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Anatomie-du-sein-Dr-Keghouche111

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Clinique Ibrahim-Gharafa
Service de Gynécologie-Obstétrique
Pr. Madaci
Pr. Madaci
Dr. Nebbali
Dr. Keghouche
 Introduction
 Dimensions
 Définition
 Poids
 Interet
 Consistance
 I – Développement au cours de la
 III – structure du sein
vie
 La peau
 Vie embryonnaire et fœtal
 Le mamelon
 À la naissance
 L’aréole
 À l’adolescence
 La glande mammaire
 Gestation et lactation
 Le tissu adipeux et conjonctif
 Ménopause
 Moyens de fixation du sein
 Anomalies du développement
 Vascularisation artérielle
embyonnaire
 II – anatomie descriptive
 Situation du sein
 Formes
 Vascularisation veineuse
 Système lymphatique du sein
 Innervation du sein
 IV - Conclusion
 Le sein est un organe complexe par la très grande
variété d'aspects anatomiques qu'il peut revêtir, mais
également par son organisation pluritissulaire.
 Commencé dès les premières semaines de la vie fœtale,
le développement anatomique de la glande mammaire
suit les étapes hormonales de la vie de la femme :
puberté, grossesse, allaitement, sevrage, ménopause.
La structure anatomique fonctionnelle, permettant la
lactation n’est atteinte qu’au moment de la lactation.
 Le sein ou mamelle est
une glande alvéolaire exocrine et est
l’organe de la lactation,
rudimentaire chez l’homme et
l’enfant et bien développé chez la
femme.
 Au nombre de deux : droit et
gauche, les seins font partie de
l’appareil glandulaire du corps
humain et occupent la région
antérieure et superficielle du thorax,
entre le sternum et la ligne axillaire,
entre la 3ème et la 7ème côte. C’est une
structure hémisphérique à surface
postérieure plane dont le
prolongement est axillaire supéroexterne.
 Fonctionnel : Glande lactifère, sexuelle (zone




érogène), signe de féminité
Clinique : organe accessible à l’examen clinique, la
palpation permet à elle seule de révéler un nodule
Pathologique : le cancer du sein est le premier cancer
chez la femme.
Fréquence élevée de la pathologie bénigne à savoir les
kystes du sein.
Para-clinique : le progrès de l’imagerie médicale pour
le dépistage précoce du cancer du sein.
 A partir de la 4ème semaine, il y a apparition
de la crête mammaire qui est un
épaississement de l’ectoderme de manière
bilatéral, linéaire et symétrique depuis
l’aisselle jusqu’à l’aine.
 Apparaissent ensuite, par paires, les
bourgeons primitifs mammaire, qui vont
normalement dans l’espèce humaine
régresser complètement sauf dans la région
thoracique, au niveau de la 4ème paire.
 A la 6ème semaine, la crête mammaire disparaît, les
deux bourgeons mammaires persistent et forment
l’aréole.
 A partir de la 13ème semaine et jusqu’à la 20ème semaine,
la prolifération cellulaire d’origine ectodermique va se
poursuivre en profondeur dans le mésenchyme sousjacent ; 15 à 20 cordons épithéliaux pleins s’enfoncent
dans le mésenchyme ; ce sont les futurs canaux
galactophores, et leurs extrémités profondes sont les
futurs acini.
 Au 7ème mois, une lumière se creuse dans ces
prolongements, c’est l’ébauche des canaux galactophores
 Au 8ème mois les canaux galactophores s’ouvrent dans la
dépression épithéliale située au centre de l’ébauche
mamelonnaire et en profondeur se développent les acini
glandulaires, isolés par des travées conjonctives.
 Chaque canal galactophore est ainsi à l’origine d’une
unité glandulaire élémentaire distincte.
 Le mamelonne se forme pendant la période périnatale par
prolifération du mésenchyme sousjacent.
 L’aréole correspond à la zone de l’épiderme qui entoure le
mamelon. Elle contient de nombreux bourgeons de glandes
sudoripares et sébacées apocrines.
 Une anomalie de développement peut survenir au cours de la
période embryonnaire à type de régression incomplète des
crêtes mammaires et qui peut laisser persister un sein ou
mamelon surnuméraire.
CHU BEO
 La structure de la glande mammaire est inachevée. La
glande reste au repos jusqu’à la puberté.
 Chez le garçon, la glande mammaire reste à ce stade
toute la vie.
 Deux à trois jours après la naissance, on peut observer
chez le garçon ou la fille, une crise génitale due à la
suppression brutale des oestrogènes maternels. Elle se
traduit par un état congestif des seins avec une
pigmentation de l’aréole et la saillie du mamelon. On
peut observer une sécrétion lactée transitoire (Lait de
sorcière) .
 En période prépubertaire se produit une légère
augmentation de la ramification des canaux
galactophores et de la lobulation à partir du tissu
conjonctif.
 La puberté génère des modifications morphologiques
significatives :
● L’augmentation du volume mammaire par
augmentation du tissu mammaire et du tissu graisseux
périphérique,
● La saillie du mamelon, l’élargissement et la
pigmentation rosée de l’aréole.
 Les sécrétions hormonales liées aux premiers cycles
ovulatoires stimulent la croissance et la multiplication
des canaux sous l’action des oestrogènes.
 Le tissu glandulaire, les lobules et les alvéoles se
développent sous l’action de la progestérone. Le
parenchyme de soutien se développe au fur et à mesure
des cycles menstruels et subit une congestion d’origine
hormonale, en fin de cycle.
 L’état gravide entraîne une modification du sein.
 Il augmente de volume.
 Le mamelon devient saillant.
 L’aréole se pigmente et prend un aspect grenu.
 Cet aspect grenu résulte de la saillie des tubercules de
Morgagni, dénommés tubercules de Montgoméry au
cours de la grossesse et de la lactation.
 La glande mammaire s’atrophie mais le volume du sein
ne diminue pas toujours, compensé par
l’augmentation des tissus graisseux.
 L’athélie est l’absence de plaque aréolo-mamelonnaire
 L’amastie est l’absence de glande mammaire et de
plaque aréolo-mamelonnaire
 La polymastie est la présence de seins surnuméraires
 La polythélie est la présence de mamelons
surnuméraires
05% des anomalies du développement mammaire se
situent au niveau du creux axillaire, 94% des
anomalies se situent au niveau du thorax, et 01% se
situent entre le thorax et le pubis
 Les seins occupent la partie
antéro-supérieure du thorax, de
part et d’autre du sternum en
avant des muscles pectoraux,
en regard de l’espace compris
entre la 3ème et la 7ème côte.
 Le mamelon se situant au
niveau du 4ème EIC.
 En position debout, sous
l’influence de son propre poids,
le sein tombe légèrement, ce
qui créé le sillon
inframammaire entre la moitié
inférieure du sein et le thorax
 L’angle pariéto-mamelonnaire permet d’évaluer le
degré de ptose :
 Sommet = le sillon intra-mammaire
 Un côté = ligne joignant le mamelon au sillon
 L’autre côté = plan thoracique
 Cet angle est de 100 à 110° sur femme debout
 Dans les ptoses importantes, il peut atteindre 5°.
 Le sein de profil est divisé en cinq segments.
 De face, il est divisé en quatre quadrants :
 Grossièrement arrondie à surface postérieure plane
avec un prolongement axillaire supéro-externe
 Discrètement asymétrique ,les formes des seins sont
variables, néanmoins plusieurs modèles ont été
décrits:
 Discoïde
 Conique
 Piriforme.
 Pédiculé.
 La taille est d’environ 12 cm en hauteur et de largeur.
 Les 2 mamelons sont distants d’environ 20 cm.
 On note une augmentation de sa taille au cours de la
grossesse, l’allaitement ainsi que la période
prémenstruelle.
 Le poids du sein varie selon la morphologie de la
femme et la grossesse et lactation : de 200 g chez la
jeune fille, il peut atteindre 500 g chez la femme
allaitante et 900 g dans certains cas.
 Le sein normal a une consistance grenue à la
palpation, c’est-à-dire qu’on a l’impression de sentir
des petits grains.
 La consistance est irrégulière, en particulier lors de la
grossesse et de l’allaitement.
 En comprimant le sein contre la paroi thoracique, la
consistance est plus homogène.
 Le peau est épaisse en périphérie et s’amincit au
voisinage de l’aréole
 Adhère intimement à la glande à ce niveau alors qu’elle
en est séparée par une couche graisseuse au-delà
 Elle est séparée de la glande par le muscle mamillaire,
constitué essentiellement de fibres circulaires. La
contraction de ce muscle sous l’influence du froid, de
stimulations sexuelles, de la succion, réduit la surface
aréolaire et projette le mamelon en avant, c’est le
thélotisme.
 est cylindrique, pigmenté, séparé de l’aréole par un
sillon. A la surface du mamelon, les orifices
d’abouchement (les pores) des canaux galactophores
sont disposés de façon circonférentielle.
 Chacun est bordé d’un épithélium kératinisant.
 En période de repos, hors grossesse et allaitement, ils
sont habituellement comblés de kératine
 Les variations de forme du mamelon sont nombreuses:
● Mamelon plat ou court
● Mamelon invaginé mais érectile lors de la contraction
du muscle aréolaire
● Mamelon ombiliqué non érectile
 L’aréole est un disque cutané, de 15 à 30 mm de
diamètre plus ou moins pigmentée, de couleur très
variable d’une femme à l’autre, cette couleur variant
selon l’ethnie et les épisodes de la vie génitale.
 Sa surface est irrégulière, on y observe de petites
saillies (12 à 20) les tubercules de Morgagni : ce sont
des glandes sébacées qui, pendant la grossesse sont
plus volumineuses et plus nombreuses : les tubercules
de Montgoméry
 Présence d’un muscle peaucier annexé à l’aréole et au
mamelon qui s’entrelace autour des canaux
 Le mamelon et l’aréole forment une unité, la plaque
aréolo-mamelonnaire (PAM)
 la glande mammaire est une masse de densité variable,
discoïde aplatie d’avant en arrière, de contour
irrégulier.
 Elle est organisée en une vingtaine de lobes.
 Chaque lobe est composé de 20 à 40 lobules
 Chaque lobule contient 10 à 100 alvéoles
 L’unité de base est l’acinus ou alvéole. L’alvéole est une
cavité arrondie en forme de cul de sac qui constitue la
partie sécrétrice de la glande.
 Chaque acinus se draine par un canal intralobulaire ou
alvéolaire ou canal de troisième ordre.
 Les acini et les canaux intralobulaires forment un
lobule qui se draine par un canal interlobulaire (canal
galactophore de deuxième ordre)
 Plusieurs lobules se réunissent pour former un lobe
glandulaire qui se draine par un canal galactophore de
premier ordre.
 Les canaux galactophores convergent vers le mamelon,
ils s’élargissent pour former les sinus lactifères, puis se
rétrécissent et débouchent au niveau des pores du
mamelon.
 Etroitement liée au tissu glandulaire, la quantité de tissu




adipeux est en grande partie responsable du volume des
seins.
On distingue deux couches graisseuses :
La couche antérieure pré glandulaire mais qui n’existe pas
au niveau de la plaque aréolo mamelonnaire.
Elle est cloisonnée par des travées conjonctives : les
ligaments de Cooper qui relient la peau à la glande en
formant les crêtes de Ducret
La couche postérieure est limitée par le fascia superficialis,
elle est séparée de l’aponévrose du grand pectoral par du
tissu conjonctif.
 Les moyens de fixation du sein sont peu développés et
ne suffisent pas à maintenir la position des seins.
 Aucun muscle n’existe à cet effet.
 Les moyens sont :
 Le sillon sous-mamelonnaire
 Les travées conjonctives (les ligaments de Cooper).
 La plaque aréolo –mamelonnaire qui représente la « clef
de voûte» du système, puisqu’elle est le point de
convergence de toutes les cloisons fibreuse intraglandulaires, et l’endroit où les adhérences entre tissu
glandulaire, et peau sont les plus intimes du fait de
l’absence de pannicule adipeux sous- cutané en regard
 La vascularisation artérielle provient de trois troncs
artériels :
 L’artère thoracique interne, artère principale issue de
la subclavière aborde par ses collatérales les 2ème,
3ème, 4ème espaces intercostaux et la face postérieure
de la glande. Elle vascularise un peu plus de la moitié
supérieure de la glande.
 L’artère axillaire vascularise la glande par l’artère
thoracique latérale (ou mammaire externe) et ses
propres collatérales. Elle aborde la glande mammaire à
partir du creux axillaire dans sa partie externe et
inférieure.
 Les artères intercostales naissant de la face postérieure
de l'aorte thoracique descendante, se ramifient le long
du grand pectoral et abordent la glande par sa face
postérieure.
 Cette vascularisation artérielle se ramifient en 3
réseaux :
 Un réseau sous-dermique
 Un réseau pré-glandulaire
 Un réseau retro-glandulaire
 Ce dérnier est réuni aux précédents par un système
anastomotique intraglandulaire
 Constitué de deux réseaux :
 Le réseau profond, non visible, chemine entre les lobes,
assure un drainage vers :
 les veines thoraciques internes (mammaire interne).
 la veine axillaire.
 les veines intercostales.
 Le réseau superficiel péri-aréolaire et périmamelonnaire
constitue le réseau de Haller particulièrement visible
chez la gestante et la lactante et dépend du système
veineux de la paroi abdominale et thoracique.
 On parle de deux système de réseau :
 1-Le réseau lymphatique cutané : fait de
 le plexus superficiel (dermique)
 le plexus profond (sous dermique)
Le drainage se fait ensuite par deux types de
collecteurs :
 Les collecteurs principaux se dirigent vers
les ganglions axillaires
 Les collecteurs accessoires se dirigent vers
les voie sus -claviculaire, la voie
mammaire interne et vers le sein opposé.
 2-Le réseau lymphatique glandulaire : fait de
 Un réseau superficiel
 Un réseau profond anastomosés.
Ils se drainent vers deux types de collecteurs :
 certains suivent les galactophores se jettent dans le plexus
sous aréolaire
 d’autres quittent la glande par sa périphérie.
Les collecteurs se drainent vers les nœuds axillaires et nœuds
mammaires internes.
- Les ganglions axillaires +++
- Les ganglions sus-claviculaires
- Les ganglions sous-claviculaires
- Les ganglions mammaires internes
 Les ganglions axillaires :
 situés dans le creux axillaire ,au nombre de 10 à 40
ganglions, il-en existe 5 groupes :





inférieur
mammaire externe
scapulaire
central
sous claviculaire
En pratique courante, on utilise
les groupes de Berg
CHU BEO
Pr MADACI Dr NEBBALI
Veine axillaire
Nerf dentelé
Pédicule scapulaire
 Deux groupes de nerfs :
 nerfs superficiels, cutanés issus des plexus cervical,
brachial et des nerfs intercostaux
 nerfs profonds qui suivent le trajet des vaisseaux dans la
glande
Tous ces nerfs envoient de nombreuses ramifications
vers l’aréole et le mamelon, zones extrêmement
sensibles.
L’excitation de ces nerfs entraîne l’érection du mamelon
et la contraction des canaux galactophores à leur
extrémité
 ECHOGRAPHIE
 MAMMOGRAPHIE
 IRM MAMMAIRE
 GALACTOGRAPHIE
 CYTOLOGIE
 BIOPSIE
 MACROBIOPSIE
 Glande exocrine de la lactation ayant un rôle important dans la relation
mère-enfant.
 L’étude anatomique est importante pour la prise en charge de la
pathologie cancéreuse et surtout le traitement conservateur.
 Le dépistage précoce par autopalpation et mammographie permet
d’améliorer le pronostic.
CHU BEO
Pr MADACI Dr NEBBALI
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