Anne Cerclier Projet YF
I. Description du projet
Lors de la formation de professeur de yoga, j’ai pu réaliser les nombreux points communs
entre la pratique de la musique et celle du yoga et notamment les exercices de respirations.
A mes débuts en pratique instrumentale (flûte traversière), il y a 20 ans, les premiers cours ne
se concentraient que sur la respiration : apprendre à respirer correctement pour pouvoir avoir
un souffle stable et puissant.
Durant les premiers jours de cette formation, l’objectif était également d’apprendre à respirer
correctement afin de pouvoir pleinement profiter des bénéfices de chaque posture et de
pouvoir pratiquer une méditation qualitative.
Dans ces deux parcours, la première méthode de respiration enseignée fut celle de la
respiration abdominale.
Durant mes années de formation musicale, le stress avant un concert ou un examen me faisait
souvent perdre tous mes moyens et il en a résulté de grandes déceptions personnelles
concernant la qualité de mes performances.
Malheureusement, aucune solution ne m’a été vraiment apportée à ces instants précis.
Au cours de cette année scolaire, nos projets musicaux ont été nombreux et afin de réussir au
mieux, chacun se mettait une certaine pression, engendrant un niveau de stress supérieur à
celui habituel et cela avait un fort impact sur nos capacités respiratoires : souffle plus court,
souffle moins stable, tenues de notes type rondes plus aléatoires et une nécessité de
reprendre plus souvent sa respiration.
Ce qui me motive dans ce projet est la possibilité d’offrir à d’autres, une solution ou au moins
une aide pour aider à appréhender ce stress et pouvoir pratiquer plus sereinement leur
passion.
Pour mon projet, j’ai donc eu l’idée de préparer une séance de yoga à pratiquer avant une
répétition pour en constater les éventuels bienfaits sur le souffle et donc le son de chacun. Le
but était de travailler la respiration dans un objectif de détente afin de diminuer l’état de
stress à la répétition.
La musique est un art et comme tout art, s’il est pratiqué sous trop de pression, la qualité de
la performance est moindre. Ce qui m’a donné l’idée de ce projet c’est une réflexion sur moi-
même : en reprenant les répétitions d’orchestre après quelques années d’arrêt à cause de
mes études, j’étais très nerveuse : à chaque note je réfléchissais sur les doigtés, sur leur
longueur, sur ma capacité à jouer ce rythme correctement et cela affectait négativement ma
pratique. Lorsque j’ai réussi à jouer en ne pensant qu’au plaisir de jouer, les centaines de
questions se sont tues et ma pratique s’est faite avec moins de réflexion, plus de spontanéité,
d’assurance et cela fut très bénéfique.
Avec la préparation de notre festival pour célébrer les 150 ans de l’orchestre, cette pression
est réapparue et cette fois chez d’autres musiciens également avec qui j’ai pu discuter. Ce