pauvreté de la majorité de la population. Sur 187 pays classés, le Tchad apparaît au 184ème rang
dans le Rapport Mondial sur le Développement Humain (RMDH 2014), donc l’un des pays les plus
pauvres de la planète. Selon ce rapport, la pauvreté humaine touche plus de 55% de la population
mais la forte proportion (78%) d’individus vivant en dessous du seuil de pauvreté se localise dans la
campagne. Ce qui revient à dire que la réduction de la pauvreté passe nécessairement par le
développement du secteur rural. Cependant, les évènements climatiques extrêmes résultant des
changements climatiques et les activités agro-sylvo-pastorales, ont au cours des dernières
décennies, entamé sérieusement les ressources naturelles dont dépend ce secteur.
Les tendances aussi bien de l’état de l’environnement que des conditions de vie des populations ont
peu de chance d’être inversées dans les années à venir malgré la prise de conscience des politiques
et du public quant à la nécessité d’œuvrer pour un développement durable. Il est également à
craindre que les efforts qui sont en train d’être déployés pour améliorer les conditions de vie des
populations et protéger l’environnement soient compromis par les changements climatiques
compte tenu des tendances alarmantes (hausse de la température et augmentation de la fréquence
des événements climatiques extrêmes) de ceux-ci projetées pour les décennies à venir.
Les activités humaines exercent des pressions sur les ressources naturelles et modifient la qualité
et la quantité (déforestation, dégradation des sols, destruction des habitats et de la biodiversité
etc.) de celles-ci. Les effets conjugués de ces activités et des changements climatiques affectent les
systèmes humains (production, revenus des populations surtout rurale, etc.) et naturels (sols,
biodiversité, etc.) et partant, les familles pauvres directement tributaires des biens fournis ou des
services rendus par les écosystèmes et ayant des capacités d’adaptation très limitées. En réaction à
ces changements, les décideurs adoptent des mesures de politique d’environnement et
économique mais qui tardent à donner des effets escomptés.
Malgré les efforts déployés par le Gouvernements et les partenaires au développement pour
améliorer les conditions de vie des familles pauvres et protéger les ressources naturelles dont celles-
ci tirent l’essentiel de leurs moyens d’existence, la situation reste jusque-là préoccupante. Les
contraintes institutionnelles et juridiques, la non intégration des questions environnementales et
climatiques dansles programmes et plans de développement, l’insuffisance de données fiables
rendant difficile le suivi de l’évolution de la situation environnementale sont, entre autres, les
obstacles que l’Etat, avec l’appui de ses partenaires, doit lever pour pouvoir exécuter ses politiques
de manière à atténuer les effets négatifs des changements climatiques, préserver l’environnement
et améliorer les conditions de vies des populations.
C’est pour avoir cette vision holistique de la problématique environnementale que cette étude est
commanditée.
OBJECTIF GLOBAL
Appuyer la finalisation et la validation du document de Politique Nationale de
l’Environnement (PNE)