question), puis nous donnons la m´ethode pour le d´eterminer dans des cas
concrets, qui se sert justement du th´eor`eme de Cayley-Hamilton. Nous ver-
rons ´egalement que la forme du polynˆome minimal (contrairement `a celle
du polynˆome caract´eristique) nous renseigne imm´ediatement sur la diago-
nalisabilit´e de l’endomorphisme en question. L’une des choses importantes
que l’´etudiant d´ecouvrira aussi dans ce chapitre est la possibilit´e de calculer
la puissance k`eme d’une matrice carr´ee, sans lui effectuer aucune r´eduction
pr´ealable ; on utilise plutˆot un polynˆome annulateur. Notons enfin que la no-
tion de “polynˆomes annulateurs” est valable mˆeme pour des endomorphismes
sur des espaces vectoriels de dimensions infinies et cette notion est l’une des
clefs de la th´eorie de la r´eduction des endomorphismes en dimension infinie.
Bien entendu, cette th´eorie sort du programme r´eserv´e au module d’Alg`ebre
3 et par cons´equent, nous l’avons ´ecart´ee de ce polycopi´e.
Au cinqui`eme chapitre, nous ´etudions les espaces caract´eristiques d’un
endomorphisme. Grossi`erement, ce sont des espaces vectoriels stables par
l’endomorphisme en question et dont les endomorphismes restreints `a chacun
d’entre eux ont une unique valeur propre. Nous utilisons ensuite ces espaces
caract´eristiques pour un nouveau type de r´eduction que l’on appelle diago-
nalisation par blocs triangulaires et qui r´esout d´efinitivement le probl`eme du
calcul de la puissance k`eme d’un endomorphisme en dimension finie (resp.
d’une matrice carr´ee).
Au sixi`eme chapitre, nous ´etudions le dernier type de r´eduction que l’on
appelle jordanisation. C’est la r´eduction la plus technique mais elle offre
l’avantage d’une maˆıtrise parfaite de l’endomorphisme en question. Outre le
calcul de la puissance k`eme d’un endomorphisme et la r´esolution des syst`emes
lin´eaires d’´equations diff´erentielles, la jordanisation permet de classifier les
matrices carr´ees d’un mˆeme ordre via la relation d’´equivalence “sembla-
ble” (deux matrices carr´ees de mˆeme ordre sont dites semblables si elles
repr´esentent un mˆeme endomorphisme relativement `a deux bases diff´erentes
d’un certain espace vectoriel).
Au septi`eme et dernier chapitre, nous montrons `a travers des exemples
comment appliquer les connaissances acquises aux chapitres pr´ec´edents pour
r´esoudre des probl`emes sur les suites r´ecurrentes ainsi que des probl`emes de
r´esolutions des syst`emes lin´eaires d’´equations diff´erentielles.
Notons enfin que chaque chapitre est suivi d’une multitude d’exercices
qui permettent `a l’´etudiant de consolider ses connaissances acquises d’un
chapitre donn´e avant qu’il passe au chapitre suivant.
Bakir FARHI
B´ejaia, le 27 janvier 2014