OBJECTIFS Reconnaître une conjonctivite 2. Faire le diagnostic étiologique d’une conjonctivite 3. Traiter une conjonctivite 1. 2 PLAN INTRODUCTION 1. Définition 2. Intérêts I. GENERALITES 1. Rappel anatomique 2. Etiopathogenie II. ETUDE CLINIQUE 1. Type de description 2. Formes cliniques 3 PLAN DIAGNOSTIC 1. Diagnostic positif 2. Diagnostic différentiel 3. Diagnostic étiologique IV. TRAITEMENT 1. Buts 2. Moyens 3. Indications CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE III. 4 INTRODUCTION 1. DEFINITION La conjonctivite est une l’inflammation localisée ou diffuse de la muqueuse conjonctivale. Les étiologies sont multiples et l'aspect clinique est évocateur. 5 INTRODUCTION 2. INTERETS Epidémiologique : Affections les plus fréquentes de la conjonctive Extrêmement fréquentes en pratique ophtalmologique. Diagnostique: Diagnostic facile Repose essentiellement sur la clinique 6 INTRODUCTION Clinique et Thérapeutique : D’étiologies variables leur prise en charge est symptomatique mais parfois difficile faisant appel à des examens sophistiqués afin d’éviter des complications et des séquelles rares et parfois sévères Pronostic : Bon en général 7 I. GENERALITES 2. Etiopathogenie L’agent causal de la conjonctivite peut agir directement , par simple contact avec la muqueuse , par multiplication d’un agent infectieux , ou indirectement par la mise en jeu de phénomènes immunologiques . La pénétration se fait par deux voies : Endogène et exogène 8 I. GENERALITES Exogène Par contigüité La plus fréquente Allergènes Antigène a l’origine d’une réaction allergique. Les principaux allergènes en cause sont : -Aéroportés : acariens, moisissures, pollens de graminées et d’arbre, herbacées, phanères d’animaux, cafards et apparentés 9 I. GENERALITES -Chimiques (sulfites, conservateurs, latex...) ; -Alimentaires (crustacés, œuf, poissons, lait, viandes, arachides, céleris...) -Médicamenteux 10 I. GENERALITES Agent infectieux -Direct essentiellement du sujet malade au sujet sain par les secrétions oculaires, ou fécales. -Indirecte, par des objets souillés (serviettes, oreillers, gants et instruments de cabinets d’ophtalmologie) Endogène Rare Bactéries commensales 11 II. ETUDE CLINIQUE 1. TDD : conjonctivite aigue chez un jeune adulte CDD Adulte jeune qui consulte pour rougeur et secrétions purulentes depuis 3 jours des 2 yeux. 12 II. ETUDE CLINIQUE Interrogatoire L’identité du malade Le mode de début L’évolution L’existence des cas dans l’entourage Le traitement déjà entrepris Notion d’épisodes similaires 13 II. ETUDE CLINIQUE Signes fonctionnels - Douleur légère - Rougeur diffuse - Larmoiement - Sensation de grain de sable - Secrétions purulentes surtout matinales - Léger prurit 14 II. ETUDE CLINIQUE Examen clinique Examen externe - Léger œdème palpébral avec des cils accolés par les sécrétions. - Oculomotricité est conservée. Examen ophtalmologique proprement dit 15 II. ETUDE CLINIQUE Acuité visuelle : Mesurée de loin et de près est normal (conservée). La Biomicroscopie : Des sécrétions mucopurulentes au niveau des angles - l’examen des annexes montre une hyperhémie diffuse de la conjonctive bulbaire, quelques papilles à l’éversion de la paupière supérieure. 16 II. ETUDE CLINIQUE - l’examen de la cornée avant et après l’instillation d’une goutte de fluorescéine est normale - la chambre antérieure est calme et de profondeur normale - la pupille est ronde et centrée - le RPM est vif - la PIO sera prise au palper bi digitale et non au tonomètre à aplanation à cause du risque très élevé de contamination 17 II. ETUDE CLINIQUE - l’examen du cristallin et du FO est normal L’examen de l’œil Adelphe donnera des données semblables. Devant ce tableau de conjonctivite aigue sans complications la nécessité de faire des examens complémentaires ne se pose pas et la prise en charge sera purement symptomatique. 18 II. ETUDE CLINIQUE Le syndrome conjonctival C’est l’association variable des signes suivant à des degrés différents : - hypersécrétion signe caractéristique des conjonctivites - hyperhémie par vasodilatation des vaisseaux conjonctivaux - œdème palpébral - papilles - Follicules - suffisions sanguines 19 II. ETUDE CLINIQUE Evolution / Complications L’évolution est le plus souvent favorable, et conduit à une guérison complète et définitive plus ou moins rapide selon l’agent responsable et l’efficacité du traitement. Les complications sont rares et variables 20 II. ETUDE CLINIQUE - cornéennes : Kératite Ponctuée Superficielle, kératite épithéliale dendritique, kératite sous épithéliale , ulcère , abcès - cutanées : eczématisation secondaire à l’hypersécrétion et à l’irritation des téguments, ulcérations cutanées du bord libre des paupières 21 II. ETUDE CLINIQUE - Générales : vues surtout chez l’immunodéprimé Cellulites orbitaire, cellulites de la face, septicémie. - Séquelles conjonctivaux : vue dans les cas chroniques ou sans suivie médicale, : cicatrices fibreuses linéaires ou étoilée hypertrophiques et rétractiles, des brides cicatricielles, atrophie des culs de sacs, symblépharon 22 II. ETUDE CLINIQUE 2. Formes cliniques Formes selon l’âge : particularité de la conjonctivite du nouveau-né Formes selon la durée de l’épisode : aigue (TDD) ou chronique( 4 sem.) Formes selon la latéralité : uni ou bilatérale Formes isolées ou épidémiques Formes associées à : une blépharite (blépharoconjonctivites), une dacryocystite ou à une kératite (keratoconjonctivite). 23 II. ETUDE CLINIQUE Formes selon l’agent causal : bactérienne, virale, allergique, mycosique. 24 III. DIAGNOSTIC 1. Diagnostic Positif il repose sur : Signes fonctionnels Sensation de grain de sable, de corps étranger • Sd Irritatif (photophobie, larmoiement) Sécrétion agglutinant parfois les cils le matin au réveil, d’un larmoiement et parfois de démangeaisons (prurit). 25 III. DIAGNOSTIC Signes physiques L’acuité visuelle est général conservée. Hyperhémie conjonctivale en général diffuse. Le chemosis traduit l’accumulation de liquide dans ou sous la conjonctive. Se voit surtout dans les conjonctivites allergiques sévères ou virales. Les papilles sont des petits nodules rougeâtres de la conjonctive, polygonaux, centrés par un vaisseau, de taille variable selon le type et la sévérité de la conjonctivite 26 III. DIAGNOSTIC Les follicules sont des lésions conjonctivales arrondies, blanc jaunâtres, dont la vascularisation est périphérique. Les secrétions conjonctivales sont fréquemment retrouvées. Au début, elles sont séreuses, puis mucoïdes par production accrue de mucus et en cas de surinfection bactérienne, elles deviennent purulentes. 27 III. DIAGNOSTIC Les membranes peuvent accompagner une conjonctivite, elles sont composées essentiellement de fibrine et collent fortement à l’épithélium conjonctival. Une adénopathie prétragienne (devant l’oreille) peut se voir particulièrement dans les conjonctivites virales. 28 III. DIAGNOSTIC 29 III. DIAGNOSTIC 2. Diagnostic différentiel C’est celui de l’œil rouge. Kératite : Elle peut s’associer à une conjonctivite. Les signes sont plus intenses : douleurs, photophobie, baisse de l’acuité visuelle et la rougeur prédomine autour de la cornée. Présence d’une lésion cornéenne pouvant être superficielle ou profonde. Fluo+ 30 III. DIAGNOSTIC Uvéite antérieure : En plus des signes fonctionnels de la kératite, on retrouve des précipités rétro descemetiques, un Tyndall de chambre antérieure et souvent des synéchies irido-cristalliniennes . Sclérite et épisclérite : La rougeur est localisée au niveau de la lésion qui est douloureuse, nodulaire avec dilatation des vaisseaux épi scléraux. 31 III. DIAGNOSTIC Crise de glaucome aigu : Tableau bruyant fait de douleurs intenses et de baisse de l’acuité visuelle avec à l’examen un œdème de cornée, une semi-mydriase aréflexique et une hypertonie oculaire. Dacryocystite Avec douleurs, rougeur, sécrétions, tuméfaction de l’angle interne 32 III. DIAGNOSTIC 3. Diagnostic étiologique Conjonctivites bactériennes Représentent le tiers des conjonctivites. Elles sont généralement de bon pronostic et guérissent en quelques jours. Sécrétion importante Absence de prurit Une variété de bactéries en est la cause et on leur décrit 3 formes : 33 III. DIAGNOSTIC Forme aiguë : l’atteinte est souvent unilatérale, la rougeur est d’apparition brutale, accompagnée de secrétions collant aux cils, purulentes ou mucopurulentes et de larmoiement avec irritation conjonctivale. Les papilles sont retrouvées sur la conjonctive tarsale inférieure. Les bactéries souvent en cause sont le staphylocoque, le streptocoque et l’haemophilus influenzae. 34 III. DIAGNOSTIC La forme suraiguë : est souvent bilatérale associant hyperhémie et chemosis conjonctival, œdème palpébral et secrétions abondantes. Avec souvent douleurs et adénopathie pré-auriculaire. Les germes en cause sont surtout le gonocoque et le méningocoque. Gram: diplocoques gram – intracellulaires et multiples Culture 35 III. DIAGNOSTIC La forme chronique : les symptômes sont pauvres et persistants Durée > 4 semaines Signes insidieux et variant beaucoup: rougeur, sensation CE, croûtes dans les cils, sécrétions légères Une association à une blépharite ou à un chalazion est fréquente. Staphylococcus aureus: le+ fréquent 36 III. DIAGNOSTIC Conjonctivites virales Il s’agit le plus souvent de conjonctivite aiguë folliculaire avec secrétions claires, larmoiement important et adénopathies prétragiennes douloureuse. Peuvent accompagnées de douleur oculaire 37 III. DIAGNOSTIC Les adénovirus sont le plus fréquemment en cause, responsables de kératoconjonctivites épidémiques. La conjonctivite est d’apparition brutale, avec œdème palpébral, hyperhémie conjonctivale, chemosis et larmoiement. Les follicules intéressent la conjonctive tarsale associés parfois à des hémorragies sous conjonctivales. 38 III. DIAGNOSTIC D’autres virus peuvent causer une conjonctivite tels que : les virus de l’herpès, de la rougeole, de la rubéole et de la varicelle. Les conjonctivites virales sont très contagieuses. 39 III. DIAGNOSTIC Conjonctivites allergiques Dans ces conjonctivites, un terrain atopique est souvent retrouvé. Elles sont caractérisées par une réaction papillaire de la conjonctive tarsale, un prurit oculaire important et une rougeur oculaire modérée. 40 III. DIAGNOSTIC Les rhino-conjonctivites allergiques : sont les plus fréquentes. Elles sont dues à une hypersensibilité aux pneumallergènes (pollen, poussières, poils, acariens…). Ce sont des conjonctivites aiguës œdémateuses avec prurit, hyperhémie et chemosis. Atteignent le sujet jeune présentant fréquemment des signes allergiques des voies aériennes supérieures (rhinite, pharyngites…). 41 III. DIAGNOSTIC Conjonctivite printanière : atteint les sujets de 8 à 15 ans (garçons++) présentant un terrain allergique, avec recrudescence saisonnière (printemps). On retrouve au niveau de la conjonctive tarsale supérieure de larges papilles (en pavé). Chez certains patients, on note des follicules. La conjonctivite évolue par poussée mais guérit en général spontanément à la puberté. 42 III. DIAGNOSTIC Blépharoconjonctivites par allergie de contact : la conjonctivite folliculaire s’associe à un eczéma des paupières, avec prurit et œdème. Les allergènes sont soit des collyres (ex. atropine), soit des produits cosmétiques ou chimiques (produits d’entretient des lentilles de contact+++). 43 III. DIAGNOSTIC La conjonctivite gigantopapillaire : Apparaît similaire à une forme modérée de conjonctivite printanière. Elle évolue par stades. Se voit chez les porteurs de lentilles de contact, de sutures exposées ou de prothèse oculaire. 44 III. DIAGNOSTIC Le trachome : C’est une kérato-conjonctivite due à une bactérie appelée chlamydia trachomatis. d'identification bactériologiques: (IF) ELISA, culture, PCR Deux formes : aigue et suraigüe La forme aiguë du trachome est caractérisée par une hyperhémie conjonctivale, parfois une adénopathie prétragienne, des secrétions purulentes et des follicules de la conjonctive tarsale. 45 III. DIAGNOSTIC La forme chronique débute par une conjonctivite folliculaire évoluant vers des cicatrices rétractiles de la conjonctive tarsale, puis se développe une atteinte palpébrale avec remaniement du tarse (entropiontrichiasis) et une atteinte cornéenne à type de pannus cornéen et d’ulcérations puis d’opacités, faisant toute la gravité de la maladie. 46 III. DIAGNOSTIC 47 III. DIAGNOSTIC Ces signes cliniques sont résumés dans la codification simplifiée de l’OMS qui fut élaborée en 1987 : Cette méthode consiste simplement à noter la présence ou l’absence de cinq signes, indépendamment les uns des autres : 48 III. DIAGNOSTIC Inflammation trachomateuse folliculaire (TF) : présence d’au moins cinq follicules au niveau des deux tiers inférieurs de la conjonctive tarsale supérieure ; les follicules proches du cul-de-sac conjonctival, non pathognomoniques, ne sont pas pris en considération - Inflammation trachomateuse folliculaire 49 III. DIAGNOSTIC Inflammation trachomateuse intense (TI) : épaississement inflammatoire prononcé de la conjonctive tarsale (papilles), tel que plus de la moitié des vaisseaux conjonctivaux profonds sont rendus invisibles - Inflammation Trachomateuse intense 50 III. DIAGNOSTIC Cicatrices conjonctivales trachomateuses (TS) : présence de cicatrices linéaires ou stellaires sur la conjonctive tarsale supérieure - Cicatrices conjonctivales trachomateuses 51 III. DIAGNOSTIC Trichiasis trachomateux (TT) : un cil au moins frotte sur le globe oculaire - Trichiasis 52 III. DIAGNOSTIC Opacité cornéenne (CO) : une partie au moins du bord de la pupille apparaît trouble à travers la zone opaque - Opacité cornéenne 53 III. DIAGNOSTIC Cas particuliers Conjonctivites parasitaires filariose , onchocercose, loase, bilharziose, leishmaniose Conjonctivites mycosiques candidoses , dermatophytes,pityrosporum ovale Conjonctivites irritatives Gaz,fumée,vent,acides /bases,collyres Conjonctivite à chlamydiae chlamydia trachomatis,chlamydia psittaci 54 III. DIAGNOSTIC Conjonctivites à Inclusions conjonctivites des piscines, conjonctivites à inclusions du nouveau-né,conjonctivites vénériennes à inclusions,conjonctivites du syndrome de FiessingerLeroy-Rieter Conjonctivites du Nouveau-né œdème palpebral,chemosis,secretion purulente, pas de follicule conjonctivite lacrymal, conjonctivite gonococcique,chlamydia,imperforation lacrymale 55 IV. TRAITEMENT 1. Buts Soulager le malade Guérir le malade Prévenir les complications Circonscrire la contagion 56 IV. TRAITEMENT 2. Moyens Hygiénique Il faut éviter tout contact direct avec l’entourage Se laver les mains soigneusement, surtout avant de toucher les yeux ou d’appliquer un médicament. Ne pas partager les gants, serviettes de toilette, savon, lunettes, nettoyer tous les articles souillés (oreiller ; vêtements). 57 IV. TRAITEMENT Eviter de se toucher les yeux laver les robinets avant de s’en servir Elimine l’allergène responsable lorsqu’il a été identifier. Nettoyage du matériel utilisé après consultation ophtalmologique 58 IV. TRAITEMENT Médicamenteux : Antiseptiques et solution de lavage : picloxydine (Vitabact®), désomédine, chlorhexidine(Dacrine®), sérum physiologique Corticoïdes : ctre indique en cas d’étiologie virale Dexametasone(Maxidex collyre 1%) Fluorometalone (Flucon collyre0,1%) 59 IV. TRAITEMENT Anti allergique - Locaux : Cromoglycate di sodique collyre ( cromoptic, ophtacalm,opticron,cromedil cromosol,multicrom ). Acide acétyl aspartyl glutamique collyre (Naaxia,Naabak ,cromabak ) - Voie générale : anti H1 (cetirizine , loratadine, Mequitazine) 60 IV. TRAITEMENT ATB - Locaux : Existe en collyre , pommade ou associée a des corticoïdes Néomycine,Rifamycine, Erythromycine Aminosides(gentamycine/tobramycine) Tétracycline, Pénicillines ,Quinolones, Sulfamides, Clindamycine 61 IV. TRAITEMENT - Par voie générale : Ciprofloxacine,doxycycline,azithromycine(per os) Ceftriaxone,cefotaxime(IM) Anti viraux L'acyclovir (ACV Zovirax®), très largement utilisé Trifluorothymidine (Virophta) 62 IV. TRAITEMENT 3. Indications Mesures hygiéniques Conjonctivites virales Lavages oculaires au sérum physiologique Collyre antiseptique (ex : Desomedine 1gtte 3X/ jour 7 jours) Conjonctivites bactériennes Lavage oculaire au SP ATB large spectre Tobrex (tobramycine) 1 gtte 3X/ jour 7 jour 63 IV. TRAITEMENT Conjonctivite allergique Collyre antiallergique opticron collyre 1gtte 2 à 6X/jour, à intervalles réguliers, dans le cul de sac conjonctival Ou collyre corticoïde Maxidex 1goutte 3-6 fois en moyenne par jour pendant 7 jours. Traitement étiologique si agent causal est retrouvée 64 CONCLUSION Les conjonctivites sont des affections bénignes dont un traitement bien suivi conduit à une guérison complète plus ou moins rapide en fonction de l’étiologie. Elles sont très contagieuses et la bonne conduite du traitement passe par une bonne hygiène des mains et du visage. 65 BIBLIOGRAPHIE 1. Ophtalmologie en urgence 3eme édition 2. Mortemousque B., Stoesser F. Conjonctivites allergiques. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),Ophtalmologie, 21-130-E-10, 2007. 3. Précis d’Ophtalmologie clinique, par Jack J.Kanski, 2005, Elsevier SAS, 122-39 4. Liens web, Infections oculaires Audrey Giocanti, Lise Qu Avicenne , Les conjonctivites Infectieuses, Anne Faucher, MD, FRCS, Université de Sherbrooke, Octobre 2000,26/03/2017 66 67