MECANISMES Objectif général: L’étudiant doit être capable d’analyser les mécanismes courants sur les plans cinématique, dynamique de concevoir des mécanismes simples pour la résolution des problèmes techniques. Objectifs spécifiques Définir les différents couples cinématiques Expliquer les différents modes de représentations des systèmes mécaniques Exécuter l’analyse structurale d’un mécanisme Déterminer le degré de mobilité d’un mécanisme Exécuter le graphe des liaisons, calculer le degré cyclomatique et de mobilité d’un mécanisme Construire le schéma cinématique d’un mécanisme Déterminer l’espace parcouru par différents éléments et point d’un mécanisme Construire l’épure des vitesses et des accélérations des éléments et des points isolés d’un mécanisme Construire les courbes cinématiques Déterminer les positions, exprimer les vitesses et les accélérations des éléments et des points isolés d’un mécanismepar la méthode analytique Contenu du cours Chap. I Analyse structurale des mécanismes. Application aux principaux mécanismes courant. Chap. II Etude cinématique des mécanismes plans par la méthode cinéto-graphique et la méthode analytique. Application aux principaux mécanismes. Chap. III Etude cinématique des mécanismes à cames. (Excentriques) Chap. IV Etude dynamique des mécanismes courants. Prérequis Cinématique et dynamique, mathématique : notion d’intégrale et de dérivation, Analyse vectorielle etc. Mode d’Evaluation : 1 Projet individuel sur toute la période à défendre au terme de la période. Il compte pour 60% des notes de l’UE. Deux évaluations qui comptent pour 40% de la moyenne de l’UE. Méthodes d’enseignement : méthode interactive, cours magistral travaux dirigés et travaux pratique Bibliographie 1234- Mécanique par les problèmes, A. Campa et autres Mécanique T-2, René Basquin Théorie des mécanismes et des machines, I. Artobolevski Kinematics chains and machine components design Dan B. Marghitu, Elsevier Academic Press; Enseignant Dr Ing. Léandre Mathias VISSOH Maitre-Assistant des Universités du CAMES 2 Chapitre 1 ANALYSE STRUCTURALE DES MECANISMES 1. INTRODUCTION Un système de corps destiné à transformer le mouvement d’un ou de plusieurs corps en des mouvements déterminés d’autres corps est appelé mécanisme. Les mécanismes des machines sont extrêmement variés. Certains d’entre eux ne comportent que des corps solides. D’autres incluent aussi comme parties intégrantes des corps fluides, des dispositifs électriques magnétiques et autres. Les mécanismes de cette espèce sont appelés respectivement hydraulique, pneumatique électriques etc. Du point de vue fonction, les mécanismes des machines se divisent généralement en : 1- Mécanisme des moteurs et des convertisseurs Ces mécanismes transforment différentes formes d’énergie en énergie mécanique. Il s’agit des moteurs à combustion in ternes, des machines à vapeur, des commandes hydrauliques etc. 2- Mécanismes de transmission Ils ont pour but de transmettre le mouvement du moteur à la machine technologique ou aux mécanismes exécutifs qui agissent directement sur le milieu ou sur l’objet de travail. Ils changent la forme, l’état, la position et la propriété de milieu ou de l’objet. Comme exemple de mécanismes exécutifs on peut citer les mécanismes des machines-outils qui modifient la forme de la pièce de métal par enlèvement de copeau de manière à obtenir en définitive le profil présent. 3- Mécanismes de commande, de contrôle et de régulation Ils comprennent divers mécaniques servant à contrôler les dimensions de l’article à usiner ; des palpeurs mécaniques qui placés en aval signalent les écarts des machines-outils par rapport au programme de coupe préétablie ; 4- Mécanismes d’avance de transport, de stockage, d’alimentation et de triage des métaux et objets à travailler 3 Il s’agit des trans-traineurs, les élévateurs pour le transport et l’amenée des matériaux, les grues mécaniques, les mécanismes de triages des produits finis suivant les dimensions, le poids et la configuration. 5- Les mécanismes automatiques des comptages, de pesage et de conditionnement des produits finis Sont employés sur un grand nombre de machines qui sont destinées à la fonction en masse de mesures des pièces. Liaison unilatérale/bilatérale Lorsqu’une liaison du fait même de sa réalisation technologique ne peut pas être rompue (sauf par destruction du système), elle est dite bilatérale. Dans le cas contraire, la liaison est dite unilatérale. Liaison holonome/non holonome Les liaisons pour lesquelles l’équation de liaison est uniquement fonction des paramètres de position (équation holonome), est dite liaison cinématique. Sinon, l’équation de liaison est dite non-holonome. Par exemple, une liaison pivot, autorise la rotation autour de l’axe du pivot, mais interdit les autres mouvements, translations, ou rotations autour des deux autres axes. Si les mouvements relatifs entre les deux solides S1 et S2 sont paramétrés par trois paramètres de translation et trois paramètres de rotation : Alors l’existence d’une liaison pivot impose les cinq équations holonomes suivantes : X= Xo, Y= Yo, Z = Zo, β = βo, γ = γ 4 Si cette liaison est motorisée et que le moteur impose une vitesse de rotation w(t), cette motorisation impose une dernière équation de liaison qui, cette fois, est non-holonome: En règle générale, un actionneur impose l’évolution temporelle d’un paramètre de position et conduit donc, quelles que soient les conditions de fonctionnement à des équations nonholonomes. 2. ETUDE STRUCTURALE DES MECANISMES La structure d'un mécanisme représente "le nombre, le type des éléments d'un mécanisme et la séquence de leurs contacts ". Par la structure, on détermine les caractéristiques importantes d'un mécanisme: les types de mouvements, leurs modes de transformation, le degré de liberté. Dans un mécanisme, l'assemblage mobile des éléments s'accompagne de l'application des liaisons. La distribution correcte de ces liaisons prédestine essentiellement à la fiabilité du fonctionnement du mécanisme. Ainsi, il est important de connaître les divers types de mécanismes modernes, leurs caractéristiques structurales et la singularité de leur construction. 2.1 Notions fondamentales Pour assurer les processus de production, il faut que les machines réalisent différents mouvements. La machine se distingue de l'instrument qui accomplit ces mouvements variés. Elle est définie comme "un système mécanique qui réalise une tâche ou remplit une fonction spécifique, telle que le travail et la mise en forme des matériaux, le transfert de puissance, la transmission de forces, la transformation de mouvement". Les machines se composent de mécanismes. Ces derniers se composent d'éléments qui sont des corps rigides ou fluides. Ces éléments sont en contact et sont mobiles les uns par rapport aux autres. L'assemblage mobile de deux éléments en contact d'un mécanisme s'appelle couple cinématique. Les couples cinématiques peuvent être classés suivant différents critères. Nous nous bornerons à une classification qui dépend uniquement du degré de liberté d'un couple cinématique, c'est-à-dire du nombre de coordonnées indépendantes nécessaire à la description de la position relative des éléments du couple cinématique. 5 Tableau 1 Couples cinématique et leurs représentations conventionnelles 6 Sur le tableau 1.1 sont présentés divers types de couples cinématiques. Définissons en certains : - couple rotoïde (pivot, articulation de rotation) : couple cinématique qui autorise un seul mouvement de rotation entre deux éléments ; - couple prismatique (tiroir) : couple cinématique qui autorise seulement une translation rectiligne entre deux éléments ; - couple cylindrique (couple verrou, pivot glissant) : couple cinématique dont le degré de liberté est égal à deux et qui autorise une rotation autour d'un axe combinée avec une translation indépendante parallèlement à l'axe ; - couple sphérique : couple cinématique dont le degré de liberté est égal à trois et qui autorise des rotations indépendantes autour de trois axes concourants ; -couple hélicoïdal (vis): couple cinématique qui autorise seulement un mouvement de vissage entre deux éléments ; - couple plan : couple cinématique dont le degré de liberté est égal à trois et qui autorise le glissement plan sur plan. On distingue aussi les couples cinématiques inférieurs et supérieurs ; - couple cinématique inférieur (couple d'emboîtement) : couple cinématique réalisé par un contact le long d'une surface (par exemple, couples rotoïde, prismatique, sphérique, hélicoïdal, plan) ; - couple cinématique supérieur : couple cinématique constitué par un contact le long de points ou de lignes (par exemple, couple "sphère-plan" ou "cylindre-plan"). 7 8 On appelle chaîne cinématique, un assemblage de couples cinématiques et d'éléments (membres). On distingue la chaîne cinématique fermée dont tout élément (lien) est uni à au moins deux autres éléments et la chaîne cinématique ouverte dans laquelle au moins un lien ne comporte qu'un seul élément de couple cinématique. Ainsi, la chaîne cinématique dont un de ses composants (éléments) est relié à un bâti est un mécanisme. Chaque mécanisme a un (ou plusieurs) élément d'entrée (menant) par lequel le mouvement et la force sont introduits dans le mécanisme et un (ou plusieurs) élément de sortie (mené) par lequel les forces et les mouvements requis sont obtenus. Pour représenter des mécanismes, on utilise des termes connus dans le domaine de la théorie des mécanismes et des machines, On note : - bâti : élément de mécanisme supposé fixe ; - barre : membre (membrure) qui comporte uniquement des joints (couples) de rotation ; - manivelle: membre qui tourne complètement autour d'un axe fixe ; 9 - levier (balancier) : membre qui oscille autour d'un axe de rotation fixe entre deux angles limites ; - barre de couplage (membre flottant, bielle) : membre qui n'est pas directement relié au bâti ; - coulisseau : membre qui forme un couple prismatique avec un membre et un couple rotoïde avec un autre membre ; - coordonnée généralisée : un paramètre ou des variables indépendantes qui déterminent de façon unique la configuration d'un système ; - position limite : configuration d'un mécanisme dans laquelle la position d'un membre particulier, tel que le membre de sortie, atteint une valeur maximale ou minimale ; - vitesse angulaire: taux de déplacement angulaire par rapport au temps ; - accélération angulaire: taux de changement de la vitesse angulaire par rapport au temps ; - mécanisme plan: mécanisme dans lequel tous les points de ses éléments décrivent des trajectoires situées dans des plans parallèles ; - mécanisme spatial: mécanisme dans lequel certains points de ses éléments décrivent des trajectoires non planes ou situées dans des plans non parallèles (les robots). II.2. Mécanisme idéal et mécanisme réel Un mécanisme est un système de corps conçu pour transférer des mouvements. Ainsi, l'idée sur laquelle celui-ci se fonde, a en premier lieu un caractère cinématique. Toutefois, le mécanisme peut en même temps remplir une fonction de transmission de forces. Le mécanisme qui effectuerait, avec une précision absolue, les mouvements prescrits et les relations prescrites entre forces sera un mécanisme "idéal". On essaie en général de décrire un tel mécanisme à l'aide d'un schéma, lui aussi "idéalisé", dans lequel les éléments sont absolument rigides à longueurs fixes, sans aucune déformation, les liaisons sont idéales: sans frottement ni jeux. Evidemment, si on réussissait à créer un mécanisme suivant un tel schéma idéalisé, celui-ci serait capable de remplir idéalement la tâche prescrite. En réalité, le schéma idéalisé ne peut être adopté que comme une première approximation, et, dans certains cas, comme approximation principale. Structure et cinématique des mécanismes examinent essentiellement les méthodes d'études de tels mécanismes, parce que pour la modélisation plus réelle il faut prendre en compte des facteurs dynamiques. 10 II.3. Construction du modèle de calcul d'un mécanisme Dans les travaux d'ingénierie, il devient nécessaire de résoudre les deux problèmes essentiels de l'analyse et de la synthèse. Ceux-ci représentent une unité dialectique des contraires. Ils sont contraires car mutuellement opposés et sont unis car ces deux problèmes doivent être résolus à l'aide du même modèle mathématique. L'analyse et la synthèse des mécanismes sont effectuées en général en plusieurs étapes : - étude du phénomène ou du processus; acquisition des principes du fonctionnement du mécanisme; étude de l'interaction des éléments du mécanisme; - élaboration du modèle physique. Par modèle physique, il faut comprendre le schéma de charge du mécanisme: découverte de la nature des forces agissant sur les éléments du mécanisme, précision des propriétés de certains éléments ; Figure 1.1. Dessin simplifié d'un monocylindre et des schémas cinématiques des mécanismes - élaboration du modèle mathématique. Par modèle mathématique, on entend les systèmes d'équations qui caractérise l'évolution des paramètres du mécanisme en étude ; - détermination des paramètres recherchés. L'étude du mécanisme commence par la construction du schéma cinématique. 11 Elle comprend l'adéquation des éléments et des couples cinématiques. Le schéma cinématique permet de déterminer le rapport de transmission cinématique entre les paramètres d'entrée et de sortie du mécanisme. La figure 1.1 représente un dessin simplifié d'un monocylindre et des schémas cinématiques associés du mécanisme à manivelle et tiroir et du mécanisme articulé à came assurant le déplacement des soupapes. Sur les schémas cinétiques les éléments sont répertoriés par des chiffres et les couples cinématiques par des lettres. Après la réalisation du schéma cinématique, la première phase de l'étude d'un mécanisme est la détermination de sa mobilité. Les paragraphes II.4.1 et II.4.2 présentent deux modes de mobilité des mécanismes. II.4. Détermination de la mobilité d'un mécanisme Le degré de mobilité (liberté) d'un mécanisme est le nombre de coordonnées indépendantes nécessaire pour définir la configuration d'un mécanisme. Nous considérons deux méthodes de détermination de la mobilité d'un mécanisme. - élaboration du modèle mathématique. Par modèle mathématique, on entend le système d'équations qui caractérise l'évolution des paramètres du mécanisme en étude ; - détermination des paramètres recherchés. L'étude du mécanisme commence par la construction du schéma cinématique. Elle comprend l'adéquation des éléments et des couples cinématiques. Après la réalisation du schéma cinématique, la première phase de l'étude d'un mécanisme est la détermination de sa mobilité. Les paragraphes II.4.1 et II.4.2 présentent deux modes de mobilité des mécanismes. Nous considérons deux méthodes de détermination de la mobilité d'un mécanisme. II.4.1. Détermination de la mobilité d'un mécanisme selon la méthode Somov-Mertsalov Chaque élément d'un mécanisme est un corps qui a 6 degrés de liberté dans l'espace. Pour un mécanisme à n-1éléments mobiles, le nombre maximal de degrés de liberté est égal à 6(n-1). Si on soustrait de ce dernier le nombre de liaisons (s)assurées par les couples cinématiques et si on ajoute le nombre de liaisons passives (q) (liaison excédentaires) qui n'ont aucune influence sur les mouvements du mécanisme, on peut obtenir la formule structurelle de mobilité sous la forme suivante : m = 6(n - 1) - s + q [1.1] Si, dans cette formule on substitue s par sa valeur : s = 𝑖=156−𝑖𝑝𝑖 [1.2] 12 Où i est la mobilité du couple cinématique et pi le nombre de couples cinématiques à mobilité égale à i, la formule structurelle de mobilité du mécanisme peut s'écrire sous la forme : m = 6(n - 1) - ∑5𝑖=1(6 − 𝑖)𝑝𝑖 + q [1.3] On utilise cette formule pour les mécanismes spatiaux à chaînes cinématiques fermées. Dans le cas de mécanismes plans, la formule [1.3] prendra la forme : m = 3(n - 1) – (3-i)p𝑖=123−𝑖𝑝𝑖 + q [1.4] et, dans le cas de mécanismes à chaînes cinématiques ouvertes, on aura : m = ∑5𝑖=1 𝑖𝑝𝑖 [1.5] Etudions le problème de la mobilité des mécanismes à l'aide d'exemples. Pour le mécanisme à manivelle et tiroir du monocylindre de la figure 1.1, le nombre total d'éléments est 4 (1, 2, 3,4); le nombre de couples rotoïdes est 3; il y a un couple prismatique et il n'y pas de liaisons passives (q = 0). Ainsi, la mobilité (degré de liberté) d'un tel mécanisme est égal à : m = 3(n-1) -2p1 –p2 = 3 (4– 1) – 2*4 – 0 = 1 Pour le mécanisme articulé à came du déplacement des soupapes (cf. figure 1.1) nous avons 7 éléments (4-10), un couple prismatique, 6 couples rotoïdes, et 2 couples de classe "II" (couples composés par les éléments "5-6" et "9-10"). m = 3(n-1) -2p1 –p2 = 3 (7 – 1) – 2*7 – 2 = 2 Expliquons, pourquoi nous avons obtenu deux degrés de mobilité. La mobilité de ce mécanisme est représentée par la rotation de la came 5 qui se transfère à la translation de la soupape 10. Cependant, lors de la translation des mouvements, on forme une rotation supplémentaire du rouleau 6 autour de son axe qui n'a aucune influence cinématique sur le mouvement principal. Si on annule cette rotation supplémentaire, en fixant le rouleau sur le levier 7, on obtient un mécanisme à un seul degré de mobilité. 13 Figure 1.2. Schéma cinématique du mécanisme d'un châssis La figure 1.2 représente un schéma cinématique du mécanisme d'un châssis d'avion. Dans ce cas, nous avons : m = 6(n — 1) — 5p1– 4p2 - 3 p3- 2p4–p5= 6 (4 - 1) - 5 x 2 - 3 x 2 = 2 Nous avons aussi une rotation supplémentaire indépendante qui n'est pas liée au mouvement principal. C'est la rotation de l'élément 3 autour de son axe longitudinal. Figure 1.3. Schéma cinématique d'un actionneur de manipulateur La figure 1.3 représente un schéma cinématique d'un manipulateur. Le nombre d'éléments est 5; le nombre de couples rotoïdes est 2; il y a un couple prismatique et un couple sphérique. Ainsi, nous obtenons : m = P\ +2/>2 + 3Pî +4p4 +5p5 = 1 x 3 + 3 x 1 = 6 Nous avons traité des exemples de mécanismes sans liaisons passives. Mais il existe également des mécanismes à liaisons passives. Ces liaisons n'ont aucun effet sur le caractère du mouvement du mécanisme en général, mais il faut prendre en considération ces liaisons lors du calcul de la mobilité du mécanisme. 14 Figure 1.4. Mécanismes à liaison passive La figure 1.4 représente un système mécanique composé sur la base du mécanisme parallélogramme. Les longueurs des éléments du mécanisme satisfont les conditions: AB = CD, AB = EF = CD, AE = BF et ED = FC. Ainsi, la figure ABCD forme toujours un parallélogramme et, par conséquent, la distance entre les points F et E reste constante et égale à la distance entre les points A et B ou C et D. Dans ce cas, lors du calcul du degré de mobilité, il faut prendre en compte la liaison passive EF : m = 3(n-1)-2p1 – p2 + χ = 3 x 4 - 2 x 6 + 1 = 1 Sans porter atteinte au caractère du mouvement du mécanisme, on pourra enlever l'élément EF (ou CD) puisque cet élément qui entre dans le couple cinématique E et F met sur le mouvement du mécanisme des conditions de liaison considérées comme passives. La présence de liaisons passives dans les mécanismes exige une précision élevée de fabrication des éléments de couples cinématiques, afin d'éviter toute charge supplémentaire sur les éléments du mécanisme, par suite de leur possible déformation. Par exemple, si les relations géométriques susmentionnées n'étaient plus respectées {AE * FD), la distance EF ne serait plus égal à AB et le mouvement deviendrait impossible, c'est-à-dire que le nombre de degré de mobilité serait égal à zéro. Si on ajoute des liaisons passives au mécanisme, celui-ci devient hyperstatique donc plus rigide que le mécanisme isostatique. 1.4 Mécanisme isostatique ou hyperstatique, lequel choisir ? La tendance naturelle pour un concepteur est de s’orienter vers un mécanisme isostatique. En effet, un mécanisme isostatique présente de nombreux avantages: Le PFS (ou PFD) permet de déterminer toutes les actions mécaniques de liaison et donc de faire les choix technologiques adaptés Pas de contraintes internes 15 Le montage est facilité car les liaisons n’ont pas besoin d’être parfaitement positionnées. Le mécanisme trouve « seul » sa position de fonctionnement. Mais un mécanisme isostatique présente aussi un inconvénient majeur : si une liaison se détériore, tout le mécanisme est mis hors service. Un concepteur expérimenté pourra donc dans certaines situations tirer profit des avantages des mécanismes hyperstatiques: Le mécanisme est plus rigide car certains degrés de liberté sont bloqués plusieurs fois Le mécanisme est plus robuste. L’inconvénient majeur d’un mécanisme hyperstatique est que le montage nécessite un soin particulier pour ne pas mettre en place des contraintes internes non souhaitées. De plus, le calcul des actions de liaisons est plus complexe car il faut prendre en compte la relation effort/déplacement des pièces mises en jeu. ☺Astuce : dans une phase de bureau d’étude d’avant-projet le palliatif consiste à étudier une suite de mécanismes isostatiques obtenus en enlevant les blocages surabondants du mécanisme principal. On dimensionne alors les composants au pire des cas obtenus. Il n’y a donc pas obligatoirement une solution unique à un problème donnée mais bien souvent plusieurs solutions acceptables qui ont chacune des avantages et des inconvénients. Il appartient au concepteur de faire les choix qui lui paraissent les plus adaptés à la situation. La vie est bien souvent affaire de compromis ! Graphe des liaisons ou graphe de structure. A l’inverse, lorsqu’on représente un système de solides par un graphe de structure, les sommets du graphe représentent les solides et les arcs, les liaisons. Ce graphe pourra être complété par la suite par des arcs parallèles figurant les actions mécaniques. Sur chaque arc, il y a le nom de la liaison qu’il représente ainsi que les caractéristiques géométriques. Aux sommets sont placés les symboles alphanumériques désignant les solides. Le graphe des liaisons permet de représenter la structure des mécanisme. Il permet d'identifier les différents groupes cinématiques (approximativement les solides) et leurs liaisons cinématiques. L'ensemble forme la chaîne cinématique. Cette représentation est l'outil fondamental à toute étude cinématique et statique. Les groupes cinématiques sont représentés par des ronds. Les traits entres ces ronds schématisent les liaisons (d’où le terme de chaîne de solides). Il est judicieux de placer les groupes en respectant la "structure géographique" du mécanisme. 16 Le graphe de structure a deux fonctions principales : - aider à la détermination de la mobilité du système c’est à dire du nombre minimal de paramètres permettant de décrire complètement la cinématique du système, - aider au choix des sous-systèmes à isoler, des théorèmes généraux de la dynamique à utiliser, des projections à effectuer pour répondre à un problème posé. Mobilité d’un système La mobilité d’un système correspond au nombre minimal de paramètres indépendants nécessaires pour décrire totalement la cinématique du système. Dans un mécanisme, chaque liaison présente un certain nombre de degrés de liberté. Mais la mobilité du système complet n’est pas égale à la somme des degrés de liberté de chacune des liaisons. Le graphe de structure sera généralement employé pour déterminer la mobilité du système et choisir les paramètres indépendants du problème. En effet, lorsque le graphe présente des fermetures, des équations supplémentaires entre les paramètres apparaissent, ce qui diminue d’autant la mobilité du système. Fermeture géométrique Lorsque dans le graphe de structure apparaît un chemin fermé, (S1, S2, … ; Sn-1, Sn, S1) alors, la fermeture géométrique de ce chemin s’écrit : où (Oi,bi) est le repère, d’origine Oi et de base bi, attaché à chaque solide Si, et où P(bi+1,bi) est une matrice de changement de base Les équations scalaires obtenues sont des équations holonomes. Fermeture cinématique Si le chemin fermé possède des liaisons cinématiques, il faut alors écrire une équation de fermeture cinématique portant sur le torseur cinématique du chemin fermé : {V(Sn/S1)}+{V(S1/S2)}+ … + {V(Sn-1/Sn)}=0 Les équations scalaires obtenues sont des équations non-holonomes. Il est toujours possible d’écrire une fermeture cinématique à la place d’une fermeture géométrique. Les équations non holonomes de la fermeture cinématique forment un système équivalent à celui obtenu par dérivation temporelle des équations holonomes de la fermeture géométrique. Le choix d’utiliser une fermeture géométrique ou une fermeture cinématique sera guidé par des conditions de simplicité de mise en œuvre et conduira souvent à une procédure mixte. 17 Calcul de la mobilité C’est le nombre minimal de paramètres indépendants nécessaires pour décrire totalement la cinématique du système. Pour l’obtenir, il faut suivre la procédure suivante : En premier lieu, déterminer le nombre maximal de chemins fermés indépendants. Ce nombre s’appelle le nombre cyclomatique et vaut : µ = nl – nS + 1, avec nl =nombre de liaisons et nS = nombre de sommets du graphe. En second lieu, pour chacun de ces µ chemins fermés, il faut écrire les équations de fermeture et déterminer le rang r du système d’équations obtenu. Si on note np, nombre total de paramètres de position, qui est égal à la somme des degrés de liberté de toutes les liaisons du système, la mobilité m du système est alors par définition : m = np - r Cette procédure est systématique, mais généralement fastidieuse. Dans la pratique, il n’est pas nécessaire de paramétrer explicitement tous les degrés de liberté de toutes les liaisons et d’expliciter ensuite toutes les équations de fermeture. On peut souvent remplacer les chemins fermés du graphe de structure par une liaison équivalente (voir l’exemple ci-dessous). Ceci permet de réduire le graphe de structure et d’en déduire un graphe de structure minimal et un paramétrage minimal. On peut alors calculer la mobilité en appliquant la procédure décrite ici au graphe de structure minimal ou bien la déterminer en imaginant le blocage d’un degré de liberté d’une liaison. On regarde si le système reste mobile ou non. S’il reste mobile, on ajoute un deuxième blocage d’un nouveau degré de liberté et ainsi de suite jusqu’à immobilité complète du système. La mobilité est alors le nombre de blocages effectués. Mobilité utile et mobilité interne On peut classer les np paramètres de position en deux catégories suivant qu’ils sont associés à des liaisons avec l’extérieur du système ou à des liaisons internes au système. Par commodité, on parlera de paramètres utiles et de paramètres internes. La mobilité utile peut être trouvée en utilisant la « procédure » du blocage. On observe le système sous la forme d’une boîte noire dont les seuls degrés de liberté observables et accessibles (donc blocables) sont ceux des liaisons externes. Bilan : Choix d’un paramétrage • Identifier les solides, identifier les liaisons. • Tracer le graphe de structure complet. • Calculer le nombre maximal de chemins fermés indépendants. 18 • Réduire le graphe de structure en remplaçant autant de chemins fermés indépendants que possible par une liaison équivalente. • Tracer le graphe de structure minimal. • Choisir un paramétrage minimal associé au graphe de structure minimal. • Tracer les figures de projection associées au paramétrage choisi. • Expliciter les équations de fermeture restantes. Exemple 1 de l'étau de perceuse. Dessin d'ensemble: L’étau est composé d’un mors fixe, d’un mors mobile et d’une vis de manœuvre. Exemple 2 : Presse de modélisme 19 Le cas d’une presse de modélisme est présenté ici pour illustrer les principes de la modélisation cinématique qui ont été évoqués plus haut. Le plan du mécanisme est présenté ci-dessous. Cet exemple est issu de Mécanique 1, Yves Brémont/Paul Réocreux. Plan du mécanisme La presse est constituée d’un bâti, constitué d’une embase 00, d’un plan d’appui 05, de deux colonnes 01 et 02 et d’une bague supérieure 04. Ces pièces n’ont aucun mouvement relatif. L’ensemble de ces pièces sera donc noté par (0). Par ailleurs, la traverse 10, les deux bagues 11, et les deux rondelles 12 et 13 n’ont également aucun mouvement relatif. L’ensemble de ces pièces sera noté (1). Construction du graphe de structure Nous avons donc 6 solides principaux et 8 liaisons. Ce qui permet de dessiner le graphe de structure et de choisir les paramètres du mouvement pour chacune des liaisons. On tient compte du fait que le problème est plan. 20 Dans ce graphe apparaissent des chemins fermés. On peut calculer le nombre maximal de chemins fermés indépendant comme suit : Nombre de liaisons nl =8 Nombre de sommets ns=6 Nombre de chemins fermés indépendants ou nombre cyclomatique µ = nl -ns +1=3. Ces chemins fermés permettent d’écrire des équations de fermeture et donc de réduire le nombre de paramètres nécessaire à la modélisation complète de la cinématique du système. On peut paramétrer chacune des liaisons puis poser les équations et réduire le nombre de paramètres, ou analyser le problème et remplacer les chemins fermés par des liaisons équivalentes. Réduction du graphe de structure L’existence de deux liaisons pivots parallèles entre le bâti (0) et la traverse(10) interdit la rotation autour de ces axes. Ainsi ces deux liaisons parallèles peuvent-elles être remplacées par une liaison glissière. On élimine ainsi un premier chemin fermé. Ensuite, la tige 20 est liée à la traverse 10 par deux branches parallèles. Dans chaque branche on trouve une liaison rotule de centre O (40/10) ou (30/10) puis une liaison appui plan (20/30) ou (20/40). La mise en série d’une rotule et d’un appui plan est équivalente à une liaison ponctuelle. Deux liaisons ponctuelles au même point, équivalent à une seule. Ainsi le second chemin fermé est-il ramené à une unique liaison ponctuelle. Enfin, le dernier chemin fermé est naturellement réduit en considérant que la traverse sommet (03), encastrée au bâti, fait partie du bâti. 21 On peut alors dessiner un graphe de structure simplifié, pour lequel est aussi choisi un paramétrage. Il reste encore un chemin fermé donc des équations de fermeture à poser. Construction du graphe cinématique La modélisation cinématique retenue peut être également représentée à l’aide du schéma cinématique, pour lequel on place les liaisons aux sommets et les solides sur les arcs du graphe. Ce graphe permet une meilleure compréhension du fonctionnement du système. Mobilité du système • Nombre total de paramètres np =7 • Nombre de liaisons nl =3 • Nombre de sommets ns =3 • Nombre de chemins fermés indépendants ou nombre cyclomatique µ = nl –ns +1=1 22 • Nombre d’équations scalaires de fermeture à écrire n=6 : vecteur translation et vecteur rotation projetés sur les axes x, y, z. • Mobilité m = np – r =1 • Mobilité utile : Le paramètre d’entrée est ωz, paramètre de sortie az. Les deux paramètres sont liés, la mobilité utile est égale à un. • Mobilité interne : La mobilité interne est alors égale à zéro. Les deux déplacements bx et by et les trois rotations rx, ry et rz sont bloquées. Rappels Les différents types de schémas Le schéma de principe Ce mode de représentation décrit les données nécessaires à la définition du principe de fonctionnement d’une solution. Schéma technologique Le schéma technologique est une description de la nature et de l’agencement des principaux composants d’un produit. Schéma (cinématique) architectural 23 Il met en évidence la nature et les positions relatives des différentes liaisons élémentaires Schéma cinématique minimal Ce mode de représentation met en évidence les mouvements relatifs entre sous ensemble cinématique. A la différence du schéma architectural, on ne s’intéresse pas à la réalisation des liaisons mais uniquement aux mobilités. Nombre Cyclomatique • C’est le nombre de chaînes fermés indépendantes dans un graphe • Théorie des graphes : • C’est le nombre de circuits indépendants 𝜇 = 𝑁𝐿 − 𝑁𝐶 + 1 24 Analyse cinématique • Mise en équations cinématiques IC: Nombre d’inconnus cinématiques, c’est le nombre total de paramètres de liaisons 𝐼𝐶 = ∑ 𝑖𝑘𝑖 𝑖 kI = nombre de liaison de classe Ci EC: Nombre d’équations cinématiques reliant les paramètres, c’est le nombre d’équations scalaires issues de la fermeture des chaînes cinématiques. 𝐸𝐶 = 𝑑𝜇 = 𝑑(𝑁𝐿 − 𝑁𝐶 + 1) d = 6 pour un problème spatial, d=3 pour un problème plan 25 26 27 28 Analyse statique : hyperstatisme 29 Analyse statique : mise en équation Actions de liaison appliquées Analyse statique : exemple 1 30 Résumé Définitions : Isostatisme : Un mécanisme est dit iso statique lorsque l’ensemble des liaisons mécaniques, entre pièces qui le constituent, interdit de façon optimale (sans surabondance) certains degrés de liberté, en vue d’obtenir le ou les mouvement(s) de sortie attendu(s). 31 Hyper statisme: Un mécanisme est dit hyper statique lorsque l’ensemble des liaisons mécaniques entre pièces qui le constituent interdit de façon surabondante certains degrés de liberté, en vue d’obtenir le ou les mouvements de sortie attendus (pour des questions de résistance, de précision, de pièces déformables notamment, pour permettre le fonctionnement dans certains cas de figure,…). L’assemblage d’un mécanisme hyperstatique suppose alors une précision d’usinage accrue des pièces qui le constituent. Exemple: Une liaison glissière réalisée par - 2 liaisons pivot glissant d’axes parallèles Ou - 2 liaisons appui plan de normales non parallèles La recherche d’une liaison isostatique est préférable (simplicité, facilité de réalisation, économie). Cependant, on est souvent contraint de la concevoir« hyperstatique » pour répondre à la qualité du produit exigée par le cahier des charges (rigidité, résistance aux efforts…) TITRE D’EXEMPLE, on peut calculer ce degré d’hyper statisme de la manière suivante : La « théorie des mécanismes » permet de déterminer le degré h d’hyper statisme d’une chaîne cinématique : 32 Un cas d’exemple Chaines ouvertes Une chaine de solides S1, S2, S3, …, Sn est dite ouverte si les solides placés à l’extrémité sont différents 33 Chaine fermée Une chaine de solides S1, S2, S3, …, Sn est dite fermée si le solide initial est le même que le solide final. Chaines complexes Une chaine de solides S1, S2, S3, …, Sn est dite complexe si elle comporte plusieurs chaines ouvertes ou fermées. CHAP 2 ETUDE CINEMATIQUE DES MECANISMES PLANS I. Cinématique des éléments menants du mécanisme 34 1.1 Définition - généralités L’étude cinématique d’un mécanisme c’est- à-dire l’étude du mouvement des éléments du mécanisme sans tenir compte des forces qui produisent ce mouvement, se réduit essentiellement à 3 problèmes suivants : a) Recherche des espaces parcourues par les éléments et des trajectoires suivies par les points des éléments. b) Recherche des vitesses des points isolés des éléments (plan des vitesses par la méthode des épures) et des vitesses angulaires des éléments. c) Recherche des accélérations des points isolés des éléments (plan des accélérations par la méthode des épures) et des accélérations angulaires des éléments. Si le mécanisme possède un seul degré de liberté, alors les espaces, les vitesses, et les accélérations des éléments menés et des points du mécanisme sont fonctions des espaces, des vitesses et des accélérations de l’un des éléments du mécanisme, considéré comme menant. Si le mécanisme possède deux(2) degrés de liberté, alors les espaces, les vitesses et les accélérations correspondants des éléments du mécanisme considéré comme menés, sont fonctions des espaces, des vitesses et des accélérations de deux éléments du mécanisme considérés comme éléments menant. Le nombre d’éléments menant doit être égal au nombre de degré de mobilité du mécanisme, on au nombre de coordonnées généralisées du mécanisme. 1.2 Loi du mouvement des éléments menants Les lois de mouvement des éléments menant peuvent être définies sous forme analytique ; c’est-à-dire qu’elle définit l’espace parcouru par l’élément menant en fonction du temps. Si l’élément menant constitue un Couple de rotation avec le bâti (voir figure suivante), On donne la fonction 𝜑 = 𝜑(𝑡), or 𝜑 est l’angle de rotation de l’élément menant dans le système de coordonnée fixé xoy lié au bâti et t le temps. Si l’élément menant forme un couple de translation avec le bâti (voir fig. suivante) On donne la fonction s=s(t), ou s est l’espace parcouru par un point quelconque A de l’élément menant dans le système de coordonnée xoy lié au bâti et t le temps. Les fonctions 𝜑 = 𝜑(𝑡) et s=s(t), peuvent être définies graphiquement sous forme de courbes (voir figure suivant) 35 A l’aide de ces courbes on définit aisément la valeur numérique de l’angle 𝜑 et dans l’espace parcouru s pendant un laps de temps désiré, par exemple prenons un point i sur la courbe 𝜑 = 𝜑(𝑡) l’angle de rotation 𝜑𝑖 de l’élément menant à partir de la position initial 𝜑0 = 0 se détermine 𝜑𝑖− 𝜑0 = 𝑙0 𝜇 ou 𝑙0 est le segment mesuré en mm. De même le temps 𝑡𝑖 pendant lequel l’élément menant a tourné de l’angle 𝜑𝑖 est égal 𝑡𝑖− 𝑡0 = 𝑎𝜇𝑡 ou a est le segment mesuré en mm. Dans certains problèmes de construction, la loi du mouvement de l’élément menant peut être définie sous la forme de fonction des vitesses linéaires v=v(t) ou angulaire w=w(t) Alors le passage de la fonction des vitesses aux fonctions des espaces se réalise par le calcul des intégrales 𝑡𝑖 𝜑𝑖− 𝜑0 =∫𝑡𝑜 𝑤(𝑡)𝑑𝑡 𝑡𝑖 Si-S0=∫𝑡0 𝑣(𝑡)𝑑𝑡 Où 𝜑0 , So et t0 sont l’angle, l’espace parcouru et le temps correspondant à la position initiale de l’élément menant. Cette intégrale peut se faire de façon graphiquement si l’on connait la fonction w=w(t) ou v=v(t). Enfin, si la loi du mouvement de l’élément menant est définie sous la forme des fonctions des accélérations ε=ε(t), ou a=a(t) on passe aux fonctions des vitesses en calculant les intégrales 𝑡𝑖 wi - w0=∫𝑡0 𝜀(𝑡)𝑑𝑡 , 𝑡𝑖 vi - v0=∫𝑡0 𝑎(𝑡)𝑑𝑡 w0, v0 et t0 sont la vitesse angulaire, la vitesse linéaire et le temps correspondant à la position initiale de l’élément menant. En résumé, si la loi du mouvement de l’élément menant est définie par les fonctions des vitesses ou des accélérations et si les conditions initiales sont connues, on peut passer aux fonctions des espaces. Cette intégration peut se faire de façon graphique si l’on connait la courbe de la fonction à intégrer. A-Intégration graphique Le problème d’intégration graphique consiste à dresser d’après la courbe donnée d’une fonction continue y = f(x) la courbe de sa primitive F(x) =∫ 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 . Autrement dit, il faut construire une courbe y = F(x) telle qu’en tout point x de cette courbe l’ordonnée soit numériquement égalé à l’aire du trapèze curviligne de base [𝑎 , 𝑥], limité par la courbe y = f(x). 36 Pour construire approximativement la courbe de la primitive y =F (x), l’aire du trapèze curviligne correspondant limitée par la courbe y = f(x) est divisée en bandes verticales étroites à l’aide des parallèles à l’axe des y aux points x0, x1 …. (a = x0 < x1 < x2 < x3< ….). Appliquons le théorème de la moyenne pour remplacer chacune de ces bandes par un rectangle de surface égale équivalente ayant la même base et la hauteur égale à f( Tapez une équation ici. B-Dérivation graphique Le problème de dérivation graphique consiste à construire d’après la courbe de la fonction y = f(x) donnée la courbe de sa dérivée Y = f’(x) Soit la courbe d’équation y = f(x) (voir figure précédent). Pour construire à une échelle connu e la courbe de sa dérivée, on choisit sur cette courbe un réseau suffisamment serré de points 1, 2, 3, 4, 5 ; . . . . qui comprend autant que possible les points remarquables du graphique. On mène à la levée par ces points avec le plus grand soin possible les tangentes à la courbe de la 37 fonction. Ensuite les droites P1’, P2’, P3’, P4’, . . . . sont parallèles aux tangentes respectives jusqu’à leur intersection avec l’axe oy. Les segments à l’axe oy 01’, 02’, 03’, 04’, 05’ , . . . sont respectivement des grandeurs proportionnelles au vecteur de la dérivée y’= f’(x) aux points choisis c’est-à-dire sont les coordonnées de la courbe de la dérivée . Par exemple le point 1 de la figure précédente OA =𝑙. 𝑡𝑎𝑛 ∝1 = 𝑙 f’(x). Pour tous les autres points on obtient des résultats analogues. Les points d’intersections 1’’ , 2’’ , 3’’ , 4’’ , … des parallèles menées par les points 1’ , 2’ , 3’ , 4’ , 5’ , … avec les verticales respectives qui passent par les points 1 , 2 , 3 , 4 , 5 ; …appartiennent donc à la courbe de la dérivée y = 𝑙 f’(x) Si nous relions les points 1’’, 2’’, 3’’, 4’’, … par une ligne dont l’allure tient compte de la position des points intermédiaires, nous obtenons la courbe approchée de la dérivée y’ à l’échelle 𝑙. En prenant 𝑙 = 1 on obtient la courbe à l’échelle naturelle. NB Pour que le graphique soit plus exact il est recommandé d’établir d’abord la direction de la tangente et de ne marquer qu’ensuite le point de tangence. A cette fin on divise la courbe de la fonction donnée en petits arcs qui diffèrent très peu d’un segment de droite. Considérons l’un de ces arcs AB 38 (Voir fig. suivant) .Considérons une famille de cercles parallèle à la sécante AB Le lien géométrique des milieux de ces cercles forme une courbe K qui coupe la courbe de la fonction en C où la tangente est parallèle à la sécante AB Ce procédé permet de déterminer sur chaque arc le point et la direction correspondant de la tangente. II VITESSE ET ACCELERATION II. 1 VITESSE ET ACCELERATIONANGULAIRE ANALOGUE Il est commode d’exprimer les vitesses et les accélérations, (pendant l’étude cinématique du mécanisme) des éléments menés et de leurs points en fonction de la rotation 𝜑 ou de l’espace S parcouru par l’élément menant. Par exemple, si l’angle de rotation 𝜑𝑘 d’un k-ième élément du mécanisme est donné sous la forme de la fonction 𝜑𝑘 = 𝜑𝑘 (𝜑). La vitesse angulaire ωk de cet élément peut être exprimée comme suit : 𝑑𝜑𝑘 𝑑𝜑𝑘 𝑑𝜑 𝑑𝜌𝑘 = =ω =𝜔𝜔𝜑 = 𝑑𝑡 𝑑𝜑 𝑑𝑡 𝑑𝜑 𝜔𝑘 = ω 𝜑′𝑘 a) ou ω est la vitesse angulaire de l’élément menant mesurée en rd/s ; 𝑒𝑡 𝜔𝜑 = 𝜑′𝑘 = 𝑑𝜑𝑘 𝑑𝜌 est la vitesse angulaire du k-ème élément. Elle est sans dimension. Dérivons l’équation a) par rapport au temps t, nous obtenons la valeur de l’accélération 𝜀𝑘 du k-ième élément. On a : 𝜀𝑘 = 𝑑𝜔𝜑 𝑑𝜔 𝑑𝜔𝑘 𝑑𝜔𝜔𝜑 = =𝜔 + 𝜔 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝜑 =𝜔 𝑑𝜔𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝑡 + 𝜀𝜔𝜑 = 𝜔2 𝜀𝜑 + 𝜀𝜔𝜑 𝜀𝑘 = 𝜔2 𝜀𝜑 + 𝜀𝜑 ′ 𝑘 b) 𝜀𝜑 - est l’accélération angulaire analogue du k- ième élément. Elle est en unité de longueur. VITESSE ET ACCELERATION LINEAIRE ANALOGUE D’UN POINT M On déduit de façon analogue les équations de la vitesse et de l’accélération d’un point quelconque M du k-ième élément. Soit rm le rayon vecteur définissant la position du point m. De la mécanique théorique on sait que la vitesse vm et l’accélération am du point M s’obtiennent en dérivant 2 fois de suite le rayon rm par rapport au temps on a : 𝑣𝑀 = 𝑑𝑟𝑀 𝑑𝑡 = 𝑑𝑟𝑀 𝑑𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝑡 =ω 𝑑𝑟𝑀 𝑑𝜑 = ω 𝑣𝜑 = ω𝑟′𝜑 c) 39 où ω est la vitesse angulaire de l’élément menant et 𝑣𝜑 = 𝑟′𝜑 = 𝑑𝑟𝑀 𝑑𝜑 est la vitesse angulaire analogue du point M. Elle est mesurée en unité de longueur. Ainsi donc, la vitesse réelle 𝑣𝑀 du point M est le produit de la vitesse angulaire de l’élément menant par la vitesse angulaire analogue 𝑣𝜑 du point M. Dérivant 𝑣𝑀 % au temps, on obtient l’accélération du point M. 𝑎𝑀 = 𝑑𝑣𝜑 𝑑𝑣𝑚 𝑑𝜔𝑣𝜑 𝑑𝜔 = =𝜔 + 𝑣 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝜑 =𝑤 𝑑𝑣𝜑 𝑑𝜑 + 𝜀𝑣𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝑡 = 𝑤2 𝑑𝑣𝜑 + 𝜀𝑣𝜑 𝑑𝜑 𝑎𝑀 = 𝑤 2 𝑣′𝜑 + 𝜀𝑟′𝜑 = 𝑤 2 𝑟′′𝜑 + 𝜀𝑟′𝜑 d) Dans le cas général l’accélération d’un point quelconque d’un mécanisme à quatre (4) composantes : l’accélération normale orientée le long du rayon vecteur ⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑀 vers son origine, l’accélération tangentielle perpendiculaire au rayon vecteur ⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑀 , l’accélération relative orientée suivant le rayon vecteur rm et enfin l’accélération de Coriolis perpendiculaire au rayon vecteur. Dans ces équations les quantités ω et ε sont les vitesses et les accélérations angulaires des éléments menant. Les grandeurs ω2 et ε figurant dans cette équation se mesurant en s-2. La vitesse analogue 𝑣𝜑 se mesure en unité de longueur. La quantité 𝑎𝜑 = 𝑟𝜑" = 𝑑2 𝑟𝑚 𝑑𝜑2 est l’accélération analogue du point M, mesuré elle aussi en unité de longueur. On peut déterminer les vitesses et accélérations analogues en utilisant les formules des différences finis. Cette dérivée de f (x) est donc la même pour tout x dans [x0; x1]. Si h = x1 - x0, on peut l’exprimer comme la différence avant ou comme la différence arrière Dérivée seconde 40 L’approximation de¨f (x) est donc la meme pour tout x dans [x0; x2]. En version différence centrée, il vient Differences avant et arriere Conclusion On peut donc toujours exprimer les vitesses et les accélérations de l’élément et de leur point en fonction des vitesses et des accélérations analogues correspondantes et de la vitesse et de l’accélération angulaire de l’élément menant du mécanisme. Si la loi du mouvement de l’élément menant est définie sous la forme de la fonction s= s(t), avec s l’espace parcouru par l’élément menant. On cherche les vitesses et les accélérations analogues de manière semblable. Puisque les vitesses et les accélérations analogues dépendent uniquement de la coordonnée généralisée et ne dépendent pas du temps, l’étude cinématique du mécanisme peut être réalisée avec des moyens purement géométriques. A cet effet, si l’élément menant forme un couple de rotation, on le tourne d’un angle φ et l’on cherche les espaces parcourus par les autres éléments. Ensuite, si l’on veut connaitre les vitesses et les accélérations d’un kième élément et de son point M, on cherche les vitesses et les accélérations analogues 𝜔𝜑 , 𝜀𝜑, vφ, et aφ et on les porte dans les équations a, b, c, d. 41 L’élément menant tournant à une vitesse angulaire ω constante, son accélération angulaire ε est nulle, on en tire les formules suivantes des vitesses et des accélérations du k-ième élément et son point M. Posons ω = constant et ε = 0 εck= 𝜔2 𝜀𝜑 𝑣𝑀 c = ω 𝑣𝜑 amc = 𝑤 2 𝑣′𝜑 Le mouvement de l’élément menant du mécanisme avec la vitesse angulaire ω = constante et ε=o porte le nom de mouvement permanent ou fondamental du mécanisme. Prenons dans les égalités a, b, c, et d la vitesse angulaire 𝑤 =0 et ε≠ 0 les vitesses 𝑤𝑖= 0 εik= εwσ aim=εvσ vim=0 aim=εvσ Le mouvement de l’élément menant décrit par l’égalité e à f porte le nom de mouvement initial. En mouvement initial du mécanisme la vitesse angulaire w de l’élément menant est nulle, il en résulte que ses accélérations normale, relative et de Coriolis (complémentaire) sont aussi égales à zéro. Ainsi donc en mouvement initial, les éléments et les points du mécanisme n’ont que des accélérations angulaires et tangentielles, dont les lignes d’actions se confondent avec celle des vitesses des points correspondants des éléments. De cette façon, on peut considérer le mouvement réel de tout mécanisme dans le cas général, comme étant composé d’un mouvement permanent et d’un mouvement initial les égalités a à d devenant alors : εk= 𝜀 𝑖 𝑘 + 𝜀 𝑐 𝑘 wk= 𝑤 𝑐 𝑘 vm= vcm aM= acM + aiM Procédant à l’étude du mécanisme en mouvement permanent et faisant intervenir les valeurs obtenues des vitesses analogues 𝑤𝜑 ,𝑣𝜑 on recherche à l’aide de e les valeurs de εki et de aiM et, en les portant dans les égalités a à d on détermine la vitesse et accélération réelles des éléments du mécanisme. C’est N. Joukovski qui a proposé de considérer le mouvement du mécanisme comme était composé par un mouvement permanent et un mouvement initial. La possibilité de considérer séparément les mouvements permanent et initial du mécanisme est fondamentale lors de l’étude cinématique et dynamique des mécanismes. Grâce à cette méthode ou arrive à définir les positions, les vitesses, les accélérations des éléments en fonction de la coordonnée généralisée du mécanisme et non en fonction du temps. La loi réelle de variation de la coordonnée généralisée en fonction du temps dépend des forces qui sollicitent le mécanisme et qui y prennent naissance et ne peut être définie qu’une fois l’étude dynamique terminée. La loi de variation d’une coordonnée généralisée, par exemple de 42 l’angle de rotation φ de l’élément menant en fonction du temps t, 𝜑 = 𝜑(𝑡) on trouve la vitesse angulaire 𝑤 = 𝑑𝜑 𝑑𝑡 𝑑2 𝜑 , et son accélération angulaire ε = 𝑑𝑡 2 . Ceci fait, on cherche les vitesses et accélération réelle de tous les éléments du mécanisme en se servant des formules a et b et des valeurs des vitesses et accélérations analogues obtenues au cours de l’étude cinématique. III -Détermination des positions des éléments des groupes et tracé des trajectoires suivies par les points des éléments des mécanismes Pour résoudre le problème des positions des éléments de mécanisme (établir le plan de mécanisme), on doit connaitre le schémas cinématique du mécanisme et la fonction des espaces parcourues par l’élément menant pour le mécanisme à un seul degré de mobilité ou les fonctions des espaces parcourus par les éléments menant pour les mécanismes à plusieurs degrés de mobilités. Pour déterminer les positions des éléments du mécanisme on construit son schéma cinématique. Dans le cas de l’étude graphique, la construction doit se faire à une échelle choisie à l’avance. Convenons de désigner le facteur d’échelle du mécanisme parce que; c’est le nombre de mètres d la matière représenté par un millimètre sur le schéma. Donc pour connaître la longueur réelle d’un segment quelconque représenté sur le schéma, il suffit de mesurer ce segment en millimètre et de multiplier la longueur obtenue par la quantité µl choisie. Comme nous l’avons déjà vu pour l’étude cinématique du mécanisme, il suffit d’analyser d’abord le mouvement permanent et d’admettre que le mouvement de l’élément menant a lieu à une vitesse constante. Nous allons admettre, au cours de l’étude cinématique du mécanisme, que le mouvement de son élément menant est toujours uniforme ; s’il n’en est pas ainsi en réalité, alors, après le mouvement permanent l’attention est portée sur le mouvement initiale du mécanisme. Le problème des positions du mécanisme peut être résolu soit par la méthode graphique soit par la méthode analytique. Dans ce qui suit nous allons décrire la méthode graphique de résolution des problèmes du plan des positions des éléments du mécanisme sur l’exemple de figure suivante. 43 Figure Schéma exprimant l’espace parcouru par les points isolés du mécanisme L’élément menant 2 du mécanisme tourne autour d’un axe fixe A. l’angle de rotation est la coordonnée généralisée du mécanisme. L’élément 3 forme deux couples de rotations B et C avec l’élément 2 et l’élément 4 qui tourne autour d’un point fixe D. L’élément 5 constitue deux couples de rotations C1 et E1 avec les éléments 3 et 6. Si l’on admet que le mouvement permanent du mécanisme à lieu avec une vitesse angulaire constante, le point B1 parcourt successivement les positions B1, B2, B3,………… uniformément espacé sur la circonférence tracée de centre A et ayant le rayon AB1. L’ordre de construction du plan des positions du mécanisme sera donc le suivant. Marquons d’abord sur le dessin deux axes fixes A et D puis traçons la circonférence de rayon égale à la longueur de l’élément AB ; c’est le lieu géométrique des points B. Sur cette circonférence, marquons les positions B1, B2, B3,…. Du point B pour lesquelles on demande de savoir les positions des autres éléments du mécanisme. Pour situer le point C, on trace du centre D, une circonférence C qui représente le premier lieu géométrique du point C et du centre B1 une circonférence de rayon B1C qui est le deuxième lieu géométrique des points C. C’est le point d’intersection de C1 des circonférences c et d qui définit la position du point C1. Après avoir tracé la droite CD on situe sans difficulté le point E donc pour le deuxième groupe EF sont connues les positions des couples cinématiques estimé : de l’axe E at de l’axe B1a du guide. Il reste à trouver la position de l’axe F1. A cet effet, on trace une circonférence de centre E. Le point d’intersection de la circonférence e avec la droite B1 définit la position du point F. 44 IV- Détermination des vitesses et accélérations des éléments d’un mécanisme A- Détermination des vitesses - plan des vitesses Le plan de vitesse est le diagramme qui permet de déterminer graphiquement à l’aide des épures la vitesse d’un point de mécanisme étudié. Il se construit si : a) On connait la vitesse d’un point A de la figure plane et le support de la vitesse d’un point B. b) On connait la vitesse d’un point A de la figure plane et la vitesse angulaire instantané d’un élément. Pour illustrer examinons l’exemple suivant : Supposons que la figure ABC effectue un mouvement plan. En un instant donné, la vitesse du point A est égal à vA ; la vitesse du point B est dirigée suivant la direction k k. Pour construire le plan des vitesses traçons à partir d’un pôle arbitraire p, le segment pa égal à vA (vA=μv.pa). Du point p traçons la droite parallèle à la direction de la vitesse du point B et du point A une droite perpendiculaire au segment AB. L’intersection des deux droites détermine le point b sur le plan des vitesses. Le vecteur pb correspond à la vitesse du point B. ie VB= μv (pb). La vitesse vBA est la vitesse du point B autour de A. vBA = μv(ab) = ωAB AB = ωABμl(AB) De la figure précédente, nous avons : ⃗⃗⃗⃗ = 𝑝𝑎 ⃗⃗⃗⃗ 𝑝𝑏 ⃗⃗⃗⃗ + 𝑎𝑏 qui correspond à 𝑣𝐵 = 𝑣𝐴 + 𝑣𝐵𝐴 45 Du plan des vitesses, on obtient immédiatement le module de la vitesse angulaire instantanée de l’élément AB. 𝜔𝐴𝐵 = 𝑣𝐵𝐴 𝜇𝑣 (𝑎𝑏) = 𝐴𝐵 𝜇𝑙 (𝐴𝐵) Pour construire la vitesse du point C il suffit de tracer du point a une droite perpendiculaire à CA et du point b une autre perpendiculaire à BC. Le segment pc représente la vitesse du point C. Pour faciliter le tracé de l’épure des vitesses de tous les éléments du mécanisme, on fait quelquefois tourner conventionnellement l’épure de 90° dans un sens quelconque. Les vecteurs vitesses relatives VBA et VCB seront alors parallèles aux droites AB et BC. Une telle épure est dite épure des vitesses tournées. La figure suivante représente l’épure des vitesses tournées, sur laquelle les droites de toutes les vitesses seront tournées de 90° dans le sens anti horaire. 46 Remarque Tous les vecteurs vitesses absolues des points des éléments ont pour origine le point p de l’épure des vitesses et tous les vecteurs vitesses relatives relient entre eux les extrémités des vecteurs vitesse absolues. B- Détermination des accélérations plan des accélérateurs. Le plan des accélérations est le diagramme qui permet de déterminer graphiquement l’accélération de tous les points de la figure plane. Le plan des accélérations se construit à partir du plan des vitesses en connaissant l’accélération d’un point quelconque A de la figure et le sens de l’accélération d’un autre point B de la figure. Pour construire le plan des accélérations, il est conseillé d’utiliser la formule de distribution des accélérations d’un mouvement plan. 47 𝑎𝑀 = 𝑎𝑂 + 𝑎𝑀𝑂 = 𝑎𝑂 + 𝑎𝑛 𝑀𝑂 + 𝑎 𝑡 𝑀𝑂 = r1 - rayon vecteur du point M égal à OM. 𝑎𝑀 - accélération totale du point arbitraire M. 𝑎𝑂 - accélération totale du pole O 𝑎𝑛 𝑀𝑂 – accélération centripète (normale) dirigée du point M au pôle O. 𝑎𝑡 𝑀𝑂 – accélération tangentielle (de rotation autour de O) perpendiculaire au rayon vecteur r1. Dirigé dans le sens de la rotation si le mouvement est accéléré et dans le sens inverse si le mouvement est retardé. 𝑣2 𝑀 𝑎𝑛 𝑀𝑂 = -𝑤 2 𝑟1 = 𝑤 2 𝑂𝑀= 𝑂𝑀 = 𝑣2𝑀 𝑟1 𝑎𝑡 𝑀𝑂 = 𝜖𝑟1 = 𝜖. 𝑂𝑀 𝑎𝑀 =𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝑜 + 𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑂 𝑎𝑀 = 𝑎𝑂 + 𝑎𝑀𝑂 = 𝑎𝑂 + 𝑎𝑛 𝑀𝑂 + 𝑎 𝑡 𝑀𝑂 Pour un mouvement composé de translation et de rotation apparait une accélération 𝑐 complémentaire (Coriolis) 𝑎𝑀𝑂 . On a 𝑐 𝑟𝑒𝑙 𝑎𝑀 =𝑎𝑂 +𝑎𝑀𝑂 + 𝑎𝑀𝑂 48 Exemple Pour tracer l’accélération de la même figure, supposons connue l’accélération du point A et le direction de l’accélération du point B (droite M – N). D’un point arbitraire π (pôle des épures des accélérations) traçons l’accélération 𝑎𝐴 = 𝜇𝑎 (𝜋𝑎) Nous avons ceci ; 𝑎𝐵 = 𝑎𝐴 + 𝑎𝐵𝐴 = 𝑎𝐵 + 𝑎𝑛 𝐵𝐴 + 𝑎𝜏 𝐵𝐴 𝑣2 𝐵𝐴 2 𝑛 𝑎𝐵𝐴 = 𝐴𝐵 = 𝜔𝑖𝑛𝑠𝑡 ∗ 𝐴𝐵 = (𝜇𝑣 (𝑎𝑏))2 𝜇𝑙 (𝐴𝐵) et 𝑎𝑛 𝐵𝐴 est dirigée vers le centre de courbure, de B vers A. 𝑎𝑛1 = 𝑎𝑛 𝐵𝐴 𝜇𝑎 . Après avoir calculé le module de l’accélération normale, on trace du point a parallèlement à AB de module 𝑎𝑛1 = 𝑎𝑛 𝐵𝐶 𝜇𝑎 sur la figure de l’épure des accélérations 𝜏 𝑛 L’accélération tangentielle 𝜔𝐵𝐴 est dirigée Perpendiculairement à AB à 𝑎𝐵𝐴 . De l’extrémité 𝑛 𝑎𝐵𝐴 =(𝑎𝑛 ̅̅̅̅̅) traçons la droite perpendiculaire nl n2 1 A 𝑎𝑛1 et du pole 𝜋 une droite parallèle à NN de L’accélération du point B. 1mm a C µa m/s2 Le point d’intersection des deux droites détermine le point b. Le segment 𝜋𝑏 représente l’accélération totale du point B. 𝑎𝑐 = (𝜋𝑏)𝜇𝑎 . L’accélération angulaire instantanée de l’élément AB est 𝜀𝑖𝑛𝑠𝑡 = 𝑎𝜏 𝐵𝐴 𝐴𝐵 𝜇 (𝜋 𝑏) 1 = 𝜇𝑎∙∙(𝐴𝐵) 𝑙 L’accélération du point C 𝑎𝐶 = 𝑎𝐴 + 𝑎𝑛 𝐶𝐴 + 𝑎𝜏 𝐶𝐴 𝑛 On calcul 𝑎𝐶𝐴 = 2 𝑣𝐶𝐴 𝜇 2 (𝑐𝑎)2 = 𝜇𝑣 (𝐶𝐴) = 𝜇𝑎 (a𝑛2 ) parallèlement à CA vers le centre de la 𝐶𝐴 𝑙 rotation A 𝑎𝐶 = 𝑎𝐵 + 𝑎𝑛 𝐶𝐵 + 𝑎𝜏 𝐶𝐵 𝑛 On calcul 𝑎𝐶𝐵 = 2 𝑣𝐶𝐵 𝐶𝐵 𝜇 2 (𝑐𝑏)2 = 𝜇𝑣 (𝐶𝐵) = 𝜇𝑎 (b𝑛3 ) parallèlement à CB vers le centre de la 𝑙 rotation B 𝑎𝜏 𝐶𝐵 ⊥ à (b𝑛3 ) 49 Un autre exemple : la figure suivante montre le schéma cinématique d’un mécanisme à six éléments de classe II, construit à l’échelle 1 mm pour μl m. Il s’agit de chercher les vitesses et les accélérations des éléments du mécanisme si la manivelle 2 tourne à la vitesse angulaire ω2 et à l’accélération ɛ2. Cas du coulisseau et de la manivelle Le plan de vitesse est identique au cas précédent. Le plan d’accélération se fait comme suit : ⃗ 𝑪=𝒂 ⃗ 𝑩 + ⃗𝒂𝒏𝑪𝑩 +𝒂 ⃗ 𝝉𝑪𝑩 𝒂 Dans le cas d’un mouvement composé de translation et de rotation apparait l’accélération ⃗ 𝒄𝑪 et l’accélération relative 𝒂 ⃗𝒓: Coriolis 𝒂 ⃗ 𝑪=𝒂 ⃗ 𝑪𝟏 + ⃗𝒂𝒄𝑪𝑪𝟏 +𝒂 ⃗ 𝒓𝑪𝑪𝟏 𝒂 50 Etant donné que l’axe X – X est fixe, on a l’accélération Coriolis égal à zéro ⃗ 𝒄𝑪𝑪𝟏 = 0 𝒂 𝐶1 étant fixe ⃗⃗⃗𝑎𝐶1 = 0 aussi, en définition on : ⃗ 𝑩 + ⃗𝒂𝒏𝑪𝑩 +𝒂 ⃗ 𝝉𝑪𝑩 = 𝒂 ⃗ 𝒓𝑪𝑪𝟏 = 𝒂 ⃗𝑪 𝒂 (//CB) ⃗ 𝑬𝟔 = 𝒂 ⃗ 𝑫 + ⃗𝒂𝒏𝑬𝟔 𝑫 𝒂 () (//xx) ⃗ 𝝉𝑬𝟔 𝑫 + 𝒂 ⃗ 𝑬𝟔 = 𝒂 ⃗ 𝑬 + ⃗𝒂𝒄𝑬𝟔 𝑬 ; 𝒂 + ⃗ 𝒓𝑬𝟔 𝑬 + 𝒂 ⃗ 𝑫 = 0 on a : 𝒂 Comme ⃗ 𝑬𝟔 = ⃗𝒂𝒏𝑬𝟔 𝑫 𝒂 (//xx) ⃗ 𝝉𝑬𝟔 𝑫 = 𝒂 ⃗ 𝑬 + ⃗𝒂𝒄𝑬𝟔 𝑬 𝒂 (//𝑬𝟔 𝑫 →D) ⃗ 𝒓𝑬𝟔 𝑬 ; + 𝒂 (𝑬𝟔 𝑫 ) 𝒂𝑩 = 𝒘𝟐𝟐 𝒍𝑨𝑩 = 𝒘𝟐𝟐 𝝁𝒍 (AB) = 𝝁𝒂 (𝝅𝒃) = 𝒘𝟐𝟐 𝒍𝑨𝑬 = 𝒘𝟐𝟐 𝝁𝒍 (AE) = 𝝁𝒂 (𝝅𝒆) Choisissons les segments (𝜋𝑏) et (𝜋𝑒) respectivement égales à AB et à AE, on a l’échelle des accélérations 𝜇𝑎 égale 𝝁𝒂 = 𝒘𝟐𝟐 𝝁𝒍 Puisque les accélérations 𝑎𝐵 et 𝑎𝐸 des points B et E en mouvement sont des accélérations normales, on trace les segments (𝜋𝑏) et (𝜋𝑒) parallèlement à l’axe BE de l’élément 2 ; l’accélération 𝑎𝐵 est dirigée du point B au point A et l’accélération 𝑎𝐸 du point E au point A 𝒗𝟐 𝒂𝒏𝑪𝑩 = 𝒍 𝑪𝑩 = 𝑪𝑩 𝝁𝟐𝒗 (𝒃𝒄)𝟐 𝝁𝒍 (𝑪𝑩) = 𝒘𝟐𝟐 𝝁𝒍 b.𝒏𝟑 = (𝒃𝒄)𝟐 (𝑩𝑪) = 𝝁𝒂 .b.𝒏𝟑 (𝒃𝒄)𝟐 (𝑩𝑪) on mène par le point 𝒏𝟑 une droite dans la direction de l’accélération 𝒂𝝉𝑪𝑩 perpendiculairement à BC. 𝑟 Puis on mène par le point 𝜋 une droite dans la direction de l’accélération 𝑎𝐶𝐶 parallèlement à 1 ⃗ 𝑪 du l’axe x – x. Le point d’intersection c des deux droites définit l’extrémité du vecteur 𝒂 point C 𝒂𝑪 = 𝝁𝒂 (𝝅𝒄) Ensuite on fait passer du point e une droite dans la direction de l’accélération de Coriolis 𝒂𝒄𝑬𝟔 𝑬 perpendiculairement à 𝑫𝒚 . La valeur de l’accélération𝒂𝒄𝑬𝟔 𝑬 se déduit de la forme 𝒗𝑬 𝒂𝒄𝑬𝟔 𝑬 =2|𝒘𝟔 |𝒗𝑬𝟔 𝑬 =2𝒍 𝑫𝑬 𝝁𝟐 (𝒑𝒆𝟔 )(𝒆𝒆𝟔 ) 𝒗𝑬𝟔 𝑬 =2 𝝁𝒗 𝒍 𝑫𝑬𝟔 = 𝝁𝒂 (𝒆𝒌) 51 On matérialise le segment obtenu (𝑒𝑘) sur la droite tracée dans la direction que l’on détermine à l’aide de la règle selon laquelle pour savoir la direction de Coriolis 𝑎𝐸𝑐 6 𝐸 , il suffit de tourner le vecteur relation 𝒗𝑬𝟔 𝑬 de 90dans le sens de la vitesse angulaire 𝒘𝟔 de l’élément 6. Par le point k on mène une droite dans la direction de et l’accélération relation 𝑎𝐸𝑟6 𝐸 parallèle à Dy puis on prend parallèle à l’axe Dy, un segment 𝜋𝑛6 issue du point 𝜋 et représentant l’accélération normale 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 , dont la valeur est égale à : 2 𝑣𝐸 𝐷 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 = 𝑙 6 𝐸𝐷 = 𝜇𝑣2 (𝑝𝑒6 )2 𝜇𝑙 (𝐸6 𝐸) = 𝑊 2 𝜇𝑙 (𝑝𝑒6 )2 (𝐸6 𝐸) = 𝜇𝑎 (𝜋𝑛6 ) Le vecteur 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 va de point 𝐸6 au point D Par le point 𝑛5 obtenu, on mène une droite dans la direction 𝑎𝐸𝜏 6 𝐷 l’accélération perpendiculairement à 𝐷𝑦 . Le point d’intersection des droites tracées dans la direction des accélérations 𝑎𝐸𝑟6 𝐸 et 𝑎𝐸𝜏 6 𝐷 définissent l’extrémité du vecteur accélération absolu 𝑎𝐸6 = 𝜇𝑎 (𝜋𝑒6 ) = 𝒘𝟐𝟐 𝜇𝑙 (𝜋𝑒6 ) Pour tenir compte de l’influence l’accélération angulaire 𝜀2 sur les propriétés cinématiques du mécanisme, considérons le mouvement initial du mécanisme. Comme on l’a montré aux chapitres précédents, les vitesses de tous les éléments du mécanisme animé d’un tel mouvement est égale à zéro. Donc, pour étudier le mouvement initial du mécanisme, il suffit de tracer l’épure des accélérations du mouvement initial. Comme dans le mouvement initial toutes les accélérations normales et de Coriolis sont nulles ; les équations nécessaires à la construction de l’épure des accélérations se présentent comme suit : 𝑟𝑖 𝜏𝑖 𝑛 𝑎𝑐𝑖 = 𝑎𝑐𝑐𝑖 = 𝑎𝐵𝑖 + 𝑎𝐶𝐵 (𝑎𝐶𝐵 = 0) 𝜏𝑖 𝜏𝑖 = 𝑎𝐵𝑟𝑖 + 𝑎𝜏𝑖 ( = 0) +𝑎𝐶𝐵 = 𝑎𝐵𝑟𝑖 +𝑎𝐶𝐵 (𝑎𝐵𝑛𝑖 = 0 ) Et pour le groupe DE 𝑎𝐸𝑖 6 = 𝑎𝐸𝜏𝑖6 𝐷 = 𝑎𝐸𝑖 + 𝑎𝐸𝑟𝑖6 𝐸 Pour la recherche des accélérations des éléments du mécanisme en mouvement initial, il est possible d’utiliser l’épure des accélérations déjà construites étant donné que les vecteurs accélérations tangentielles et relatives sont parallèles aux vecteurs vitesses correspondants On a : 𝑟𝑖 𝜏𝑖 ⃗ 𝐵 ; 𝑎𝐶𝐵 ⃗ 𝐶𝐵 ; 𝑎𝑐𝑐𝑖 𝑎𝐵𝜏𝑖 // 𝑉 // 𝑉 // 𝑉̅𝑐𝑐1 ; 𝑎𝐸𝑖 6 // 𝑉𝐸6 ; 𝑎𝐸𝜏𝑖6𝐷 // 𝑉𝐸6𝐷 ; 𝑎𝐸𝑖 // 𝑉𝐸 et𝑎𝐸𝑟𝑖6 𝐸 // 𝑉𝐸6𝐸 52 Si l’on choisit le point p de l’épure des vitesses comme origine de l’épure des accélérations en mouvement initial, et si, l’on prend le segment figurant le vecteur accélération 𝑎𝐵𝑖 égal à (pb°) = (pb) il vient : 𝑎𝐵𝑖 = 𝜇𝑎° (pb°) = 𝜇𝑎° (pb) où 𝜇𝑎° est l’échelle de l’épure des accélérations en mouvement initial. On aura respectivement : 𝑟𝑖 𝑎𝑐𝑖 = 𝑎𝑐𝑐𝑖 = 𝜇𝑎° (pc°) = 𝜇𝑎° (pc) 𝜇𝑎° (p𝑒6 ) 𝑖 ; 𝑎𝐶𝐵 = 𝜇𝑎° (bc°) = 𝜇𝑎° (bc) ; 𝑎𝐸𝑖 6 = 𝑎𝐸𝜏𝑖6 𝐷 = 𝜇𝑎° (p𝑒6 °) = ; 𝑎𝐸𝑖 = 𝜇𝑎° (pe°) = 𝜇𝑎° (pe) ; 𝑎𝐸𝑟𝑖6 𝐸 = 𝜇𝑎° (e°𝑒6 °) = 𝜇𝑎° (e𝑒6 ). Ainsi donc lorsqu’on recherche les accélérations des éléments du mécanisme en mouvement initial, on peut se passer de la construction d’une nouvelle épure des accélérations en reprenant l’épure des vitesses tracée précédemment. 𝑎𝐵𝑖 = 𝑎𝐵𝜏 = 𝜀2 𝐴𝐵 = 𝜀2 𝜇𝑙 (AB) = 𝜇𝑎° (pb°) 𝜇𝑎° = 𝜀2 𝜇𝑙 or 𝜇𝑎 = 𝑤22 𝜇𝑙 car [ 𝑎𝐵 = ; (pb°) = (pb) = (AB) il découle que l’échelle 𝑤22 𝜇𝑙 (AB) = 𝜇𝑎 (AB) 𝜀 donc 𝜇𝑎° = 𝑤22 𝜇𝑎 . 2 Sur la figure suivante sont représentés en trait continu les segments (𝜋b) ; (𝜋c) ; (𝜋e) et (𝜋𝑒6) figurant à l’échelle 𝜇𝑎 les accélérations des points B, C, E et 𝐸6 en mouvement permanent. On y a ajouté les segments (cc°) ; (bb°) ; (ee°) et 𝑒6 𝑒6° tracés en pointillés, qui représentent les accélérations des points C; B; E et 𝐸6 , compte tenu du caractère non uniforme de la rotation de l’élément menant, soit égal à : 𝑎𝐶 = 𝜇𝑎 (𝜋c°) ; 𝑎𝐵 = 𝜇𝑎 (𝜋b°) ; 𝑎𝐸 = 𝜇𝑎 (𝜋e°) et 𝑎𝐸6 =𝜇𝑎 (𝜋𝑒6° ) . 𝑣C = 𝑣B+ 𝑣CB //xx ┴CB 𝑣 = 𝑤2 AB = 𝑤 2 𝜇 e (AB) (┴CB) =𝜇 v (AB) 𝝁𝒗 = 𝒘𝟐 𝝁𝒆 53 𝑣𝐸 = 𝑣𝐸5 = 𝑤2 𝐴𝐸 = 𝑤2 𝜇𝑒 (𝐴𝐸) 𝑣𝐸6 = 𝑣𝐷 + 𝑣𝐸6𝐷 | ││ 0(┴𝐸𝐷) | 𝝁𝒗 = 𝒘𝟐 𝝁𝒆 𝑣𝐸6 = 𝑣𝐸6𝐷 = 𝑤6(𝐷𝐸) (┴𝐸𝐷) | 𝑣𝐸6 = 𝑣𝐸 + 𝑣𝐸6𝐸 (//𝐸6𝐷) Acceleration 𝑎B = 𝑎A+ 𝑎BA 𝑛 𝜏 = 𝑎𝐵𝐴 + 𝑎𝐵𝐴 𝑛 = 𝑎𝐵𝐴 = 𝑣𝐴𝐵 2 𝐴𝐵 = 𝑣𝐵 2 𝐴𝐵 = 𝜇𝑣 2 (𝜌𝑏)2 𝜇𝑒 (𝐴𝐵) = = (𝑤2 𝜇𝑒 )2 (𝐴𝐵)2 = 𝜇𝑒 (𝐴𝐵) = 𝜇𝑎 (𝜋𝑏) 𝜇2 2 𝐴𝐵2 𝜇𝑒 (𝐴𝐵) 𝑤2 2 𝜇𝑒 (𝐴𝐵)2 𝜇𝑒 (𝐴𝐵) = (𝑤2 2 𝜇𝑒 ) (𝐴𝐵) = 𝜇𝑎 (𝜋𝑏) 𝑎𝐵𝑖 = 𝜀 (𝐴𝐵) = 𝜇𝑎 (𝑏 0 𝑏) 𝝁𝒂 = (𝒘𝟐 𝟐 𝝁𝒆 ) 𝑛 𝜏 𝑎C = 𝑎B + 𝑎𝐶𝐵 + 𝑎𝐶𝐵 ( //𝐶𝐵 ) 𝐶→𝐵 𝑛 𝑎𝐶𝐵 = 2 𝑣𝐶𝐵 𝐶𝐵 (┴CB) 2 = 𝑊𝐶𝐵 CB = 𝑊32 𝜇2 (CB) = = 𝜇2 (𝑏𝑐)2 𝜇𝑒 (𝐶𝐵) 𝜇22 𝜇𝑒2 (𝑏𝑐)2 𝜇𝑒 (𝐶𝐵) = 𝜇22 𝜇𝑒 (𝑏𝑐)2 (𝐶𝐵) 54 = 𝜇𝑎 (𝑏𝑐)2 (𝐶𝐵) = 𝜇𝑎 (𝑏𝑛1) (𝒃𝒄)𝟐 (𝒃𝒏𝟏 )=(𝑪𝑩)𝟐 𝐶 𝑟𝑒𝑙 0 𝑎C = 𝑎e1 + 𝑎𝐶𝐶1 + 𝑎𝐶𝐶1 𝐶 𝑟𝑒𝑙 0 = 𝑎𝐶𝐶1 + 𝑎𝐶𝐶 𝑟𝑒𝑙 = 𝑎𝐶𝐶1 𝑛 𝜏 𝑟𝑒𝑙 𝑎c= 𝑎𝐵 + 𝑎𝐶𝐵 + 𝑎𝐶𝐵 = 𝑎𝐶𝐶1 = 𝜇𝑎 (πc) 𝑛 𝜏 𝑎𝐸 =𝑎𝐴 + 𝑎𝐸𝐴 + 𝑎𝐸𝐴 = 𝑎𝐸5 𝑛 = 𝑎𝐸𝐴 =𝑤22 EA = 𝑤22 𝜇𝑒 (EA) = 𝜇𝑎 (EA) // EA E→A 𝜏 𝑎𝐸6 = 𝑎𝐷 + 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 + 𝑎𝐸𝐷 = 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 + 𝑎𝐸𝜏 6 𝐷 (//𝐸6 𝐷(┴𝐸6 𝐷) 𝐸5 →D) 𝑎𝐸6 = 𝑎5 + 𝑎𝐸𝑐 5 𝐸 + 𝑎𝐸𝑟𝑒𝑙 5𝐸 (//𝐸5 𝐷) 𝜏 𝑐 𝑟𝑒𝑙 𝑎𝐸6 = 𝑎𝐸𝑛6 𝐷 + 𝑎𝐸𝐷 = 𝑎𝐸 + 𝑎𝐸6 𝐸 + 𝑎𝐸6 𝐸 (//𝐸5 𝐷(┴𝐸5 𝐷) (//𝐸𝐷) 𝐸5 →D) 𝑛 𝑎𝐸𝐷 = 𝑣𝐸𝐸 2 𝐸𝐷 = 𝜇𝑣 2 (𝜌𝑒6 )2 𝜇𝑒 (𝐸𝐷) = 𝜇𝑣 2 (𝜌𝑒6 )2 𝜇𝑒 (𝐸𝐷) =𝜇2 2 𝜇𝑒 (𝜌𝑒6 )2 (𝐸𝐷) 55 = 𝜇𝑎 (𝜌𝑒6 )2 (𝐸𝐷) = 𝜇𝑎 (𝜋𝑛2 ) 𝑎c = 2𝑤 ⃗⃗ ⋀ 𝑣rél aCE5E = 2𝑤6 𝑣 = 2𝑤6 𝜇𝑣 (𝑒𝑒6 ) 𝑣𝑒6 = 𝑤6 𝐸𝐷 = 𝜇𝑣 (𝜌 𝑒6 ) 𝑤6 = 𝜇𝑣 (𝜌𝑒6 ) 𝜇𝑒 (𝐸𝐷) = 𝜇2 𝜇𝑒 (𝜌𝑒6 ) 𝜇𝑒 (𝐸𝐷) = 𝑤2 (𝜌𝑒6 ) (𝐸𝐷) rel aiE6 = aiE6D = aiEiE + aiE rél aiC = aiCC1 = aiB + aiτ CB i rél i aiE6 = aiτ CB = a E + a E6E rél aiC = aiCC1 = aiB + aiτ CB aCE6E = 2𝑤2 (𝜌𝑒6 ) (𝐸𝐷) = 2𝑤2 2 𝜇𝑒 = 2𝜇𝑎 𝜇𝑣 (𝑒𝑒6 ) (𝜌𝑒6 ) (𝐸𝐷) (𝜌𝑒6 ) (𝐸𝐷) (𝑒𝑒6 ) (𝑒𝑒6 ) (𝜌𝑒6 ) (𝑒𝑒6 ) (𝐸𝐷) = 𝜇𝑎 (𝑒𝑘) aCE6E = 𝜇𝑎 2 Pour tenir compte de l’influence de l’accélération angulaire sur les propriétés cinématiques du mécanisme, considérons le mouvement initial du mécanisme. Comme on l’a montré plus haut ; les vitesses de tous les éléments du mécanisme animé d’un tel mouvement sont égale à zéro. Donc pour étudier le mouvement initial du mécanisme, 56 il suffit de tracer l’épure des accélérations du mouvement initial. Dans le mouvement initial toute les accélérations normales et de Coriolis sont nulle, les équations nécessaires à la construction de l’épure des accélérations se présente comme suit ? Pour le groupe BC 𝑟𝑖 𝜏𝑖 𝑎𝐶𝑖 = 𝑎𝐶𝐶1 =𝑎𝐵𝑖 + 𝑎𝐶𝐵 Pour le groupe DE 𝑖 𝜏𝑖 𝑟𝑖 𝑎𝐸6 = 𝑎𝐸6𝐷 = 𝑎𝐸𝑖 + 𝑎𝐸6𝐸 L’indice i désigne les vecteurs accélérations du mouvement initial. Pour la recherche des accélérations des éléments du mécanisme en mouvement initial, il est possible d’utiliser l’épure des accélérations déjà construite. Etant donné que les vecteurs accélérations tangentielles et relatives sont parallèles aux vecteurs vitesse correspondants, on a: 𝜏𝑖 𝑟𝑖 𝑖 𝜏𝑖 𝑎𝐵𝜏𝑖 // 𝑣𝐵 ; 𝑎𝐶𝐵 // 𝑣𝐶𝐵 ; 𝑎𝐶𝐶1 // 𝑣𝐶𝐶1 ; 𝑎𝐸6 // 𝑣𝐸6 ; 𝑎𝐸6𝐷 //𝑣𝐸6𝐷 ; 𝑎𝐸𝑖 // 𝑣𝐸 et𝑎𝑟𝑖 //𝑣𝐸6𝐸 . Si l’on choisit le point P (de l’épure des vitesses) comme origine de l’épure des accélérations en mouvement initial, et si l’on prend le segment figurant le vecteur accélération 𝑎𝐵𝑖 égale à (𝑝𝑏 𝑜 ) = (𝑝𝑏), il vient : 𝑎𝐵𝑖 = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑏 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑏) ou 𝜇𝑎0 est l’échelle de l’épure des accélérations en mouvement initial, on aura respectivement : 𝑟𝑖 𝑎𝐶𝑖 = 𝑎𝐶𝐶1 = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑐 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑐) 𝑖 𝑎𝐶𝐵 = 𝜇𝑎0 = 𝜇𝑎0 (𝑏 0 𝑐 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑏𝑐) 𝑖 𝜏𝑖 𝑎𝐸6 = 𝑎𝐸6𝐷 = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑒6 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑒6 ) 𝑎𝐸𝑖 = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑒 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑒) 𝑟𝑖 𝑎𝐸6𝐸 =𝜇𝑎0 (𝑒 0 𝑒60 ) = 𝜇𝑎0 (𝑒𝑒6 ) Ainsi donc, lorsqu’on recherche les accélérations des éléments du mécanisme en mouvement initial, on peut se passer de la construction d’une nouvelle épure des accélérations en reprenant l’épure des vitesses tracé précédemment. Des conditions 𝑎𝐵𝑖 = 𝑎𝐵𝜏 = 𝜖2 𝜇𝑒 (AB) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑏 0 ) (𝑝𝑏 𝑜 ) = (𝑝𝑏) = (AB) Il découle que l’échelle 𝜇𝑎0 est égale à : 𝜖 𝜇𝑎0 = 𝜖2 𝜇𝑒 =𝑤22 𝜇𝑎 , car 𝜇𝑎 =𝑤22 𝜇𝑒 . 2 57 Sur la figure C sont représenté en trait continu les segments (πc), (π𝑒), et (π𝑒6 ) figurant à l’échelle𝜇𝑎 , les accélérations C, B, E, et 𝐸6 en mouvement permanent. On y ajoute les segments (𝑐𝑐 0 ), (𝑏𝑏 0 ),(𝑏𝑏 0 ), (𝑒6 𝑒60 ) tracé en pointillé, qui représente les 𝑖 accélérations 𝑎𝐶𝑖 ,𝑎𝐵𝑖 , 𝑎𝐸𝑖 𝑎𝐸6 à l’échelle 𝜇𝑎 . Les accélérations réelles des points C, B, E, et𝐸6 , compte tenu du caractère non uniforme de la rotation de l’élément menant, sont égales à fig. c) 𝑎𝐶 = 𝜇𝑎 (π𝑐 0 ) ; 𝑎𝐵 = 𝜇𝑎 (π𝑏 0 ) ; 𝑎𝐸 = 𝜇𝑎 (π𝑒 0 ) ;𝑎𝐸6 = 𝜇𝑎 (π𝑒60 ) Remarque 𝑎𝐵𝑖 = 𝜇𝑎 (𝑏𝑏 0 ) = 𝜇𝑎0 (𝑝𝑏 0 ) 𝜖 𝜇𝑎0 =𝑤22 𝜇𝑎 2 𝜇𝑎 (𝑏𝑏 0 ) = 𝜖2 𝜖2 0 0 (𝑝𝑏 0 ) 2 𝜇𝑎 (𝑝𝑏 ) ⇒(𝑏𝑏 ) = 𝑤2 𝑤22 Lorsqu’on étudie la cinématique des mécanismes en vue d’application, il est commode d’adopter la vitesse angulaire 𝑤2 de l’élément menant en mouvement permanent égale à𝑤2 = 1𝑠 −1 . Les échelles 𝜇𝑒 , 𝜇𝑣 , 𝜇𝑎 vérifient alors la condition 𝜇𝑒 = 𝜇𝑣 = 𝜇𝑎 Après avoir tracé l’épure des vitesses et des accélérations dans l’hypothèse de 𝑤2 = 1𝑠 −1 , on détermine sans difficulté les vitesses et accélération réelles en fonction de 𝑤2 et ϵ2 donné au chapitre (Vitesse et accélération analogue). Les épures des vitesses et des accélérations qu’on voit sur la fig. a et b peuvent être assimilées aux épures des vitesses analogues et accélération analogues. 𝑎𝐵𝑖 = 𝜇𝑎 (𝑏𝑏 0 )= 𝜇𝑎0 (𝑝𝑏 0 ) 𝜇𝑎0 = 𝜖2 𝜇 𝑤22 𝑎 𝜇𝑎 (𝑏𝑏 0 ) = 𝜖2 𝜇 (𝑝𝑏 0 ) 𝑤22 𝑎 (𝑏𝑏 0 ) = 𝜖2 (𝑝𝑏 0 ) 𝑤22 (𝑐𝑐 0 ) = 𝜖2 (𝑝𝑐 0 ) 𝑤22 58 V- CONSTRUCTION DES DIAGRAMMES CINENEMATIQUES A. Méthode graphique à partie des épures Lors de l’analyse des mécanismes, il nécessaire de considérer le cycle complet du mouvement du mécanisme en question. Pour cela, on procède à l’étude graphique (analytique) des espaces, vitesse et accélération pour diverses positions de la manivelle. Les valeurs obtenues des grandeurs cinématiques peuvent être utilisées pour le tracé des courbes appelé diagramme cinématique. Le diagramme cinématique est une traduction graphique de la variation de l’un des paramètres cinématique d’un élément : espace parcouru, vitesse ou accélération d’un point de l’élément du mécanisme analysé en fonction du temps ou de l’espace parcouru (angle de rotation) par l’élément (coordonnée généralisée). Par exemple pour un mécanisme à coulisseau et manivelle voir figure suivante, les espaces Sc., vitesse Vc et l’accélération du point C anime d’un mouvement rectiligne s’expriment aisément par des diagrammes cinématique qui traduise la variation de ces grandeurs en fonction du temps t ou de la coordonnée généralisée ω2, c'est-à-dire qu’on a des courbes suivantes : Sc =Sc (t), Vc=Vc(t), ac=ac(t) (*) ou Sc=Sc (φ2) 2. Vc=Vc (φ2), ac = ac(φ2) si l’on choisis comme angle de rotation φ2 de l’élément Dans certain cas on est amené à tracer les courbes d’autres fonctions telle que : Vc=Vc(t), ac=ac(t) par élimination du paramètre temps t entre les premiers et deuxième fonctions ou bien entre les premiers et troisièmes fonctions des équations précédentes (*) s’il s’agit d’analyser les angles de rotation. φ3, la vitesse angulaire ω3 et les accélérations angulaires ε3 de la bielle 3 on peut tracer la courbe représentative des fonctions : φ3= φ3(t) ; ω3= ω3(t) ; ε3= ε3 (t) (**) ou φ3= φ3(φ2) ; ω3= ω3(φ2) ; ε3= ε3 (φ2) Ainsi que les fonctions ∂3=∂3(∂3) W3= W3(∂3) ε3= ε3(∂3) ici par élimination du paramètre t les premiers et deuxième fonction ou bien entre premier et troisième fonction des équations précédentes (**). A titre d’exemple, considérons la construction du diagramme cinématique Sc=Sc(t), Vc=Vc(t), ac=ac(t) pour le cas du mouvement permanent du point C du mécanisme à coulisseau et manivelle ABC. La manivelle AB tourne à une vitesse angulaire ω2 constante. On donne : AB=300mm BC=800mm 59 On matérialise les espaces parcourir par les points B et C en en employant la méthode décrite au paragraphe précédent. Le calcul des espaces parcourus par le point C se fait avantageusement en complétant à partir de la position extrême gauche du coulisseau. On trace deux axes de coordonnée, l’on porte en abscisse un segment l[mm] qui traduit à l’échelle µt la durée T d’un tour complet de la manivelle en sorte que T= 60 T= 𝑛 60 =µt.l=>µt = 𝑛.𝑙 60 𝑛 60 2𝜋 =µt.l=>µt = 𝑛.𝑙 =𝑤.𝑙 Prenons L= 120mm alors T= 60 𝑛 =µt .l => µt= 60 𝑛𝑙 µt= 60 𝑛.120 On partage le segment l en douze parties égales, et l’on porte en des points correspondants 1, 2, 3,………les élongations du point C, ou les espaces parcourus par ce point A à partis de la position extrême gauche C1 du coulisseau. C’est ainsi qu’on porte au point deux parallèlement à l’axe des ordonnées, le segment C1C2 ainsi de sorte : A partir de la position C7, lorsque le point C vient dans sa position extrême droite les élongations C7C8, C7C9 se retranche de l’ordonnée C1C7 portée en position C7 si bien qu’au moment où la manivelle deux regagne sa position initiale l’ordonnée de la courbe Sc=Sc(t) devient égale à zéro. La courbe obtenue est la courbe des élongations parcourus pour le point C à partie de la position C, il convient d’ajouter, à partie de la position C7 les élongations (C7C8), (C7C9) du segment (C1C7) précédemment, sur la figure, la courbe des espaces est tracée en pointillé. étant donné que la manivelle à un mouvement permanent (w2=const) on peut admettre qu’on a en abscisse non pas le temps mais les angles de rotation ∂2 de l’élément, ce qui simplifie que les diagrammes de Sc=Sc(t), Vc=Vc(t), ac=ac(t) sont autant ceux de Sc=Sc(φ2), Vc=Vc(φ2), ac=ac(φ2). L’échelle de ces diagrammes suivant l’axe des abscisses sera égale à : 2𝜋 µφ= 𝑙 . La longueur l en millimètre (mm) ; l étant mesurée sur le dessin. 60 2𝜋 (µ∂.l=1tr = 2π rad =>µφ= 𝑙 [rad]. Pour construire les diagrammes Vc=Vc(t) et ac=ac(t) on prend sur l’épure des vitesses et l’épure des accélérations les segments représentatifs de la vitesse Vc et de l’accélération ac et on les portes en ordonnées en point 1,2,3,……… tout en tenant compte du signe de la vitesse et de l’accélération ac. si les segments sont pris directement sur les épures des vitesses et de l’accélérations, les échelles des courbes Vc=Vc(t) ; ac=ac(t) seront égales aux échelles µv et µa des épures des vitesses et des accélérations. Ce seront ainsi les diagrammes Vc =Vc(φ) et de ac=ac(φ). Il y a des cas où les courbes de Vc =Vc(Sc) et de ac = ac(Sc) se construise aisément sur le schéma du mécanisme lui-même (voir figure). A cet effet on situe l’origine des coordonnées en C1, C2, C3, ……….les segments tires des épures des vitesses et des accélérations qui figurent les vitesses Vc et les accélérations ac du point C. la courbe ac= ac(Sc) est la même pour la course du coulisseau de gauche à droite et de droite à gauche, si l’on fait abstraction de signe de l’accélération ac.si l’on admet comme accélérations celles dont les directions coïncidents avec les directions des vitesses correspondantes et négatives quant à leurs directions sont opposées, la courbe de ac= ac(Sc) traduisent la course du coulisseau 4 de droite à gauche se construit comme il est montré sur la figure en trait pointillé. REMARQUE Dans les exemples que l’on vient de considérer le mouvement du point est rectiligne. Pour les points animés d’un mouvement curviligne, il est plus commode de construire les diagrammes cinématiques qui fournissent non seulement la valeur absolue des vitesses et de l’accélération absolue. A cet effet on trace les vecteurs vitesses et accélération à partir des pôles p et π commun en conservant leur directions réelles. Ceci fait on relie les extrémités de tous les vecteurs par une courbe rectiligne. Les diagrammes obtenus s’appellent respectivement l’hodographe de la vitesse et l’hodographe de l’accélération. T.D Tracer une courbe de variation de la vitesse angulaire w3 et de l’accélération angulaire ε3 en fonction du temps ou de l’angle ∂2 de rotation de la bielle 2 c'est-à-dire les courbes ∂3=∂3(t) ; w3 =w3(t) ; ε3 =ε3(t) ou ∂3=∂3(∂2) ; w3 =w3(∂2) ; ε3 =ε3(∂2) pour la bielle 3du mécanisme à coulisseau et manivelle. La méthode de construction du diagramme cinématique que nous venons d’expliquer pour le mécanisme à manivelle coulisseau est valable pour tous les mécanismes plans. 61 VI Etude cinématique des mécanismes plans par la méthode analytique Introduction Nous avons exposé dans les paragraphes précédant les méthodes graphiques d’analyse cinématique du mécanisme plan. Les méthodes graphiques sont évidentes et universelles, car elles permettent de déterminer les positions, les vitesses et les accélérations des éléments des mécanismes de toute structure. Les méthodes graphiques ne permettent pas toujours d’obtenir le degré de précision nécessaire dans certains problèmes concrets d’analyse des mécanismes. En pareil cas, il est préférable de faire usage des méthodes analytique qui permettent d’effectuer l’étude de la cinématique des mécanismes avec toute la précision voulue. Les relations analytiques permettent en outre de mettre en évidence la liaison entre les paramètres cinématiques du mécanisme et ses paramètres métriques les dimensions des éléments. Le rôle des méthodes analytiques cinématique des mécanismes a pris une impotence particulière pour cette raison, disposant des relations analytique entre les principaux paramètres cinématiques et structuraux du mécanisme, on peut toujours établir un programme de calcul pour une calculatrice et on obtient ainsi tous les résultats voulus (En variant à volonté les paramètres cinématique). Nous allons alors aborder les méthodes anaclitiques d’études des mécanismes en considérant le cas du quadrilatère articulé et celui du coulisseau et manivelle. Etude analytique du quadrilatère articulé 1-Recherche des positions Pour l’étude analytique des mécanismes plans, précisons la méthode des contours vectoriels. Pour ce cas présent, il est commode de chercher la solution du problème des positions des éléments en divisant le contour formé ABCD et BCD. On peut alors écrire pour ces contours les équations vectorielles suivants ; ∗ Contours ABD ⃗⃗⃗ 𝑙2 + 𝑆 = ⃗⃗𝑙1 ⇔ ⃗𝑙⃗2 + 𝑆 − ⃗⃗𝑙1 = 0 62 ∗ Contours BCD ⃗⃗⃗ 𝑙3 − ⃗⃗⃗ 𝑙4 − 𝑆 = 0 𝑆est le vecteur du module variable qui définit les positions des points B et D. Projetons les vecteurs de l’équation 1 sur les axes de coordonnées Ax et Ay. On n’a : { 𝑡𝑔𝜑𝑠= 𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑆𝑐𝑜𝑠𝜑2 − 𝑙1 = 0 𝑙2 sin 𝜑2 + 𝑆 sin 𝜑𝑠 = 0 𝐴𝑥 𝐴𝑦 − 𝑙2 sin 𝜑2 −𝑙2 cos 𝜑2 pour connaitre le quadrant dans lequel est situé l’angle𝜑𝑠, il suffit de rearquer le signe du numérateur et du dénominateur de 3, proportionnel à sin 𝜑2 𝑒𝑡 à cos 𝜑2. Ensuite, on déduit sans peine de l’équation 2 le module. 𝑆 = −𝑙2 sin 𝜑2 sin 𝜑𝑠 Considérons maintenant le triangle BCD, on a deux équations suivantes : 𝑆 + ⃗𝑙⃗4 = ⃗𝑙⃗3 ⃗𝑙⃗3 − 𝑆 = ⃗𝑙⃗4 𝑙32 = 𝑙42 + 𝑆 2 + 2𝑆𝑙4 cos 𝜑4𝑠 5 𝑙42 = 𝑙32 + 𝑆 2 − 2𝑆𝑙3 cos 𝜑3𝑠 6 𝜑4𝑆 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝜑3𝑆 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑙32 − 𝑙42 − 𝑆 2 ) 2𝑆𝑙4 (−𝑙42 +𝑙32 +𝑆 2 ) 2𝑆𝑙3 7 8 Dans le cas général les angles 𝜑4𝑆 et 𝜑3𝑆 peuvent avoir le signe positif ou négatif, donc satisfaire au deux versions de montage possibles. On a donc 𝜑4𝑆 = −𝜑′4𝑆 et 𝜑3𝑆 = −𝜑′3𝑆 . 63 Puisque nous considérons le montage BCDB (au lieu de BC’DB). Les angles 𝜑4𝑆 et 𝜑3𝑆 seront toujours de même signe et le vecteur S. Il nait ensuite que : 𝜑4𝑆 = 𝜑4 − 𝜑𝑆 et 𝜑3𝑆 = 𝜑3 − 𝜑𝑆 d’où 𝜑4 = 𝜑4𝑆 + 𝜑𝑆 et 𝜑3 = 𝜑3𝑆 + 𝜑𝑆 . La méthode de recherche des angles 𝜑3 et 𝜑4 à l’aide des fonctions intermédiaires de 𝜑𝑆 ; 𝜑3𝑆 ; et S se prêtent aisément au programme et à l’introduction dans la machine. La fonction de position de l’élément 3 ou de l’élément 4 est facile à déterminer. Par exemple, on tire de position 𝜑4 = 𝜑4 (𝜑2 ) et 𝜑3 = 𝜑3 (𝜑2 ) des équations [𝜑3 = 𝜑3𝑆 + 𝜑𝑆 ] et 𝜑4 = 𝜑4𝑆 + 𝜑𝑆 . En substituant dans ces équations les valeurs de 𝜑3𝑆 𝑒𝑡 𝜑4𝑆 dans l’équation 7 et 8 On obtient : 𝜑4 = 𝜑4𝑆 + 𝜑𝑆 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑙32 − 𝑙42 − 𝑆 2 ) −𝑙2 sin 𝜑2 + arctang 2𝑆𝑙4 −𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙1 𝜑3 = 𝜑3𝑆 + 𝜑𝑆 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑙32 − 𝑙42 + 𝑆 2 ) −𝑙2 sin 𝜑2 + arctang 2𝑆𝑙3 −𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙1 Portons dans ces équations la valeur de S obtenue par résolution du triangle ABC ⃗⃗𝑙1 = ⃗𝑙⃗2 + 𝑆⤇𝑆 = ⃗⃗𝑙1 − ⃗𝑙⃗2 𝑆 2 = 𝑙12 + 𝑙22 − 2𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 𝑆 = √𝑙12 + 𝑙22 − 𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 On a en définition : 𝜑4 = arccos 𝜑3 = arccos (𝑙32 − 𝑙4 − 𝑙12 + 𝑙22 − 𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 ) 2𝑙3 √𝑙12 + 𝑙22 − 𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 (𝑙32 − 𝑙42 + 𝑙12 + 𝑙22 − 𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 ) 2𝑙3 √𝑙12 + 𝑙22 − 𝑙1 𝑙2 cos 𝜑2 + arctang −𝑙2 sin 𝜑2 −𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙1 + arctang −𝑙2 sin 𝜑2 −𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙1 Exemple d’application Considérons le mécanisme du quadrilatère articulé ABCD de la figure suivante. 64 Trouver les inclinaisons 𝜑3 𝑒𝑡 𝜑4 des éléments 3 et 4 du mécanisme ABCD sur le bâti si les longueurs des éléments sont respectivement 𝑙1 = 24 ; 𝑙2 = 6 ; 𝑙3 = 25 ; 𝑙4 = 12 et si la manivelle AB fait un angle 𝜑2 = 45° avec le bâti. ∗Contour ABD 𝑙1 = 𝑙2 + 𝑆 AX : 𝑙1 = 𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑆𝑐𝑜𝑠𝜌𝑠 AY : 0= 𝑙2 sin 𝜑2 + 𝑆 sin 𝜑𝑠 tan 𝜑𝑠 = −𝑙2 sin 𝜑2 −6 sin 45° −4,24 = = = −0,214 − cos 𝜌2 + 𝑙1 −6 cos 45° + 24 19,76 [−(12°)] Puisque le numérateur, proportionnel à sin 𝜑2 , est négatif et dénominateur proportionnel à cos 𝜑2 , est positif, le vecteur S se situe dans le quatrième quadrant et l’angle 𝜑𝑆 est : 𝜑𝑆 = 360° − 12° = 348° −𝑙2 sin 𝜑2 Le module du vecteur 𝑆2 est : S= |𝑆| = | Les angles cos 𝜑4𝑆 = 𝑙32 −𝑆 2 −𝑙42 cos 𝜑3𝑆 2𝑙4 𝑆 = sin 𝜑𝑠 252 −(20,4)2 −122 2 .12 .20,4 −6 sin 45 | = |sin 348 °°| = 20,4 = 0,135 ; 𝑙32 + 𝑆 2 − 𝑙42 252 + (20,4)2 − 122 = = = 0,87 2𝑙3 𝑆 2 .25 . 20,4 Par consequent Φ4S =82°10’ , ϕ3S =28°40’ on sait que ϕ4S=ϕ4S –ϕ5 =>ϕ4=ϕ4S+ϕ5 ; ϕ3S=ϕ3-ϕS =>ϕ3=ϕ4S+ϕS Φ4=ϕ4S+ϕS =82°10’-12=70°10’ (82°10’+348°= Φ3=ϕ3S+ϕS =28°40’-12 =16°40’ (28°40’+348°=376°40’-360°=16°40’) 2-) Recherche des vitesses et des accélérations Pour rechercher les vitesses et les accélérations des éléments du mécanisme du quadrilatère articulé, on écrit l’équation vectorielle exprimant le caractère fermé du contour ABCD. On a alors : l1 + l2 + l3 = l4 Projetons sur les axes cette équation 65 X : -l1 + l2cosϕ2 +l3cosϕ3 = l4 cosϕ4 1) Y: 0 + l2 sinϕ2 +l3 sinϕ3= l4 sinϕ4 2) Φ2 ,ϕ3 ,ϕ4 , sont les angles que forment les axes 2, 3 et 4 avec l’axe Ax. Pour rechercher les vitesses angulaires analogues w3 et w4 des éléments 3 et 4 prenons les équations 1) et 2) par rapport à la coordonnée généralisée. 𝑑𝜙3 𝑑𝜙4 -l2 sinϕ2 – l3𝑑𝜙2 sinϕ3 = -l4𝑑𝜙2 sinϕ4 𝑑𝜙3 𝑑𝜙4 l2 cosϕ2 + l3𝑑𝜙2 𝑐𝑜𝑠𝜙3= l4𝑑𝜙2 𝑐𝑜𝑠𝜙4 3) 4) 𝑑𝜙3 𝑑𝜙4 Au moment ou 𝑑𝜙2 = i32 est la vitesse analogue angulaire w3 de l’élément 3 et que 𝑑𝜙2 =i42 est la vitesse angulaire analogue w4 de l’élément 4 on a : l2 sinϕ2 + l3 i32 sinϕ3 = l4 i42 sinϕ4 l2 cosϕ2 + l3 i32 cosϕ3 = l4 I42 cosϕ4 3) 4) Les quantités i32 et i42 figurant dans les équations précédentes s’appellent rapport de vitesses, car elles sont égales au rapports des vitesses angulaires w3 et w4 à la vitesse angulaire w2 de l’élément menant. 𝑑𝜙3 𝑑𝜙3/𝑑𝑡 𝑊3 𝑑𝜙4 𝑑𝜙4/𝑑𝑡 I32 = 𝐷𝜙2= 𝑑𝜙3/𝑑𝑡=𝑊2 ; I42 =𝑑𝜙2 =𝑑𝜙2/𝑑𝑡 = 𝑊4 𝑊2 Retranchons les angles figurant dans la première équation 3) l’angle commun ϕ3, ce qui revient à tourner les axes de coordonnées xAy d’un angle ϕ3 on a : l2sin(ϕ2-ϕ3) => 𝑙2 sin(𝜙2−𝜙3) 𝑤4 i42=𝑙4 sin(𝜙4−𝜙3) = 𝑤2 Après avoir effectué une transformation analogues de le même équation par la rotation des axes de coordonnées de l’angle ϕ on a : lsin(ϕ2-ϕ4) + i l sin(ϕ3-ϕ4) =0 𝑙2 sin(𝜙2−𝜙4) i32= -𝑙3 sin(𝜙3−𝜙4) = 𝑤3 𝑊2 Pour rechercher les accélérations angulaires analogues Ɛ4 et Ɛ3 des éléments 3 et 4 dérivons les équations 3) et 4) par rapport à la coordonnée généralisée ϕ2, ce qui donne les équations suivantes : l2cosϕ2 + l3 i232 l3 cosϕ3 + l3 i’32 sinϕ3 = l4 i242 cosϕ4 + i’42 l4 sinϕ4 -l2 sinϕ2 – l3 i232 sinϕ3 + l3 i’32 cosϕ3 = -l4 i242 sinϕ4 + i’42 cosϕ4 Ou i’32 et i’42 sont les accélérations angulaires analogues, égales au donnée des vitesses angulaires correspondantes i32 et i42 par rapport à la coordonnée généralisée. 66 On obtient les valeurs des accélérations angulaires analogues i’32 et i’42 en tournant successivement les axes de coordonnés de l’angle ϕ3 et ϕ4. 𝑙2 cos(𝜙2−𝜙3)+ 𝑖𝑙3−𝑖𝑙4 cos(𝜙−𝜙) i’42 = 𝑙4 sin(𝜙4−𝜙3) 𝑙4 𝑖−l2 cos(𝜙2−𝜙4)−𝑙3 𝑖 cos(𝜙3−𝜙4) i’32 = 𝑙3 sin(𝜙3−𝜙4) Conformément à la formule de la partie ll (vitesse angulaire analogue et accélération analogue) w3 = w2.i32 ; w4 = w2.i42 ; Ɛ3 = w22 .i32 + Ɛ2 .i32 ; Ɛ4 = w22 .i42 + Ɛ2 .i42 ou w2 et Ɛ2 sont les vitesses et accélération angulaire données de l’élément 2. C- Etude analytique du mécanisme à coulisse et manivelle On donne les dimensions des éléments du mécanisme. De même on considère le mouvement per manent de la manivelle. Pour rechercher les vitesses et les accélérations des éléments représentons le contour ABC comme somme des vecteurs : ⃗⃗⃗⃗ 𝑙 2+ ⃗⃗⃗ 𝑙3 = 𝑥𝑐 ⃗⃗⃗⃗ Projetons cette équation sur les axes Ax et Ay l2cosϕ2 + l3cosϕ3 = Xc 1) l2 sinϕ2 + l3 sinϕ3 = 0 2) 𝑙2 De l’équation 2) on tire sinϕ3 = -𝑙3sinϕ2 De la première équation on a Xc = l2 cosϕ2 + l3 cosϕ3 𝑙2 Xc= l2cosϕ2 + l3 .√1 − (𝑙3 𝑠𝑖𝑛𝜙) 2 Dans certain cas il est plus commode de mesurer l’espace parcouru par le coulisseau 4 à partir de la position extrême droite du mécanisme, lorsque le point C se trouve en C0. Xc + X = AC0 X =AC0 – Xc ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐶 𝑜= ⃗⃗⃗ 𝑙2 + ⃗⃗⃗ 𝑙3 AC02 = l22 + l32 + 2l2 l3cos 0° => AC0 = √𝑙2 + 𝑙3 + 2𝑙2𝑙3 = √(𝑙2 + 𝑙3)2 67 On a 𝑥 = √(𝑙2 − 𝑙3 )2 − 𝑙2 cos 𝜑2 − 𝑙3 √1 − ( = (𝑙2 + 𝑙3 ) − 𝑙2 cos 𝜑2 − 𝑙3 √1 − ( 𝑙2 sin 𝜑2 )2 𝑙3 𝑙2 sin 𝜑2 )2 𝑙3 vitesse et accélération pour déduire les équations des vitesses angulaires et des accélérations angulaires, procédons à une double dérivation des équations 1 et 2 par rapport à la coordonnée généralisée −𝑙2 sin 𝜑2 − 𝑙3 𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙3 𝑖32 = 𝑑𝜑3 𝑑𝑥𝑐 sin 𝜑3 = = 𝑣𝑐𝑦 𝑑𝜑2 𝑑𝜑2 𝑑𝜑3 cos 𝜑3 = 0 𝑑𝜑2 𝑑𝜑3 𝑑𝜑2 −𝑙2 sin 𝜑2 − 𝑙3 𝑖32 sin 𝜑3 = 𝑣𝑐𝜑 𝑙2 cos 𝜑2 + 𝑙3 𝑖32 cos 𝜑3 = 0 𝑑𝜑 𝑖32 = 𝑑𝜑3 , 2 𝑑𝑥𝑐 𝑑𝜑2 = 𝑣𝑐𝑦 sont les vitesses analogues correspondantes de la 2ième équation on a 𝑙 cos 𝜑 𝑖32 = − 𝑙2 cos 𝜑2 3 et −𝑙2 sin 𝜑2 + 3 = 𝑙2 (−sin 𝜑2 + 𝑙2 cos 𝜑2 sin 𝜑3 cos 𝜑3 = 𝑣𝑐𝑦 cos 𝜑2 sin 𝜑3 ) cos 𝜑3 𝜔3 = 𝜔2 . 𝑖32 𝑣𝑐𝑦 = 𝑙2 sin( 𝜑3 − 𝜑2 ) 𝑣𝑐 = 𝑣𝑐𝑦 . 𝑤𝑐 cos 𝜑3 pour déterminer les accélérations, décrivons les équations 3 et 4 ′ −𝑙2 cos 𝜑2 − 𝑙3 (𝑖32)2cos 𝜑3 − 𝑙3 sin 𝜑3 𝑖32 = 𝑎𝑐𝜑 ′ −𝑙2 sin 𝜑2 − 𝑙3 (𝑖32)2sin 𝜑3 − 𝑙3 cos 𝜑3 𝑖32 =0 68 𝑖′32 = 𝑑𝑖32 𝑑𝜑2 𝑑𝑣𝑐𝜑 et 𝑎𝑐𝑦 = 𝑑𝜑 2 sont les accélérations analogues de la seconde équation on tire la valeur de l’accélération analogue : 2 𝑖′32 𝑙2 sin 𝜑2 + 𝑙3 𝑖′32 sin 𝜑3 = 𝑙3 cos 𝜑3 Après avoir déterminé l’accélération analogue 𝑖′32 , on porte sa valeur dans la première et l’on détermine l’accélération analogue 𝑎𝑐𝜑′. 2 𝑎𝑐𝜑′ 𝑙2 sin 𝜑2 + 𝑙3 𝑖 ′ 32 sin 𝜑3 = −𝑙2 cos 𝜑2 − 𝑙3 (𝑖32 ) cos 𝜑3 − 𝑙3 cos 𝜑3 ( ) 𝑙3 cos 𝜑3 2 les vraies vitesses 𝑣𝑐 ;𝜔3 et accélération 𝑎𝑐 et ε3 sont : 𝑣𝑐 = 𝑣𝑐𝜑 𝜔2 𝜔3 = 𝜔2 . 𝑖32 ,𝑎𝑐 = 𝑎𝑐𝜑 𝜔2 + ε2𝑣𝑐𝜑 = 𝑎𝑐𝜑 𝜔2 2 + ε2𝑣𝑐𝜑 𝜀3 = 𝑖32 ′ 𝜔2 + ε2𝑖32 Où 𝜔2 et ε2 sont la vitesse et les accélérations angulaires connues de l’élément 2. II-Recherche des positions, des vitesses et des accélérations A-Recherche des positions 1 Exemple I Considérons un mécanisme a came v figure avec la came 1 anime de rotation autour d’un axe fixe A et l’élément 2 tiges animé d’un mouvement de translation dans les guides c. Comme position initiale du mécanisme, nous allons prendre celle dans laquelle le point B occupe la position extrême inférieur 𝐵1 et le vecteur et le rayon vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵1 = 𝑙 est le plus court. Comme coordonnée généralisée adoptons l’angle 𝜑1 de rotation de la came 1. Considérons permanent du mécanisme, la came 1 tournant à une vitesse angulaire 𝜔1 constante Imprimons au mécanisme tout entier une vitesse angulaire 𝜔 = 𝜔1 . La came 1 devient alors pour ainsi dire immobile tandis que l’élément 2 commence à tourner à une vitesse angulaire 𝜔 = 𝜔 1 autour de l’axe A et à se déplacer en même temps dans ses guides C une vitesse 𝜗2 . 69 Abaissons la AK du point A sur le prolongement de l’axe de guidage 𝐶1 et traçons la circonférence de rayon AK = √𝑙 2 − 𝑠02 Dans le mouvement inverse, la direction du mouvement de l’élément 2 sera toujours tangente à la circonférence de rayon A K. Cherchons sur cette circonférence les points𝑘1 , 𝑘2 , 𝑘3 , … ,correspondant à des angles égaux𝜑11−2 , 𝜑22−3 , 𝜑33−4 …. Faisons tourner ensuite l’élément 2 dans le sens de la vitesse angulaire 𝜔 = −𝜔1 de l’angle𝜑1−2. Le point 𝑘1 se déplace alors en 𝑘2 et 𝐵1en 𝐵2 . Continuons ensuite à déplacer l’élément 2 dans ses guides C jusqu’à ce que le point B n’entre en contact avec le profil B-B de la came .Soit 𝑆21−2 l’espace parcouru par l’élément 2 lors de son passage de la position 1 à sa position 2. Cet espace est égale à :𝑆21−2 = 𝜇𝑙 𝑘2 𝐵2 -𝐾2 𝐵2′ =𝜇𝑙 𝐾2 𝐵2 - 𝑆0 = 𝜇𝑙 𝐵2′ 𝐵2. portons l’espace obtenu S21-2 à l’échelle µe, sur la courbe S2=S2(σ2) sous la forme d’un segment de droit c2 =B’2 B2 on à 𝑆21−2 =µe 𝐵2′ 𝐵2 =𝜇𝑙 𝐵 = 𝑐2 pourtour ensuite angle 𝜎12−3 et on trouve une nouvelle position points B de l’ensemble 2 ; c’est la position B3. L’espace parcouru à partir de √𝑆21−2 =𝜇𝑙 𝐵2′ 𝐵3. cet espace est représenté sur la courbe de S2=S2(σ2) sous forme d’un segment 𝑐 2 = 𝐵2′ 𝐵3. de façon analogue déterminons toutes les positions successives l’élément 2 on trace la courbe S2=S2(σ) correspondant à un trou complet de la came. Exemple 2 Pour rechercher les positions d’un mécanisme à came avec une tige oscillante (voir figure suivante), on sert de la méthode d’inversion du mouvement. Plaçons-nous dans le cas d’un mouvement permanant du mécanisme, lorsque la vitesse W1 de la rotation de la came 1 est la coordonnée généralisée du mécanisme. Imprimons au mécanisme tout entier une vitesse angulaire W=-W1 de valeur égale et de sens contraire à la vitesse angulaire W1 de la came 1. la came devient pour ainsi dire immobiles, tandis que la tige 2 tourne autour de l’axe à une vitesse angulaire W2 ; W=-W1 et autour de l’axe A une vitesse angulaire W2. Le point A parcourt successivement les positions A, A2, A3,… puisque la vitesse angulaire W1 est constante, les angles𝜎11−2 , 𝜎11−2 , 𝜎12−3 , 𝜎13−4,…………. formés respectivement par le rayon OA1, OA2, OA3,…….. Seront égaux. Faisons tourner la tige 2 autour de A1 jusqu'à ce quel vienne en contacte en B1 avec le profil β-β de la came. si l’angle formé par l’élément 2 avec le rayon0A1 en Position initiale était = en deuxième 70 position cet angle serait. En troisième position il serait égal à. On obtient les positions successives de l’élément 2 en coupant la courbe par les arcs de rayon AB= AB=AB=…… ayant comme centre, les points A1, A2, A3, ….. Portons les angles obtenus à une échelle arbitraire sur les ordonnées de la courbe qui exprime les angles de rotation de la tige 2 en fonction de la coordonnée généralisée. Recherche des vitesses et des accélérations Après avoir déterminé pour un mécanisme à came, les positions de l’élément mené et construit les courbes des espaces en fonction de le coordonnée généralisée et graphique de ; graphique de ), la méthode la plus avantageuse de recherche des vitesses et des accélérations des éléments menés consiste à construire les diagrammes cinématique (constructions des diagrammes cinématiques) . La détermination des vitesses et des accélérations des éléments menés se réduit donc à une double dérivation graphique des courbes représentatives Données initiales pour l’établissement des projets des mécanismes à cames Pour établir le profil de la came d’un mécanisme, on doit choisir : a- Le schéma cinématique du mécanisme b- La loi du mouvement de l’élément mené en fonction de la coordonnée généralisée c- Certains paramètres d’éléments. Les choix de tel ou tel schéma cinématique du mécanisme est déterminé en première lieu par des raisons constructives et a pour but d’assurer le mouvement de l’élément mené nécessité par les conditions du procédé technologique. Le choix de la loi du mouvement de l’élément menant en fonction de la coordonnée généralisée constitue l’étape fondamentale de l’établissement du projet du mécanisme à came. La loi du mouvement choisie doit satisfaire aux exigences du procédé technologique que le mécanisme envisagé est appelé à servir. RECUEIL DE PROJET DE MECANISMES CANEVAS Schéma cinématique du mécanisme Plan de présentation Introduction 1. Exécuter l’étude structurale du mécanisme Schéma cinématique et de structure, nombre cyclomatique, indice de mobilité ; degré de mobilité et hyperstaticité 2. Proposer le travail utile qu’un tel mécanisme peut être utilisé 3. Proposer les dimensions réelles des éléments du mécanisme et les positions fixes des liaisons des éléments liés au bâti 71 4. Etude cinématique Exécuter les espaces parcourus par les éléments et les points isolés du mécanisme Etat permanent du mécanisme Déterminer les vitesses et les accélérations des éléments et de leurs points isolés en exécutant les épures des vitesses et des accélérations Construire les diagrammes cinématiques et les hodographes Etat initial du mécanisme Construire les épures des vitesses et des accélérations dans cet état Composer les deux états pour une étude complète du mécanisme Conclusion 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93