Accès routier Le Bourg d’Oisans se trouve à 50 km de Grenoble par l'A48 (sortie 8 Stations de l'Oisans), la N 85, puis la D 1091 à partir de Vizille GR 54 AU DÉPART DU BOURG D’OISANS Parking conseillé Derrière l’Office du tourisme de Bourg d'Oisans. Le parking du Vénéon est gratuit et sûr. Transport Gare SNCF de Grenoble. Aéroport Grenoble Isère www.grenoble-airport.com ou Lyon Saint-Exupéry www.lyon.aeroport.fr ou Genève www.gva.ch Liaisons quotidiennes en bus Grenoble-Le Bourg d’Oisans. VFD +33(0)4 76 80 00 90 www.transisiere.fr Itinéraires liés Du Bourg d’Oisans au Col de Sarenne. GR 54 au départ de l'Argentière-la-Bessée Oisans, Briançonnais, Vallouise, Champsaur, Valgaudemar, Valbonnais - Le Bourg-d'Oisans Durée Plus de 8 jours Longueur 191.5 km Dénivelé positif 13547 m Difficulté Difficile Type Boucle Pratique A pied Thèmes Faune Lac et glacier Refuge Crédit photo:La cabane de berger de Vallonpierre sur le GR54 (Dominique Vincent - PNE) Une randonnée sportive d'une quinzaine de jours, qui vous portera au pied des plus grands sommets des Alpes du Sud. Le GR 54 fait partie de la trilogie des sentiers de grandes randonnées des Alpes françaises (avec le Mont Blanc et la Vanoise), mais c’est sans doute le plus sauvage de tous, et le plus difficile. 168 kilomètres à parcourir, 14 cols et plus de 12 800 mètres de dénivelé. Au départ de l'Oisans, le GR 54 permet de réaliser un voyage à travers des hameaux d’alpages, de profondes vallées et des cols alpestres élevés, sous les yeux d’une faune emblématique discrète mais bien présente. Cet itinéraire est dans le cœur du Parc national > Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour Propulsé par http://geotrek.fr Itinéraire Au départ du Bourg d’Oisans, le GR 54 entame son grand tour par des mains courantes pour atteindre ses petits hameaux accrochés à flanc de montagne. Il redescend sur le torrent de Sarenne pour remonter jusqu’au col, point de vue sur les Monts de Lans. Vient alors une descente sur Clavans et la vallée du Ferrand suivie d'une belle montée jusqu’à Besse-en-Oisans à la frontière du vaste plateau d’Emparis. Au-dessus, le col de Souchet offre une vue cinq étoiles sur la Meije. Près de 1000 mètres de dénivelé négatif permettent de rejoindre La Grave . Il faut ici continuer le long de La Romanche jusqu’à ses sources sur l’alpage de Villar d’Arène. Arrivé au col d’Arsine, le spectacle est saisissant. L’univers de haute montagne invite à rendre visite au lac glacière d’Arsine avant d’entamer une longue descente le long du torrent du Petit Tabuc jusqu’à la vallée de la Guisane et Monêtier-les-Bains. Objectif La Vallouise par le col de l’Eychauda et les paisibles chalets de Chambran. Huit kms de route carrossable le long du torrent de l’Onde et voici l’alpage de Jas Lacroix. Le passage du Col de l’Aup Martin, le plus haut de tout l’itinéraire, est toujours un moment fort de l’aventure, et la descente sur le Pré de la Chaumette est tout aussi sportive. Pour atteindre le lac de Vallonpierre et le Valgaudemar, pas moins de trois cols taillés dans le schiste sont à négocier avec prudence. Le long de la Séveraisse, le sentier rejoint La Chapelle en Valgaudemar et reprend de la hauteur à Villar Loubière jusqu’au refuge des Souffles et l’impressionnant col de la Vaurze. Tout aussi impressionnante est la descente sur le Valjouffrey sauvage. Le col de Côte Belle, bien vert, contraste avec les paysages de schiste rencontrés précédemment. Valsenestre, dans le vallon du Béranger, est une halte salvatrice avant de repartir pour les derniers méandres. Place au vertical col de la Muzelle, porte d’entrée pour le Vénéon. Un dernier col pour atteindre le plus grand lac de l’Oisans, le Lauvitel et revoici Le Bourg d’Oisans. La boucle est bouclée ! Profil altimétrique Altitude min : 716 m Le GR 54 peut se faire indifféremment à partir du Bourg d’Oisans, de L’Argentière, de La Grave ou de tout autre hameau situé sur le parcours. ⚠ Recommandations La meilleur période pour réaliser ce tour s’étend de la fin juin à la miseptembre. Se renseigner sur les conditions météo et d’enneigement des cols en début d’été. Certains passages, à la limite de la haute montagne, évoluent en terrain délicat. Il est possible de bivouaquer le long du GR (voir réglementation du coeur du Parc national) ou de dormir dans des campings, hôtels, gîtes ou refuges. Des étapes nécessitent d'être autonome en nourriture. GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 2/20 - Édition du 30 septembre 2015 Sur le chemin... Altitude max : 2745 m Petit apollon L'amoureux des vieilles pierres 'B' 'AA' Cincle plongeur 'C' Portes et "courts" L'oratoire du Chazelet 'D' Les terrasses de La Grave 'E' Moineau soulcie Le Casset La "bosse" des marmottes Cadrans solaires Swertie vivace Des vacances à la montagne Alouette des champs Moraine 'I' 'AE' Polis glaciaires 'AF' 'M' Evolution du pastoralisme La chapelle du Poët Le four à pain 'N' 'O' Papillon de jour, papillon de nuit 'P' Ancolie des Alpes Couleur de l'eau des méandres 'S' Venturon montagnard Merle à plastron 'AK' 'AL' 'T' 'U' Zygène transalpine 'AN' 'AO' 'V' Un prédateur volant 'W' L'aigle royal, mascotte des Ecrins 'X' 'Y' Blaireau européen 'Z' 'AQ' 'AR' Rougequeue noir Fourmis rousses L'activité pastorale dans le vallon de la Selle 'AV' Rhubarbe des moines 'AW' Le bouquetin, une espèce rescapée 'AX' Bouquetin des Alpes GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 3/20 - Édition du 30 septembre 2015 'AY' Variété des milieux 'BH' Asphodèle 'BI' Marmotte des Alpes 'BJ' Crave à bec rouge 'CL' 'CM' Perdrix bartavelle 'BN' Grand nacré 'BP' 'BQ' Lézard vivipare 'BR' Edelweiss 'BS' 'CO' 'CQ' 'CR' 'CS' Le refuge de Vallonpierre 'BT' Paysage du cirque de Valsenestre 'CT' Géologie impressionniste 'BU' Saule soyeux Toune 'BW' Orgues de Côte Belle Ancolie des Alpes 'BX' 'CV' 'CW' 'CX' Pleurosperme d’Autriche 'BY' Aigle royal 'CU' Troupeau de moutons 'BV' 'CN' 'CP' Nouveau sentier Pré de la Chaumette 'CJ' Alouette des champs 'BL' Céraiste à larges feuilles 'CI' 'CK' Gentiane jaune Raiponce hémisphérique Via clause 'AU' 'CH' Paravalanche Alchemille des Alpes Refuge du Clot Xavier Blanc 'AT' 'CG' Variété floristique Les oiseaux d'altitude 'AS' Tétras lyre 'BE' 'CE' 'CF' Brebis en estives 'BC' 'BG' Le Sirac 'AP' Criquet « Popeye » Chamois Arraches 'BF' Gypaète barbu Bouleau verruqueux Aulne vert 'AI' 'AJ' Euphorbe faux cyprès 'R' 'AH' 'AM' Séneçon doronic 'Q' Bovins 'AG' Les pénitents blancs 'L' Saule glauque et soyeux Aigle royal Myrtille La chapelle du Sarret Bergeronnette des ruisseaux Mélèze 'AD' Hameau de Chambran 'J' 'K' Un régime aquatique Solitaire 'AC' 'CD' Prairies de fauche 'BB' Grenouilles rousses Au front des nappes 'H' Petite astrance vallée 'BA' Saxifrage des ruisseaux Vallée de la Romanche, Charles Bertier 'F' 'G' Cingle plongeur 'AB' Murin à moustaches La cabane pastorale et l'abri randonneur 'AZ' Aconit paniculé 'BZ' Habitat traditionnel 'CZ' Barrages en bois 'CA' 'DA' Toponymie du Valgaudemar 'CB' Carrière de cipolin Un parcours plein d'histoire 'CC' La gestion pastorale Cascades et points de vue sur la Polis glaciaires 'DD' 'DB' 'DC' 'CY' Aménagement du sentier Tichodrome 'DE' Aigles royaux 'DF' Flore d'altitude Vautours fauves 'DJ' Réserve intégrale du Lauvitel 'DG' Affrontement géologique 'DI' 'DH' GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 4/20 - Édition du 30 septembre 2015 'DK' GR 54 AU DÉPART DU BOURG D’OISANS Oisans, Briançonnais, Vallouise, Champsaur, Valgaudemar, Valbonnais - Le Bourg-d'Oisans Petit apollon 'B' Le petit apollon est un papillon rare et protégé. Il est doté d'antennes finement rayées de noir et de blanc. Une minuscule ocelle rouge orne le bord de chacune de ses ailes antérieures. D'une envergure de 60 à 80 mm, il est le seigneur et maître des parterres jaunes orangé de saxifrages faux aizoon où il protège ses oeufs et nourrit ses chenilles. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Cincle plongeur 'C' Posté sur un gros galet en partie immergé, le cincle se balance, queue dressée. Puis, le voilà qui plonge dans l'eau tourbillonnante, tête la première. Cet étonnant passereau à la particularité de marcher au fond de l'eau, à contre-courant, en quête de nourriture. Grâce à la fine membrane qui protège ses yeux des flots, il trouve ses proies à vue (vers, petits crustacés, larves d'insectes aquatiques) avant de sortir sa tête de l'eau et de se laisser emporter doucement par le courant. Finalement, il rejoint un nouveau poste de chasse et renouvelle l'opération. (Crédit photo : Robert Chevalier - PNE) L'oratoire du Chazelet 'D' Bien que situé sur un bord de route banalisant, l'oratoire du Chazelet est connu pour offrir l'un des plus beaux panoramas des Alpes. Construit en pierres sèches, l'ouvrage se situe à 1 834 m et surplombe la vallée pour admirer le massif des Ecrins et la Meije. Il fut l'objet de nombreux croquis, clichés et peintures, dont la célèbre toile "La Meije" du peintre japonais Fujita. Une table d'orientation se situe un peu plus haut, sur la butte à l’intérieur du virage. (Crédit photo : PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 5/20 - Édition du 30 septembre 2015 Les terrasses de La Grave 'E' Sur l'adret de La Grave, terrasses agricoles et villages sont indissociables. C'est un patrimoine paysager de niveau européen qui rassemble de nombreux éléments architecturaux, archéologiques et naturels. Cet agro-système de haute-montagne est largement façonné par l'activité agricole passée et actuelle. Les terrains pentus nécessitaient à une époque le recours à des terrasses pour pouvoir cultiver. Ces anciennes terrasses de culture, aujourd'hui constituées de prairies naturelles, sont fauchées ou pâturées. Très sensibles à ce nouvel usage pastoral, elles connaissent peu à peu des problèmes d'érosion. (Crédit photo : Jean-Pierre Nicollet - PNE) Vallée de la Romanche, Charles Bertier 'F' Source d'inspiration pour de nombreux artistes de montagne, la Romanche fut peinte à maintes reprises. Elle inspire notamment à Charles Bertier (1860-1924) Vallée de la Romanche au Pied-du-Col et Les Fréaux près de La Grave, deux huiles sur toile réalisées en 1894. Initié à la peinture de paysage par Jean Achard et à la peinture de montagne par l'abbé Guétal, cet artiste d'origine grenobloise n'hésite pas à planter son chevalet sur les plus hauts sommets des Alpes dauphinoises. Par ailleurs, il se donne pour mission de "faire comprendre la montagne" à ses contemporains. (Crédit photo : © Musée de Grenoble) La "bosse" des marmottes 'G' La marmotte alpine est naturellement présente sur les pelouses d’altitude. Ici, elle occupe un lieu singulier que l'on à coutume d'appeler la "bosse" des marmottes. Ce rongeur hibernant n’est visible que d’avril à octobre. La marmotte vit en famille respectant une hiérarchie. Les jeux, les toilettes, les rixes et les morsures assurent la dominance d’un couple ainsi que la cohésion du groupe. Chacun participe à la délimitation du territoire en frottant ses joues sur des rochers ou en déposant crottes et urine. Lors d’un danger, la marmotte émet un sifflement aigu et puissant afin d’en avertir les autres. (Crédit photo : PNE - Papet Rodolphe) Swertie vivace Moraine 'H' Au début du mois d'août, les étoiles violettes de la swertie s'ouvrent sous le soleil. A la base de chacun des cinq pétales, deux fossettes luisantes emplies de nectar attirent les insectes. De la famille des gentianes, cette belle fleur est une vivace qui résiste à la mauvaise saison grâce à son bourgeon hivernal persistant au ras du sol, entouré d'une rosette de feuilles protectrices. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Des vacances à la montagne 'I' Les dernières plaques de neige disparaissent et le printemps reverdit les alpages. Annonciatrice de l’été, l’alouette des champs investit les pelouses jusqu’en limite de l’étage alpin, où le mâles chante à tue-tête pour séduire la femelle. Aux environs du village du Casset l'alouette profite des champs entretenus pour s'installer confortablement. De juin à juillet, la femelle niche à même le sol, dissimulées dans les herbes. Moment difficile pour l’espèce quand arrivent les troupeaux ! Il n’est pas rare qu’à la curiosité meurtrière de l’hermine s’ajoute le passage destructeur des bêtes qui écrasent les nids et leurs occupants. (Crédit photo : PNE - Saulay Pascal) Alouette des champs 'J' Un oiseau funambule suspendu dans le ciel égrène longuement sa ritournelle de notes qui se bousculent. Puis, les ailes triangulaires repliées et suivant une spirale parfaite, l’oiseau se pose à terre au milieu de la prairie. Au sol, il est peu visible : son ramage aux différentes teintes brunes lui assure un camouflage confondant. Dans sa quête de nourriture, ses déplacements, succession de petites courses et d’arrêts brusques, lui permettent par ailleurs de repérer d’éventuels prédateurs. (Crédit photo : PNE - Saulay Pascal) 'K' Le site d'Arsine présente un beau complexe moranique avec son cortège floristique de marge glaciaire. La moraine frontale du glacier d'Arsine repose sur un complexe de glaciers rocheux végétalisé occupant le bas du cirque sur une quarantaine d'hectares. Cet ensemble correspond vraisemblablement à un remaniement des dépôts glaciaires abandonnés suite à l'installation d'un pergélisol. C'est-à-dire que le sol se maintient constamment à une température égale ou inférieure à 0º C durant plusieurs années. Ce phénomène s'est vraisemblablement produit lors du refroidissement climatique du Dryas récent, soit 11 000 à 10 000 ans avant notre ère. (Crédit photo : PNE - Nicollet Bernard) Un régime aquatique La bergeronnette des ruisseaux est une "hyperactive" qui compose son repas de mouches, moustiques, libellules et toutes sortes de larves d’insectes aquatiques. Elle chasse au bord de l’eau, en sautillant de pierre en pierre ou en volant sur place pour happer ses proies. Il lui arrive de pêcher des crustacés, des mollusques et même de petits poissons pour compléter son alimentation. Pour construire son nid, elle ne quitte pas non plus les rives humides, recherchant même la proximité d’une chute d’eau ou du courant d’une rivière. (Crédit photo : PNE - Combrisson Damien) Bergeronnette des ruisseaux 'M' Avec élégance, la bergeronnette des ruisseaux sautille et s’active sur les rochers au bord des rivières. Présente ici dans un torrent de montagne, elle affectionne tous les cours d’eau, à la montagne, à la campagne ou à la ville, et même les petits lacs d’altitude. Comme les autres bergeronnettes, elle hoche perpétuellement sa longue queue noire bordée de blanc. Son ventre est jaune comme celui de la bergeronnette printanière, mais elle s’en distingue par son dos gris cendré. En période nuptiale, le mâle exhibe fièrement une bavette noire qui permet alors de mieux le différencier de sa femelle, qui garde le sourcil et la gorge blanche. Leurs pattes rosées sont une spécificité, celles des autres bergeronnettes sont noires. (Crédit photo : PNE - Saulay Pascal) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 6/20 - Édition du 30 septembre 2015 'L' Polis glaciaires Ancolie des Alpes 'N' Arsine est un lieu témoin de l'activité glaciaire passée et présente. Ici, de grande marques d'érosion donnant un aspect lisse à la roche et rappelle le passage du glacier. Il s'agit de polis glaciaires formés sous la pression de la masse et de l'avancé de l'ancien glacier qui a aplani et usé la roche à en devenir pratiquement lisse. Les polis glaciaires d'Arsines sont formés dans les granites migmatitiques et les gneiss migmatisés, qui ont subi une fusion partielle. Saule glauque et soyeux 'O' Le saule glauque et soyeux est un arbuste composant les brousses de l'étage subalpin. Il colonise les ubacs en petit tapis imbriqués dans les landes à rhododendron. Ses feuilles se distinguent par leur couleur vert "laiteux" due à leur pilosité. (Crédit photo : PNE - Nicollet Bernard) Papillon de jour, papillon de nuit 'P' Les papillons diurnes se différencient des nocturnes à la forme de leurs antennes. On remarque également qu’au repos, les ailes des diurnes sont repliées verticalement audessus du corps – discrétion oblige – alors que les nocturnes s’en recouvrent. Le solitaire, craintif et prudent, a une autre particularité comportementale : dès que la température est moins favorable pour voler, il se pose et offre son flanc aux rayons du soleil pour emmagasiner de l’énergie, allant même jusqu’à se pencher légèrement, alors que d’autres étalent dangereusement leur anatomie dans sa totalité. (Crédit photo : PNE - Delenatte Blandine) Solitaire 'Q' La lande fermée d'éricacées et de saules soyeux abrite une population d'un papillon peu commun et protégé : le solitaire. En d'autres lieux, il occupe également d'autres milieux comme les landes à airelles et les tourbières, le solitaire est rare et difficile à observer. Ce papillon de jour se reconnaît à sa parure jaune délicatement saupoudrée de gris sous les ailes postérieures du mâle alors que Madame a opté pour une voilure blanche presque immaculée. Tous deux portent un modeste liseré rose surlignant le pourtour de leurs ailes, ponctuées d’un minuscule ocelle blanc cerné de brun et d’un discret croissant gris. (Crédit photo : PNE - Delenatte Blandine) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 7/20 - Édition du 30 septembre 2015 'R' Dissimulée au pied d’un bouquet de rhododendrons, coincée entre un pierrier et les prémices de la pelouse, l’ancolie des Alpes est une espèce peu fréquente au niveau national. Son éclat n’a d’égal que sa rareté, ce qui lui vaut un statut de protection nationale. Le site d'Arsine présente une population importante répartie par taches. Des folioles fendues d’étroites incisions, deux fois rassemblées pour former d’humbles feuilles, hissent à bout de tige quelques jeunes boutons encore laiteux et de magnifiques fleurs largement étalées d'un bleu azur. (Crédit photo : PNE - Maillet Thierry) Couleur de l'eau des méandres 'S' La couleur turquoise des eaux qui serpentent dans les méandres du torrent du Petit Tabuc donne un caractère particulièrement remarquable au site. Le vallon est prisé des photographes et artistes pour l'interprétation photographique et picturale. (Crédit photo : PNE - Coursier Cyril) Venturon montagnard 'T' Un petit oiseau vert-jaune-gris se balance sur une haute branche. « Tchèt ». Le venturon montagnard s’envole pour se poser sur un lambeau de pelouse écorchée. Il ressemble à un verdier de petite taille, mais son cri métallique émis lors de ses petits vols ne laisse pas de doute. Son observation prolongée montre un joli gris bleuté sur la tête et les côtés de la poitrine. Des barres alaires jaunes sont bien visibles. Sur de longs parcours, avec son vol ondulé, il fait penser à un chardonneret. Tout comme son cousin, il est sociable et circule en petits groupes pour explorer une touffe d’ortie ou une pelouse. (Crédit photo : PNE - Combrisson Damien) Merle à plastron 'U' Au milieu des alpages parsemés de mélèzes ou de "brousses", un cri d’alarme suivi d’une amorce de chant retentit. Un merle ? Oui, mais un merle à plastron. Ce merle de montagne, farouche, au vol rapide, habite les lisières des forêts de mélèzes, de pins sylvestres, d’épicéas et de pins cembros, de 1 000 à 2 500 m d’altitude. Essentiellement migrateur, le merle à plastron hiverne en Espagne et en Afrique du Nord et sera de retour en montagne dès le mois de mars. (Crédit photo : PNE - Saulay Pascal) Mélèze Aigle royal 'V' Le mélèze est le seul résineux européen à perdre ses aiguilles en hiver. Son bois est rouge brun. Dans le paysage, il détonne par ses couleurs allant du vert tendre au printemps aux couleurs or de l'automne. Ses fleurs roses séduisent les naturalistes et photographes au printemps. Le mélèze est un arbre colonisateur des versants de montagne. S'il s'accommode des conditions difficiles de la montagne, il ne supporte pas la concurrence des autres arbres. Le site du Petit Tabuc est un bel exemple de la capacité de colonisation de cette essence, même si elle est régulièrement mise à mal par les avalanches. (Crédit photo : PNE - Quellier Hélène) Un prédateur volant Près du versant, aux heures chaudes de la journée, un grand oiseau tournoie, exploitant le vent pour s’élever. Bientôt, cette silhouette brune se dissout dans le bleu du ciel, happée par l’altitude. L’aigle parcourt ainsi son immense territoire, dont les détails ne peuvent échapper à sa vue légendaire. Il passe aussi de longues heures perché, à entretenir son plumage ou à scruter les environs à la recherche de sa prochaine victime. Bien qu’il soit très farouche, il est relativement aisé de pouvoir observer un aigle royal ou sa "moitié" puisque les adultes vivent généralement en couple. Sa grande taille, sa coloration sombre, ses ailes rectangulaires et ses fréquents déplacements en plein ciel font de lui un élément presque familier pour qui sait "observer" la montagne. (Crédit photo : PNE - Couloumy Christian) 'W' L’aigle est un prédateur par excellence. Tout en lui évoque la force et l’audace. Son aspect bien sûr, avec un regard impressionnant que souligne une arcade sourcilière proéminente, mais surtout des armes redoutables : un vol rapide adaptable aux situations les plus acrobatiques, et des serres acérées d’une grande puissance. Sa vue perçante lui permet de détecter ses proies : de la marmotte au jeune chamois, en passant par le lagopède et le lièvre. En hiver, il prélève régulièrement sa nourriture sur les cadavres d’animaux contribuant ainsi à l'épuration naturelle de la nature. (Crédit photo : PNE - Telmon Jean-Philippe) L'aigle royal, mascotte des Ecrins 'Y' 'X' Le site du Petit Tabuc est un territoire de nidification très favorable à l'aigle royal. L'aigle royal compte parmi les espèces protégées considérées comme rares en Europe. L'importance des populations recensées dans le massif des Ecrins confère au Parc une responsabilité particulière dans la conservation de l'espèce. Des comptages sont organisés régulièrement depuis 1985 ainsi qu'un suivi fin de la reproduction, des causes de perturbation et de la mortalité. (Crédit photo : PNE - Combrisson Damien) Blaireau européen 'Z' La rencontre avec le blaireau a souvent lieu la nuit au bord d'un chemin, d'un talus ou d'une route. Son allure tranquille et sa démarche ronde de plantigrade font penser à un petit ours ; à moins qu’il ne laisse voir les bandes noires et blanches de sa tête avant de fuir. Vers de terre, reptiles, grenouilles, fruits, plantes… sont à son menu. Les familles de blaireaux vivent dans des terriers parfois très étendus et très anciens, aux nombreuses chambres et galeries. Tolérants, ils les partagent quelquefois avec les lapins ou les renards. Le « tesson » fait partie de ces voisins discrets qui nous côtoient sans laisser deviner leur présence hormis leurs empreintes composées de 5 doigts presque alignés et laissant apparaître les traces de longues griffes. (Crédit photo : PNE - Fiat Denis) L'amoureux des vieilles pierres Le moineau soulcie est un sédentaire. Généralement, il s’installe dans les zones agricoles riches en pierres, terrasses de culture, ruines, clapiers, vieux bâtiments… toujours bien exposées. Ce moineau est un méridional que l’on trouve jusqu’à plus de 2 000 m d’altitude, pourvu que le paysage soit dégagé et riche en éléments minéraux. Il niche dans un trou de rocher, dans un mur, parfois sous le toit d’une habitation. Il peut alors se mélanger au moineau domestique. C’est un oiseau sociable qui vit en petites colonies éparses. (Crédit photo : PNE - Combrisson Damien) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 8/20 - Édition du 30 septembre 2015 'AA' Portes et "courts" 'AB' Au hasard des rues du Casset, certaines portes d’habitation attirent le regard, réunissant la plupart des éléments décoratifs des façades. Elles sont en mélèze, moulurées ou sculptées de motifs géométriques ou floraux et sont surmontées d’un tympan souvent orné d’une grille. Derrière la porte se cache la "court", vestibule commun aux hommes et aux bêtes. La façon d’habiter et d’organiser la maison prévoyait autrefois cette entrée unique, espace de circulation donnant accès à l’étable et aux pièces d’habitation. Entre extérieur et intérieur, la "court" a une fonction de passage, d’isolation, mais aussi de rangement. (Crédit photo : PNE) Murin à moustaches 'AC' Le murin à moustaches est une chauve-souris à museau sombre. Il est assez commun dans certaines régions de montagne, où il peut être l’une des espèces les plus fréquentes après ses cousines les pipistrelles. Il affectionne les arbres, depuis les berges des rivières jusqu’aux forêts d’altitude, mais on le rencontre aussi dans les jardins, les villages, comme au hameau du Casset. Ce petit mammifère se nourrit d'insectes volants participant ainsi à leur régulation. Comme tous les mammifères, la femelle nourrit son unique petit en l'allaitant. (Crédit photo : PNE - Corail Marc) Moineau soulcie 'AD' Le moineau soulcie se trouve dans le site en limite nord-ouest et altitudinale de son aire de répartition et niche régulièrement dans la zone. Cette espèce en régression au niveau national a été inscrite sur la liste rouge en RhôneAlpes et fait l'objet d'études en PACA. Les moineaux domestiques sont parfois ignorés des hommes car trop proches d'eux. Et pourtant ! Celui-là est plus grand, et si son plumage l’apparente à une femelle de moineau domestique, ses cris le distinguent à coup sûr : un « tilip» ou un «thui» quand ce n’est pas un «tchei» typique du pinson du Nord ! (Crédit photo : PNE - Combrisson Damien) Le Casset 'AE' Situé à l'entrée de la vallée, le Casset est un village carapace qui est entouré de paysages de cultures. Son nom provient du verbe “cassare” (casser, briser, en bas-latin), et désigne un lieu couvert d’éboulis. Or ils sont nombreux, dans cette haute vallée jadis creusée par un énorme glacier. Le hameau, sur la rive gauche de la Guisane, est à l’abri des avalanches, sous le regard de quelques sommets et glaciers prestigieux qui “bougent” à une autre échelle de temps que la nôtre. (Crédit photo : PNE - Masclaux Pierre) Cadrans solaires 'AF' En vous promenant dans le hameau du Lauzet, vous aller découvrir des cadrans solaires récents, réalisés à la mode d’autrefois. Bien visibles depuis les principales ruelles, ils égayent les façades bien restaurées des maisons d’antan. (Crédit photo : Claire Broquet - PNE) Au front des nappes Les deux versants du vallon de Chambran sont bien différents : en rive droite, le minéral est très présent. Il s’agit de granites et gneiss appartenant au socle cristallin du massif des Ecrins. En rive gauche, des alpages sur grès et calcaires. Ces derniers font partie de nappes de charriage : ce sont d’anciens sédiments déposés plus à l’est, dans l’océan alpin, puis charriés jusque là par les compressions lors de la formation des Alpes. (Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas) Evolution du pastoralisme 'AH' Dans le vallon, des ruines et de nombreux clapiers résultant de l’épierrage des prairies de fauche témoignent dune époque révolue. La plupart de ces anciennes prairies sont maintenant broutées par les moutons. Le pastoralisme a en effet évolué : plus de petits troupeaux locaux et donc plus de foin à engranger, le vallon est maintenant occupé par un grand troupeau venu des Alpes-de-Haute-Provence. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 9/20 - Édition du 30 septembre 2015 'AG' Hameau de Chambran 'AI' A 1700 mètres d’altitude, ce hameau était habité en été, lors de l’estive. L’ancienne laiterie a repris des couleurs et est devenue une buvette. Sa jolie petite chapelle dédiée à Saint Jean est très dépouillée et simple. (Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas - PNE ) La chapelle du Sarret 'AJ' Avant 1930, la route principale passe juste devant la chapelle du Sarret. Les enterrements se font au Poët jusqu'à ce que, dans les années quarante, le cimetière soit déplacé pour laisser passer la nouvelle voie d'accès à Pelvoux. (Crédit photo : PNE) Les pénitents blancs 'AK' Au XIXe siècle, les pénitents blancs participent à la vie religieuse des hameaux du Poët et du Sarret. Rassemblant tous les hommes des villages, ils tiennent un rôle spécifique lors des enterrements. Ils chantent le «misère» devant la maison du mort et accompagnent les processions en habit et capuchon, avec bannière, cloche, bâtons et lanternes. Une confrérie macabre dont le symbole de ralliement est la tête de mort... La chapelle du Poët 'AL' Saint-Pancrace, patron de la chapelle du Poët, était autrefois peint sur la façade, en habit de guerrier des croisades. Pour sa fête, le 12 mai, «il y avait une messe le matin et on faisait le riz au lait» pour partager avec les habitants des autres communes qui font le déplacement. Presque deux mois auparavant, on a déjà fêté la Saint-Joseph en assistant à la messe au Sarret avec les familles des hameaux voisins invités à manger la daube et le traditionnel riz au lait. (Crédit photo : PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 10/20 - Édition du 30 septembre 2015 Le four à pain 'AM' Il existe déjà sur le cadastre napoléonien. Sa rénovation par la commune s'est faite il y a moins de 10 ans avec les pierres d'origines et de la brique réfractaire pour la voûte. Chaque hameau avait son four banal. Économie de bois et lien social expliquent aujourd'hui l'importance d'une cuisson commune du pain. C'est presque un mois entier, jour et nuit, entre novembre et décembre, qui était consacré à la cuisson du pain. Un rituel qui se traduit à présent par des cuissons estivales lors de la fête patronale ou d'autres manifestations locales. (Crédit photo : PNE) Bouleau verruqueux 'AN' Au bord de l'Onde, dès qu'on a passé la passerelle, le sentier de galets se faufile entre les bouleaux. Cet arbre est reconnaissable entre tous avec sa fine écorce blanche. En raison des goudrons qu'elle contient, l'écorce du bouleau reste intacte même quand le bois est pourri depuis longtemps. Elle a été utilisée comme parchemin et comme tanin dans les régions boréales. Chez nous, le bouleau était surtout utilisé pour confectionner des balais avec les jeunes rameaux. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Zygène transalpine 'AO' Elle fait partie de la trentaine d’espèces de zygènes de France, ces petits papillons de nuit qui volent le jour et, dont les ailes allongées sont tachées de rouge sur un fond noir parfois bleuté. Ces couleurs vives annoncent leur toxicité aux éventuels prédateurs. Capable de soutirer de leurs plantes hôtes des composés chimiques proches du cyanure, les zygènes sécrètent ce poison par la bouche et les articulations dès qu’elles se sentent en danger. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Séneçon doronic Aulne vert 'AP' 'AS' Au mois de juin, il ne passe pas inaperçu avec ses grandes fleurs jaunes telles des soleils au bord du chemin. Ses feuilles charnues, grisâtres, semblent avoir poussé au travers d'une toile d'araignée. Fin juillet, le séneçon doronic est méconnaissable : ses feuilles sont devenues vertes, débarrassées de leur peluche grise. Quant à ses fleurs, fanées, elles ont cédé la place à desakènes (« graines ») munis d'une aigrette blanche qui permet leur dissémination par le vent. Les anciens les comparaient à la chevelure d'un vieillard (senex en latin), ce qui a donné son nom de séneçon. L'arbuste buissonnant forme d'inextricables fourrés, refuges pour les oiseaux et les chamois qui viennent y chercher fraîcheur et tranquillité. C'est un pionnier qui n'a pas peur de s'implanter dans les terrains raides et pauvres. Ses puissantes racines lui permettent de s'accrocher là où tout glisse. Sa souplesse lui permet de courber sous le poids de la neige, permettant aux avalanches de glisser sur lui. Ses chatons mâles pendent à maturité, exposant le jaune pâle de leurs fleurs. Les chatons femelles, donneront des fruits caractéristiques, sortes de petites pommes de pin d'abord vertes puis brunes, persistant toute l'année. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Euphorbe faux cyprès 'AQ' Rougequeue noir 'AT' On l'appelle aussi « herbe à lait » à cause du liquide blanc et collant qui s'échappe de ses blessures, un latex toxique et irritant. On la reconnaît à ses feuilles étroites et molles et à ses fleurs originales, aux couleurs changeantes, regroupées en inflorescence. En y regardant de plus près, on distingue, au cœur d'une sorte de « coupe » composée de deux bractées, une fleur femelle réduite à une boule (l'ovaire) portée par un long pied, ainsi que des fleurs mâles chacune réduite à une étamine et quatre glandes à nectar en forme de croissant. Monsieur Rougequeue noir arbore une calotte grise et une tache blanche sur les ailes, une queue et un croupion roux. Oiseau commun vif et actif, il aime les ambiances rocheuses et chasse sans cesse les insectes en vol ou au sol. Il lance de brefs cris d'alarme en ployant ses pattes, perché sur un rocher ou un mur de pierres. Son chant bavard ponctué de « froissements de papier » est caractéristique. Migrateur partiel, il s'observe en altitude pendant l'été mais descend dans les basses vallées pour passer l'hiver. (Crédit photo : Catherine Boutteau) (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) Criquet « Popeye » 'AR' Chamois 'AU' Dans l’alpage, au mois d'août, des dizaines de criquets sautent puis se fondent dans l'herbe à chacun de nos pas. Parmi eux, le plus original est sans doute le gomphocère des alpages surnommé « criquet de Sibérie » car il a une grande résistance au froid. Le mâle porte aussi le surnom de « criquet Popeye » car ses tibias antérieurs sont dilatés comme des ampoules. Sans ce détail anatomique et sans le long et uniforme « crè-crè-crè-crè » terminé par quelques « crè » isolés qu'il répète pour attirer une femelle, il pourrait passer inaperçu avec sa couleur oscillant entre le vert et le brun. L'été, c'est aux heures les plus fraîches de la journée que l'on peut observer les chamois, occupés à brouter. Quand le soleil chauffe le vallon, ils préfèrent se coucher à l'ombre des aulnes verts, à moins qu'ils restent sur les névés. Leur ouïe et leur odorat particulièrement développés rendent leur approche difficile. Mieux vaut avoir des jumelles pour les observer ! Crochets des cornes très recourbés : c'est un mâle, un bouc. Crochets ouverts : c'est une femelle, une chèvre. Les cornes ne dépassent pas les oreilles : c'est un éterlou ou une éterle, jeune dans sa deuxième année. Cornes qui pointent à peine : c'est un chevreau. (Crédit photo : Blandine Delenatte - PNE) (Crédit photo : Christophe Albert - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 11/20 - Édition du 30 septembre 2015 L'activité pastorale dans le vallon de la Selle 'AV' Bouquetin des Alpes 'AY' Entre le col de l'Aup Martin et Entre les Aygues, le vallon de la Selle forme l'alpage communal de Vallouise. Pendant l'été, cet alpage est pâturé par un troupeaux de brebis, un troupeau de vaches, quelques chevaux et les ânes qui accompagnent la bergère. Le rôle de cette dernière ne consiste pas seulement à garder et guider les brebis sur l'alpage à l'aide des chiens. Elle les soigne aussi, notamment pour prévenir le piétin, une affection bactérienne des sabots qui pourrait se transmettre à la faune sauvage. En 1995, quelques bouquetins ont été introduits dans le Champsaur. Depuis, la population s'étoffe lentement et peuple progressivement les vallées du massif. Un petit groupe de bouquetins vient passer la belle saison dans les falaises du vallon de Chanteloube qui surplombe la cabane du Jas Lacroix, en rive gauche. Le plus souvent perchés dans des falaises, ils restent difficilement visibles mais depuis la butte au-dessus de la cabane, avec une longue vue, on peut avoir la chance de les observer dans les rochers. (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) (Crédit photo : Pierre Masclaux) Rhubarbe des moines La cabane pastorale et l'abri randonneur 'AW' Autour de la cabane pastorale, la rhubarbe des moines forme un océan vert vif. Cette espèce partage avec le chénopode Bon-Henri et l'ortie dioïque un goût immodéré pour les fumures abondantes. Elle s'installe donc en vastes tapis touffus sur les reposoirs des troupeaux et autour des cabanes pastorales où elle élimine la plupart des autres végétaux par sa vigueur germinative et l'ombre humide de ses larges feuilles. Sur sa tige, les hampes florales aux allures de cierges sont composées d'innombrables fleurs verdâtres qui deviendront, à maturité, des fruits bruns, ailés et trigones. C'est une rhubarbe sauvage dont on peut cuisiner les pétioles des feuilles, charnus, juteux et acidulés. (Crédit photo : Christophe Albert - PNE) Le bouquetin, une espèce rescapée 'AX' Face à un danger, le bouquetin ne s'enfuit pas : il se réfugie dans une paroi rocheuse où il se croit à l'abri. Cette stratégie lui a permis pendant des millénaires d'échapper aux prédateurs terrestres. Mais elle s'est révélée inefficace face à l'homme après l'invention de l'arbalète et du fusil. Résultat, le bouquetin a failli disparaître au XIXe siècle. L'espèce ne doit sa survie qu'à la protection mise en œuvre par l'Italie en créant une réserve royale dans ce qui allait devenir plus tard le Parc national du Grand Paradis. (Crédit photo : Cyril Coursier - PNE) La cabane pastorale de Jas Lacroix est le lieu de vie de la bergère pendant l'estive. C'est là qu'elle regroupe le troupeau pour compter ou soigner les bêtes. A droite de la cabane se trouve un abri pour les randonneurs du GR54. Il est entretenu par un bénévole de la vallée. Merci de le laisser dans l'état de propreté dans lequel vous souhaitez le trouver en entrant. (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) Cingle plongeur 'BA' Trapu, queue courte, bec effilé, une plage blanche du menton à la poitrine, le reste du plumage entre roux et gris ardoise, voici le portrait de ce fantastique oiseau des torrents. Posté sur un gros galet en partie immergé, il se balance, queue dressée. Puis, le voilà qui plonge dans l'eau tumultueuse, tête la première. Il a la particularité de marcher au fond de l'eau, à contre-courant, en quête de nourriture : petits invertébrés aquatiques qu'il déloge en poussant les galets de son bec. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Petite astrance 'BB' Au sommet d'une tige divisée, fine et fragile, s'agite au moindre souffle quatre à cinq petites et délicates étoiles blanches. La petite astrance éclaire de ses ombelles les lieux ombragés qu'elle affectionne, sous les arbrisseaux de la lande. Ses feuilles en éventail, finement dentées tentent d'émerger de la végétation au bout de leur long pétiole. (Crédit photo : Bernard Nicolet - PNE ) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 12/20 - Édition du 30 septembre 2015 'AZ' Grenouilles rousses Alchemille des Alpes 'BC' Passé le verrou au-dessus de la cabane du Jas Lacroix, non loin du sentier qui conduit au col, un tout petit lac accueille des grenouilles rousses. C'est la grenouille la plus commune en montagne. Elle peut vivre jusqu'à 2800 m d'altitude, un record ! Elle porte un beau masque chocolat autour de ses yeux d'or. (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) Saxifrage des ruisseaux 'BE' Au bord de l'eau limpide du ruisseau, ses parterres d'étoiles jaunes attirent le regard. Les jeunes fleurs sont d'abord mâles et ne possèdent que dix étamines et un large disque luisant, rempli de nectar. Plus tard, une fois les étamines tombées, elles deviennent femelles et deux petits tétons apparaissent à la place du disque nectarifère, prêts à accueillir le pollen d'une voisine plus jeune. C'est cette plante qu'a choisi le petit apollon, un papillon rare et protégé, pour protéger ses œufs et nourrir ses chenilles. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Myrtille 'BF' Cet arbrisseau ne s'aventure guère au-dessus des derniers arbres où il compose la lande qui recouvre le sol en compagnie d'autres arbrisseaux. Ses feuilles finement dentées et vert tendre, son bois toujours vert et ses fruits noirs, juteux et sucrés, qui teintent de violet la langue permettent de ne pas le confondre avec ses cousins. Ces baies sont un véritable trésor de la montagne aux multiples usages culinaires et médicinaux. Luxuriance du feuillage, élégance de ses cinq à sept folioles, sobriété de l’inflorescence, voici le « pied de lion satiné », une petite plante commune au bord du sentier. Ce surnom, elle le doit à la face inférieure argentée de ses feuilles. Ses fleurs sont peu séduisantes pour les insectes. Elle n'a pas besoin d'eux comme pollinisateurs. Ses graines se forment spontanément, sans fécondation : c'est l'apogamie. Est-ce pourquoi cette plante est utilisée en infusion par les femmes des hautes terres dans tous les domaines de la gynécologie ? (Crédit photo : Thierry Maillet - PNE) Fourmis rousses (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Raiponce hémisphérique (Crédit photo : Robert Chevalier - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 13/20 - Édition du 30 septembre 2015 'BJ' Si Raiponce est une star des contes de Grimm puis des studios Walt-Disney, elle est avant tout une jolie fleur bleue ! En montant au col de l'Aup Martin, c'est la raiponce hémisphérique que l'on peut admirer, dans les prairies et les rocailles d’altitude. Petite boule de pétales et d'étamines ébouriffés, d'un bleu violet luisant, elle est perchée au sommet d'une courte tige et entourée de longues et fines 'BG' Le vallon de la Selle est l'alpage communal de Vallouise où les éleveurs mènent leurs bêtes en été. L'alpage se répartit en plusieurs quartiers où paissent ovins, bovins et équins. Chaque groupe se déplace en fonction de la pousse de l'herbe, ne se mélangeant pas ou peu. 'BI' Un dôme de brindilles grouille de vie au bord du sentier : une fourmilière en pleine activité ! Elle abrite en moyenne 300 000 fourmis rousses. Cet insecte social est un bijou de perfection : de puissantes mandibules pour creuser, couper, transporter ; des antennes pour communiquer et s'orienter ; trois paires de pattes antidérapantes pour se déplacer ; des yeux à facettes pour voir le monde en kaléidoscope ; une armure de chitine pour se protéger et un réservoir d'acide formique pour attaquer. Petite expérience : placer la main à ras de la fourmilière, sans la toucher. Laisser réagir les fourmis et toucher la main du bout de la langue... acide formique ! (Crédit photo : Christophe Albert - PNE) Bovins 'BH' feuilles. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Marmotte des Alpes Pré de la Chaumette 'BL' Au détour du sentier, elle fait sursauter le randonneur de son sifflement aigu ! Elle vit en famille, composée d'un couple d'adultes dominants et de subordonnées issues de portées successives. Toilettage, jeux ou bagarres assurent la cohésion du groupe et le respect de la hiérarchie. Chacun participe à la délimitation du territoire en déposant crotte ou urine aux frontières et en frottant les joues contre les rochers pour y laisser son odeur. (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) 'BQ' Le refuge est situé au cœur d'un vaste pré formé de pelouses alpines prospèrent, aux pentes faibles à moyennes. Bien qu'elles soient recouvertes de neige 8 mois par an, elles accueillent en été de petits troupeaux de moutons, disséminés ça et là. Ne vous attendez pas à voir le berger, ici, nous sommes en présence de troupeaux gardés « à la rage ». En revanche, les vestiges d'anciennes constructions pastorales sont visibles en arrivant sur le petit plateau (murets et restes de cabanes en pierre). (Crédit photo : Marc Corail - PNE) Céraiste à larges feuilles 'BN' Crave à bec rouge 'BR' Elle illumine les éboulis d'altitude que les névés tardent à libérer. Collée et blottie contre la roche, elle épate les randonneurs qui admirent son feuillage délicatement velouté et ses fleurs à la blancheur pure dans cet univers gris. Mais comment peut-elle montrer une floraison si exubérante dans un milieu si hostile ? Sous l'amas de pierres, elle développe un important réseau de racines qui lui permet de puiser ses ressources vitales dans le sol gorgé d'eau de fonte des neiges. Elle produit aussi des rejets souples et rampants qui trouvent toujours à de fixer dans l'éboulis. Le crave à bec rouge est un oiseau surprenant à bien des égards. Il vit près des falaises et joue avec les nuages, brisant le silence d’un cri bref, strident, presque métallique. Sollicités par l’écho venu des parois, ses comparses lui répondent. La démarche assurée et le pas cadencé, le crave à bec rouge arpente méticuleusement l’alpage en petit groupe pour y trouver vermisseaux et criquets du pâturage. Excepté quelques courtes incartades saisonnières liées à la nourriture disponible, le crave est sédentaire. (Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas - PNE) (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Gypaète barbu 'BP' Lors du comptage international organisé en octobre de chaque année, un poste se situe au Pré de la Chaumette. Le gypaète y a déjà été observé, malheureusement pas à chaque sortie ! Accusé à tort d'enlever agneaux et enfants, ce grand oiseau de 2,80 m d'envergure, a été persécuté par l'homme. Tir, capture, poison, ajoutés à la raréfaction de ses ressources alimentaires, ont conduit à son extinction dans les Alpes en 1930. Un programme européen de réintroduction a été mis en œuvre à partir de 1986. Depuis, il regagne peu à peu du terrain... (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Le Sirac 'BS' Au sud du massif des Écrins, le Sirac est le dernier grand sommet avec ses 3441 m. Il se dresse fièrement tout au fond de la vallée de la Séveraisse. Régulièrement au cours de cette randonnée, vos yeux se lèveront enchantés pour saluer ce Seigneur et sa couronne. Vous passerez à ses pieds et serez surplombés par ses glaciers suspendus. Magique ! (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Le refuge de Vallonpierre Un petit lac, une belle prairie d'alpage, le Sirac bienveillant... Tel est le décor magique qui inspira, en 1942, la construction d'un refuge situé à 2270 m. Mais, victime de son succès, il fut décidé en 2000 d'en construire un second, plus grand. Proposant 37 places au lieu de 22, ce nouveau bâtiment est le premier refuge contemporain a avoir été construit, non avec des matériaux importés, mais avec les pierres extraites du site. Il tire sa simplicité et ses pignons en "pas de moineau" du "petit refuge" qui fut gardé comme hébergement pour un aide gardien. (Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 14/20 - Édition du 30 septembre 2015 'BT' Géologie impressionniste Via clause 'BU' De la chabournéite, minéral endémique du Valgaudemar, aux roches cristallines formées de gneiss du Sirac, de la dépression de Vallonpierre formée de roches sédimentaires au spectacle joué par le schiste et la cargneule du Col des chevrettes, cette boucle vous transporte dans l'histoire. Les plis et les couleurs se peignent devant vous comme un tableau d'impressionnistes. (Crédit photo : Dominique Vincent et Bernard Guidoni - PNE) Les oiseaux d'altitude A certains endroits du parcours, vous cheminerez entre deux murets de pierre. Ces « via clause » ont été construites pour empêcher les bêtes domestiques montant en alpage de piétiner et manger l'herbe des prairies qui leur est réservée pour l'hiver. La plus remarquable de ces « via clause » se situe à la sortie de l'ancien hameau du Clot. Elle a été restaurée par le Parc national des Ecrins. (Crédit photo : Bernard Guidoni - PNE) Toune 'BV' L'automne est la saison des migrations. La montagne, trop rude en hiver, se vide de ses habitants. Certains optent pour une migration altitudinale pour se retrouver plus bas, dans les vallées ou sur le littoral, comme l'accenteur alpin, le rouge-queue, le sizerin flammé ou la linotte mélodieuse. D'autres partent pour un long voyage vers les pays chauds. Le Sahara offrira alors sa clémence hivernale au monticole de roche, tarier des prés et traquet motteux. La fauvette babillarde choisira l'orient. En été, tout ce joli monde se retrouve en montagne. Il y trouve un milieu-refuge dont la diversité de la végétation et des invertébrés est encore préservée. Les alpages apparaissent alors favorables à la reproduction de toutes ces espèces qui sont nettement en déclin et méritent d'être protégées. (Crédit photo : Marc Corail - PNE) Refuge du Clot Xavier Blanc 'BW' Curieuse idée que ce refuge construit sous la route montant au Gioberney, à "seulement" 1397 m d'altitude ! C'est qu'il était là il y a plus d'un siècle, bien avant que la route fut construite ! En effet, ce bâtiment simple et robuste appartenait à la Valgodemar Mining Company qui exploitait ce secteur au sous-sol riche en cuivre et en plomb argentifère. Quand l'exploitation prit fin, le CAF racheta l'édifice et lui donna le nom de Xavier Blanc en reconnaissance d'un des membres fondateurs du CAF, sénateur des Hautes-Alpes. (Crédit photo : Dominique Vincent - PNE) 'BX' 'BY' Spécificité architecturale du Champsaur-Valgaudemar, la toune est ce porche voûté en berceau situé sur la façade principale de l'habitation. Elle abrite l’entrée du logis et de l’écurie et permet parfois de stocker des matériaux au sec, tel le bois. La toune était très souvent enduite de blanc afin de réfléchir la chaleur du soleil. Les habitants s'y installaient afin d'effectuer de petits travaux de broderie, de reprisage, etc. (Crédit photo : Dominique Vincent - PNE) Aigle royal 'BZ' Entre La Chapelle et Le Clot, il n'est pas rare d'observer l'aigle royal en vol au niveau des pentes ensoleillées. Ce majestueux rapace au plumage sombre avec, pour certains individus, de belles cocardes blanches sous les ailes, côtoie le circaète Jean-le-Blanc en été, plus petit et très clair, ainsi que le vautour fauve, plus grand mais à la queue courte et souvent en groupe. Rien de surprenant à cela car les pentes d'adrets offrent à ces oiseaux des ascendances thermiques qui leurs permettent de voler haut et loin. (Crédit photo : Damien Combrisson - PNE) Habitat traditionnel 'CA' Quelques vieilles demeurent typiques du Valgaudemar sont à remarquer dans les hameaux du Casset, du Bourg et du Rif du Sap. Quelques toits de chaume, tounes (entrée voûtée des habitations), dallages de pierre, … sontde beaux exemples d'architecture qui mériteraient d'être conservés. Moins chère et demandant moins d'entretien, la tôle a progressivement remplacé le chaume sur les toitures. (Crédit photo : Dominique Vincent - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 15/20 - Édition du 30 septembre 2015 Toponymie du Valgaudemar Prairies de fauche 'CB' Valgaudemar ! Ce nom sonore aux syllabes de bronze résonne dans nos oreilles. D’aucuns ont pu prétendre que cela évoquait la vallée de Marie ; Gaude Maria : « réjouis-toi Marie ». Mieux vaut penser que cela se rapporte à Gaudemar, nom qui fut porté entres autres par le dernier roi des Burgondes (524), peuplade germanique qui a envahi ces régions en 406… Dans les textes, on lit Vallis Gaudemarii dès 1284. La part de la poésie, des légendes et de l’imagination faussent bien souvent la recherche de l’origine des noms… (Crédit photo : Dominique Vincent - PNE) 'CE' Les prairies de fauche entourent le village de La Chapelle. Malheureusement, ces prairies naturelles, riches en fleurs et en insectes, sont de plus en plus souvent remplacées par des prairies temporaires, c'est-à-dire semées certaines années. L'arrosage de ces prairies se fait encore grâce aux canaux, toujours bien entretenus par leurs utilisateurs et avec l'aide du Parc national. Vous découvrirez la prise d'eau du canal de la Grande Levée, non loin du sentier lorsque celui-ci se rapproche de la Sèveraisse. Ces canaux ont un grand intérêt pour le maintien d'une flore de zones humides, comme la dorine et la gagée jaune, toutes deux protégées. (Crédit photo : Cédric Dentant - PNE) Un parcours plein d'histoire 'CC' Arraches 'CF' Le pont du Casset est le dernier pont ancien à ne pas avoir été emporté par les crues de la Sèveraisse. En rive droite de ce magnifique ouvrage dit « romain », le hameau du Casset doit son nom à la grande casse qui le cerne. Ce village, ainsi que celui du Bourg, fut recouvert partiellement par un éboulement. En ce qui concerne le Rif du Sap, c'est une avalanche qui emporta les maisons du haut du hameau en 1944. Quant au hameau du Clot, inondé en 1928, il fut abandonné totalement en 1934 lorsqu'un incendie détruisit la quasi totalité des habitations. Depuis le refuge ou lors de la montée, une formation géologique particulière, sur la rive opposé au dessus de l’ancien hameau des Peines peut attirer votre attention. Se sont des roches d’origine sédimentaire coincées au milieu de formations cristallines qui présentent une forme d’érosion en draperie donnant l’impression qu’un tigre géant a donné des coups de griffes dans la roche. Cette morphologie particulière lui a valu le nom d’Arraches. (Crédit photo : Jean-Claude Catelan (collection)) (Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE) Cascades et points de vue sur la vallée 'CD' Tout au long du parcours, vous découvrirez les cascades de Combefroide et du Casset, situées sur le versant adret de la vallée. L'itinéraire offre également une jolie vue sur l'est et l'ouest de la vallée de la Sèveraisse, au niveau du hameau du Casset. Depuis le hameau du Rif du Sap, en aval, un beau profil en auge de la vallée témoigne du creusement par les glaciers du quaternaire. Brebis en estives 'CG' Vous pourrez rencontrer au cours de votre balade des brebis en estives dans les alpages. Ce pastoralisme est ancien, pour preuve les enclos en pierres sèches appelés jas que vous pourrez remarquer ainsi qu’un abris sous roche vers le Clot. Les brebis actuellement en alpage sont issues d'élevage de la vallée ou du Bas-Champsaur. (Crédit photo : Jean-Philippe Telmon - PNE) (Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE) Tétras lyre 'CH' La limite supérieure de la forêt est propice à rencontrer le tétras lyre. Faisant confiance à son plumage terne la poule reste camouflée dans la végétation, il est très difficile de l’observer. Par contre les coqs noir et blanc avec des « sourcils » rouges sont moins discrets surtout pendant la période de reproduction où leur roucoulements et chuintements résonnent dans la montagne tôt le matin. (Crédit photo : Robert Chevalier - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 16/20 - Édition du 30 septembre 2015 Variété des milieux 'CI' Cette randonnée est un résumé de l’adret du Valgaudemar. Elle commence dans des éboulis chauds plus ou moins végétalisés. Permet ensuite de cheminer entre pelouses, landes à genévrier myrtille, raisins d’ours…. Puis les sorbiers, alisiers et amélanchiers annoncent la reconquête prochaine de la forêt. Plus haut la hêtraie fait de l’ombre aux randonneurs, puis un joli mélézin annonce la limite supérieure du milieu forestier pour laisser place à des landes et pelouses d’altitudes. Le lac Lautier et les mares associées sont un refuge aux espèces aquatiques. Au dessus c’est le domaine du rocher et des chamois. Gentiane jaune 'CM' Parmi les espèces de gentianes, la gentiane jaune est la plus utilisée : ses racines ont des propriétés toniques, digestives et dépuratives. Il ne faut pas la confondre avec le vératre blanc d'allure semblable avant la floraison mais très toxique. La distinction est facile les feuilles de la gentiane sont positionnées de façon opposée alors que chez le vératre elles sont insérées en spirale. On retrouve la gentiane en abondance dans les pâturages d'altitude et elle est très consommée par les brebis et les vaches. (Crédit photo : Dominique Vincent - PNE) (Crédit photo : Bernard Guidoni - PNE) Alouette des champs Variété floristique 'CJ' L’exposition, la nature des terrains, l’altitude … occasionnent une grande variété floristique le long de l’itinéraire et surtout dans les pentes en dessous du refuge. Marjolaine, lis, laser, joubarbe, sedum, gentiane, ancolie, aconit …et bien d’autres sont au rendez vous. (Crédit photo : Olivier Warluzelle - PNE) Paravalanche 'CK' En 1961 et 1962 de grosses avalanches sont descendues jusqu'au lit de la Bonne, menaçant des maisons du hameau du Désert en Vajouffrey. En 1982 d’importants travaux permettent de construire un paravalanche afin de sécuriser le hameau et les prairies, en détournant les éventuelles menaces venues du vallon de Côte-belle. Asphodèle 'CL' Il pousse en bataillon souvent en compagnie de la gentiane jaune sur de anciennes prairies de fauche au sol profond. Son allure de grand cierge blanc ne passe pas inaperçue et ses fleurs groupées en épi s'épanouissent à tour de rôle durant plusieurs semaines de l’été. Son tubercule charnu attire les rongeurs souterrains et aurait servi, sous forme de farine, de nourriture aux montagnards en période de disette. (Crédit photo : Pascal Saulay - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 17/20 - Édition du 30 septembre 2015 'CN' Un oiseau funambule suspendu dans le ciel égrène longuement sa ritournelle de notes qui se bousculent. Puis, les ailes triangulaires repliées et suivant une spirale parfaite, l’oiseau se pose à terre au milieu de la prairie. Au sol, il est peu visible : son ramage aux différentes teintes brunes lui assure un camouflage confondant. Dans sa quête de nourriture, ses déplacements, succession de petites courses et d’arrêts brusques, lui permettent par ailleurs de repérer d’éventuels prédateurs. (Crédit photo : Pascal Saulay - PNE) Perdrix bartavelle 'CO' La perdrix bartavelle vit en montagne sur les versants bien exposés au soleil comme ici dans le vallon de Côte-Belle. Elle est reconnaissable par son dos gris, ses flancs rayés, sa gorge blanche et son bec rouge. Depuis longtemps, immobiles, elles m'observent marcher sans que je ne les distingue. Tout à coup, le silence de la montagne est interrompu par un fracas de battements d'ailes qui me fait sursauter comme à chaque fois. Des bartavelles ! J'ai juste le temps de les compter et de voir plonger à grande vitesse cette compagnie de 5 bartavelles qui se pose sur le versant en face de moi à une distance plus sécurisante pour elles. (Crédit photo : Damien Combrisson - PNE) Grand nacré Edelweiss 'CP' 'CS' Par son envergure, le grand nacré ne passe pas inaperçu. Le dessus de ses ailes est d'une belle couleur orangée rehaussée de taches noires, le dessous est parsemé de plages de nacre sur un fond d’écailles verdâtres. C'est un grand papillon de 50 à 60 mm d'envergure, assez commun mais qui tend à se raréfier du fait de la disparition de son habitat dû aux changements de pratiques agricoles. En effet, sa chenille de couleur noire ponctuée d'orange sur les cotés se nourrit essentiellement de feuilles de violettes qui ne se trouvent que dans des prairies exploitées de façon extensive. En latin léontopodium signifie pied de lion par la forme générale de l'edelweiss. En y regardant de près, on se rend compte que ce n'est pas une fleur mais un ensemble de 5 à 10 fleurs groupées dans un capitule. L’edelweiss est de la famille des astéracées comme les pissenlits. C'est une plante blanche, laineuse et vivace poussant dans les pelouses d'altitude rocailleuses à l'étage subalpin jusqu'à 2900 m. Elle se mêle souvent à l'aster des alpes. Emblème de nombreuses compagnies de guides, elle symbolise la haute montagne et représente la force en langage des fleurs. (Crédit photo : Bernard NIcollet - PNE) (Crédit photo : Marie-Geneviève Nicolas - PNE) Nouveau sentier 'CQ' Le dernier tronçon de sentier permettant d'accéder au col a nécessité de nombreuses journées d’entretien depuis sa création. En effet le caractère instable du sol associé à la raideur de la pente ont obligé les gardes à créer des banquettes en bois pour contenir le poids de la terre. À l'automne 2012, il est décidé de créer une nouvelle portion du sentier en empruntant une partie d'un biais de brebis plus à l'Est en direction du col des Marmes. Le travail a été effectué en équipe à raison de 50 m par jour pendant une durée de 26 jours avec des pioches et du courage. Au total, c'est une portion de 1300 m qui a vu le jour, ce qui rend le sentier moins raide et beaucoup plus stable. Lézard vivipare 'CR' Le lézard vivipare se distingue du lézard des murailles par son museau arrondi. Il est capable de vivre jusqu'à 2500m et c'est dans les alpages que sa rencontre se produira le plus souvent. Il aime se réchauffer au soleil , posé sur l'herbe ou la mousse sèche et chasse sauterelles, criquets ou araignées. Pour hiverner, ils s'enfouit dans la terre où il peut supporter en léthargie des températures négatives. Le lézard vivipare est nommé ainsi car les femelles gardent leurs œufs dans leur ventre jusqu'à l’éclosion. Les jeunes sont donc complètement formés lorsqu'ils naissent, c'est une adaptation à un milieu froid. (Crédit photo : Damien Combrisson - PNE) Paysage du cirque de Valsenestre 'CT' Du col, monter sur un petit sommet au dessus pour profiter au mieux du paysage qu'offre le cirque de Valsenestre : à gauche le Signal du Lauvitel (2901m) et le Clapier du Perron (3169m), le col de la Muzelle (2613m) où se poursuit le GR54. A ce niveau on aperçoit très bien une faille géologique séparant le bloc des grandes rousses constitué de granite du bloc de la muzelle en gneiss. A droite, les principaux sommets sont la roche de la Muzelle (3465 m), et la pointe Swan (3294m). Le col de Côte-Belle quant à lui sépare le Pic de Valsenestre (2752m) à gauche de l’aiguille des Marmes (3046 m) à droite. (Crédit photo : Bernard Patin - PNE) Saule soyeux 'CU' C'est un arbuste de l'étage subalpin. Il mesure moins d'un mètre de haut et pousse en petites concentrations sur les ubacs. A plus basse altitude, il peut atteindre une taille plus importante. De loin vous pourrez le reconnaître à sa couleur argentée et brillante très caractéristique et son port en massifs circulaires. Les feuilles adultes sont très soyeuses sur les deux faces. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Troupeau de moutons 'CV' Un troupeau de moutons d'éleveurs locaux pâture au sommet du col et vers le pic de Valsenestre. L’été, ces animaux laineux peuvent se rafraîchir à l’ombre des saules soyeux que vous pouvez observer juste avant l’arrivée au col (alt. 2220 m). (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 18/20 - Édition du 30 septembre 2015 Orgues de Côte Belle Barrages en bois 'CW' Véritable phénomène géologique, les « grandes orgues », appelées aussi « la grande bibliothèque », se sont dressées lors de la genèse des Alpes. Elles sont formées de minces feuilles de calcaire gris bleu et de marnes schisteuses tendres plus érodées. Un réseau de fissures perpendiculaires aux couches découpe les dalles en de remarquables colonnes. 'DA' Dans la combe des Echarennes, au moment de prendre le sentier sur votre gauche, vous pouvez observer dans les gorges du torrent du Béranger, des barrages en bois réalisés par la RTM (service de restauration des terrains de montagne del'ONF) pour retenir les laves torrentielles qui descendent des sommets lors des fortes pluies et des crues. (Crédit photo : Samy Jendoubi - PNE) (Crédit photo : Lucien Tron - PNE) Ancolie des Alpes Carrière de cipolin 'CX' C’est une espèce peu fréquente et protégée. Elle mesure entre 30 et 60 cm. Ces fleurs, assez grosses, d’un bleu magnifique, épanouies au sommet de leur tige sont les seules à posséder une corolle à cinq éperons. Ne confondez pas : si les fleurs sont plus petites et plus nombreuses, il s’agit de l’ancolie vulgaire. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Pleurosperme d’Autriche 'CY' De la famille du persil et de la carotte, cette robuste plante vivace à tige épaisse, creuse et sillonnée, peut mesurer de 60 à 150 cm. Ses grandes ombelles de fleurs blanches fleurissent de juillet à septembre. Méconnue, elle pousse en France seulement dans les départements alpins et mérite à cet égard qu'on lui prête un peu d'attention. (Crédit photo : Bernard Nicollet) Aconit paniculé 'CZ' C'est une plante typique de la mégaphorbiaie, elle mesure de 50 à 100 cm. Ces fleurs bleu roi en forme de casque sont regroupées en grappes lâches. Sa particularité : son extrême toxicité ! Les herbivores la connaissent bien et ne la consomment pas. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) 'DB' A partir du 19ème siècle, on a exploité ici une carrière de cipolin, un marbre au fond blanc-vert, parcouru par des nervures ondulées vertes et traversé par d'épaisses couches de mica. La cabane des Cantines fut ainsi nommée car elle était utilisée par les ouvriers pour prendre leurs repas. Rénovée récemment, elle est utilisée par le berger en début et en fin de saison. (Crédit photo : Sylvie Durix - PNE) La gestion pastorale 'DC' De juillet à septembre, un troupeau de brebis occupe ce vallon escarpé. Un berger assure la surveillance et les soins aux animaux. L'alpage est divisé en quartiers qui sont pâturés selon un calendrier de pâturage tenant compte des expositions et de la ressource en herbe. En outre, des mesures agri-environnementales permettent de préserver des zones où nichent des tétras lyres. Quand les poussins sont capables de voler, après le15 août environ, les brebis peuvent alors occuper l'espace. (Crédit photo : Rodolphe Papet - PNE) Polis glaciaires 'DD' Il y a environ 15 000 ans, la dernière glaciation s'achève. En se retirant, le glacier laisse apparaître des traces de son passage. En effet, le retrait de cette énorme masse de glace polit les roches et leur donne des formes arrondies, très visibles sur la rive gauche du vallon. Ces roches sont dites « moutonnées ». (Crédit photo : Maurice Séchier) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 19/20 - Édition du 30 septembre 2015 Aménagement du sentier 'DE' Après de nombreuses plaintes de la part des randonneurs, la décision a été prise en 2010 d'utiliser les grands moyens pour améliorer la sécurité sur cet itinéraire. Pendant un jour et demi, une pelle araignée a gravi la pente jusqu'au col. Elle a ensuite taillé le sentier à la descente dans les schistes noirs, sur une pente à 40 degrés ! Chaque année, un important travail manuel est indispensable afin de permettre un accès sécurisé aux randonneurs. (Crédit photo : Pierre Masclaux) Vautours fauves 'DI' Du col du Vallon, il est possible d’observer des vautours fauves. Cet oiseau est en effet de retour depuis quelques années sur le massif. Plus grand que l’aigle, beige et brun de plumage, son vol est généralement plané, et ses mouvements amples et lents. Mais ce qui caractérise surtout l’espèce, c’est sa grégarité : les vautours fauves aiment être ensemble, que ce soit en vol ou au sol. Cette adaptation comportementale facilite la découverte des cadavres d’animaux dont ils se nourrissent. (Crédit photo : Marion Molina) Tichodrome 'DF' Il se peut que lors de la montée finale sous le col, votre oreille perçoive des sifflements aigus. Si la chance vous sourit, vous pourrez admirer l'auteur de cette mélodie : le tichodrome échelette, un très bel oiseau rouge, blanc et noir. Défiant la verticalité, le tichodrome s'aide de ses pattes aux longs doigts pourvus de griffes pour prospecter les parois à la recherche d'insectes et d'araignées. Son long bec fin lui permet ensuite de les déloger des anfractuosités du rocher. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Flore d'altitude 'DG' Aux abords du col, vous pourrez admirer des petits coussins gris-vert parsemés de fleurs blanches : c'est l'androsace helvétique, espèce protégée rare. Cette plante d'altitude est parfaitement adaptée à ce type de milieu hostile. C'est aussi le cas de la saxifrage à feuilles opposées. Toutes deux aiment le calcaire, contrairement à la silène acaule, petit coussin vert vif aux fleurs roses, ou encore à l'éritriche nain, petite plante aux fleurs bleues qui affectionnent les roches cristallines de part et d'autre du col. (Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE) Affrontement géologique 'DH' Au cours de cette randonnée, le sentier passe dans des roches sédimentaires, noires et friables. Au col, ces roches sont en contact avec du gneiss cristallin, de couleur claire : le contraste est surprenant. C'est l'emplacement d'une faille importante où des forces monumentales s'affrontent depuis des millions d'années. (Crédit photo : Maurice Séchier) GR 54 au départ du Bourg d’Oisans - Page 20/20 - Édition du 30 septembre 2015 Aigles royaux 'DJ' Nombre de rapaces parcourent le ciel de l’Oisans. Parmi les différentes espèces observables, deux couples d’aigles royaux se partagent les vallons de la Muzelle et du Lauvitel. De belle envergure (2,30 m en moyenne), globalement bruns, ils chassent volontiers les marmottes en rase-motte. (Crédit photo : Mireille Coulon - PNE) Réserve intégrale du Lauvitel 'DK' La réserve intégrale du Lauvitel, créée le 9 mai 1995, est la première de France dans un Parc national. Elle se situe au fond du vallon, qui est propriété de l’Etat depuis 1980. Cet espace, soustrait à toute activité humaine, sert de pôle d'observation scientifique de l'évolution des milieux à long terme. Végétation, animaux, eau, climat… y sont étudiés et comparés aux données d’autres sites. L’accès à la réserve est donc strictement interdit, sauf pour les besoins scientifiques. (Crédit photo : Denis Fiat - PNE)