correction exos IAF suites

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ECE2-B 2017-2018
Application de l’inéaglité des accroissements finis
à l’étude de suites du type un+1 =f(un)
Exercice 1. ()
On considère la fonction fdéfinie pour x0par : f(x) = 1
x+ 1.
On considère aussi la suite (un)n0définie par u0= 1 et un+1 =f(un).
1. Montrer que l’équation x2+x1=0a une seule solution dans l’intervalle
]0,1[, que l’on notera r2. Préciser la valeur de r2.
Démonstration.
Notons P(X) = X2+X1.
Pest un polynôme de degré 2de discriminant
∆ = 124(1) = 1 + 4 = 5 >0.
Ainsi, Padmet deux racines réelles :
r1=15
2et r2=1 + 5
2
Or : 4<5<9. Donc : 2<5<3et 2>5>3. On en déduit :
3
2>15
2>4
2et 1
2<1 + 5
2<2
2
et enfin : r12,3
2et r21
2,1.
L’équation x2+x1 = 0 admet r2=1 + 5
2
comme unique solution dans ]0,1[.
2. Montrer que si xest un réel de l’intervalle 1
2,1, alors f(x)appartient
aussi à l’intervalle 1
2,1.
Démonstration.
Soit x1
2,1.
On a alors 1
2x1
donc 3
2x+ 1 2
et 2
31
x+ 1 1
2
(par décroissance de la
fonction inverse sur R+)
Comme 2
31, on en déduit que f(x)1
2,2
31
2,1.
3. En déduire que : nN, un1
2,1.
Démonstration.
Démontrons par récurrence que : nN,P(n)P(n) : un1
2,1.
1) Initialisation :
u0= 1 1
2,1.
Ainsi, P(0) est vérifiée.
2) Hérédité : soit nN.
Supposons P(n)et démontrons P(n+ 1).
Par définition, un+1 =f(un).
Or, par hypothèse de récurrence, un1
2,1.
L’intervalle [1
2,1] étant stable par f, on en déduit que f(un)1
2,1.
D’où un+1 1
2,1et donc P(n+ 1) est vérifiée.
Ainsi, par principe de récurrence : nN, un1
2,1.
(): application directe du cours, (): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 1
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4. Démontrer que : x[1
2,1],|f(x)|4
9.
Démonstration.
La fonction fest Csur R+car c’est l’inverse de la fonction x7→ x+1,
qui est Csur R+(en tant que fonction polynomiale) et qui ne s’annule
pas sur R+.
Soit xR+.
f(x) = 1
(x+ 1)2
(soit comme dérivée de l’inverse soit en écrivant f(x) = (1 + x)1)
Ainsi, |f(x)|=
1
(x+ 1)2
=| − 1|
|(x+ 1)2|=1
(x+ 1)2.
Soit x1
2,1.
On a alors 1
2x1
donc 3
2x+ 1 2
et 9
4=3
22
(x+ 1)222= 4
(par croissance
de la fonction
carrée sur R+)
ainsi 4
91
(x+ 1)21
2
(par décroissance
de la fonction
inverse sur R+)
Pour tout x1
2,1,|f(x)|4
9.
5. Démontrer que : nN,|un+1 r2|4
9|unr2|.
Démonstration.
D’après les questions précédentes :
×fest dérivable sur 1
2,1,
×x1
2,1,|f(x)|4
9.
On en déduit, par l’inégalité des accroissements finis que :
(x, y)1
2,12
,|f(y)f(x)|1
2|yx|
Soit nN. En appliquant cette inégalité à y=un1
2,1et x=r2
1
2,1, on obtient :
|f(un)f(r2)|4
9|unr2|
Or r2vérifie r22+r21=0. Ainsi :
r22+r2= 1 et r2(r2+ 1) = 1 d’où r2=1
r2+ 1 =f(r2)
On en conclut : |un+1 r2|4
9|unr2|.
6. En déduire que : nN:|unr2|4
9n
.
Démonstration.
Démontrons par récurrence que : nN,P(n)
P(n) : |unr2|4
9n
.
1) Initialisation :
|u0r2|1
21car u0et r2sont des éléments de 1
2,1.
Ainsi, P(0) est vérifiée.
(): application directe du cours, (): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 2
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2) Hérédité :
Soit nN. Supposons P(n)et démontrons P(n+ 1)
(i.e. |un+1 r2|4
9n+1
).
D’après le résultat précédent : |un+1 r2|4
9|unr2|.
Or, par hypothèse de récurrence : |unr2|4
9n
.
En combinant ces deux résultats, on obtient :
|un+1 r2|4
9|unr2|4
94
9n
=4
9n+1
Ainsi, P(n+ 1) est vérifiée.
Par principe de récurrence : nN,|unr2|4
9n
.
7. À partir de quelle valeur de nle terme unest-il une valeur approchée de
r2à106près ?
On choisira la réponse parmi : n= 9,18,24, ou 36.
On donne : ln 10 2,30 ln 2 0,69 ln 3 1,10.
Démonstration.
Pour que unsoit une valeur approchée de r2à106près, il suffit que :
4
9n
106. En effet, si c’est le cas on obtient par transitivité :
|unr2|4
9n
106
Or :
4
9n
106
nln 4
96 ln(10) (par stricte croissance de la
fonction ln)
n6 ln(10)
ln 4
9(car ln( 4
9)<0puisque 4
9<1)
De plus :
6 ln(10)
ln(4
9)=6 ln(10)
ln(4) ln(9) =6 ln(10)
ln(22)ln(32)=6 ln(10)
2 ln(2) 2 ln(3)
=6 ln(10)
2 (ln(2) ln(3)) =3 ln(10)
ln(2) ln(3) =3 ln(10)
ln(3) ln(2)
Enfin :
3 ln(10)
ln(3) ln(2) 3×2,3
1,10,7=6,9
0.4=6,9
4
10
=10 ×6,9
4=69
4
Comme 68 <69 72, on a 17 <69
418, le choix de n= 18
assure que unest une approximation de r2à106près.
(): application directe du cours, (): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 3
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Exercice 2. ()(d’après EML 96)
Soit fla fonction définie sur Rpar f(x) = ex
e2x+ 1.
1. a) Démontrer que fest paire sur R.
Démonstration.
Soit xR.
f(x) = ex
e2x+ 1 =e2x
e2x
ex
e2x+ 1 =ex
1 + e2x=f(x)
Ainsi, la fonction est paire sur R.
b) Justifier que fest C1sur Ret étudier ses variations.
Démonstration.
La fonction fest C1sur Rcar est le quotient de :
×la fonction x7→ ex, de classe C1sur R,
×la fonction x7→ e2x+ 1, de classe C1sur Ret qui ne s’annule
pas sur R.
(en fait, on peut démontrer par une argumentation similaire que f
est Csur R)
Soit xR.
f(x) = ex(e2x+ 1) ex(2 e2x)
(e2x+ 1)2=e3x+ex2e3x
(e2x+ 1)2=exe3x
(e2x+ 1)2
Comme (e2x+ 1)2>0,f(x)est du signe de exe3x.
Si x > 0,3x>xet donc e3x>expar stricte croissance de la
fonction exponentielle.
Dans ce cas, f(x)<0.
L’autre cas se déduit par parité de la fonction f.
On en déduit le tableau de variations de f.
x
Signe de f(x)
Variations de f
−∞ 0+
+0
00
1
2
1
2
00
Détaillons les différents éléments de ce tableau :
×f(0) = e0
e0+ 1 =1
1+1 =1
2,
×
ex
e2x+ 1 =ex
e2x
1
1 + 1
e2x
=1
ex
1
1 + 1
e2x
x+0.
c) Montrer que l’équation f(x) = xadmet une unique solution R+.
Démonstration.
Notons g:x7→ f(x)x. La fonction gest C1sur Rpar somme de
fonctions C1sur R.
Soit xR. On procède par disjonction de cas :
Si x < 0: comme f(x)>0, l’équation f(x) = xn’admet pas de
solution.
Si x0: tout d’abord, g(x) = f(x)1.
Or f(x)0donc g(x) = f(x)1<0et la fonction gest stricte-
ment décroissante.
La fonction gest :
×continue sur [0,+[,
×strictement décroissante sur [0,+[.
Elle réalise donc une bijection de [0,+[sur g([0,+[). Or :
g([0,+[) = ] lim
x+g(x), g(0)] = ] − ∞,1
2]
(): application directe du cours, (): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 4
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En effet :
×g(0) = f(0) 0 = 1
2.
×comme f(x)
x+0, on obtient : g(x) = f(x)x
x+−∞.
Enfin, comme 0]− ∞,1
2], l’équation g(x)=0admet une unique
solution R+.
On en déduit que l’équation f(x) = xadmet une unique
solution [0,+[.
d) Justifier que : 01
2.
Données numériques : e1/21,65 et e 2,72 au centième près.
Démonstration.
Tout d’abord, remarquons que :
×g(0) = f(0) 0 = 1
20,
×g() = f()= 0,
×g1
2=f1
21
2=e1
2
e1+ 1 1
2=2e1
2e1
2 (e+ 1) 0.
En effet :
2e1
2e12×1,65 2,72 1 = 3,33,72 = 0,42 0
(les valeurs étant données au centième près, l’approximation obtenue
est exacte au moins au dixième près)
On obtient donc : g(0) g()g1
2.
Ces trois éléments sont dans l’ensemble ]− ∞,1
2].
En appliquant g1: ] − ∞,1
2]R+de part et d’autre
de l’inégalité, on obtient : 01
2.
On pouvait aussi tout simplement remarquer que, d’après la question
précédente :
R+
=f()
Donc f(R+). Or f(R+) = ]0,1
2]. Ainsi ]0,1
2].
e) Montrer que : x0,|f(x)|f(x).
En déduire que : x0,|f(x)|1
2.
Démonstration.
Soit x0.
D’après la question 1.b. :
f(x) = exe3x
1 + e2x0
Donc : |f(x)|=f(x) = e3xex
1 + e2x. Et ainsi :
|f(x)| − f(x) = e3xex
(e2x+ 1)2ex
e2x+ 1 =e3xexex×(e2x+ 1)
(e2x+ 1)2
=e3xexe3xex
(e2x+ 1)2=2ex
(e2x+ 1)20
Ainsi : x0,|f(x)|f(x).
Or, l’étude de la fonction f(question 1.b)) démontre qu’elle atteint
son maximum en 0.
On en déduit que : x0,|f(x)|f(x)f(0) = 1
2.
(): application directe du cours, (): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 5
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