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Administrations territoriales et gestion des déchets
Depuis la loi portant la nouvelle organisation territoriale de la république (dite Loi NOTRE) du 7 août 2015, la
réalisation du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets est du ressort des Conseils régionaux. Le
PRPGD s’inscrit dans le Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Egalité des Territoires
(SRADDET) et se substituera progressivement aux plans départementaux en vigueur.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) comme la Métropole Aix-Marseille-Provence
« AMP » (dont fait partie le Territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile) intègrent des compétences qui étaient
auparavant du ressort des communes ou des territoires, ex intercommunalités.
Mode de financement de la gestion des déchets
Les collectivités françaises disposent de trois modes de financement : la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères financée par l’impôt (TEOM), la redevance d’enlèvement des ordures ménagères, payée en fonction de
l’utilisation (REOM) et le recours au budget général, qui est lui financé par les quatre taxes directes locales (taxe
d’habitation, contribution économique territoriale, taxe foncière sur les propriétés bâties et taxe foncière sur les
propriétés non bâties).
La tarification incitative (principe pollueur–payeur encouragée par la loi TECV) a été adoptée dans le nord de la
France (notamment les régions Pays-De-La-Loire et Grand-Est) parfois depuis 1997. La Région PACA l’aborde
actuellement dans le cadre de l’élaboration de son PRPGD.
Comprendre le devenir des déchets
«Concernant les déchets ménagers, la région PACA se distingue par une production de déchets supérieure à la
moyenne nationale et des installations de gestion insuffisantes. Cette carence entraîne d’importants transferts
interdépartementaux, sources de nuisances pour l’environnement. Ainsi, dans la région PACA comme au plan
national – c’est globalement dans le domaine des déchets ménagers et assimilés (déchets non dangereux) que les
efforts les plus importants restent à accomplir. Dans le cadre du principe de proximité, de nouvelles unités de
traitement et de stockage sont à créer dans tous les départements de la région (…). Ces projets se heurtent
cependant à l’acceptation sociale qui demeure délicate dans la région.» Source :
http://www.paca.developpement-
durable.gouv.fr
« REDUIRE » la production de déchet présente ainsi un enjeu économique et environnemental pour la collectivité.
Partant de l’hypothèse que mon école de rattachement serait sur le territoire du pays d’Aubagne et de l’Etoile (ci-
après dénommé « le Territoire Aubagnais »), je m’appuierai par la suite sur la gestion des déchets qui y est
actuellement pratiquée.
La collecte
Le Territoire Aubagnais a opté pour la collecte en Points d’Apports Volontaires « PAV » (au détriment de la
collecte en Porte A Porte « PAP », jugée trop onéreuse), ou sont collectés : le verre (logo vert), les journaux et les
magazines (logo bleu), les emballages recyclables (logo jaune), et parfois les textiles (conteneurs beiges/vert
foncé).
Les ordures ménagères du Territoire Aubagnais sont ramassées par la collectivité à l’aide de camions-bennes.
La collecte des PAV (points d’apports volontaires) est réalisée par un prestataire privé sur l’ensemble des
communes du territoire. La fréquence de collecte est adaptée au remplissage des colonnes (obligation de non
débordement) et à chacun des flux.
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Le regroupement, le conditionnement et la valorisation finale
Suivant la hiérarchie imposée par l’Europe, le traitement des déchets privilégie en France la valorisation matière
(32%, avec un objectif de 65% par la loi TECV d’ici à 2025) par réutilisation, recyclage, compostage notamment,
puis la valorisation énergétique (29%), et, à défaut l’élimination ultime par enfouissement (37%, avec un objectif
de -50% par la loi TECV d’ici à 2025) ou incinération sans récupération (devenue plutôt rare). Il est réalisé par des
opérateurs privés ou publics, dans le cadre du service public ou dans un cadre privé.
Concernant le Territoire Aubagnais :
>Les emballages (jaune) et les papiers/J/M (bleu) sont transférés centre de tri de SITA aux Pennes Mirabeau.
Le tri des déchets recyclables aboutit dans ce centre à la réalisation de 6 catégories de déchets qui seront utilisés
comme matière première renouvelable « MPR ». Ces derniers sont conditionnés sous forme de balles pour être
orientés vers les filières de « RECYCLAGE » suivantes :
Les cartons et papiers sont orientés vers les Papeteries Emin-Leydier à Laveyron (26)
Les journaux et magazines sont envoyés à la société UPM à La Chapelle d'Arblay près Rouen (76).
Les emballages sont mis en balles pour ensuite être envoyés suivant leur nature :
o les plastiques vers la société Valorplast à Puteaux (92)
o l’aluminium vers la société Régéal Affimet à Compiègne (60)=> 53 tonnes donnent 3,5 millions de
canettes de 33 cl
o l’acier vers la société Arcelor Mittal à Fos sur Mer (13) => 455 tonnes de recyclé pour 8 700
caddies
o les tetra packs vers la société Revipac à Avignon (84)
>Le verre (vert) récupéré via la collecte des points d’apports volontaires est orienté vers le centre de transfert
situé Bd de la Cartonnerie à Marseille avant de repartir par semi-remorque vers le repreneur OI Manufacturing
situé à Vergèze (30) ou Labégude (07) ou Béziers (34).
>Les encombrants, textiles et autres « REUTILISABLES » issus des déchèteries du Territoire Aubagnais sont menés
vers des ressourceries (Le Dirigeable) et des organismes comme la Croix-Rouge, Emmaüs,…
L'économie circulaire est ainsi touchée du doigt. Elle désigne un concept économique qui s'inscrit dans le cadre du
développement durable et dont l'objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la
consommation et le gaspillage des matières premières, de l'eau et des sources d'énergie.
>Enfin, les déchets non valorisables, aussi appelés Déchets Ultimes « DU », que sont les ordures ménagères ou les
résidus des centres tris, sont enfouis en Installations De Stockage Des Déchets Non Dangereux (ISDND) de la-Fare-
Les Oliviers ou de Septèmes-Les-Vallons.
A noter : l’incinérateur de Fos-Sur Mer accueille principalement des déchets issus de la Métropole Marseille-
Provence. Les déchets bucco-rhodaniens sont pour partie exportés à l’internationale (Chine, Inde, Turquie) en tant
que matière première renouvelable « MPR ».
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Enjeu pour les élèves du volet « recycler »
Devant l’abondance de slogans environnementaux en vogue, l’enjeu du programme de géographie est de faire
prendre conscience à l’élève de la réalité économique, sociale et environnementale du monde structuré dans
lequel il vit, depuis l’échelle très locale (son quartier, son école), jusqu’à l’échelle élargie du territoire de
proximité... jusqu’à d’autres territoires français, et d’autres lieux dans le monde.
Il me semble motivant de faire émerger avec les élèves une telle problématique à partir d’un geste
apparemment anodin et familier connu (jeter un chet au conteneur). L’objectif est de leur faire réaliser que
ce déchet a un «avant» et un «après», constituant son «cycle de vie». Que le cycle de vie d’un produit met en
scène des infrastructures qui composent le paysage local, régional, national, et mondial dans lequel nous
vivons. Que ces infrastructures sont conçues et gérées par des hommes dont c’est le métier ; qu’elles sont en
interaction entre elles et que l’habitant, comme l’élève ou l’enseignant, participe (par son acte, et par son
impôt) au (bon) fonctionnement économique, social et environnemental de ce territoire planétaire.
L’enjeu pour les élèves est de pouvoir comprendre :
Qu’un objet a un début de vie qui commence bien avant le rayon du supermarché
Qu’un objet a une fin de vie qui va bien au-delà de la poubelle du quartier
Que le cycle de vie d’un objet met en scène des infrastructures qui organisent le paysage gional dans
lequel nous vivons.
Que ce cycle peut être moteur d’une « économie linéaire » ou d’une «économie circulaire»
Que cette économie est régie par des collectivités territoriales dont le rôle est d’organiser et de structurer
la collecte des déchets ; avec comme premier acteur le citoyen
Que cette organisation a un coût
Que la gestion des déchets est un problème mondial avec des disparités suivant les pays
Ma démarche de travail, choix didactiques et pédagogiques
J’ai vérifié dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale, relatif à l’enseignement de la
géographie en cycle 3, si les méthodologies que j’imaginais mettre en pratique pour la séquence sur le
«recyclage» étaient opportunes.
Ce rapport déplore la succession de leçons sans cohérence dans les cahiers, ce qui rendrait la discipline de
géographie peu séduisante pour les élèves de l’école primaire. Les différents points du programme ne seraient pas
traités de façon suffisamment cohérente. L’analyse par l’élève de trop nombreux documents prendrait le pas sur
la transmission par l’enseignant des «savoirs» (via le récit ou l’exposé). La part des photocopies (de souvent
mauvaise qualité) est importante. Le rapport note peu de véritables démarches problématisées, peu de véritable
démarche d’analyse documentaire (20%) et des formations aux exposés peu développées (35%). Les productions
des élèves, notamment écrites, manquent souvent de rigueur et sont rarement corrigées.
Pour donner de la cohérence à l’enseignement de géographie, il m’apparait intéressant de proposer un fil
conducteur bâti sur une histoire, l’histoire vraie du déchet. Le déchet effectue un voyage en diverses étapes
ayant entre elle des liens géographiques forts. Plusieurs séances vont ainsi s’articuler autour de travaux
coopératifs, Dans cette coopération, je cherche à ce que les savoirs et les savoir-faire soient mis par les uns au
service des autres à tour de rôle. Mon fil conducteur pédagogique est d’amener les élèves àvelopper et
conforter leurs compétences géographiques spécifiques en les mettant au service du sujet du recyclage, et vice
versa. Le travail fait sur le recyclage ouvre facilement la voie vers des séances dérivées relatives à d’autres
matières ; ce qui correspond à la réalité des interactions humaines au niveau mondial.
Je souhaite amener les élèves vers une démarche d’investigation individuelle et collective, par petits groupes. Les
résultats de ces investigations seront présentés à l’ensemble de la classe (développement de l’oral) puis restitués
à l’écrit (dictée à l’enseignant et copie dans les cahiers par les élèves ou production en autonomie suite à la mise
en commun).
En tant qu’enseignante débutante, je conçois que la méthodologie didactique développée sera notamment
confrontée à l’inertie d’une classe de plusieurs dizaines d’enfants et aux difficultés scolaires de certains élèves.
Aussi il me semble important de définir avec rigueur et précision les connaissances visées pour chaque séance,
afin de pouvoir adapter au besoin le déroulé de la séquence et le temps de la séance sans déroger à cet objectif.
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DESCRIPTION D’UNE SEQUENCE PEDAGOGIQUE
Cycle 3 CM2 Thème 3 : Mieux habiter - -Recycler
Problématique : Comment un simple déchet peut-il faire se développer des
structures économiques interrégionales qui transforment le paysage ?
Compétences visées par la séquence et contribution au socle
Compétences Critères Séances Domaines
du Socle
1
2
3
4
5
Se repérer dans
l’espace :
construire des
repères
géographiques
Nommer et localiser les grands repères géographiques.
X X
1, 2, 5
Nommer et localiser un lieu dans un espace géographique.
X X X
Nommer, localiser et caractériser des espaces.
X X X X
Situer des lieux et des espaces les uns par rapport aux autres.
X X X
Appréhender la notion d’échelle géographique.
X X
Raisonner,
justifier une
démarche et les
choix effectués
Poser des questions, se poser des questions.
X
X
X
X
X
1, 2
Formuler des hypothèses ; vérifier ; justifier
X X X X X
S’informer dans
le monde du
numérique
Trouver, sélectionner et exploiter des informations dans une
ressource numérique.
X 1, 2
Identifier la ressource numérique utilisée.
X X
Comprendre un
document
Comprendre le sens général d’un document.
X X X
1, 2
Identifier le document et savoir pourquoi il doit être identifié.
X X X X
Extraire des informations pertinentes pour répondre à une
question.
X X X X X
Savoir que le document exprime un point de vue, identifier et
questionner le sens implicite d’un document
X
Pratiquer
différens
langages en
géographie
Écrire pour structurer sa pensée et son savoir, pour
argumenter et écrire pour communiquer et échanger.
X X X X
1, 2, 5
S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger.
X X X X X
S’approprier et utiliser un lexique géographique approprié
X X X
Réaliser ou compléter des productions graphiques.
X X
Utiliser des cartes analogiques et numériques à différentes
échelles, des photographies de paysages ou de lieux.
X X
Coopérer et
mutualiser
Organiser son travail dans le cadre d’un groupe pour élaborer
une tâche commune et/ou une production collective et mettre à
la disposition des autres ses compétences et ses
connaissances
X X X
2, 3
Travailler en commun pour faciliter les apprentissages
individuels.
X X X X X
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