Telechargé par ali14638

Cirrhose du foie

publicité
LA CIRRHOSE
DU FOIE
DEFINITION
= LE STADE FINAL DE TOUTE
SOUFFRANCE HEPATIQUE
CHRONIQUE
DEFINITION – TERMES HYSTOLOGIQUES
•
•
•
•
•
Destruction hepatocytaire – nécrose extensive
Prolifération diffuse du tissu conjonctif – FIBROSE
RÉGÉNÉRATION NODULAIRE
Altération de la vascularisation
• LA MODIFICATION DE L’ARCHITECTURE LOBULAIRE NORMALE
La definition = hystologique, MAIS PBH pas necessaire s’il y a
des signes cliniques, biologiques et morphologiques
suffisants
Il existe des tests non invasifs, recommandés en première
intention
pour évaluer la fibrose
Habituellement, la cirrhose se constitue après au moins 10
à 20 ans d'évolution
CIRRHOSE = LA RÉPONSE FINALE UNIQUE
POUR ÉTIOLOGIES DIVERSES
L’EVOLUTION = 2 PHASES
• „COMPENSEE” = pas symptomatique et non-compliquée
• „DECOMPENSEE” = des complications sont survenues
• LE DIAGNOSTIC PEUT SE FAIRE:
• Dans la phase compensée = lors d’un bilan biologique
• Dans la phase décompensée = devant une de ses complication
• Exemple: devant première poussée d’ascite
CLASSIFICATION DE BAVENO
PHYSIOPATHOLOGIE
I. Perte de la fonction des hépatocytes – insuffisance hepatocytaire
• Ictère
• Coagulopathie
• Hypoalbuminemie – œdèmes, ascite
• Déficit de détoxification - EHP
PHYSIOPATHOLOGIE
II. Hypertension portale = gradient
porto-cave > 5 mm Hg
• Circulation collatérale
• Splénomégalie
• Varices œsophagiennes, gastriques,
ectopiques
• EHP
• Ascite
CONSÉQUENCES DE L’HTP
L’ANAMNESE DEVANT UNE CIRHHOSE
• SYMPTOMES – asthénie, dyspepsie, manifestations hemorragipaires, décompensation
• ETIOLOGIE:
• Alcoolisme
• Hépatite aiguë dans les APP
• Transfusions dans les APP
• Chirurgie
• Médicaments
• Maladie métabolique connue
LE TABLEAU CLINIQUE
• similaire pour tous les étiologies
• selon le stade d’évolution
• PEUT ETRE:
• Totalement asymptomatique et diagnostiquée par hasard
• Symptomatique
•
•
•
•
•
•
•
asthénie, fatigue, inappétence, perte de poids
douleurs abdominales, flatulence
œdème des jambes
jaunisse
Augmentation du volume de l’abdomen
tendance aux saignement (des gencives, épistaxis, ecchymoses)
diminution de libido, aménorrhée.
TABLEAU CLINIQUE - SUITE
• Crampes musculaires (étiologie toxique, dysélectrolitémies)
• Stéatorrhée, même en l'absence de l'alcoolisme et de la pancréatite
chronique, due à la sécrétion réduite de sels biliaires
• Troubles du sommeil et de rythme circadien (insomnie nocturne,
somnolence diurne)
• Troubles de la conscience, l'agitation, la somnolence peuvent être
observés chez les patients atteints d'encéphalopathie hépatique, astérixis
• Foetor hépatique
EXAMEN CLINIQUE
L’ÉTAT DE NUTRITION
• Déficitaire
• 20% - malnutrition protéique
• Diminution du tissu adipeux et
atrophie musculaire
• la cause en est principalement un
manque d'apport (en particulier
chez les alcooliques), et un
état spécifique hipercatabolique du
cirrhotique
L’EXAMEN DES YEUX
• ictère scléral
• anneau de Kayser-Fleischer
• hémorragie conjonctivale
• Xanthélasma (CBP)
L’EXAMEN OBJECTIF
• télangiectasies, érythrose faciale
• Lèvres carminés
• Langue rouge – framboise
• Hypertrophie des parotides
L’EXAMEN OBJECTIF
• Ongles blancs = leuconichie (hypoalbuminémie),
• Doigts hippocratiques
L’EXAMEN OBJECTIF
• Erythème palmaire (les paumes hépatiques)
• Contracture palmaire Dupuytren
L’EXAMEN OBJECTIF
• purpura, équimoses
L’EXAMEN OBJECTIF
• Gynécomastie, atrophie testiculaire, une diminution de la pilosité
• Étoiles vasculaires (angiomes stellaires)
L’EXAMEN OBJECTIF
• Ascite avec augmentation de volume de l’abdomen
• Circulation collatérale
• Hernies abdominales: ombilicale, inguinale, de la ligne blanche
L’EXAMEN OBJECTIF
• Hépatomégalie avec surface irrégulière,
consistance dure, non douloureuse
• Foie atrophique au stade finale – signe de
pronostic défavorable
• Splénomégalie
L’EXAMEN OBJECTIF
• Flapping tremor (asterixis) – si EHP
chute brutale du tonus des
extenseurs de la main
• Le signe de la roue dentée – EHP ou coma
• symptôme
neurologique
extrapyramidal
consistant, lors de l'extension d'un segment de
membre (main/ avant-bras ou avant-bras/bras par
exemple), en une résistance cédant par à-coups
comme si l'articulation était une roue dentée.
EXPLORATIONS
LABORATOIRE
HÉMATOLOGIE , COAGULATION
• Anémie
• normocytaire (hypersplénisme)
• macrocytaire (carence en acide folique, vitamine B6)
• microcytaire hypochrome parfois (saignements gastro-intestinaux)
• Thrombocytopénie (hypersplénisme)
• Leucopénie (hypersplénisme)
• Allongement du temps de prothrombine, pas modifié par l'administration de
la vitamine K
LABORATOIRE
BIOCHIMIE
1. Le taux des enzymes de cytolyse dépend de la masse des hépatocytes résiduelles
• TGP, TGO peut être variable, généralement modérément élevés
• LDH ↑
• Fer sérique ↑
2. Le syndrome de cholestase
• augmentation concordante de la GGT, FA et bilirubine
• GGT ↑ dans l’étiologie toxique
• augmentation disproportionnée de la GGT peut être causée par apparition de l'hépatome;
à évaluer la valeur de l'alpha-foeto-protéine
LABORATOIRE
BIOCHIMIE
3. Le syndrome hépatoprive = la fonction de synthèse du foie
- IQ ↓
- protéines, albumine ↓
-cholinestérase sérique ↓
- ↓ facteurs de coagulation
↓ fibrinogène, facteurs II, V, VII, IX, X, XI, les inhibiteurs de
la coagulation (antithrombine, protéine C, cofacteur de
l’héparine) et du système fibrinolytique (plasminogène, alpha 2antiplasmine ↓).
LABORATOIRE
BIOCHIMIE
4. Le syndrome d’hyperréactivité
mésenchymale (inflammatoire)
- Gammaglobulines ↑, Ig ↑
L’immunoélectrophorèse:
- Ig A - ↑ CH alcoolique
- IgG - ↑ CH auto-immune
- IgM - ↑ CBP
LABORATOIRE – AUTRES EXAMENS
• Alpha- féto-protéine
• Marqueur tumoral a déterminer au premier bilan comme valeur basale et ensuite aux évaluations périodiques
• Cancers principalement associés:
• Cancer du foie, cancer des testicules
• N<7
• 200-400 ng/ml – seuil évocateur
• Autres circonstances au cours desquelles le marqueur peut être augmenté
• Hépatites, cirrhose, grossesse
EXPLORATIONS D’IMAGERIE
• La définition de la cirrhose = histologique
• Nodules
• Fibrose
• Modification de l’architecture normale
• Visualisation anatomique macroscopique possible dans
le cadre d’une laparoscopie/ laparotomie
EXPLORATIONS
• Les examens peuvent mettre en évidence:
1) les changements structurels du foie, en particulier le manque d'homogénéité;
2) l'hypertension portale et le développement d'une circulation collatérale;
3) l’ascite;
4) les modifications vasculaires
EXPLORATIONS NON-INVASIVES POUR LA FIBROSE
• Fibrotest
• APRI
• < 0,5 sans fibrose
• 0,5-1,5 fibrose < F2
• > 1,5 F3 ou F4
• Fibroscan
• 12-14 kPa = F4 (cirrhose)
L’ECHOGRAPHIE
•
•
•
•
•
•
•
•
Structure inhomogène
nodules
Bords irréguliers
hypertrophie du segment I ou lobe caudé
Veine porte dilaté (>14 mm)
Circulation collatérale
Ascite
Hépatome surajouté
• Splénomégalie
• N < 12 cm axe long
L’ECHOGRAPHIE DOPPLER
• L’hémodynamique portale et les veines hépatiques
• Thrombus
• Circulation collatérale
EXPLORATIONS
• CT : les dimensions du foie, structure, hypertrophie du lobe
gauche et caudé, nodules, VP, circulation collatérale, ascite
• Nodules de régénération ≠ cancer hépatocellulaire
• IRM: info similaires; dg différentiel nodules
EXPLORATIONS
• L’examen histologique
• Nodules
• Fibrose
• Désorganisation de la structure normale
EXPLORATIONS
• ENDOSCOPIE
• les conséquences de l'hypertension portale (varices œsophagiennes,
gastriques, rectales), gastropathie hypertensive, des ulcères, d'ectasies
vasculaires
Varices oesophagiennes
PRONOSTIC – CLASSIFICATION DE CHILD - PUGH
• La gravité est croissante avec la valeur du
score :
PARAMETRE
1
2
3
ASCITE
Absente
Controllable
Réfractaire au tt
ENCEFALOPATHIE
Absente
Stade I-II
Stade III-IV
•
entre 5 et 6 points : classe A
ALBUMINE
> 3,5 g%
2,8-3,5 g%
< 2,8 g%
•
entre 7 et 9 points : classe B
BILIRUBINE
< 2 mg%
2-3 mg%
>3 mg%
•
entre 10 et 15 points : classe C
INDEX DE
PROTHROMBINE
Ou
Prolongation du TP
 50%
40-50%
< 40%
• En cas de cirrhose compensée, la plupart
des malades sont en classe A.
 Avec < 4 s
Avec 4-6 s
Avec > 6 s
• La cirrhose décompensée correspond à
une classe B ou C.
CLASSIFICATION DE CHILD-PUGH: SIGNIFICATION
• Classe A : pronostic bon
- 10% décompensent dans l’année
• Classe C:
- 20%: décès dans l’année
La classification de Child ne prends pas en compte la présence des complications
Par exemple, si PBS: survie a 1 an de 30-45%
SCORE MELD / MELD - NA
Valeur minime 6
Valeur maximale 40
MELD > 15 = indication pour TH
Scor
Mortalitate la 3 luni
> 40
100%
30-39
83%
20-29
76%
10-19
27%
<10
4%
AUTRES FACTEURS DE PRONOSTIC
• L'étiologie alcoolique - meilleur pronostic si abstinence
• Jaunisse persistante - un signe de mauvais pronostic
• Décompensation hors facteurs précipitants évidents - mauvais pronostic
• Foie petit (atrophique): mauvais pronostic
• Encéphalopathie hépatique - mauvais pronostic
• L’hémorragie par rupture des varices précipitent le coma dans un contexte
d’insuffisance hépatique
ETAPES DE DIAGNOSTIC
• Est-ce qu’il s’agit d’une cirrhose?
• Quelle est l'étiologie?
• Compensée?
• Décompensation de quel type?
• Complications?
DIAGNOSTIC POSITIF
• Suspicion clinique:
• Symptômes
• l'examen clinique suggestif
• Confirmation de la souffrance hépatique chronique:
• Laboratoire
• Imagerie
Eléments biochimiques qui différencient la HC de la CH:
• albumine <3,5 g / dl
• IP <70%
• cholinestérase sérique <50 mmol/nl
LES COMPLICATIONS DE LA
CIRRHOSE
I. Les conséquences métaboliques
et les
II. Complications proprement dites de la C
font partie du tableau clinique de la maladie, parfois étant prédominantes
I. CONSEQUENCES METABOLIQUES
• Malnutrition: 70-80%, perte pondérale, sarcopénie
• Perturbation du métabolisme protéique: hypoprotéinémie, hypoalbuminémie;
déséquilibre AA ramifies/branches
• Perturbation du métabolisme glucidique: hypoglycémie – IHA, stades terminale;
diabète
• Perturbation du métabolisme lipidique: ↓ synthèse du cholestérol, ↓ des
lipoprotéines impliquées dans les fonctions membranaires; ↑ triglycérides;
↑sels biliaires sang; malabsorption A,D,E,K
I. CONSEQUENCES METABOLIQUES
• Troubles endocriniens
• Syndrome hépato-testiculaire: gynécomastie, impotence, infertilité, atrophie
testiculaire
• Syndrome hépato-ovarien: dysménorrhée, aménorrhée
• Syndrome d’immunodéficience
• Infections bactériennes/virales (CMV)
• Hypovitaminoses
• Ostéopathie hépatique
II. COMPLICATIONS
• Sdr. ascito-oedémateux
• Péritonite bactérienne spontanée
• Syndrome hépatorénal
• Encéphalopathie hépatique
• Hémorragie
• Cancer hépatocellulaire
• Syndrome hépato-pulmonaire
L’ASCITE
Accumulation de liquide dans la cavité péritonéale
Complication fréquente de la cirrhose : 50% des patients
développent une ascite dans les 10 premières années d’évolution
Marque un tournant évolutif sévère de l’histoire naturelle de la
cirrhose
Taux de survie:
- 50% à 1an et 30% à 5 ans vs 70-80% après TH
- 2O% à 1an si ascite réfractaire.
DÉFINITION (INTERNATIONAL ASCITES CLUB)
Ascite non compliquée : ascite non infectée et non associée à un syndrome
hépatorénal
Grade 1 (faible), détectée par échographie abdominale.
Grade 2 (modérée): distension modérée, symétrique de l’abdomen
Grade 3 (volumineuse), avec une distension abdominale marquée, sous tension
Ascite réfractaire : ascite qui ne peut pas être mobilisée ou dont la récidive précoce
après paracentèse évacuatrice ne peut être prévenue de façon satisfaisante
PHYSIOPATHOLOGIE
• HT portale
• Retention renale de Na
• Vasodilatation arterielle
splanhnique
• Modifications de la circulation
systemique
• Hypoalbuminemie
ASCITE - TABLEAU CLINIQUE
• Peut s’installer rapidement (facteur déclenchant) ou d’une façon insidieuse
• Symptômes - en fonction du volume de l'ascite et rapidité d'installation
• Douleurs abdominales, sensation de tension, dyspnée
• L’examen clinique révèle la présence de liquide d'ascite si > 1 l
• Syndrome ascite-œdèmes - gain de poids 1 kg dans 3-4 jours attirent l'attention
• 5-10% des cas accompagnés d'hydrothorax (habituellement droit)
ŒDÈMES PÉRIPHÉRIQUES
• Hypoprotéinémie
• Compression de la veine cave
LA PARACENTÈSE DIAGNOSTIQUE - INDICATIONS
• Tous les patients avec apparition nouvelle de l’ascite, de grade 2
ou 3
• Les patients admis pour aggravation de l’ascite ou pour autre
complication de la cirrhose
PARACENTÈSE EXPLORATRICE (DIAGNOSTIQUE)
EXAMENS
• Aspect macroscopique: clair, jaune-citrin
• Etude cytologique
• < 500 cellules / mm3
• < 50% de PNN
• Etude biochimique
• Protéines (< 1,5 g/dl = facteur de risque pour la PBS)
• Gradient d’albumine Sérum – Ascite ≥ 11 g/L
• Glucose, LDH
• Etude bactériologique
• Examen direct + culture aéro, anaérobie, fungi, bK
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
•
•
l‘augmentation de l'abdomen pour d'autres causes
•
tumeur de l'ovaire ou de l’utérus
•
l'obésité extrême
•
occlusion intestinale
•
vessie urinaire (le globe vésical)
ASCITE D'AUTRES ÉTIOLOGIES:
•
carcinose péritonéale
•
la tuberculose péritonéale
•
mésothéliome péritonéal
•
ascite lymphatique (lymphome malin, métastases ganglionnaires),
•
perforation d'organe (péritonite secondaire)
•
ascite pancréatique
•
ICC droite
•
syndrome néphrotique
TRAITEMENT DE L’ASCITE
Rechercher des facteurs déclenchants d’une rétention sodée /ascite:
Apports sodés excessifs
Médicaments favorisants la rétention sodée (AINS / inhibiteurs calciques)
Hémorragie digestive
Infections
Carcinome hépatocellulaire
TRAITEMENT DE L’ASCITE
• 1. Ne prolonge pas la
durée de vie
• 2. Améliore la qualité
de la vie
• 3. Absence d’ascite =
absence de la PBS
TRAITEMENT DE L’ASCITE GRADE 1
(EASL)
TRAITEMENT DE L’ASCITE GRADE 2
(EASL)
• Restriction modérée en sodium
• 80-120 mmol/jour = 4,6 – 6,9 g sel / jour
• Pas de sel ajoute, pas de plats repréparées
• Traitement diurétique:
• Spironolactone 100 mg/j avec augmentation toutes les 72 heures – 400 mg/j
• Si pas de réponse ou hyper-K:
• Furosémide 40 mg/j – 160 mg/j
TRAITEMENT DIURÉTIQUE
SPIRONOLACTONE
• Entraine une diurèse modéré, riche en Na;
économise (retient) le K
• Effets secondaires: gynécomastie (H), sécrétion
lactée (F)
• Effet diurétique a 72 h
• Prise unique de la dose journalière
TRAITEMENT DIURÉTIQUE
FUROSEMID
• Action rapide
• Effets secondaires:
- hypokaliémie
- alcalose hypo-K, insuffisance rénale
• A ne pas utiliser comme seul diurétique
SPIRONOLACTONE
FUROSEMID
100 mg
40 mg
200 mg
80 mg
300 mg
120 mg
400 mg
160 mg
SURVEILLANCE DU TRAITEMENT DIURÉTIQUE
• Dpdv clinique: chaque jour
• Poids: perte de 0,5 kg/j si pas d’œdèmes, 1 kg/j si œdèmes
• Tour de taille
• Diurèse
• TA
• Dpdv biologique: 1-2 x/semaine
• Ionogramme sanguin/urinaire
• Fonction rénale
QUAND ARRÊTE-T-ON LE DIURÉTIQUE?
Perte pondérale > 1 Kg/j
Diurèse > 2000 ml/j
EH
Hypotension importante
Déshydratation
Insuffisance rénale
Hyponatrémie < 125 mEq/l
Hypo-K < 3 mmol/L (le Furosémide)
Hyper-K > 6 mmol/L (la Spironolactone)
MÉDICAMENTS A ÉVITER DANS L’ASCITE
• AINS
• Rétention de sodium, IRA
• IECA
• IR
• Aminoglycosides
• Substances de contraste
• Si pas de souffrance rénale: ok
• Si souffrance rénale: donnes incomplètes, mesures de prophylaxie
TRAITEMENT DE L’ASCITE GRADE 3
(EASL)
• Paracentèses „LVP” (Large Volume Paracenthesis)
• Avec expansion volumique plasmatique
• ALBUMINE 8 g/L ascite évacuée
• Apres LVP, diurétiques en dose minimale pour prévenir la re accumulation
• Peuvent se faire si besoin en cas de IR ou PBS
L’ASCITE RÉFRACTAIRE
Ne peut pas être mobilisée ou récidive rapidement malgré le traitement médical
L’ASCITE RÉFRACTAIRE – CRITÈRES DE
DIAGNOSTIC
Doses et durée du traitement
Doses maximales, > 1 semaine,
diète Na < 90 mmol/j
Pas de réponse
Perte pondérale < 0,8 kg/ 4 jours
Na urinaire < Na ingéré
Complications induites par les diurétiques
EH (sans autre facteur précipitant)
Dysfonction rénale: créatinine +100%, > 2
mg/dl
Hyponatrémie < 125 mmol/l
Hypo<3, HyperK > 6
Crampes musculaires
L’ASCITE RÉFRACTAIRE
• Paracentèses a grand volume répétées + Albumine (8g/L)
= première ligne
• Arrêt des diurétiques si Na urinaire < 30 mmol/j sous traitement
• A éviter les hautes doses de bétabloquants (Propranolol > 80
mg/j), Carvédilol n’est pas recommande
L’ASCITE RÉFRACTAIRE – LE TIPS
(TRANSJUGULAIRE INTRAHEPATIC PORTOSYSTEMIC
SHUNT)
- cathétérisme sus-hépatique par voie jugulaire, mise en place d’une prothèse maintenant perméable
la communication entre la veine porte et la veine sus-hépatiquee
- contre-indiqué en cas d'insuffisance cardiaque, d'hypertension artérielle pulmonaire et d'encéphalopathie
hépatique
- RISQUES: la thrombose, aggravation progressive de l’insuffisance hépatique dans 5 à 10 % des cas,
encéphalopathie hépatique dans 30 à 40 % des cas
ALFAPUMP SYSTEM
Pompe
ALFApump
flow ascites
l’ascite de la
vers la vessie
péritonéovésicale,
«automated low
pump», évacuee
cavité péritonéale
L’ASCITE RÉFRACTAIRE
• En cours d’évaluation: midodrine, ornipresine, octreotide
• Les malades avec ascite réfractaire doivent être évalués pour transplantation
hépatique
LA PÉRITONITE BACTÉRIENNE SPONTANÉE
• l’infection spontanée du liquide d’ascite, en l’absence d’une cause intra-abdominale identifiée
d’infection
• Le plus souvent par translocation des bactéries d’origine intestinale
• 2/3 = bacilles Gram – négatifs (le plus souvent E. coli
• D’autres portes d’entrées sont possibles
• en particulier des infections nosocomiales secondaires à des actes invasifs – sclerothérapie des v.oe.
• pulmonaire
• urinaire
• cutanée
PHYSIOPATHOLOGIE DE LA PBS
LA PBS
• 10 à 30 % des malades hospitalisés avec une ascite cirrhotique
• 8% des cirrhoses Child B et C
• mortalité hospitalière est estimée entre 30-50%
• Le risque de récidive à un an après un premier épisode de PBS est supérieur à 70%
FACTEURS DE RISQUE POUR LA PBS
• Ascite pauvre en protides
• une concentration en protides dans l’ascite inférieure à 10 g/L
• Hépatite alcoolique aigue
• Une hémorragie digestive
• Un traitement hémostatique endoscopique
• L’insuffisance hépatique sévère (classe de Child C)
TABLEAU CLINIQUE – SYMPTÔMES / SIGNES
• fièvre;
• douleurs abdominales
• diarrhée
• hyperleucocytose
• ! Au début, peut être asymptomatique
• Peut entrainer l’aggravation de l’insuffisance hépatique ou une complication
– EHP, SHR
SCENARIOS CLINIQUE POSSIBLES
1) cirrhotique qui n’avait pas d’ascite, qui installe l’ascite d’une façon fulminante, avec fièvre,
ictère, EH
2) cirrhotique avec ascite et facteur favorisant identifié (hémorragie digestive), avec : fièvre,
des douleurs abdominales diffuses, défense abdominale mais sans contracture, avec précipitation
de l'encéphalopathie hépatique;
3) cirrhotique avec ascite qui présente l’aggravation de l'insuffisance hépatique sans
symptomatologie spécifique
DIAGNOSTIC
• PONCTION EXPLORATRICE:
• > 250 polynucléaires neutrophiles/mm3
• +/- germe à L’EXAMEN
DIRECT
• L'examen bactériologique direct est positif dans moins de 50 % des cas
• CULTURE - ensemencement systématique d’ascite sur flacons d’hémoculture aéro et anaérobie
• Monomicrobienne!
• Une culture positive avec un nombre de polynucléaires neutrophiles dans l'ascite inférieur à
250/mm3 = bactérascitie = a traiter comme PBS si signes d’infection (sdr inflammatoire)
• Hémocultures + dans 80% des cas
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• L’INFECTION SECONDAIRE DU LIQUIDE D’ASCITE
• Par diffusion d’un foyer infectieux intra-abdominal
• OU
• Par perforation d’un organe creux
 PNN > 5000/mmc
 Plusieurs germes a l’examen direct
 Cultures + pour les anaerobes
TRAITEMENT
• ANTIBIOTIQUE
• ! A adapter selon la fonction rénale
• + Albumine 1,5 g/kg J1 puis 1 g/kg à J3
• améliore la survie
• Diminue le risque de SHR
• L’efficacité du traitement est vérifiée à 48 heures par la réalisation d’une nouvelle
ponction, devant objectiver une diminution d’au moins 50 % du taux de polynucléaires
neutrophiles.
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
• „community-acquired” : dg a
l’admission ou les premières 48 h
• „health-care associated”: contact
dans les derniers 90 jours (dialyse,
paracentèse, endoscopie)
• nosocomiales: dg après 48 h ou
hospitalisations > 2 jours dans les
derniers 90 jours
EASL Clinical Practice Guidelines, J Hepatol 2018
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
• CEFALOSPORINES IIIème GENERATION 5-7 jours
• CEFTRIAXONE 2 g i.v. 1x/j
• CEFOTAXIME 2 g i.v. toutes les 6-8 h
• CEFTAZIDIME 1 g i.v. toutes les 12-24
• (alternatives – Amoxicilline/Acid clavulanique – DILI, Ciprofloxacine
– cout)
• ! Adaptation selon l’antibiogramme !
EASL Clinical Practice Guidelines, J Hepatol 2018
PROPHYLAXIE
• PRIMAIRE
• si protéines dans l’ascite < 1 g/dl
• Norfloxacine p.o. 400 mg/j
• chez les malades ayant une hémorragie digestive
• Ceftriaxone 1 g/j
• SECONDAIRE
• NORFLOXACINE p.o. 400 mg/j, pendant un temps indéfini :
•
jusqu'au contrôle de l'ascite, ou
•
jusqu'à la transplantation hépatique
! Etudes récentes: effet discutable après 1 an
COMPLICATIONS MÉCANIQUES DE
L’ASCITE:
LA HERNIE OMBILICALE
RISQUES:
• l'étranglement herniaire
• la rupture
= ils constituent une indication chirurgicale malgré le
risque élevé de mortalité
Téléchargement