CHAPITRE III: FORMALISME MATHEMATIQUE DE LA MECANIQUE QUANTIQUE I- Introduction L’état quantique d’un corpuscule est caractérisé par une fonction d’onde ( ,t), qui contient toutes les informations qu’il est possible d’obtenir sur le corpuscule. la probabilité de trouver à l’instant t la particule dans un volume représente autour de r . L’ensembles des fonctions d’ondes est un sous ensemble de l’ensemble des fonctions de carré sommable (noté L2 espace de Hilbert). ( ,t) est partout définie continue, et en général infiniment dérivable. Il existe des systèmes physiques dont la description quantique ne peut pas se faire à partir d’une fonction d’onde (par exemple si on tient compte du spin de la particule) d’où l’introduction d’un vecteur d’état l’espace des états E. Dans le prochain paragraphe, nous allons développer le produit vectoriel dans l’espace E. II- II-Espace des états. Notations de Dirac 1- Vecteurs ‘kets’ et vecteurs ‘bras’ Un élément de E noté ‘ >’ appelé vecteur ket. Chaque fonction ( ,t) >. * > Er : l’espace des états d’une particule sous spin. L’ensemble des fonctionnelles linéaires définies sur E constitue un espace vectoriel appelé dual E noté E* ses éléments sont des bras notés ‘< ’. 1 A chaque ket > on fait correspondre un bra < , la réciproque n’est pas toujours vraie. <> = <>*. Si A est un opérateur linéaire : ’> = A > < ’= < A+. Où A+ étant l’opérateur adjoint (le conjugué hermitique). <A>* = <A+>. III- Représentation dans l’espace des états. 1- Définition Choisir une représentation à choisir une base orthonormée (discrète ou continue). 2- Relations de Fermeture et d’orthonormalisation Relation d’orthonormalisation : : Relation de Fermeture 3- Représentation des kets et des bras ket 2 Avec : Discret continue Ci = C( ) = bra ( 4- ( Représentation d’opérateurs Les éléments de matrice d’un opérateur A linéaire, dans une base soit donnés par : Dans le cas d’une base continue : 5- Changement de bases Si on passe de la base à la base , cherchons les relations de passage entre les éléments de matrices A, calculés dans chacune de ces deux bases. Posons : 3 Et Les coefficients du ket : ’> = A > Si Calculons Cj en fonction des dk tq : D’où : IV- Equations aux valeurs propres. Observables 1- Valeurs propres et vecteurs propres d’un opérateur a- Définition On dit que le ket est un vecteur propre de A avec la valeur propre si seulement si : (*) Où est une quantité complexe quelconque. bSoit Equation caractéristique une base de l’espace des états L’équation (*) Si on suppose que det(A - I) = 0 : est l’équation caractéristique de l’opérateur A. Avec I : étant la matrice identité dont les éléments de la matrice Soit 0 une solution de cette équation avec la multiplicité q. 4 . Remarque: le degré de dégénérescence g0 de 0 est égal : (l’ordre de la matrice N) – (le nombre d’équations linéairement indépendantes). Qu’en général g0 ≤ q. Dans le cas d’un operateur hermitique g0 = q. Donc ’’A hermitique A est diagonalisable’’ 2- Observables a- Propriétés des valeurs propres et vecteurs propres d’un opérateur hermitique Si Et (avec ) donc est réelle Si Si et et ’ En effet: (*= et ) b- Définition d’une observable i-Si dimension E est finie on peut construire une base orthonormée à partir des vecteurs propres d’un opérateur hermitique. Si la dimension E est infinie, une telle construction n’est pas toujours possible. C’est pour cela qu’on introduit la notion d’observable. 5 ii- Définition : soit A un opérateur hermitique de valeurs propres an associées aux vecteurs propres gn est la dégénérescence de an. si constitue une base orthonormée de E On dit que A est une observable. Et on a . iii- Remarques Les gn vecteurs qui engendrent le sous espace En sont orthonormés projecteur s’écrit ainsi : Si le spectre est constitué d’une partie discrète et une partie continue avec 3- Exemples L’espace des états E engendré par la base orthonormée Soit A un opérateur représenté matriciellement dans 6 ; dimension E=2. par la matrice : le A est hermitique toutes les valeurs propres sont réelles. Calculons; les valeurs propres de A : det(A-I)=0 D’où: Vecteurs propres de A : Posons : et les vecteurs propres de A associés respectivement aux valeurs propres et tels que : un facteur de phase près : La même procédure pour le calcul de : constitue, ainsi, une base orthonormée de E. Relation de fermeture : En effet, soit On pourra vérifier que quelconque. 7 Montrons que : D’où: Or et 8