Conférence de résidanat de cardiologie 4ème année , Artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Pr MS. AIT-MESSAOUDENE

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CHU MUSTAPHA
CARDIOLOGIE A1
Service du Pr Bouhouita
Pr S. Ait Messaoudene
Année académique 2O19-2020
Objectifs de la question :
I. Poser le diagnostic positif.
II. Connaitre le bilan lésionnel, l’avantage et les limites des déférentes
types d’imagerie.
III. Connaitre les objectifs et les modalités de traitement.
IV. Identifier et traiter les situations urgentes.
PLAN :
I-DEFINITION ET PHYSIOPATHOLOGIE
II- EPIDEMIOLOGIE ET FACTEURS DE RISQUES
III-CLINIQUE
1 CLAUDICATION INTERMITENTE
2 EXAMEN CLINIQUE
3 INDEX DE PRESSION SYSTOLIQUE
4 CLASSIFICATION
IV BILAN PARACLINIQUE
V BILAN DE LA MALADIE ATHEROMATEUSE
VI EVOLUTION NATURELLE
VI-TRAITEMENT :
A- OBJECTIFS
B- CORRECTION DES FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRES
C- TRAITEMENT INTITHROBOTIQUE
d- choix de revascularisation
e-traitemnt de la claudication intermitente
F- TRAITEMENT DE L'ISCHEMIE CHRONIQUE MENAÇANT LE MEMBRE INFERIEUR
G- TRAITEMENT DE L'ISCHEMIE AIGUE MEMBRE INFERIEUR
ARTERIOPATHIE OBLITERANTE
DES MEMBRES INFERIEURS
I-Définition et physiopathologie :
Artériopathie oblitérante des membres inférieurs ( AOMI )est généralement définie comme une
obstruction partielle ou complète d'une ou plusieurs artères périphériques des extrémités
inférieures dues à athérosclérose.
Cette sténose est responsable d'une inadéquation entre la consommation et les apports d'O2 au
niveau des muscles ou autres organes vascularisés par ces artères (peau, nerfs...).
un certain nombre de phénomènes peuvent provoquer une aggravation brutale des lésions :
o Fissuration et thrombose de la plaque,
o embolie à partir d'une plaque ulcérée ou thrombosée
o Anévrisme de l'artère dû à une paroi fragilisée.
Quand le calibre est suffisamment réduit (> 70%), il existe une diminution du flux sanguin qui ne
peut plus assurer la vascularisation du membre, tout d'abord à l'effort, puis au repos si la sténose
progresse et/ou s'il existe une occlusion artérielle.!
Les douleurs d'efforts et de repos sont secondaires à l'ischémie qui entraîne une hypoxie
musculaire, et donc le métabolisme se fait en anaérobie, d'où une production d'acide lactique
dont l'accumulation provoque la douleur.
Si l'hypoxie est trop importante, vont survenir des troubles cutanés et, à l'extrême, une gangrène
ischémique.
Cependant, comme l'obstruction est en général un mécanisme progressif, une circulation
collatérale va se développer, celle-ci étant favorisée par la marche.
II-
Epidémiologie et facteurs de risque :
L’AOMI'touche'environ'202'millions'de'personnes'dans'le'monde.'Elle'apparaît'
généralement'après'l’âge'de'50'ans,'avec'une'augmentation'exponentielle'après'l’âge'de'65'
ans.'
Athérome est l'étiologie la plus fréquente (90%), mais il y a d’autres étiologie (maladie de
BUERGER, maladie de TAKAYASU, maladie de système, toxiques, syphilis…)
Le risque d’AOMI augmente fortement avec l'âge et l'exposition aux principaux facteurs de risque
cardio-vasculaires, y compris le tabagisme, l'hypertension, la dyslipidémie et le diabète.
Les facteurs de risques majeurs sont le tabac et le diabète, l’association entre le tabagisme et
AOMI persiste après l’arrêt du tabac.
III-clinique :
1. Claudication intermittente :
La plupart des patients sont asymptomatiques. La capacité de marche doit être évaluée pour
détecter l’AOMI cliniquement masqué.
Le maitre symptôme est la claudication intermittente mais des signes fonctionnels atypiques
sont fréquents.
Elle est définie comme une crampe musculaire survenant à l'effort au bout d'un certain
périmètre de marche, cédant en quelques minutes à l'arrêt de l'effort et reprenant à la
reprise de la marche au bout du même périmètre de marche.
Elle a une valeur localisatrice : `
o Douleur de la fesse ou de la cuisse : atteinte iliaque.
o Douleur du mollet : atteinte fémoro-poplitée.!
o Douleur du pied : atteinte des artères de jambe.
2. Examen clinique :
Il faut palper et ausculter de façon soigneuse et systématique tous les pouls. C'est un
examen comparatif d'un côté sur l'autre. Les résultats (pouls normal, diminué ou aboli)
doivent être consignés sur un schéma.!
examen cutané recherche des troubles trophiques (généralement tardifs) :
Peau froide et pâle avec veines plates.
Dermite ocre.
Ulcères de jambe de type artériel : petits, bien limités, circulaires et douloureux.
3. Index de la pression systolique : doit avoir une mesure de l’IPS
Qui doit avoir une mesure de l’IPS dans la pratique clinique ? ?
Les patients qui ont une suspicion clinique d’AMI!
ü Abolition de pouls des MI et/ou souffle artériel!
ü Claudication intermittente typique ou symptômes suggérant une AMI
ü Plaie des MI ne cicatrisant pas
Les patients à risque d’AMI!
ü du fait d’une maladie athéroscléreuse : coronaropathie, toute MAP!
ü du fait d’une autre maladie : anévrisme de l’aorte abdominale, néphropathie
chronique, insuffisance cardiaque
Les sujets asymptomatiques mais à risque d’AMI
ü Hommes et femmes âgés de plus de 65 ans !
ü Femmes âgées de moins de 65 ans classées comme à haut risque CV
ü Hommes et femmes âgés de plus de 50 ans avec antécédent familial d’AMI !
Comment mesurer l’IPS ?
§ En position allongée, avec le brassard placé juste au-dessus de la cheville, en
évitant les zones blessées. Après un repos de 5-10 minutes, la pression
artérielle systolique est mesurée par une sonde Doppler (5-10 MHz) au
niveau de l’artère tibiale postérieure et de l’artère pédieuse de chaque pied
et au niveau de l’artère brachiale de chaque bras. Les appareils
automatiques de mesure de la pression artérielle sont pour la plupart non
valides pour la mesure de la pression à la cheville et peuvent avoir des
résultats surestimés en cas de pression à la cheville basse. L’IPS de chaque
jambe est calculé en divisant la PAS à la cheville la plus élevée par la PAS au
bras la plus élevée.
ü
Sonde
doppler
inclinée de
manière à
respecter au
mieux
un angle de
45-60°
avec l’axe
présumé
de l’artère
examinée
Tuyaux
sortant
vers le
haut
Comment interpréter l’IPS ?
IPSIIIPIPSIPS
T INTERPRETATION
entre 0,9 et 1,3
normal, IPS à l’effort si haute probabilité
< 0,9
présence d’une AOMI
>1,3
rigidité́ artérielle importante. présence d’une médiacalcose ;
les artères sont incompressibles et l’IPS n’a aucune valeur (Diabète, IRC)
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