III. Moment d’un vecteur lié AV AV MV P A VA AP V AP Remarque V V BP V V BA AP BA V V BA V AP V BA M V P A BA MV P MV P A B V IV. Moment d’un vecteur glissant V) V MV P M P V A D V AP MV P MV P A V V. Glisseur glisseur V MV P V V V MV P Remarque : M o V A V MV P o O V MV P i jk o V X Y MV P Z L M N Relation entre les moments d’un glisseur A M Q V AQ V AP PQ M Q M P V D AP V V PQ M P V PQ PQ VI. Moment d’un glisseur ( ou d’un vecteur glissant) par rapport à un axe 1. Définition u V V MV MV O u 2.Propriétés MV O MV MV O u V AO OO u V AO u MV O u MV O u V OO u V u OO V AO u OO u V AO u Torseurs I. Définitions 1. Champ de vecteur U M U M U M t U 2. Champ antisymétrique U S U M U O S OM 3. Equiprojectivité U MN U M MN U N U M U M U N U N 4. Propriétés U N U M MN U N S MN MN U M S MN MN U M MN S MN MN U M II. Torseurs 1. Définition M R o o o o M o i j k o R Xi Y j M P Li Zk Mj Nk X L T YM Z N P P III.Invariants du torseur 1. Invariant vectoriel R T 2. Invariant scalaire (automoment) RM P i j k R Xi Y j Zk M P Li Mj Nk Démonstration RM Q RM P R M P R R PQ R PQ RM P IV. Opérations sur les torseurs 1. Egalité de deux torseurs T T P on a R R M P M P 2. Somme de deux torseurs T R M P R T P T P P R M P M P 3. Multiplication par un scalaire T R P le po M P P P 4. Comoment de deux torseurs T R P R T M P P T T P P M P R M P P R M P o o Démonstration T T Q R M Q R M P R M Q R PQ R M P R M P R M P R M P T T R M P R R R PQ P V. Axe central et moment central d’un torseur de résultante non nulle R M I R M I R M I R o RM I R RM P R R PQ R R PQ o M I R Démonstration M I R RM I RR R RM I RM P R R R o R o Démonstration M I R R M I R R R I I I I I I R I I o Equation paramétrique de l’axe central R PI M P R R Démonstration M I M P R PI R R PI R R M P R R M P RM P R R PI R R M P R PI R M P R R R R PI M P R R PI R R M P R R PI R R PI PI PI I I PI R R M P R R VI. Torseurs élémentaires 1. Torseur Glisseur Propriétés : RM P R M I R R R D R R 2. Torseur Couple R M P VII. Décomposition d’un torseur : 1. Décomposition d’un torseur en un torseur couple et un torseur glisseur R T P R M P P M P P P 2. Décomposition centrale T T I T I T P I R R M I R I R I T R I T I I I R T P T R P R M P T T P R P P T R P R IP R P M P P M I P R P M P R P R P VIII. Torseur associé à un ensemble de vecteurs liés Ai vi T P R M P n R n n vi M P i P i vi Ai O i Equivalence torsorielle de deux systèmes de vecteurs liés IX. Torseur associé à une densité de vecteurs f P f P f P f P dR f Pd dM O OP dR OP f P d f P R dR f Pd f P PO d R P f P M O dM O OP f Pd f P POd M O R f P T f Pd R O M O O OP f Pd f Pd O f P POd O Remarques Exemples f P f P f P g eg f P f P Sg f P PARAMETRAGE DES SYSTEMES MECANIQUES 1. Modélisation des pièces mécaniques Nous considérerons que les pièces mécaniques peuvent être modélisées, en première approximation, par des solides indéformables. Ceci exclut bien sûr les pièces dont la fonction est précisément de se déformer : ressorts, rondelles élastiques, barres de torsion, etc. 2. Notion d’un solide indéformable Une pièce mécanique (S) peut être considérée comme un solide indéformable si quels que soient les points A et B de (S) la distance AB reste constante au cours du temps t. 3. Paramétrage de la position d’un solide par rapport à un repère Pour définir la position d’un solide (S) par rapport à un repère R(O, , , ) il faut commencer par lier à ce solide un repère R1(O1, 1 , 1 , 1 ) et définir la position du repère R1 par rapport au repère R. Le repère R1 est caractérisé par son origine O1 et sa base ( 1 , 1 , 1 ). Nous devons donc définir la position de l’origine O1 dans R et l’orientation de la base ( 1 , 1 , 1 ) de R1 par rapport à la base ( , , ) de R. Remarque : Tous les repères introduits sont orthonormés directs. 3.1. Paramétrage de la position de l’origine O1 Les paramètres qui définissent la position d’un point dans un repère sont habituellement — les coordonnées cartésiennes, — les coordonnées cylindriques, — les coordonnées sphériques. Le type de coordonnées choisi est fonction du problème que l’on a à traiter (problème à symétrie de révolution autour d’un axe, problème à symétrie sphérique, ...). 1 3.1.1. Coordonnées cartésiennes Les coordonnées cartésiennes x, y, z du point O1 sont les projections orthogonales du vecteur 1 sur la base du repère R. Ces paramètres sont en nombre nécessaire et suffisant pour positionner O1 dans R. Par suite, les paramètres x, y, z sont dits indépendants. Remarque : Imaginons que 1 soit une tige de longueur ayant une liaison rotule de centre O avec un bâti, et supposons que pour la commodité des calculs on soit amené à traiter le problème avec les quatre paramètres x, y, z, . Dans ce cas, les quatre paramètres introduits sont liés entre eux par la relation : x2 + y2 + z2 = 2 . Les paramètres x, y, z, 1 sont alors dits dépendants. D’une façon générale, si l’on définit la position d’un point dans un repère par n paramètres (n 3), il existe entre ces n paramètres, introduits à priori, q relations indépendantes, telles que : q=n-3. 3.1.2. Coordonnées cylindriques Soit H la projection orthogonale du point O1 sur le plan (o, , ). un vecteur unitaire de direction OH . Les coordonnées cylindriques du point O1 dans le repère R sont : r= : mesure algébrique de sur l’axe (O, ( , ) : angle orienté par le vecteur unitaire z: projection orthogonale de 1 , sur l’axe (O, ). normal au plan ( , ). ). Relations entre les systèmes de coordonnées cartésiennes et cylindriques Si l’on définit la position du point O1 par les cinq paramètres x, y, z, r et , il existe entre eux q= 5-3=2 relations indépendantes. Ces deux relations s’obtiennent en projetant le vecteur sur et : cos sin 3.1.3. Coordonnées sphériques Soit H la projection orthogonale du point O1 sur le plan (o, , ). un vecteur unitaire de direction OH . 2 le troisième vecteur unitaire de la base orthonormée directe ( , , ) : un vecteur unitaire de direction 1 . Les coordonnées sphériques du point O1 dans le repère R sont : r= 1 : mesure algébrique de 1 sur l’axe (O, ). ( , ) : angle orienté par le vecteur unitaire normal au plan ( , ). ( , ) : angle orienté par le vecteur unitaire normal au plan ( , ). Relations entre les systèmes de coordonnées cartésiennes et sphériques Si l’on définit la position du point O1 par les six paramètres x, y, z, r, et , il existe entre eux q= 6-3=3 relations indépendantes. Ces trois relations s’obtiennent en projetant le vecteur 1 sur , et : sin cos sin sin cos 3.2. Paramétrage de l’orientation de la base ( 1 , 1 , 1 ) 3.2.1. Nombre de paramètres indépendants positionnant un solide dans un repère Soient O1, O2, O3, trois points non alignés du solide (S). Si l’on se donne la position des trois points O1, O2, O3 de (S) dans R, la position de (S) dans R est parfaitement déterminée, mais les neuf paramètres introduits sont dépendants. En effet, il existe entre eux les trois relations indépendantes suivantes : Le nombre de paramètres indépendants qui positionnent (S) dans R est égal au nombre de paramètres introduits à priori (9) moins le nombre de relations indépendantes entre ces paramètres (3). Par conséquent, le nombre de paramètres indépendants qui positionnent (S) dans R est : 9-3= 6 Trois paramètres sont nécessaires pour définir la position de O1 dans R. Par suite, il faut et indépendants pour orienter la base ( 1 , 1 , 1 ) du repère R1 par rapport à la base ( , , ) du repère R. Les trois paramètres choisis habituellement sont les trois angles d’Euler. 3 3.2.2. Angles d’Euler Plaçons les six origines des représentants des vecteurs libres , , , 1 , 1 , 1 en un même point A. Soit D la droite d’intersection des plans (A, 1 , 1 Soit ) et (A, , ). un vecteur unitaire de direction D. Les trois angles d’Euler sont les suivants : Vocabulaire Ces trois angles qui sont utilisés dans l’étude du mouvement gyroscopique portent les noms suivants : La droite D est appelée axe nodal ou ligne des noeuds. Bases intermédiaires On peut considérer que ces trois angles correspondent à trois rotations planes successives, qui permettent de faire coïncider la base ( , , ) avec la base ( 1 , 1 , 1 ), ce qui définit au passage deux bases intermédiaires, orthonormées directes. La base ( , , ) est appelée première base intermédiaire. La base ( , , 1 ) est appelée deuxième base intermédiaire. Remarque : Les angles et ne sont plus définis lorsque =0. 3.3. Exemples Exemple1 : Cas particulier: Solide linéaire rectiligne Soit un solide (S) que l’on peut assimiler à un segment de droite (0102). 4 Soit (O1, 1 ) un axe lié à (S) de support (0102). Par un raisonnement analogue à celui tenu au paragraphe 3.2.1., on montre aisément que la position de (S) dans R est fonction de cinq paramètres indépendants. Trois paramètres sont nécessaires pour positionner le point O1 dans R. Il en reste donc deux pour orienter (S) autour du point O1. On choisit généralement deux angles dans l’un ou l’autre des paramétrages suivants : Angles d’Euler et . La droite D est l’intersection du plan (O1, , le plan perpendiculaire en O1 à Angle et 1 ) avec . du parametrage sphérique d’un point. Exemple 2 : Sphère sur un plan Soit une sphère S1 de centre A et de rayon r en contact en un point I avec un plan S0 Le repère R lié à S0 a son origine naturellement placé sur le plan. La base ( , , ) est choisie telle qu’une des directions corresponde à la normale au plan. Soit le vecteur unitaire de cette normale. La sphère ayant une symétrie par rapport à son centre A, l’origine du repère R1est placé en ce point. Pour ces mêmes raisons de symétrie, il n’existe pas de direction privilégiée et la base ( 1 , 1 , 1 ) est choisie de manière quelconque. Le positionnement de la sphère par rapport au plan est alors donné par : qui positionne l’origine du repère R1 par rapport à R ainsi que les trois angles d’Euler ( , , ) qui positionne la base ( 1 , 1 , 1 ) par rapport à la base ( , , ). Le positionnement de la sphère par rapport au plan dépend donc de cinq paramètres (X,Y, , , ) 5 Exemple 3 Soit un cylindre 1 d’axe ( ) de rayon r en contact suivant l’une de ses génératrices en un point I avec un plan S0 Le repère R lié à S0 a son origine naturellement placé sur le plan. La base ( , , ) est choisie telle qu’une des directions corresponde à la normale au plan. Soit le vecteur unitaire de cette normale. Le cylindre ayant une symétrie par rapport à son axe ( ), l’origine A du repère R1 est placé sur cet axe. Pour ces mêmes raisons de symétrie, La base ( l’axe du cylindre. Soit 1 1 , 1 , 1 ) est choisie telle qu’une des directions corresponde à le vecteur unitaire de cet axe Le positionnement du cylindre par rapport au plan est alors donné par : qui positionne l’origine du repère R1 par rapport à R ainsi que les deux angles d’Euler ( , ) qui positionne la base ( 1 , 1 , 1 ) par rapport à la base ( , , ). On a ici 0 et 1 Le positionnement du cylindre par rapport au plan dépend donc de quatre paramètres (X,Y, , ) 6 4. Définition, modélisation et degré de liberté des liaisons élémentaires 4.1. Mobilités d'un solide dans l'espace: Un solide dans l’espace peux effectuer 6 mouvements indépendants : 3 translations et 3 rotations 4.2. Liaisons entre deux solides Une liaison entre deux solides est une relation de CONTACT entre deux solides. Les différents types de contact sont : Type de contact Exemple · Contact Ponctuel: · Contact Linéique: · Contact Surfacique: 4.3 Degrés de liberté – degrés de liaison Degrés de liberté d'une liaison: C'est le nombre de déplacements élémentaires indépendants autorisés par cette liaison. Degrés de liaison: C'est le nombre de déplacements élémentaires interdits. On notera que pour une liaison, la somme des degrés de liberté et des degrés de liaisons est égale à 6. 4.4. Tableau des liaisons usuelles Le tableau ci-dessous présente les symboles et caractéristiques de l'ensemble des liaisons usuelles ainsi qu'une visualisation des degrés de liberté qu'elles autorisent : 7 Nom de la liaison encastrement glissière pivot Pivot Glissant hélicoïdale Appui Plan rotule rotule à doigt linéaire annulaire linéïque rectiligne Représentations Perspective planes Degrés de liberté mobilités Translation Rotation 0 0 0 0 0 0 Aucun mouvement possible Translation Rotation 0 Tx 0 0 0 0 Translation Rotation 0 Rx 0 0 0 0 Translation Rotation Tx Rx 0 0 0 0 Translation Rotation 0 0 Ty Ry=Ty*2p/p 0 0 Translation Rotation 0 Tx 0 Ty 0 Rz Translation Rotation 0 Rx 0 Ry 0 Rz Translation Rotation 0 0 0 Ry 0 Rz Translation Rotation Tx Rx 0 Ry 0 Rz Translation Rotation Tx Rx 0 Ty 0 Rz 8 Translation Rotation Tx Rx Ty Ry 0 Rz ponctuelle 5. Paramétrage d'un système de solides Hypothèses de modélisation Géométrie parfaite Solides parfaits Solides indéformables et homogènes Pas de frottement Liaisons parfaites Pas de jeu 5.1. Classes d'équivalence Deux pièces n’ayant aucun mouvement relatif entre elles sont dites cinématiquement équivalentes et constituent un même sous-ensemble Par suite un ensemble de pièces cinématiquement équivalentes constitue une classe d’équivalence ou un (sous-ensemble). Exemple : L’ensemble des pièces {1,4,6,7,8} constitue une classe d’équivalence 5.2. Graphe des liaisons Dans le graphe des liaisons d’un mécanisme les solides (classes d’équivalence) sont schématisés par des noeuds et les liaisons par des arcs de courbe joignant ces noeuds. ETAPE 1: Déterminer tous les couples de classes d'équivalence en contact et les liaisons qui existent entre 2 classes d'équivalence en contact. ETAPE 2: Tracez le graphe des liaisons. 9 Exemple : PIVOT 1 PIVOT GLISSANT 5 HELICOIDALE APPUI PLAN 2 3 5.2.1 Liaison équivalente Supposons qu'il existe entre deux pièces (S1) et (S2) plusieurs liaisons réalisées avec ou sans pièces intermédiaires (L1) S1 S2 (L2) (L4) (L3) S3 (L12) S1 S2 La liaison équivalente à l'ensemble des liaisons situées entre (S1) et (S2) est la liaison théorique (L12) qui a le même comportement que cette association de liaisons. C'est-à-dire qui transmet la même action mécanique et qui autorise le même mouvement. 10 5.2. 2. Chaîne parallèle (liaison en parallèle) n liaisons (L1), (L2),…., (Li),…, (Ln) sont disposées en (L1) parallèle entre deux solides (S1) et (S2) si chaque liaison (L2) S1 relie directement ces deux solides. (Li) Le graphe des liaisons se trace ainsi: S2 (Ln) Exemple: y (L1) (S1) (L1) O x S1 (L2) (S2) S2 (L2) 5.2.3. Chaîne continue ouverte (liaison en série) n liaisons (L1), (L2),…., (Li),…, (Ln) sont en série entre deux solides (S0) et (Sn) si elles sont disposées à la suite l'une de l'autre par l'intermédiaire de (n-1) solides. Le graphe des liaisons se trace ainsi: S0 (L1) (L2) S1 S2 (L3) (Li) (Ln) Si Sn On dit également que les (n+1) solides assemblés par les n liaisons en série constituent une chaîne continue ouverte Exemple: z (S2) (L2) x O (L1) y S0 (L1) S1 (L2) S2 (S1) (S0) 5.2.4. Chaîne continue fermée Une chaîne continue ouverte dont les deux solides extrêmes ont une liaison entre eux constitue une chaîne continue fermée. 11 Dans le cas d'une chaîne continue fermée constituée par (n+1) solides assemblés en série par (n +1) le graphe des liaisons se trace ainsi: (L1) (Ln+1) S1 S0 (L2) Sn S2 (L3) (Ln) Si (Li) Une chaîne continue fermée est aussi appelée chaîne simple ou boucle. Exemple: (S1) (L1) (L1) (L3) S0 (L2 ) (S2) S1 (L2) (L3) S2 (S0) 5.2.5. Chaîne complexe Une chaîne complexe est une chaîne cinématique constituée de plusieurs chaînes continues fermées. Exemple (L5 ) (L1 ) (S0) (L2 (S2) (L3 ) (S1 (S3) ) (L1) (L4 ) S1 S0 (L4) (L5) (L2) S2 (L3) S3 5.3. Schéma cinématique Un schéma cinématique de mécanisme est un schéma qui doit non seulement permettre la compréhension des différents mouvements du mécanisme mais aussi comporter le paramétrage des différents solides qui le constituent, en vue des calculs de cinématique, d’efforts, de cinétique..., que l’on peut avoir à faire sur ce mécanisme. Pour établir ce schéma, à partir du dessin de définition du mécanisme, il faut : 12 ETAPE 1: Placer un repère et une échelle. ETAPE 2: Pour chacune des liaisons, placez correctement son axe (sa normale le cas échéant) et son centre ETAPE 3: On place sur le schéma cinématique les différentes liaisons symbolisées, suivant la norme, dans la position relative qu’elles ont sur le dessin d’ensemble. Remarque : Un symbole de liaison est composé de 2 solides, chacun doit être associé à une des 2 classes d'équivalence. ETAPE 4: Reliez les classes d'équivalence par des traits droits de couleur en essayant de respecter l'architecture du mécanisme (cela n'est pas obligatoire, mais facilite la compréhension). 5.4. Paramétrage de la position des solides schématisés On relie aux solides des repères orthonormés direct en tenant compte des liaisons que ces solides ont entre eux de façon à simplifier le paramétrage. Ensuite on définit des paramètres de position entre ces différents repères. Exemple : y0 x1 y1 O0 y2 O1 x0 1 O2 x2 2 Paramétrage des solides: (O0,x0,y0,z0) repère lié à S0 1 (O1,x1,y1,z1) repère lié à S1 tel que (x0,x1)= (y0,y1)= 2 (O2,x2,y2,z2) repère lié à S2 tel que (x0,x2)= (y0,y2)= 3 (O2,x0,y0,z0) repère lié à S3 0 1 2 et O0 O1=r , O1O2= O0O2= x 6. Loi Entrée-Sortie d’un mécanisme Un sens de parcours de la schéma cinématique étant fixé dans un mécanisme, on appelle loi entrée- sortie de ce mécanisme, la relation qui existe entre les paramètres de position de la pièce d’entrée et les paramètres de position de la pièce de sortie de ce mécanisme. 13 Exemple : Si on considère dans l’exemple précédent la pièce S1 comme pièce d’entrée et la pièce S3 comme pièce de sortie on peut trouver une relation entre les paramètres de positionnement de S1 (angle S2 (abscisse x dans 0 1 1 2 2 0 du 0 1) et ceux de point O2 de S2) en écrivant : 0 (chaîne continue fermée) En projetant sur les axes x0 et y0 on obtient : 0 cos 2 1 cos 2 et sin sin 1 2 On déduit : 2 arcsin( sin ) 1 et cos 1 cos arcsin( sin 1) : Loi entrée-sortie Remarque : Dans cet exemple trois paramètres sont utilisés pour positionner les différents repères du mécanisme. Ces paramètres sont liés par deux équations indépendantes. On peut déduire que pour réaliser un paramétrage strict (minimal et suffisant) de ce mécanisme on a besoin seulement d’un seul paramètre ( ). 14 CINEMATIQUE 1. Définition 2. Hypothèses 3. Point lié à un solide 3.1. Point appartenant à un solide 3.2. Appartenance réelle et imaginaire 4. Vecteurs position, vitesse et accélération d’un point d’un solide 4.1. Vecteur position d’un point d’un solide x y z Le vecteur position OM t xt x yt y zt z x y z OM t x t x y t y z t z Trajectoire : 4.2. Vecteur vitesse d’un point d’un solide V M R d OM t dt R V M R 4.3. Vecteur accélération d’un point d’un solide V M R M R dV M R dt R 4.4. Dérivée d’un vecteur par rapport à une base U t x y z x y z dU t dt dU t dt R R U t U t dU t dt dU t dt d at x R at x R bt y bt z dy dt ct R at x dU t dt at x bt y dt bt y bt y dU t dt bt z R ct z at dx dt bt R R ct z dx dt at R dz dt R U t bt R dy dt ct R dz dt R z dz dt z R dx dt R d y dt R z x x x dx dt dx d R t R d dt dx d d x d R y x y y dx d z x z x R R Conclusion importante : x x x z dy d dU t dt dU t dt z dz d y R z z R R dU t dt R dU t dt dU t dt R R dU t dt R at z x bt z y R z at x bt y R z U t R z dU t dt R R R U t ct z ct z z R R z z R R z vecteur rotation de la base de R1 par rapport à R R1 et R n’ont aucun vecteur en commun) u v z dU t dt dU t dt dU t dt R B B u wz dU t dt dU t dt dU t dt B R U t B R z B U t B B u R B z B B B R B R U t dU t dt dU t dt R R R B R B B B R B R B U t R B R B z u z R R dU t dt dU t dt R R R U t R 5. Champs des vecteurs vitesse - champs des vecteurs accélération d’un point d’un solide 5.1. Le champ des vecteurs vitesse des points d’un solide d AB dt d AB dt R d AB dt d AB dt R R R AB R R d AO dt R d OB dt V B R V A R R V A R V B R V A R S R A V B R R R S R V A R AB A S R torseur cinématique A REMARQUE V A S R 5.2. Propriétés du torseur cinématique d’un solde 5.2.1 Équiprojectivité du champ des vecteurs vitesse des points d’un solide V A R AB V B R AB REMARQUES 5.2.2. Torseurs particuliers • Le torseur couple S R V A R A V B R V A R V A R A AB V A R • Le torseur à résultante ou glisseur S R S R S R H H V A R V H R S R HA S R HA Remarque : axe instantané de rotation 5.2.3. Axe central - Moment central S R S R A V A R A S R S R S R H H S R H GS R GS R H S R CS R H H S R CS R S R S R S R S R S R V A R S R axe instantané de rotation et de glissement Remarques : S R V A R V H R S R HA S R S R HA 5.3. Champs des vecteurs accélération des points d’un solide x y z V B R V A R S R AB A A dV B R dt B R d AB dt d AB dt dV A R dt R d A R d AB dt R S R dt S R d S R dt R AB R d AB dt S R R R AB S AB S A R B R AB A R d S R dt AB B R S R S R AB R S R S R AB 6. Composition de mouvements 6.1. Composition des vecteurs vitesse. x y z V M R x y z V M R V M R V M R d OM dt d OO R OM dt R d OO dt R dO M dt R d OO dt dO M dt dO M dt R V O R R R R OM R V M R V M R dO M dt dO M dt V O R R R OM R R OM R V M R R V M R V M V M R R R V O R V O R R R OM V M R V M R V M R V M R R V M R V M R V M R R 6.2. Composition des vecteurs rotations x y z x y z S R S R R R U dU t dt R dU t dt R R R U t dU t dt R dU t dt S R S U t dU t dt dU t dt R dU t dt S R dU t dt U t S dU t dt R R R S R U t S R S R S R R R 6.3. Composition des torseurs cinématiques x y z V M R V M R et S R S R S R V M R V M V M R S R M S R R R R R S R M x y z R R M M V M R R R R M M 6.4. Composition des vecteurs accélérations x y z M R V M R x y z M R V M R V O R R R OM dV M R dt dV M R dt R dV M R dt dV M R dt dV O R dt d R R dt R R R R d R R dt R R R OM R OM R R R V M R R R R V M R O R R OM R dO M dt R R R R R R R R M R R R dt R dO M dt dV M R dt d dV O R dt M R dO M dt R R R dV M R dt R dV M R dt dV O R dt dO M dt V M R R R OM R R R R R OM R R R R R OM M R R M R O R R R d R R dt V M R OM R R R R R OM dO M dt R M R R M R R O R R R d M R M R M R M R R R R V M R O M R R d R R dt d R R dt M R R R R R O M R V M O R O R R R dt O M R R R R O M R O M R R R R O M R M R R R R V M R R R V P S S V P S S En effet le mouvement du point P de (S2) par rapport de (S1) suivant la normale au plan tangent est empêché ( contact ponctuel). Le mouvement du P ainsi que sa vitesse V P S S sont contenus, donc, dans le plan V P S R tangent commun en P à (S1) et (S2). x y z V P S S V P S R Démonstration La composition des vecteurs vitesse s'écrit ( en utilisant (R) comme repère relatif): d’où V P S R V P S S V P S R V P S S V P S R V P S R V P S S n S S S n S S t S S n S S t S S S n S S t S S n t x y z S S S S S S S n n S n S x y z O x y x x z S V O S S V O S S S S R R S S V O z S S z S S S S S S S S S S V O S S O V O S S S S O S S O x y S S z S V I S S S S OI S V O S S S proj O S S S V M S S IM V I S S V M S S IM IM IM V M S S IM V M S S base roulante OI x y OI x y V I V I V I V I V I V I S S V I V I V I V I r b V I S S x y z ( (r) est lié à ( ) et (b) est lié à ( x y z )) x y z O x y O x y O x y z R z z R z z R R z R R V I V I V I R R V I R R R R V I R R V I R R R R z I I I I I I I I I I I I R R R R I I I I V I z I I I I z z I I z I I R R x y x y V I S S V I V I S R V O S S z r V I S R V O V I V I S S S S S S R R O I R S R OI ry x V I S R S x r S V I r y z V I R S r R V I r x S R r x r x r r r r V I V V I S S V x x y x y V I S S V I S R V I S R V I S R V O V x V V I S R V I S S V I S S V S R z ry r V S R OI x r x r V r V I OA S S V O S V OA S S z V x S r r y ry OI x y x x y V I V y S S x y OI xI t x Vt x y cte x xI Vt cte yI x x y OI ry r y x y x xI yI xI r yI r r x y z z x y z x x y V I S T x y x y V I S T V I S R V I S R V O S R z T R y x e e V O S R S R OC CI y ry r x R d r e dt e S T V I OI V A T R T est en translation par rapport à d OA dt V I T R S R e e V I V I R y V I S T y S R e V I r T R e y e r x e y x x y x y V I S T I x S T x y V O O S T S T I y RT dAO y dt RT dAO y dt y y H d AO dt x O x x y x y S T IH V I S T z e r x e r y AO S T AO y O x AH AH AI IH e x xH xH yH r r e y xH x yH y yH e y OH OH e x x y OH e OH x1H y1H x xHx e x y yH e y e x e yH e x e xH yHy xH e e e y e y x y z x x x z z z O I S R r x x S r R z V I V I V I S R V O S x r V I S R R S S V I S R S OI rz y V O S z r S S y R r x S R O I R V I S R V I S S r V I r S r y S r r r S S S R S R r r z S x r z r S x x y z z n S S t S S S S r r S z z S n S S z x STATIQUE I. Torseur des actions mécaniques 1. Force a. Force ponctuelle Exemple F,A b. Force répartie ou densité de force f P f P f P dF f Pd f P F dF f Pd 2. Moment a. Moment d'une force ponctuelle par rapport à un point F M O OA F F AO b. Moment d'une force répartie (ou densité de force) f P dM O OP dF OP f P d f P PO d f P M O dM O OP f Pd c. Cas particulier de moment: couple f P POd 3. Torseur des actions mécaniques Démonstration: Cas d'une force ponctuelle Soit une force ( F ,A) appliquée en un point A. Soient deux points quelconques O et O'. Les deux vecteurs moments de la force ( F ,A) en O et O' vérifient: M O F AO F AO OO M O F OO Le champ des vecteurs moments d'une force est alors un champ antisymétrique. Cas d'une force répartie Soit une densité de force f P répartie sur un domaine , avec Soient deux points quelconques O et O'. Les deux vecteurs moments de la densité de force f P M O f P POd f P PO f P PO d M O M O f Pd F en O et O' vérifient: OOd f P O Od OO OO Le champ des vecteurs moments d'une force répartie est alors un champ antisymétrique Cas d'une force ponctuelle ( F , A) T F F O F M O O F AO O M O F Cas d'une densité de force f P T F f Pd F O M O O OP f Pd M O F Cas d'un couple C f P f Pd O f P POd O C O C O O II. Torseur des actions mécaniques extérieures appliquées sur un système de solides. E= {S1,S2,S3,…} Exemple: E= {S1,S2} Ti Fi O Mi O O E T E E O R E MO E E E O n R E E i R E E MO E T E E E O n Fi et MO E E Mi O i III. TORSEUR DES ACTIONS MECANIQUES DE CONTACT DES LIAISONS PARFAITES (SANS FROTTEMENT) T S S x y z T S S S S R S O MO S S S O X L S Y M Z N O S V O S S O O u v w P T S S T S S S S O RS S V O S S Xu Yv Zw L M S O MO S S S S O S N Exemple: liaison ponctuelle de normale (O, z ) entre les solides S1 et S2 z z R S S x y x z y T S S RS O S MO S w=0 S O S Z S O S O V O u S S S v O O V. MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES DE CONTACT 1. Représentation mathématique des actions mécaniques de contact f T S R S S f R S S O S S dS OP f P MO S P s MO S S P s T S S O P S S P S dS S S S O R S S MO S S 2. Loi de coulomb f f P S S P S nP S nP S tP S S tP S S S tP S nP S S S S S Enoncée des lois de Coulomb VP S S VP S tP S S tP S S tP S S VP S VP S S S = S <0 f nP S f tg S f f S P VP S S S tP S S f nP S S f0 f f f 3. Hypothèse du contact sans frottement f f P S S Remarque: nP S S 4. Cas de solides en contact ponctuel T S R S S MP S S S N S S T S S n t MP S P N S S N S T S MP S S n MP S R S MP S S S S T S MP S MP S S t P S M S S t S n S P S S S S n S n S S t S S S S n S t S S S P S V P S S P S S S t S V P S S Vecteur vitesse de glissement Premier cas : V P S S V P S S T S S V P S S T S S T S S f N S Deuxième cas : V P T S S S f N S Vecteur rotation de pivotement Premier cas : S S S MP S n S S MP S n n MP S Vecteur rotation de roulement Premier cas : t S t S S t MP S M t P S S S t S MP S S Deuxième cas : MP S S t S S N S t S N S S S S S n S Deuxième cas : S S n n MP S S S n S S N S n S N S S S S 5. Hypothèse du contact rigoureusement ponctuel MP S S V. PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE 1. Equilibre d’un ensemble matériel par rapport à un repère 2. Principe fondamental de la statique Il existe au moins un repère, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous ensemble matériel (e) de l’ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le torseur associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul. T e Remarque : Repère galiléen 3. Théorèmes généraux de la statique e e E a. Théorème de la résultante statique Re e b. Théorème du moment statique MA e A e Remarque importante T e e 4. Théorème des actions mutuelles T e e T e Exemple: T S S R S MO S T S O S S S O R S S MO S S e GEOMETRIE DES MASSES I. Géométrie des masses I.1. Masse volumique – Masse Considérons un solide (S). Découpons-le en petits éléments de volume dv. La quantité de matière contenue dans un élément de volume dv centré autour du point M est notée dm. La masse volumique est simplement le rapport entre la masse de l’élément par son volume : dm dv (M ) dm ( M ) dv La masse volumique est une fonction du point en général. Lorsque le solide est homogène, elle est uniforme. La masse totale du solide est égale à la somme des masses de chacune de ses parties : m dm ( M )dv (S ) M (S ) Si la masse volumique est uniforme (on dit que le solide est homogène) alors : m dv V (S ) avec V est le volume total du solide (S). I.2. Centre de gravité I.2.1. Définition Le centre de gravité du solide (S), noté G, est le barycentre des éléments de masse dm. Il vérifie donc : GM dm 0 ( M ).GM dv c.-à-d. M (S ) 0 M (S ) I.2.2. Détermination On peut en calculer les coordonnées de G dans un repère fixe ou mobile d’origine O en écrivant : GM OM GM dm OG alors : M (S ) OM dm OG M (S ) d’où : dm M (S ) OM dm M (S ) OGdm 0 M (S ) 0 OM dm m.OG M (S ) OG 1 OM dm m M (S ) 1 xG soit : OG yG zG 1 xdm m M (S ) 1 ydm m M (S ) 1 zdm m M (S ) xdm , Les intégrales M (S ) ydm et M (S ) zdm sont appelés les moments statiques du solide (S) respectivement M (S ) par rapport aux plans {Oyz}, {Oxz} et {Oxy}. I.2.3. Propriétés le centre d’inertie du solide (S) est un point lié à (S). Soit une partition de S(m, G) en n éléments (mi, Gi) avec i=1..n, alors : n m.OG m i .OG i i 1 Si (S) est homogène et admet un élément de symétrie (plan, axe, centre) son centre d’inertie appartient à cet élément de symétrie. I.2.4. Théorèmes de Guldin 1er théorème L’aire A de la surface engendrée par une courbe plane tournant autour d’un axe de son plan, ne la traversant pas, est égale au produit de la longueur L de la courbe par le périmètre du cercle décrit par son centre de gravité : A 2 rG L Exemple : Centre de gravité d’un fil homogène, demi-circulons de rayon R. L’axe (Oy) est un axe de symétrie pour le fil donc G (oy) Pour déterminer yG on applique le 1er théorème de Guldin en faisant tourner le fil autour de (ox) on obtient A 2 yG L 4 R2 avec A est la surface d’une sphère de rayon R : A et L est la longueur d’un demi cercle de rayon R : L d’où : 4 R 2 2 yG . R yG 2R OG 2R R y 2éme théorème Le volume engendré par une surface plane tournant autour d’un axe de son plan, ne la traversant pas, est égal au produit de l’aire (A) de la surface par la longueur du périmètre du cercle décrit par son centre de gravité : V A.2 rG 2 Exemple : Centre de gravité d’un demi-disque homogène, de rayon R. L’axe (Oy) est un axe de symétrie pour le demi-disque donc G (oy) Pour déterminer yG on applique le 2éme théorème de Guldin en faisant tourner le demi-disque autour de (ox) on obtient : V avec V est le volume d’une sphère de rayon R : V A2 y G 4 3 R 3 R2 2 et A est la surface d’un demi-disque de rayon R : A d’où : 4 3 R 3 R2 2 yG 2 yG 4R 3 OG 4R y 3 I.3. Moments et produits d’inertie d’un solide I.3.1 Définitions Produit d’inertie d’un solide (S) par rapport à un plan ( ) I (S / ) d 2 dm Moment d’inertie d’un solide Moment d’inertie d’un solide (S) par rapport à un point (A) (S) par rapport à un axe ( ) d 2 dm I (S / ) M S I ( S / A) M S d 2 dm M S I.3.2. Moments et produits d’inertie Considérons un solide (S) dans un repère O.N.D. (R)=(O, x , y , z ) Calculons les moments d’inertie et les produits I O d’inertie de (S) par rapport aux axes du repère (R): I Ox OM 2 .dm M S x2 M S 2 z dm x2 z 2 dm x2 y 2 dm y 2 M S I Oy M S I Oz M S I Oxy z 2 dm M S I Oxz y 2 dm M S I Oyz x 2 dm M S où x,y,z sont les coordonnées du point courant M variant dans (S). 3 y2 z 2 dm Remarque/ Si le point O et la base ( x , y , z ) sont fixes par rapport au solide (S), les quantités I O , I Ox , I Oy , I Oz , I Oxy , I Oxz et I Oyz sont constantes au cours du temps. Moments d’inerties usuelles 4 I.3.3. Propriétés L’inertie d’un solide par rapport à une droite est égale à la somme des inerties par rapport à deux plans perpendiculaires contenant la droite. I Ox I Oxy I Oxz y2 z 2 dm x2 z 2 dm x2 y 2 dm M S Exemple : I Oy I Oxy I Oyz M S I Oz I Oxz I Oyz M S L’inertie d’un solide par rapport à un point est égale à la moitié de la somme des inerties par rapport à trois axes perpendiculaires contenant le point. Exemple : I Ox I Oy I Oz ( y2 M S z 2 )dm (x2 z 2 )dm M S (x2 y 2 )dm M S 2 (x2 y2 z 2 )dm 2IO M S I.3.4. Théorèmes de Huyghens Les formules de Huyghens permettent de calculer les inerties par rapport à un système d’axes quand on connaît les inerties par rapport à l’autre système d’axes. On considère un solide (S) dont le centre de gravité est désigné par G et deux systèmes d’axes parallèles (O, x , y , z ) et (G, x , y , z ). Soient (xG,yG,zG) les coordonnées de G dans (O, x , y , z ). I Ox I Gx m( y G 2 zG ) 2 I Gx md x2 I Oy I Gy m( x G 2 zG ) 2 I Gy md y2 I Oz I Gz m( x G 2 yG ) 2 I Gz md z2 I Oxy I Gxy m.xG . y G I Oxz I Gxz m.xG .z G I Oyz I Gyz m. y G .z G avec dx , dy et dz sont les distances séparant le centre de gravité G respectivement aux axes (Ox), (Oy) et (Oz). Remarque : On constate que I Ox I Gx , I Oy I Gy et I Oz I Gz ; c’est donc que l’inertie du solide par rapport à un axe passant par son centre de gravité est minimale. 5 I.3.5. Opérateur d’inertie a. Définition L’opérateur d’inertie d’un solide (S) en un point A, est l’opérateur qui à tout vecteur u fait correspondre le vecteur: J A (S , u) AM (u AM ) dm M S Cet opérateur est linéaire, donc représentable par une matrice. b. Matrice d’inertie La matrice d’inertie du solide (S) au point A, relativement à la base ( x , y , z ) est telle que : J A (S , u) I Ax avec : J A (S ) J A ( S ) .u I Axy I Axz I Axy I Ay I Ayz I Axz I Ayz I Az ( x, y , z ) Remarques : Les moments d’inertie du solide (S) par rapport aux axes (A,x), (A,y) et (A,z) apparaissent sur la diagonale de la matrice. L’opérateur d’inertie est symétrique. Le moment d’inertie du solide (S) par rapport à un axe ( ) passant par un point A et de vecteur directeur unitaire u est: I (S / ) u. J A ( S ) .u L’opérateur d’inertie est symétrique. c. Base principale d’inertie La matrice d’inertie étant symétrique possède un système de trois vecteurs propres orthogonaux deux à deux. Par conséquent, il existe toujours, en tout point, au moins une base orthonormée directe, appelée base principale d’inertie, dans laquelle la matrice d’inertie est diagonale (produits d’inertie nuls). Soit, par exemple, ( x 1 , y 1 , z 1 ) la base principale d’inertie de la matrice d’inertie du solide (S) au point A. Dans cette base la matrice d’inertie est de la forme J A (S ) I Ax1 0 0 0 I Ay1 0 0 0 I Az1 ( x1 , y1 , z1 ) Propriétés: Les axes (A,x1),(A,y1) et (A,z1) sont appelés axes principaux d’inertie du solide (S) au point A. Les moments d’inertie I Ax1 , I Ay1 et I Az1 sont appelés moments principaux d’inertie du solide (S) au point A. 6 Les moments principaux d’inertie sont les valeurs propres de la matrice d’inertie. L’axe normal à un plan de symétrie matérielle du solide (S) est un axe principal d’inertie. Si par exemple (A,x,y) est un plan de symétrie matérielle alors l’axe (A,z) est un axe principal d’inertie : I Axz I Ayz 0 et I Ax J A (S ) I Axy 0 I Axy I Ay 0 0 0 I Az ( x, y,z ) Si l’un des axes du repère (R) est un axe de symétrie matérielle alors la base de (R) est une base principale d’inertie. Si par exemple (A,z) est un axe de symétrie matérielle alors : I Ax I Ay I 0 0 0 I Az et I J A (S ) 0 0 I 0 ( x, y,z ) I.4. Principe de conservation de la masse I.4.1. Définition Un ensemble matériel (E) vérifie le principe de conservation de la masse, si tout sons-ensemble matériel (e) de l’ensemble matériel (E) a une masse m(e) constante au cours du temps. I.4.2. Conséquence: Dérivation sous le signe somme Soit (E) un ensemble matériel en mouvement par rapport à un repère (R). Soit f ( M , t ) un champ de vecteurs défini, à chaque date t, en tout point P de (E). Considérons la résultante générale du torseur associé à ce champ de vecteurs : f ( M , t )dm P E Compte tenue du principe de conservation de la masse la dérivée par rapport au temps de cette résultante peut s’écrire : d dt f ( M , t )dm M E M 7 d f ( M , t )dm dt E CINETIQUE I. Torseur cinétique I.1. Définitions Cas du point matériel (rappel) Soit M un point matériel de masse (m) en mouvement dans le repère (R) à l’instant t à la vitesse V ( M / R ) , on définit : La quantité de mouvement : ( M / R) m.V ( M / R) Le moment cinétique du point M par rapport à un point A quelconque : A ( M / R) AM m.V ( M / R) Cas du solide indéformable Ces concepts se généralisent au cas d’un solide indéformable. Soit (S) un solide de masse M en mouvement dans le repère (R). A chaque instant, on définit : La quantité de mouvement, appelée aussi résultante cinématique : ( S / R) V (M S / R).dm M S Le moment cinétique du solide(S) par rapport à un point A quelconque : A ( S / R) AM V (M S / R)dm M S I.2. Résultante cinétique La résultante cinétique (ou quantité de mouvement) d’un solide s’écrit : ( S / R) V (M S / R).dm M S V (M On peut écrire : S / R) V (G S / R) ( S / R ) GM La résultante cinétique devient : ( S / R) V (M S / R).dm M S ( S / R) V (G V (G S / R) dm M S (S / R) S / R) ( S / R) GM dm M S dm .V (G ( S / R) GM dm M S S / R) M S (S / R) GM dm M S 1 On a : dm m M S GM dm Compte tenu que le centre de gravité est barycentre des masses, il est naturel d’écrire : 0 M (S ) D’où : ( S / R) m.V (G S / R) ( S / R) 0 On obtient l’expression finale de la résultante cinétique suivante : ( S / R) m.V (G S / R) La résultante cinétique du solide – ou sa quantité de mouvement – dans son mouvement dans (R) est égale au produit de sa masse par la vitesse de son centre de gravité. I.3. Moment cinétique – 1er théorème de Koenig Le moment cinétique du solide (S) dans son mouvement dans (R) calculé au point A quelconque est donné par l’expression : A (S / R) AM V (M S / R)dm M S On peut montrer que le champ de moment cinétique est antisymétrique de vecteur résultante le vecteur quantité de mouvement. C’est à dire quelques soient les points A et B de (S) on a : B (S / R) A (S / R) P ( S / R) AB Démonstration Considérons le repère (RG) de centre G et dont les axes sont parallèles à ceux de (R) ((RG) est en translation par rapport à (R)). Le mouvement de (S) dans (RG) s’appelle " mouvement du solide autour de son centre de gravité " . Alors: V ( M S / R) V ( M S / RG ) V ( M RG / R) V (G RG / R ) RG / R ) or : V (M d’où : V ( M V (G S / R) V (G S / R) S / R) V (M ( RG / R ) 0 GM GM S / RG ) V (G S / R) 2 On revient vers l’expression du moment cinétique : A (S / R) AM V (M S / R)dm M S A (S / R) AM V (M S / RG ) V (G V (M S / RG )dm S / R ) dm M S A (S / R) AM AM M S A (S / R) AG GM V (M S / RG )dm ( S / R) (S / R) S / R) M S AG V (M S / RG )dm M S A S / R )dm AM dm V (G M S A V (G M S GM V (M S / RG )dm m AG V (G S / R) V (M S / RG )dm m AG V (G S / R) M S AG V (M S / RG )dm M S GM M S Notons que : V (M S / RG )dm M S V (G S / RG ) ( S / RG ) GM dm M S 0 (S / R) GM dm M S (S / R) GM dm M S (S / R) 0 0 AG V (M S / RG ) dm AG 0 0 M S A (S / R) GM V (M S / RG )dm m AG V (G S / R) M S Ceci A (S / R) G ( S / R ) mV (G A (S / R) G (S / R) S / R ) GA P(S / R) GA le point A. d’où le champ de moment cinétique est antisymétrique. Le champ de moment cinétique est antisymétrique d’où : A (S / R) G ( S / R ) P ( S / R ) GA : Théorème de Koenig Le moment cinétique de (S) dans son mouvement dans (R) calculé en un point A quelconque est égal à la somme du moment cinétique de (S) autour de son centre de gravité et du moment en A de la quantité de mouvement de (S). On peut calculer le moment cinétique du solide dans son mouvement autour de son centre de gravité grâce à l’opérateur d’inertie par les équations : G (S / R) J G (S ) . (S / R) 3 A (S / R) J G ( S ) . ( S / R mV (G S / R ) GA En effet : G (S / R) GM V (M S / R )dm M S GM V (M S / RG )dm M S GM GM V (M S / R)dm M S GM V (G S / RG ) V (M RG / R ) dm GM V (G RG / R) dm M S ( S / RG ) GM dm GM V (G S / RG )dm GM dm V (G M S ( S / RG ) GM dm M S GM S / RG ) V ( M RG / R)dm ( S / RG ) GM dm M S GM V (M M S M S GM GM M S RG / R ) M S GM 0 dm 0 V (G RG / R ) M S ( S / RG ) GM dm M S J G ( S ) . ( S / RG ) d’où : J G ( S ) . ( S / R) G et A (S / R) (S / R) J G (S ) . (S / R) J G ( S ) . ( S / R ) mV (G S / R ) GA I.5. Torseur cinétique Le champ de moment cinétique étant antisymétrique, on peut alors lui associer un torseur. Ce torseur est appelé torseur cinétique et il est désigné par : Tc ( S / R ) A ( S / R) A (S / R) m.V (G S / R ) J G ( S ) . ( S / R ) mV (G S / R ) GA A A II. Torseur cinétique d’un ensemble matériel Soit (E) un ensemble matériel de n solides (Si), avec i=1..n, le torseur cinétique de l’ensemble (E) est simplement la somme des torseurs de chacun des solides écrits au même point : n Tc ( E / R ) Tc ( S i / R ) A i 1 4 A DYNAMIQUE I. Torseur dynamique I.1. Définitions Cas du point matériel (rappel) Soit P un point matériel de masse M en mouvement dans le repère (R) à l’instant t à l’accélération ( M / R ) , on définit : La résultante dynamique (ou force d’inertie) : F d (M / R) Le moment dynamique par rapport à un point A quelconque : m. ( M / R ) A ( M / R) AM m. ( M / R ) Cas du solide indéformable Soit (S) un solide en mouvement dans le repère (R), on définit : La résultante dynamique (ou force d’inertie) : F d ( S / R ) (M S / R).dm M (S ) Le moment dynamique par rapport à un point A quelconque : A (S / R) AM (M S / R ).dm M (S) I.2. Résultante dynamique La résultante dynamique d’un solide s’écrit : F d (S / R) (M S / R).dm M (S ) M d V ( M S / R) .dm dt /R (S ) Soit encore, d’après le principe de conservation de la masse : d dt / R F d ( S / R) F d ( S / R) V (M S / R).dm M (S ) d mV (G S / R ) dt / R d P( S / R) dt /R F d ( S / R) La résultante dynamique est la dérivée de la résultante cinétique. F d ( S / R) donc : et donc : dmV (G S / R) dt /R F d ( S / R ) m (G S / R ) La résultante dynamique d’un solide (S) est égale au produit de la masse par l’accélération du centre de gravité. I.3. Moment dynamique On montre que le moment dynamique peut être calculé à partir du moment cinétique par la formule : A (S / R) d dt / R A (S / R) V ( A S / R) 1 mV (G S / R) ou : A d dt / R ( S / R) A (S / R) V ( A S / R) P( S / R) Démonstration Le moment dynamique du solide (S) dans son mouvement dans (R) calculé au point A quelconque est donné par l’expression : A (S / R) AM (M S / R ).dm M (S ) Comme Il vient : d ( f .g ) dt A f dg dt (S / R) M A A A A A A A ( S / R) ( S / R) (S / R) (S / R) (S / R) (S / R) (S / R) d dt / R g df dg d’où f dt dt d AM dt / R (S) AM d ( f .g ) dt V (M A M V (M d dt / R A d dt / R A d dt / R A d dt / R A d dt / R A V (M d AM dt (S ) V (M S / R) V ( A S / R) S / R ).dm /R d OM OA dt /R (S ) S / R).dm M ( S / R) df , dt S / R ) .dm M (S) d dt / R g V (M V (M S / R).dm S / R ).dm M (S) ( S / R) V ( A S / R) V (M S / R ).dm M (S ) (S / R) V ( A S / R) V (M S / R).dm M (S) ( S / R) V ( A S / R) M (S / R) (S / R) V ( A S / R) V ( A S / R) d OM dt (S ) d dt / R .dm /R OM .dm M (S) d mOG dt /R finalement : A (S / R) d dt / R A (S / R) V ( A S / R) mV (G ou : A ( S / R) d dt / R A (S / R) V ( A S / R) P(S / R) S / R) CAS PARTICULIERS : Le moment dynamique se réduit à la dérivée du moment cinétique dans les cas suivants : A (S / R) d dt / R A (S / R) La vitesse du point A est nulle : V ( A S / R ) La vitesse de A est parallèle à celle de G : V ( A S / R ) // V (G S / R ) A est confondu avec G : A=G c'est-à-dire V ( A S / R ) V (G S / R ) 2 I.4. Torseur dynamique Le torseur dynamique est désigné par : Td ( S / R ) m. (G S / R ) F d ( S / R) A A (S / R) d dt / R A A ( S / R) V ( A S / R) mV (G S / R ) A II. Torseur dynamique d’un ensemble matériel Soit (E) un ensemble matériel de n solides (Si), avec i=1..n, le torseur dynamique de l’ensemble (E) est simplement la somme des torseurs dynamiques de chacun des solides écrits au même point: n Td ( E / R ) Td ( S i / R ) A i 1 A III. Principe fondamental de la dynamique III.1. Hypothèse d’un espace absolu Isaac Newton fait l’hypothèse d’un espace dont la structure Euclidienne est indépendante de la présence des corps matériels : " L’espace absolu, sans relation aux choses extérieures, demeure toujours similaire et immobile ". Les référentiels en mouvement rectiligne uniforme par rapport au repère absolu sont dits Galiléens. Tous les repères Galiléens sont en mouvement rectilignes uniformes uns par rapport aux autres. En pratique, on considère qu’un repère calé sur des étoiles fixes de la Galaxie constitue un repère Galiléen. Pour la plupart des applications on considérera qu’un référentiel lié à la Terre constitue une bonne approximation d’un système Galiléen. III.2. Hypothèse d’une chronologie absolue Newton fait l’hypothèse d’une chronologie absolue commune à tous les sites de l’espace : " Le temps absolu vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément et s’appelle durée ". Pour lui toutes les horloges sont synchronisables quelle que soit leur distance réciproque ou leur vitesse relative. De ce fait la simultanéité de deux événements peut toujours être établie(*). (*) Cela revient à supposer qu’un signal (de synchronisation) peut se propager de façon instantanée (avec une vitesse infinie). En fait Einstein, en 1905, suite aux expériences de Morlay et Michelson, a montré qu’aucun signal ne pouvait se propager à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans le vide. C’est la base da la théorie de la relativité restreinte. III.3. Principe fondamental de la dynamique Enoncé : Dans un repère Galiléen (R) , le torseur des forces extérieures T ( E E ) agissant sur un ensemble matériel (E) est égal au torseur dynamique Td ( E / R) : T (E E) 3 Td ( E / R ) Remarque Si l’ensemble matériel (E) étudié est lui même rattaché à d’autres solides – par un système d’appuis ou de liaisons – il faut isoler l’ensemble matériel et prendre en compte les actions de liaison externes à (E) dans l’évaluation des éléments de réduction du torseur des forces. Noter que les actions extérieures sont définies sans rapport avec un quelconque système d’axes alors que le mouvement, lui, doit être défini dans un système d’axes Galiléens. Il est néanmoins possible d’établir des équations de dynamique dans des systèmes non-Galiléens à condition d’introduire des torseurs de " forces d’entraînement " et des torseurs de " Coriolis". III.4. Principe de la résultante dynamique Il découle de l’identification des résultantes des torseurs de forces et dynamique. Enoncé : La résultante R ( E E ) des forces agissant sur un ensemble de solide (S) est égale à la résultante dynamique galiléenne F d ( E / R ) . R( E E) F d ( E / R ) si le repère (R) est Galiléen S) F d ( S / R ) si le repère (R) est Galiléen pour le cas d’un solide (S) unique : R( S Autre énoncé (dit de la conservation de la quantité de mouvement) : La quantité de mouvement d’un ensemble de solides (S) isolé de toute action extérieure est constante. d P( S / R ) dt 0 si le repère (R) est Galiléen III.5. Principe du moment dynamique Il découle de l’identification des moments – calculés au même point – des torseurs de forces et dynamique. Enoncé : Le moment des forces agissant sur un ensemble de solide (E) est égale au moment dynamique galiléen. M A (E E) F d ( E / R ) si le repère (R) est Galiléen Autre énoncé (dit de la conservation du moment cinétique) : Le moment cinétique d’un ensemble de solides (S) isolé de toute action extérieure est constant. d dt A ( S / R) 0 si le repère (R) est Galiléen 4 PUISSANCES ET ENERGIES VII. 1. Puissance développé par une action mécanique extérieure appliquée sur un solide (S) P( Fext W ( Fext S / R) d W ( Fext dt S / R) S / R) : Travail de l’action mécanique extérieure. P( Fext P(Fext S / R) S / R) R(Fext 1 T ( Fext 2 S) A (S / R) A S ) V ( A S / R) M A(Fext S) (S / R) Si P>0 : Puissance motrice Si P<0 : Puissance résistante VII.2. Théorème de l'énergie cinétique La somme des puissances des forces extérieures et des forces intérieures (frottements internes) fournies et/ou dissipées par un système est égale à la variation par rapport au temps de l'énergie cinétique : P( F ext S / R) P( F int 1 S / R) dEC ( S / R ) dt