scilab f qui prend en entrée un réel x et qui
à l’aide de Scilab une valeur approchée de ℓ à 10−6 près ?
calcule f (x).
Démonstration.
1
D’après la question 2.b., pour tout n ∈ N on a : |un − ℓ| ⩽ n+1 .
2
1
S’il existe n ∈ N tel que : n+1 ⩽ 10−6 , on obtiendra par transitivité :
2
|un − ℓ| ⩽ 10−6 . Or :
Démonstration.
1
2
3
function y = f(x)
y = exp(x) / (exp(2 ⋆ x) + 1)
endfunction
1
b) En utilisant la fonction f précédente, écrire une fonction SuiteU qui
2n+1
⩽ 10−6 ⇔ 2n+1 ⩾ 106
prend en entrée un entier positif n et qui calcule un .
⇔ n+1 ⩾
Démonstration.
1
2
3
4
5
6
function v = SuiteU(n)
v = 0
for i = 1 : n
v = f(v)
end
endfunction
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
Pour N =
6 ln(10)
−1
ln(2)
⇔
(n + 1) ln(2) ⩾ 6 ln(10)
6 ln(10)
ln(2)
⇔
n ⩾
6 ln(10)
−1
ln(2)
(et les entiers plus grands) on est donc
assuré que :
|uN − ℓ| ⩽ 10−6
ce qui signifie que uN est une approximation de ℓ à 10−6 près.
Il suffit alors d’appeler la fonction SuiteU avec pour paramètre N.
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
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1
2
N = ceil(6 ⋆ log(10) / log(2) - 1)
u = SuiteU(N)
Exercice 3. (☀) (d’après EML 2009)
On considère f : R → R l’application définie, pour tout x ∈ R, par :
(
x
si x ̸= 0
x
e −1
f (x) =
1
si x = 0.
On considère la suite (un )n∈N définie par u0 = 1 et : ∀n ∈ N, un+1 = f (un ).
1. a) Montrer que f est continue sur R.
Démonstration.
∞
• La fonction f est continue (et même C ) sur ]0, +∞[ comme quotient de :
∞
× x 7→ x continue (C ) sur ]0, +∞[ car polynomiale.
x 7→ ex − 1 continue (C ∞ ) sur ]0, +∞[ et qui ne s’annule pas
sur cet intervalle.
De même, la fonction f est continue (C ∞ ) sur ] − ∞, 0[.
Elle est donc continue sur ] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[.
ex − 1
x
lim
= 1 donc lim x
= 1 = f (0).
x→0
x→0 e − 1
x
Ainsi, f est continue en 0.
×
•
•
On en conclut que f est continue sur R.
b) Justifier que f est de classe C 1 sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[, et calculer
f ′ (x) pour tout x ∈] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[.
Démonstration.
1
• D’après la question précédente, f est C sur ] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[.
•
Soit x ∈] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[.
f ′ (x) =
(ex − 1) − x ex
(1 − x) ex − 1
=
(ex − 1)2
(ex − 1)2
∀x ∈ R∗ , f ′ (x) =
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
(ex − 1) − x ex
(1 − x) ex − 1
=
(ex − 1)2
(ex − 1)2
8
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2017-2018
1
et que f est C 1 sur R.
2
2. a) Étudier les variations de l’application u : R → R, définie, pour tout
x ∈ R, par :
u(x) = (1 − x)ex − 1.
On admettra pour la suite que f ′ (0) = −
c) Déterminer les limites de f en −∞ et en +∞.
Démonstration.
•
lim ex = 0 donc lim ex − 1 = −1. Et comme lim x = −∞,
x→−∞
x→−∞
x→−∞
on a : lim f (x) = +∞.
x→−∞
Démonstration.
• La fonction u est dérivable sur R. Pour tout x ∈ R :
•
f (x) =
ex
x
−1
∼
x→+∞
x
−→ 0 par croissances comparées.
ex x→+∞
u′ (x) = −x ex
3. Montrer que f admet un point fixe et un seul, noté α, que l’on calculera.
Comme ex > 0, u′ (x) est du signe opposé de x.
−∞
x
+∞
0
Démonstration.
•
Signe de u′ (x)
−
+
Soit x ∈ R∗ .
0
f (x) = x
⇔
Variations de u
−1
b) Montrer : ∀x ∈ R,
f ′ (x)
−∞
< 0.
Démonstration.
• La fonction u est décroissante sur R+ et croissante sur R− .
Elle admet donc un maximum en 0. Ce maximum vaut u(0) = 0.
Donc pour tout x ∈ R, u(x) ⩽ 0.
∗
• Ainsi, pour tout x ∈ R :
f ′ (x) =
•
u(x)
<0
− 1)2
(ex
car (ex − 1)2 > 0 et u(x) < 0 sur R∗ .
1
Enfin, f ′ (0) = − < 0 d’après l’énoncé.
2
•
(☀): pas de difficulté majeure,
x
=x
−1
⇔
ex − 1 = 1
⇔
ex = 2
⇔
x = ln(2)
(car x ̸= 0)
D’autre part, f (0) = 1 donc 0 n’est pas un point fixe de f .
La fonction f admet pour unique point fixe α = ln(2).
4. a) Établir : ∀x ∈ [0, +∞[, e2x − 2xex − 1 ⩾ 0.
Démonstration.
•
•
Considérons la fonction g : x 7→ e2x − 2x ex − 1, définie pour tout
x ∈ R.
La fonction g est dérivable sur R comme somme de fonctions dérivables sur R. Soit x ∈ R.
∀x ∈ R, f ′ (x) < 0.
(☆): application directe du cours,
ex
g ′ (x) = 2ex (ex − 1 − x)
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
9
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•
•
•
•
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Comme ex > 0, g ′ (x) est du signe de ex − 1 − x.
•
Or la fonction exp est convexe.
Elle est donc située au-dessus de ses tangentes et en particulier audessus de sa tangente en 0.
Autrement dit : ∀x ∈ R, ex ⩾ x + 1.
1
On en déduit que : ∀x ∈ [0, +∞[, f ′ (x) ⩾ .
2
′
D’autre part, f (x) < 0 d’après la question 2.a) .
On en déduit que : ∀x ∈ R, g ′ (x) ⩾ 0.
La fonction g est donc croissante.
1
∀x ∈ R+ , − ⩽ f ′ (x) < 0
2
Ainsi, pour tout x ∈ R+ , g(x) ⩾ g(0) = 0.
d) Établir : ∀n ∈ N, |un+1 − α| ⩽ 21 |un − α|.
Finalement, pour tout x ∈ R+ , e2x − 2x ex − 1 ⩾ 0.
b) Montrer ∀x ∈]0, +∞[, f ′ (x) +
Démonstration.
Soit n ∈ N.
1
e2x − 2xex − 1
=
.
2
2(ex − 1)2
f ′ (x) +
1
2
=
(1 − x) ex − 1 1
2(1 − x) ex − 2 + ( ex − 1)2
+
=
( ex − 1)2
2
2( ex − 1)2
=
2 ex − 2x ex − 2 + e2x − 2 ex + 1
e2x − 2x ex − 1
=
2( ex − 1)2
2(ex − 1)2
∀x ∈ ]0, +∞[, f ′ (x) +
c) Montrer : ∀x ∈ [0, +∞[, −
La fonction f est dérivable sur [0, +∞[,
1
1
1
• ∀x ∈ [0, +∞[, −
⩽ f ′ (x) < 0 donc − ⩽ f ′ (x) ⩽ ce qui signifie
2
2
2
1
|f ′ (x)| ⩽ .
2
D’après l’inégalité des accroissements finis on a donc :
•
Démonstration.
Soit x ∈ ]0, +∞[.
e2x − 2xex − 1
1
=
.
2
2(ex − 1)2
∀(x, y) ∈ [0, +∞[2 , |f (y) − f (x)| ⩽ |y − x|
Comme u0 = 1 ⩾ 0 et que l’intervalle [0, +∞[ est stable par f (d’après
la question 2.c) de la première partie), on peut démontrer par une
récurrence immédiate que : ∀n ∈ N, un ∈ [0, +∞[.
Ainsi, on peut appliquer l’inégalité précédente en y = un et x = α =
ln(2) ⩾ 0. On a alors :
1
⩽ f ′ (x) < 0.
2
|f (un ) − f (α)| ⩽
Démonstration.
Soit x ∈ [0, +∞[.
•
1
D’autre part, f ′ (0) = − .
2
Si x ̸= 0, d’après la question précédente, f ′ (x) +
g(x) car 2 (ex − 1)2 > 0.
1
est du signe de
2
Et comme g(x) ⩾ 0 d’après la question 2.a) , on a : f ′ (x) +
(☆): application directe du cours,
(☀): pas de difficulté majeure,
1
|un − α|
2
Or f (un ) = un+1 par définition de la suite (un ) et f (α) = α car α est
le point fixe de f .
On en déduit : ∀n ∈ N, |un+1 − α| ⩽
1
⩾ 0.
2
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
1
|un − α|
2
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5. En déduire : ∀n ∈ N, |un − α| ⩽ 21n (1 − α).
7. Écrire un programme en Scilab qui calcule et affiche le plus petit entier
naturel n tel que |un − α| < 10−9 .
Démonstration.
Démontrons par récurrence que : ∀n ∈ N, P(n)
1
où P(n) : |un − α| ⩽ n (1 − α).
2
1) Initialisation :
u0 = 1, donc |u0 − α| = |1 − α| = |1 − ln(2)| = 1 − ln(2).
En effet, 1 − ln(2) ⩾ 0 puisque e1 ⩾ 2.
Ainsi, P(0) est vérifiée.
Démonstration.
1
2
3
4
5
6
2) Hérédité :
7
Soit n ∈ N. Supposons P(n) et démontrons P(n + 1)
1
(i.e. |un+1 − α| ⩽ n+1 (1 − α)).
2
D’après la question 2.d) :
|un+1 − α| ⩽
8. Si on ne connaissait pas la valeur de α, comment aurait-on pu déterminer
un entier n tel que |un − α| < 10−9 ?
Écrire l’appel correspondant en Scilab.
1
|un − α|
2
Démonstration.
Soit n ∈ N.
En utilisant l’hypothèse de récurrence, on obtient alors :
•
1
1
1
1
|un+1 − α| ⩽ |un − α| ⩽ × n (1 − α) = n+1 (1 − α)
2
2 2
2
•
Donc P(n + 1) est vraie.
•
∀n ∈ N, |un − α| ⩽
1
2n
⇔
6. Conclure que la suite (un )n∈N converge vers α.
Démonstration.
1
•
lim
(1 − α) = 0.
n→+∞ 2n
• Donc, d’après le théorème d’encadrement, la suite (un − α) est convergente de limite nulle.
(☆): application directe du cours,
1
1
(1 − α) ⩽ n .
n
2
2
1
1
Or, comme n −→ 0, il existe n0 ∈ N tel que : ∀n ⩾ n0 , n ⩽ 10−9 .
2 n→+∞
2
Déterminons le premier n0 ∈ N vérifiant cette propriété :
Comme α ⩾ 0, 1 − α ⩽ 1. Ainsi : |un − α| ⩽
1
(1 − α).
2n
Autrement dit, (un ) est convergente de limite α.
(☀): pas de difficulté majeure,
u = 1
n = 0
while abs(u- log(2)) >= 10 ∧ (-9)
u = u / (exp(u)-1)
n = n+1
end
disp(n)
⩽ 10−9
2n ⩾ 109
(par décroissance de la fonction inverse)
⇔ n ln(2) ⩾ 9 ln(10) (car ln est strictement croissante)
⇔
9 ln(10)
ln(2)
(car ln(2) > 0)
l
m
ln(10)
Ainsi, l’entier n0 cherché est : n0 = 9 ln(2)
.
n ⩾
On obtient l’entier cherché par l’appel : ceil(9⋆log(10) / log(2)).
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
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Commentaire
•
Si on ne connaît pas α et qu’on souhaite en calculer une approximation à 10−9 près, on pourra alors procéder comme suit.
1
•
ln(2)
1
ln(2)
7
⩾ − et donc 4 −
⩾ ⩾ 3.
2
2
2
2
1
ln(3)
15
ln(3)
⩽ − et donc 4 −
⩽
⩽ 4.
Comme ln(3) ⩾ 1, −
4
4
4
4
Comme ln(2) ⩽ 1, −
u = 1
On en déduit que f (x) ∈ [3, 4].
2
3
4
5
6
for i = 1:N
u = u / (exp(u)-1)
end
disp(u)
2. En déduire par récurrence que : ∀n ∈ N, un ∈ I.
Démonstration.
Démontrons maintenant par récurrence que : ∀n ∈ N, P(n)
où P(n) : un ∈ [3, 4].
1) Initialisation :
u0 = 3 ∈ [3, 4].
Ainsi, P(0) est vérifiée.
Exercice 4. (☀)
1
On considère la fonction f : x 7→ 4 − ln(x).
4
u0 = 3
On définit alors la suite (un ) par :
∀n ∈ N, un+1 = f (un )
On rappelle les valeurs approchées suivantes : ln(2) ≃ 0.69 et ln(3) ≃ 1.1.
2) Hérédité : soit n ∈ N.
Supposons P(n) et démontrons P(n + 1).
Par définition, un+1 = f (un ).
Or, par hypothèse de récurrence, un ∈ [3, 4].
L’intervalle [3, 4] étant stable par f , on en déduit que f (un ) ∈ [3, 4].
D’où un+1 ∈ [3, 4] et donc P(n + 1) est vérifiée.
1. Démontrer que l’intervalle I = [3, 4] est stable par f .
Démonstration.
Soit x ∈ [3, 4].
Ainsi, par principe de récurrence : ∀n ∈ N, un ∈ [3, 4].
On a
alors
3
x
⩽
3. Démontrer que : ∀x ∈ I, |f ′ (x)| ⩽
4
⩽
1
.
12
Démonstration.
donc
et
ainsi
ln(3)
−1
ln(3)
4
4−
ln(x)
⩽
⩾
⩽
−1
ln(x) ⩾
4
1
ln(3) ⩾
4
(☆): application directe du cours,
f (x)
ln(4)
(par croissance
de la fonction ln)
•
La fonction f est C ∞ sur R+∗ car ln l’est.
•
Soit x ∈ R+∗ .
f ′ (x) = −
−1
ln(4)
4
⩾ 4−
1
ln(2)
ln(4) = 4 −
4
2
(☀): pas de difficulté majeure,
Ainsi, |f ′ (x)| =
(☀☀): plus difficile,
−1
4x
=
1
4x
1
| − 1|
=
.
|4x|
4x
(☀☀☀): costaud
12
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•
2017-2018
Soit x ∈ [3, 4].
5. Déduire de ce qui précède : ∀n ∈ N, |un − r| ⩽
On a alors
3 ⩽
x
⩽ 4
donc
12 ⩽
4x
⩽ 16
1
12
1
4x
⩾
et
⩾
1
16
•
(par croissance de la fonction
inverse sur R+∗ )
1
1
⩽
.
4x
12
.
Soit n ∈ N. Supposons P(n) et démontrons P(n + 1)
n+1
1
(i.e. |un+1 − r| ⩽
).
12
1
D’après le résultat précédent : |un+1 − r| ⩽
|un − r|.
12
n
1
Or, par hypothèse de récurrence : |un − r| ⩽
.
12
En combinant ces deux résultats, on obtient :
1
|un − r|.
12
Démonstration.
Soit n ∈ N. D’après les questions précédentes :
f est dérivable sur [3, 4],
1
′
× ∀x ∈ [3, 4] , |f (x)| ⩽
.
12
On en déduit, par l’inégalité des accroissements finis que :
×
∀(x, y) ∈ [3, 4]2 , |f (y) − f (x)| ⩽
1
1
|un+1 − r| ⩽
|un − r| ⩽
12
12
1
|y − x|
2
1
12
n
=
1
12
n+1
Ainsi, P(n + 1) est vérifiée.
Soit n ∈ N. En appliquant cette inégalité à y = un ∈ [3, 4] et x = r ∈ [3, 4],
on obtient :
4
|un − r|
|f (un ) − f (r)| ⩽
9
Or r est tel que : f (r) = r (r est un point fixe de f ) et f (un ) = un+1 .
On en conclut : |un+1 − r| ⩽
Démontrons par récurrence
que : ∀n ∈ N, P(n)
1 n
où P(n) : |un − r| ⩽
.
12
1) Initialisation :
|u0 − r| ⩽ 1 car u0 et r sont des éléments de [3, 4], intervalle de
largeur 1.
Ainsi, P(0) est vérifiée.
2) Hérédité :
4. On admet qu’il existe un unique r ∈ I tel que f (r) = r.
(☆): application directe du cours,
n
Démonstration.
Pour tout x ∈ [3, 4], on a : |f ′ (x)| =
Démontrer que : ∀n ∈ N, |un+1 − r| ⩽
1
12
Par principe de récurrence : ∀n ∈ N, |un − r| ⩽
1
12
n
.
1
|un − r|.
12
(☀): pas de difficulté majeure,
(☀☀): plus difficile,
(☀☀☀): costaud
13
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