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AVC Sujet Jeune

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Les AVC du sujet jeune
Etiologies et bilan
SERVICE D’EXPLORATION CARDIO-VASCULAIRE P2
CH BRIVE LE 7 MAI 2022
NICOLAS NGUYEN
Généralités (1)

150 000 patients par an soit 136/100 000 habitants /an: en augmentation

Dont ¼ = récidives

Patients > 65 ans : 3 cas sur 4

Age moyen : 73 ans

1ère cause de handicap moteur acquis de l’adulte

2ème cause de troubles neurocognitifs après Alzheimer

3ème cause de mortalité après les cancers et les maladies cardiovasculaires

Correspond à AIT + AIC + HIP
Généralités (2)

Risque de récidive à 10% à 1 an et 20 à 30% à 5 ans

La mortalité après un AVC est de :
-
20 % à 1 mois
-
40 % à 1 an

Morbidité :
-
Dépendance : 1/3 des survivants.
-
Séquelles sans dépendance 1/3
-
Pas de séquelles : 1/3
Généralités (3)
Complications :
•récidive : 30 % à 5 ans;
•troubles cognitifs (ou démence vasculaire);
•troubles de l'humeur post-AVC (dépression, anxiété)
•spasticité
•troubles vésico-sphinctériens
•douleurs neuropathiques et syndrome régional complexe;
•épilepsie vasculaire
•syndrome parkinsonien vasculaire et mouvements anormaux
 (chorée, tremblement)
Etiologies des AVC
Microangiopathie hypertensive : 50%
Hémorragie sous arachnoïdienne : 25%
Rupture d'une malformation vasculaire : 5 à 10%
 Mais 1 cas sur 3 chez le sujet jeune
Trouble hémostase
- Congénitale : hémophilies
- Acquis : OH ou anticoagulants (10%)
Tumeurs cérébrales : 5 à 10%
Autres :
- angiopathie amyloïde
- thrombose veineuse cérébrale
- endocardite infectieuse (rupture d'anévrisme mycotique)
- artérites cérébrales
- méningo-encéphalite (herpétique – VIH – Autre)
Micro-angiopathie : infarctus
lacunaires

Profond < 20mm de diamètre : occlusion artériolaire par lipohyalinose

FdR : HTA

Clinique : fluctuation initiale des troubles
- hémiplégie motrice pure (capsule interne ou tronc cérébral) ;
- hémianesthésie pure d'un hémicorps ou à prédominance chéiro-orale
(thalamus) ;
- hémiparésie + hémi-hypoesthésie (tronc cérébral);
- dysarthrie + main malhabile (bras postérieur de la capsule interne ou
pied du pont [ou protubérance]) ;
- hémiparésie + hémiataxie (pont [ou protubérance] ou substance blanche
hémisphérique).
Embolies cardiaques
PEC en aigu

Héparine à dose iso-coagulante (rarement hypo coagulant en
aigu)

Aspirine entre 160 et 300 mg par jour (à H24 si thrombolyse) ou
clopidogrel si aspirine CI

HTIC : mannitol (corticoïdes délétères)

Luttes contres les ACSOS (agressions cérébrales secondaires
d'origine systémique ):
• l'hypotension artérielle ;
• l'hypocapnie ou l'hypercapnie ;
• l'hypoxémie ;
• l'anémie ;
• l'hyperthermie ou l'hypothermie profonde ;
• l'hyperglycémie.
Les mismatchs
• Mismatch clinico radiologique :
 Thrombectomie mécanique jusqu’à 24h
• Mismatch perfusion – Diffusion
 Thrombectomie jusqu’à 16h
 Thrombolyse jusqu’à 9h
Score de NIHSS (de 1 à 34)

Score entre 1 et 4 : AVC mineur.

Score entre 5 et 15 : AVC modéré.

Score entre 15 et 20 : AVC sévère.

Score > 20 : AVC grave
Implications pratiques du score
- Score NIHSS < 5 éventuellement traitement par bi-antiagrégation (comme pour les AIT
avec ABCD > 4).
- Score NIHSS > 16 et trouble de la vigilance (infarctus cérébral malin) avant 60 ans :
crâniectomie de décompression
-
NIHSS < à 6 ou > à 25 : en défaveur d’une thrombolyse
-
Suivi et surveillance de la gravité
Score de NIHSS
c
Score de NIHSS
Hemicraniectomie

1. AIC + aggravation sur thrombolyse

2. HID importante
Bilan

Imagerie cérébrale

IRM 4 séquences :
-
diffusion DWI et ADC : précoce en min
-
T2 FLAIR : tardif en heures
-
T2* : pour lésion hémorragique
-
TOF : séquence d’angio IRM sans gadolinium pour étude des
branches du polygone de WILLIS
Bilan
Macroangiopathie

Angio-TDM +/- EDTSA ou Angio IRM ou EDTSA + ED transcranien
Bilan
Cardiopathie emboligène :

ETT +/- ETO : recherche de valvulopathie, anévrisme
ventriculaire gauche, altération de la fraction d'éjection, thrombus
intracardiaque apical /

ECG +/- Holter
Bilan biologique

NFS-plaquettes - TP-TCA : état pro-thrombotique ?

ionogramme sanguin avec créatininémie

CRP, glycémie et bilan lipidique : état général et fdrcv

Au cas par cas (et plus volontiers chez sujet jeune) :
-
ponction lombaire (artérite cérébrale)
-
biopsies cutanée ou musculaire (maladies du tissu élastique et de
surcharge)
-
anticorps antinucléaires, dosage de l'homocystéinémie
-
hémostase complète (recherche d'une thrombophilie), etc.
Suivi

Scores
- NIHSS
- Rankin
- MMS
- Moca
- BREF

Risque d’épilepsie élevé
• Conséquences psycho-sociales et fatigue importantes mais mal
évaluées
• Évaluation cognitive essentielle surtout pour les patients nécessitant une réorientation
professionnelle
Rééducation
• Ergothérapie, orthophonie, kinésithérapie
• Orientation vers CR-MPR
• Aptitude à la conduite automobile
AVC du Sujet jeune : généralités

Pas de définition pour « sujet jeune »

Incidence moyenne des AIC entre 15 et 45 ans = 60 à 200 nouveaux cas/million
d’habitants/an

25% des patients victimes d’AIC ont < 65 ans

Sex ratio 1,7 homme/ 1 femme

Prédominance féminine avant 30 ans puis masculine entre 30 à 50 ans

Incidence des AVC du sujet jeune ≈ 5,8 à 11,4 pour 100 000/an
(Europe et USA)
 Barlas and col., Etiology of first‐ever ischaemic stroke in European young adults: the 15 cities young
stroke study, European Neurology, 2013

Incidence en augmentation : + 14,3% en France entre 2008 et 2014
Lecoffre and col., National Trends in Patients Hospitalized for Stroke and Stroke Mortality in
France, 2008 to 2014, stroke 2017
Etiologies générales de tous les AVC
Microangiopathie hypertensive : 50%
Hémorragie sous arachnoïdienne : 25%
Rupture d'une malformation vasculaire : 5 à 10%
 Mais 1 cas sur 3 chez le sujet jeune
Trouble hémostase
- Congénitale : hémophilies
- Acquis : OH ou anticoagulants (10%)
Tumeurs cérébrales : 5 à 10%
Autres :
- angiopathie amyloïde
- thrombose veineuse cérébrale
- endocardite infectieuse (rupture d'anévrisme mycotique)
- Vascularites cérébrales (péri artérite noueuse et MOYA MOYA)
- méningo-encéphalite (herpétique – VIH – Autre)
Etiologies (1): classifications

TOAST
Adams and col., Classification of subtype of acute ischemic stroke. Definitions for use in
a multicenter clinical trial. TOAST. Trial of Org 10172 in Acute Stroke Treatment. Stroke.
1993

ASCOD :
- A = Atheroclerosis
- S = Small-vessel disease
- C = Cardiac pathology
- O = Other cause
- D = Dissection
Amarenco and col., The ASCOD Phenotyping of Ischemic Stroke (Updated ASCO
Phenotyping). Cerebrovasc Dis. 2013
Etiologies (2)
Etiologies (3)
Etiologies (4)
Etiologie (5)
Etiologie (6)
Etiologies (7)
Maladie des grosses artères chez le sujet
jeune

Athérosclérose

Maladies vasculaires non athéromateuses
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
Dissection artérielle (1)

Fréquente : jusqu’à 20% des AVC du sujet jeune

+ fréquent si HTA et – fréquent si surpoids

Dissection sur artères saines : spontanée ou traumatique (choc, hyperextension)

Dissections sur artères pathologiques (EhlerDanlos/Fibrodysplasie/Marfan)

Triade
-
cervicalgie/céphalée : périorbitaire (carotidien) – rétro orbitaire (vertébral) // céphalée
trigemino–vasculaire type Algie vasculaire de la face
-
signes locaux homolatéraux : CBH (compression plexus sympathique carotidien) –
paralysie des nerfs IX ; X et XI (espace sous parotidien postérieur) – acouphènes
(accélération flux sanguin intrapétreux)
-
signes ischémiques : selon le territoire
Dissection artérielle (2)

Signe de Claude Bernard Horner :ptosis + myosis + enophtalmie

Hématome de paroi carotide interne droite

Topographie + distale, différente de l’athérome + proximal/bifurcations
Dissection artérielle (3)
Dissection carotide commune
gauche et vertébrale gauche
Dissection artérielle

Aorte thoracique
Dysplasie fibro musculaire

Artériopathie systémique non athéroscléreuse et non inflammatoire qui touche les artères de moyen calibre, en
particulier les artères rénales et carotides internes sus bulbaires

Prévalence en population générale < à 0,5%

Terrain : sujets jeunes de 40 à 60 ans des sujets jeunes (avec une forte prédominance féminine).

Symptomatologie : HTA rénovasculaire et AVC

Diagnostic: - Echo-doppler des artères rénales et/ou carotidiennes - Angioscanner ou Angio IRM

Artériographie : aspect en collier de perle typique avec dilatations et sténoses

Complications :
-
dissection carotidienne avec signe de Claude Bernard Horner douloureux
-
infarctus rénal avec lombalgie, hématurie et hypertension artérielle d’installation brutale

TTM : angioplasties +/- stents ; médicaments anti hypertenseurs ; parfois chirurgie rénale

Suivi :
-
tous les deux ans un bilan biologique (créatinine, de l’urée et du potassium) + échodoppler des artères rénales et des
troncs supra-aortiques
-
Eviter la COP et planifier/suivre les grossesses
Maladie de marfan

Il s’agit d’une maladie génétique rare du tissu conjonctif

Autosomique dominante : gène FBN1, situé sur le chromosome 15

Prévalence : une personne sur 3000 à 5000.

Due à une production insuffisante de «fibrillin»

Le plus souvent, la maladie atteint les vaisseaux sanguins mais parfois également le
cœur, les yeux, le squelette et les poumons.

Symptômes:
-
Une dilatation progressive de l’aorte (la plus grosse artère du corps) associée à un
risque de déchirure
-
valvulopathies mitrales et aortiques
-
Atteinte squelettique, grande taille, mince avec de longs doigts et hyper laxité
articulaire
-
Vergetures
-
complications ophtalmiques.
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
MOYA-MOYA (1)
• Définit par une sténose des terminaisons carotidiennes qui s'étend aux segments proximaux des artères
cérébrales moyennes et antérieures avec le développement de collatérales.
• Diagnostic angiographique
• Japon :
– Prévalence 3·16/100000
– Incidence 0·35/100 000
• Incidence en Europe ~10% de celle du Japon
• Familial : 15%
• Primitif ou secondaire
• Association à des anomalies ophtalmologiques
AIC : 50-75 %
Céphalées et anomalies du disque optique annonciatrices d’un syndrome de Moya-moya
Moya Moya (2)
MOYA MOYA
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
Syndrome de Vaso-Constriction Réversible
• Céphalées, habituellement sévère, en coup de tonnerre
• Crises épileptique partielles et/ou généralisées
• Vasoconstriction des artères cérébrales résolutive en 1 à 3 mois responsable d’hémorragies
méningées > hématomes > AIC
• Prédominance féminine
• Age moyen 45 ans
• Causes multiples : substances vaso-constrictives (traitements pharmacologiques, cannabis...),
post-partum, tumeurs sécrétantes (catécholamines), immunosuppresseurs, contraceptifs
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
SUSAC 1
• Triade clinique associant :
- encéphalopathie liée à des infarctus cérébraux multiples
 Atteinte évocatrice du corps calleux
- occlusion des branches de l’artère centrale de la rétine : infarctus
rétinien
- hypoacousie de perception
• jeune
• Mise en évidence des infarctus rétinien par angiofluorographie à
la fluorescéine
SUSAC (2)
FO et angiographie
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
Sd de Snedon

Syndrome associant :
• livedo réticularis
• accidents ischémiques cérébraux multiples, plus particulièrement dans le territoire Sylvien
• évolution vers une démence vasculaire
• entre 20 at 42 ans
Multiples petits infarctus cérébraux
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine
Maladies vasculaires non
athéromateuses

Dissections artérielles

Syndrome Moya Moya

Syndrome de vasoconstriction cérébrale

Syndrome de Susac

Syndrome de Sneddon

Migraine

Angiopathie amyloïde cérébrale
ou au diabète :LipoHyalinose
Small vessel desease

Particularités du sujet jeune
-
CADASIL
-
COL 4
-
Fabry
-
Angiopathie amyloide cérébrale
CADASIL (Cerebral Autosomal Dominant
Arteriopathy with
Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy)
• Accidents vasculaires cérébraux, essentiellement de type ischémique (lacunes)
• + Migraines, avec aura > sans aura
• Début vers 40 ans
• Atteinte cognitive (démence vasculaire)
• Atteinte psychiatrique (syndrome dépressif, parfois accès maniaques, ou
mélancoliques)
• IRM : leucoaraiose et infarctus de type lacunaire, hypersignaux de la pointe
des lobes temporaux sur les séquences T2
• Gène responsable = Notch 3, bras court du chromosome 19
• Microscopique électronique = fragmentation des cellules musculaires lisses,
présence de dépôts osmiophiles situés le long de la membrane basale (GOM)
CADASIL et leucoaraiose
Small vessel desease

Particularités du sujet jeune
-
CADASIL
-
Fabry
-
COL 4
-
Angiopathie amyloide cérébrale
FABRY 1
• Maladie du métabolisme lysosomale
• Récessive liée à l’X
• Liée à un déficit enzymatique en alpha-galactosidase A, responsable
d’une accumulation de glycosphingolipides
• Atteinte multi-systémique
• Plus fréquente chez l’homme
• Début précoce durant l’enfance et symptomatologie sévère associant une
atteinte rénale, cardiaque, cutanée, ophtalmologique et neurologique
(neuropathie périphérique et AVC) chez l’homme
• Début tardif et symptomatologie limitée chez la femme
Small vessel desease

Particularités du sujet jeune
-
CADASIL
-
Fabry
-
COL4A1/2
-
Angiopathie amyloide cérébrale
COL 4

Transmission autosomique dominante.

Le gène COL4A2 au chromosome 13 qui code la sous-unité alpha 1 du collagène de type 4.

Il s’agit d’un constituant essentiel des membranes basales de nombreux tissus comme l’épithélium de la cornée,
l’endothélium vasculaire, les tubules rénaux ou encore la conjonctive de l’œil

Les anomalies surviennent notamment au niveau du cerveau, de l’œil et des reins.

Symptomatique ou non, découverte à l’enfance comme à l’age adulte possible

Signes neurologiques : l’hémiplégie infantile, hémorragies intraventriculaires ou intracérébrales avec ou sans
hydrocéphalie, mort fœtale, retard de croissance in utero, accidents vasculaires cérébraux (hémorragie
intracérébrale, infarctus cérébral…), crampes musculaires avec élévation des CPK ainsi que des migraines avec
aura.

Signes ophtalmologiques : tortuosités artériolaires rétiniennes qui peuvent évoluer vers des hémorragies
rétiniennes et une perte visuelle transitoire, dysgénésies congénitales du segment antérieur de l’œil,
hypertension intra-oculaire, cataracte congénitale ou port-traumatique ainsi qu’une excavation du nerf
optique.

Signes rénaux : insuffisance rénale modérée et kystes rénaux.

Autres signes : les mutations du gène COL4A1 entrainent une dilatation ventriculaire unilatérale isolée
asymptomatique, des anévrismes intracrâniens asymptomatiques ou encore une leucoencéphalopathie
asymptomatique.
Small vessel desease

Particularités du sujet jeune
-
CADASIL
-
COL 4
-
Fabry
-
Angiopathie amyloide cérébrale
Angiopathie amyloïde cérébrale

L'AAC résulte du dépôt d'amylose dans la paroi des vaisseaux cérébraux mis en évidence par
une coloration au Rouge Congo

Dépôts de protéines Aβ-40

La principale manifestation clinique de l'angiopathie amyloïde est l'hémorragie intracérébrale
lobaire ou cérébelleuse

Prudence sur l’anticoagulation et contrôle tensionnel strict nécessaire
Maladies vasculaires génétiques

Maladie de Fabry

CADASIL

MELAS

Syndrome de Marfan

Maladie de Sturge-Weber

Mutation COL 4
MELAS

Mitochondrial Encephalomyopathy, Lactic Acidosis, and Stroke-like episodes

Signes extra-neurologiques : myocardiopathie, surdité, diabète, petite taille,
faiblesse musculaire, retard mental, troubles de l'apprentissage, de la mémoire ou
de l'attention

Tableaux neurologiques aigus ressemblant à des accidents ischémiques cérébraux :
Les épisodes peuvent être déclenchés par une infection ou un effort physique,
associent céphalées et vomissements et parfois des signes tels confusion,
hémiparésie ou HLH

Mutations de l'ADN mitochondrial

Fibres rouges déchiquetée à la biopsie musculaire

IRM
Sturge Weber

Phacomatose neuro-cutanée et oculaire

Angiomatose encéphalo-trijéminée qui associe :
-
un angiome facial congénital
-
un angiome leptoméningé
-
un angiome choroïdien
Embolies cardiaques
Etiologies (7) : cardiopathies
emboligènes
FOP
ASIA
Cardiomyopathie dilatée

Causes :
-
consommation abusive d'alcool
-
les infections (virales, bactériennes) : séquelles de myocardites
-
le diabète
-
Obésité morbide
-
Dysthyroïdies
-
des médicaments utilisés en chimiothérapie (Traztuzumab et anthracyclines)
-
des drogues dont la cocaïne
-
Causes rares : hémochromatose, lupus, péri partum, polyarthrite rhymatoide
-
Cardiomyopathie dilatée familiale : jusqu’à 20%
-
cardiomyopathie dilatée idiopathique : 50%

A l’origine de valvulopathies, troubles du rythme, caillots
Akinésie ventriculaire

Le + souvent secondaire à un infarctus
Endocardite infectieuse
Tumeurs cardiaques : Myoxome
atrial et fibro-élastome
Maladie de l’atrium

Bloc sino atrial + FA

Syndrome de brady-tachycardie
Autres causes : hématologie

Etat pro thrombotique constitutionnel : déficit en protéine S, C, antithrombine, Facteur V
Leiden muté ou gene de la prothrombine G29219A muté

Etat pro thrombotique acquis :
-
Cancer
-
Hormonal (contraception ou traitements)
-
Stéroïdes, érythropoïétine
-
Syndrome néphrotique
-
Syndrome antiphospholipides
-
CIVD

Maladies métaboliques : drépanocytose et hyperhomocystéinémie

Purpura Thrombotique thrombocytopénique

Sickle cell disease

Troubles myéloprolifératifs : leucémies, lymphomes, myélomes, syndromes myéloprolifératifs :
polyglobulie de Vaquez, thrombocytémie essentielle, splénomégalie myéloïde ou
myélofibrose primitive
Homocystinurie 1
• Affection autosomique récessive
• Mutation homozygote du gêne situé sur le chr 21codant pour la cystationine ß-synthétase
• Accumulation d’homocystéine plasmatique
• Atteinte multiviscérale
• Manifestations thrombo-emboliques précoces dont AIC
Autres causes : maladies
infectieuses & inflammatoires

Vascularite (Granulomateuse : Wegener, Churg et Strauss ; Sd de Sjrogen,
périartérite noueuse)

Horton

Maladie de Takayasu

Syndrome de Behçet

Epithéliopathie en plaques

Neurosarcoidose

Neurocysticercose

Neurosyphilis

Méningites : tuberculeuse, Varicelle zona, VIH
Epithéliopathie en plaque

choriorétinite inflammatoire pouvant être diagnostiquée par l’angiographie
typique et la sémiologie ophtalmoscopique des lésions blanchâtres présentes sur
la rétine.

lésions rétiniennes
• bilatéral dans 3/4 des cas
• sujets jeunes, sex-ratio 1
• associée à des vascularites rénales, cutanées et cérébrales

Sd grippal annonciateur
Sujet jeune : particularités de
l’anamnèse

Anamnèse + interrogatoire poussé

Recherche systématique de cervicalgies ou céphalées avant la survenue de l’ischémie
cérébrale, acouphènes pulsatiles

Prise de toxiques : SVRC et angiopathie

Traitement récent comprenant des substances vaso-constrictrices (antimigraineux,
ocytociques et vasoconstricteurs) : SVRC

Epilepsie ou facteur déclenchant (rapport sexuel, effort, post partum, cannabis ou
cocaine, vasoconstricteurs) : SVRC

Femme : Prise de contraceptifs oraux, fausses couches et
prématurés

Migraine avec ou sans aura (CADASIL)

Antécédents ou affections en cours orientant vers une maladie
systémique (rash cutané, arthralgies inflammatoires, photosensibilité,
pleurésie, péricardite, fausses couches à répétition, ulcérations
buccales ou génitales

Antécédents familiaux de migraine, AVC, dépression, démence

Traumatisme cervical ou manipulations cervicales (dissections
vertébrales)
Sujet jeune : particularités clinique
Examen clinique
 Recherche de souffle (cardiaque ou artériel)
 Examen cutané complet, exemples :
- élasticité cutanée et ligamentaire (Ehlers-Danlos/Marfan)
- livedo racemosa (maladie de Sneddon)
angiokératomes (maladie de Fabry)
- Télangiectasies cutanéo articulaires et épistaxis récidivants (Rendu Osler)
• Fond d’œil :
rétinopathie hypertensive
ischémies rétiniennes multiples (syndrome de Susac)
épithéliopathie en plaques
- Tortuosités artériolaires rétinienne (Col4)

Bilan chez le sujet jeune

Bilan de 1ère intention : idem que sujet âgé et d’autant + rentable que précoce
Bilan biologique classique

NFS-plaquettes - TP-TCA : état pro-thrombotique ?

ionogramme sanguin avec créatininémie

CRP, glycémie et bilan lipidique : état général et fdrcv

Au cas par cas (et plus volontiers chez sujet jeune) :
-
ponction lombaire (artérite cérébrale)
-
biopsies cutanée ou musculaire (maladies du tissu élastique et de
surcharge)
-
anticorps antinucléaires, dosage de l'homocystéinémie
-
hémostase complète (recherche d'une thrombophilie), etc.
Particularités du Bilan biologique
-
Protéinurie sur BU
-
bilan hépatique, transaminases, gammaGT, phosphatases alcalines
-
chez la femme βHCG
-
recherche de toxiques : cannabis, cocaïne, amphétamines sg et urines à discuter
 Athanase Millogo. Substances psychoactives et AVC. Digi-edition : Journées de
neurologie de langue française 2021, May 2021, Paris, France. pp.S148-S149,
-
Homocystéinemie
-
Sérologie VIH et Syphilis
-
Electrophorèse de l’hémoglobine (drépanocytose)
Bilan chez le sujet jeune (2) : 1ère/ 2ème
intention

ETO :
-
étude de l'atrium gauche
-
du septum interauriculaire
-
et de la crosse de l'aorte

contre-indications
-
radiothérapie médiastinale,
-
cancer de l'œsophage,
-
varice œsophagienne...

Alternatives : AngioTDM ou Angio-IRM cardiaque
Bilan chez le sujet jeune < 55 ans (2)
: 2ème intention

Hémoglobine glyquée si diabète

hémocultures si fièvre

PL (recherches d’angiopathie infectieuse ou inflammatoire : FO et ophtalmo)

sérologies VIH et syphilitique

Cryoglobulinémie, sérologies des hépatites

immunologie sur arguments cliniques ou biologiques d’orientation : recherche
d’angiopathie métabolique ou héréditaire

D-dimères

Antiphospholipides (recherche SAPL) +/- bilan de thrombophilie
Examens de troisième intention
chez le sujet jeune
• Électrophorèse de l’hémoglobine et des protéines :
hémopathie/myélomes/…
• Angiographie conventionnelle : résultats contradictoires, suspicion de
vascularite
• TDM thoracique (suspicion de Rendu-Osler : MAV pulmonaire hépatiques
cérébrales)
• Évaluation du parenchyme : spectroIRM (suspicion de
mitochondriopathie ou d’une autre maladie métabolique
• Biologie : dosage plasmatique de l’homocystéinémie totale, lactates et
pyruvates sanguins
Thrombose veineuse cérébrales
•
< 2% des AVC
•Infarctus souvent à composante hémorragique
•Triade céphalées-crises d'épilepsie-déficit neurologique focal
• Céphalées (HTIC) d’intensité variable +/- trouble conscience + œdème papillaire :
• Les crises épileptiques : partielles ou généralisées ; hémicorporelles à bascule, rares, mais évocatrices.
•Les déficits neurologiques focaux : inconstants et variables selon la localisation de la thrombose veineuse cérébrale ;
• ophtalmoplégie en cas de thrombose du sinus caverneux.
CaT
- IRM + angio IRM
- TDM + angioTDM
- PL si pas d’HTIC
TTM
 Héparinothérapie même si composante hémorragique
 Traitement étiologique (foyer infectieux, contraception….)
 Anti épileptique si crise
 Mannitol si HTIC
Pronostic : favorable après mise en route du traitement sauf pour les thromboses profondes
Place de l’Héparine à dose
curative en phase aigue

Rarement prescrite car bénéfice risque plus souvent défavorable

CI si infarctus étendu

Discuté au cas par cas : cardiopathie emboligène à haut risque,
dissections des TSA, thrombophlébite cérébrale
Traitements

Athérosclérose et infarctus lacunaires : lutte contre les FdrCV
•antihypertenseurs : lutte +++ si infarctus lacunaire
• privilégier les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et diurétiques thiazidiques,
• objectif : PA < 140/90 mm Hg ;
• hypocholestérolémiants :
• privilégier les statines,
• objectif : LDL-cholestérol < 0,55 g/l;
• antidiabétiques : objectif : HbA1c < 8 % au cours des 6 premiers mois post-AVC puis < 7 %;
• règles hygiéno-diététiques;
• activités physiques régulières (30 minutes de marche rapide quotidienne).
Traitement antiagrégant plaquettaire, réduit de 20 % environ le risque de récidive :
• 3 traitements ont fait la preuve de leur efficacité :
•aspirine (50 et 300 mg par jour),
•clopidogrel (75 mg par jour ; Plavix® 1 cp. par jour),
•association dipyridamole-aspirine (400 mg/50 mg par jour ; Asasantine® 2 cp. par jour) ;
• l'association de ces traitements au long cours n'apporte pas de bénéfice et augmente le risque de
complications hémorragiques;
• les anticoagulants oraux au long cours : non indiqués
Traitements
Prise en charge chirurgicale des sténoses carotidiennes symptomatiques serrées :
• les sténoses > 70 % à l'origine de l'artère carotide interne représentent l'indication principale ;
l'indication sera discutée au cas par cas pour les sténoses entre 50 et 70 % ;
• l'endartériectomie est la technique de référence ; à ce jour, il n'y a pas d'indication démontrée de
l'angioplastie (± stent) en première intention ;
• une intervention dans les 15 jours suivant l'infarctus cérébral est souhaitée; le bénéfice diminue au
fur à mesure qu'on s'éloigne de l'événement initial ;
• elle n'est pas indiquée en cas d'infarctus cérébral sévère.

Traitements : cardiopathies
emboligènes
En cas de FA :
AOD en 1ère intention car efficacité équivalente mais moins de risque hémorragique que AVK
 CI si FA valvulaire (rétrécissement mitral) ou insuffisance rénale sévère ;
• AVK en 2ème intention. INR cible : entre 2 et 3 ;
•Risque hémorragique : évalué par le score HAS-BLED
•Aspirine : efficacité incertaine réduit le risque de récidive entre 0 et 20% ; possible si CI aux anticoagulants
• Fermeture de l'auricule gauche : patients ayant une contre-indication définitive aux anticoagulants et un score
CHA2DS2-VASc ≥ 4.
•
•
Prothèse valvulaire mécanique : AVK avec INR entre 2,5 et 3,5 (valves aortiques) et entre 3 et 4,5 (valves mitrales)
En cas de cardiopathies à risque embolique modéré ou mal déterminé, le risque des anticoagulants dépasse le
bénéfice attendu : un antiagrégant plaquettaire est alors recommandé.
•
Si foramen ovale perméable moyen ou large +/- anévrisme du septum interauriculaire chez un patient < 60 ans
 une fermeture percutanée du foramen + traitement antiagrégant plaquettaire au long cours.
•
Traitements : hémorragies intra
parenchymateuses
Repose avant tout sur le traitement de l'étiologie :
•traitement de l'HTA;
•traitement endovasculaire ou chirurgical d'une malformation vasculaire ;
•correction d'un trouble de la coagulation.
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