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Fiche formation des enseignants d'EPS Livre SENERS 2002

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Patrick SENERS, Vigot, 2002
L’EPS, son histoire,
sa genèse
Jusqu’aux programmes de 2002
Elise
07/01/2022
La formation des enseignants
I.
Introduction
« Le parcours de cette formation [des enseignants d’EPS] est un révélateur intéressant de
l’évolution de la discipline aux plans des objectifs et des contenus mis en place pour les atteindre »
« Du professeur de gymnastique d’origine militaire au professeur agrégé de l’université, la route
a été longue et mouvementée »
II.
Formation essentiellement militaire
L’enseignement de la gymnastique se met en place à l’école (décret du 3 février1869 par Victor
Duruy, ministre de l’Instruction publique), alors qu’il n’existe pas encore de formation d’un personnel
compétence pour assurer cette tâche.
Meunier (1874) => le recrutement était laissé à l’initiative des directeurs d’établissements
scolaire => personnel principalement recruté sont des militaires + sapeur-pompier (préparation
physique pour être soldat).
Thibault (1979) => fait le même constat
Andrieu (1990) => la France semble enfermée dans l’idée que la gymnastique ne sera pas une
discipline scolaire comme les autres. Le fait seul quelques-uns est reçu une formation à l’école de
Joinville (fondé en 1952 par le colonel Argy, discipline d4amoros) renforce cette idée.
Gymnastique rattachée au ministère de la Guerre.
III.
Le CAEG élémentaire : premier diplôme d’enseignement en 1869
1989 (décret du 12 mars) : création du CAEG = certificat d’aptitude à l’enseignement de la
gymnastique
Si le diplôme existe, aucune formation n’est mise en place pour assurer sa préparation
Le diplôme s’obtenait à partir des 3 épreuves suivantes :
- Interrogation écrite sur l’anatomie/physiologie/pédagogie
- Epreuve pédagogique : composition de la leçon + sa mise en œuvre avec des élèves
- Epreuves physiques individuelles
L’obtention du certificat est facile, d’autant plus qu’il y a un manque de personnels.
IV.
Première formation et préparation au diplôme du CAEG
1872 : Napoléon Laisné met en place le premier cours de formation destiné aux instituteurs de
la ville de Paris => « Cours d’information de gymnastique des instituteurs de la ville de Paris ».
1892 : il se transforme en « Cours normal de la ville de Paris »
1880 : Demeny et E. Corra fondent le « Cercle de gymnastique rationnelle ». Grâce au concours
de la ville de Paris, ils organisent des cours préparatoires au CAEG.
1903 : Création du « Cours supérieur de l’éducation physique » par Demeny (directeur) + Dr J.
Philippe + Dr. G. Racine + Langlois + Latarget.
1907 : création du degré supérieur du CAEG = reconnaissance du cours par l’Etat
1908 : obligation du degré supérieur du CAEG pour enseigner au collège ou lycée. De plus, on
ne parle plus de maitre de gymnastique mais de professeur de gymnastique. Pour se présenter ua degré
sup du CAEG, il faut avoir le degré élémentaire du CAEG.
 Grosse influence de Demeny, qui militent pour distinguer gymnastique militaire et EP
scolaire : « A chacun son métier et l’école n’est ni l’armée, ni un club sportif »
1/9
 C. Dorville (1993) « militaire et médecins vont donc cherche à maitriser l’EP notamment par
le biais de la formation des cadres »
1933 : fin du cours supérieur de l’éducation physique car il y a parallèlement la création de
l’ENEP (Ecole normal d’éducation physique) correspondant à la transformation du Cour de
perfectionnement de l’institut d’EP de Paris.
V.
Les IREP, instituts universitaire rattachés aux facultés de médecine
1927 : création du « concours de recrutement des professeurs de la ville de Paris ». Jusqu’en
1938 il va permettre le recrutement des profs en premier et second degré de la ville de Paris. Depuis
1947, ce concours perdure pour recruter les « professeurs de la ville de Paris » intervenant en primaire.
1927 : l’EP dépend du Sous-secrétariat à l’EP rattaché au ministère de l’instruction publique.
Quitte le militaire pour tendre vers le médical.
1927, 10 décembre : création du premier IREP à Bordeaux.
1927 => 1930 : 11 nouveau IREP sont créés
1928 : IREP de Paris, sous la direction de Chailley-Bert. L’IREP va crée un cours de
perfectionnement d’une durée d’un an. Reconnu à travers le nouveau diplôme « Certificat d’étude
supérieures en EP ».
1931 : décret du 12 aout, CAEG => CAEP (certificat d’aptitude à l’éducation physique). Le terme
de Professeur d’EP supplante maitre de gymnastique. Idem entre gym et EP.
1932 : rapprochement de l’EP au médical => Haut-commissariat à l’EP rattaché à la santé public.
VI.
1933 : Création d’une Ecole normale d’EP : l’ENEP
1933 : Décret du 23 juin création de l’ENEP (Ecole normale d’EP) = transformation des cours de
perfectionnement de l’IREP de Paris.
1933 : Décret du 31 juillet institue le CAPEP (certificat d’aptitude au professorat de l’EP), se
préparant en 2 années correspondant au 2 parties du certificat :
- Partie 1 : remplace le CAEP (ancien CAEG sup), sanctionné par un examen => préparé dans
les IREP et à l’ENEP
- Partie 2 : concours de recrutement pour être « prof d’EP » => préparé à l’ENEP (seuls les
reçus à l’examen par ordre de mérite y ont accès).
LE CAEG élémentaire (1er degré) existe toujours pour enseigner en primaire jusqu’en 1945.
L’ENEP va rencontrer des pbs :
- Sous l’autorité du sous-secrétariat d’état chargé de l’EP, elle est rattachée à l’enseignement
technique.
- Le Doc Chailley-Bert (médecin) est remplacé en 1935 par un enseignant E. Loisel
- En effet, IREP emprise médical => directeur Chailley-Bert (médecin = logique), ENEP se
distingue du médical, donc pas de médecins pour directeur !
L’ENEP se distingue donc de l’emprise médicale (ex : changement de directeur) et acquiert une
certaine autonomie, ne favorisant pas son intégration dans l’enseignement supérieur et donc
universitaire (P. Néaumet, 1992).
1936 : FP, Santé = objectif premier de la France d’où le BSP + la ½ JPA. Orientation confirmée
via le Rattachement du sous-secrétariat d’Etat aux loisirs et aux sports au ministère de la santé publique.
 Place du milieu médical souligné dans la formation des E est ici importante.
2/9
VII.
La formation des cadres sous le gouvernement de Vichy
1940 : 10 juillet, Vichy instaure l’EGS.
1940 : fermeture de l’école de Joinville puis remplacé par 2 structures :
- Le Collège national de moniteurs et d’athlètes d’Antibes (zone libre)
- Le Centre spécial d’éducation physique et sportive de Chatenay-Malabry (zone occupée).
- Sont formé dans ces centres des moniteurs militaires (moniteurs nationaux/ chefs/ d’EPS
/délégué d’EPS) devant s’occuper des « chantiers de la jeunesse Française » (CJF)
o Institution paramilitaire de 1940 à 1944 (forme de service militaire pour jeune
sachant que ces derniers ont été supprimé)
1941 : création de 15 CREG (centre régional d’éducation générale) dans 15 académies
différentes.
 Formation des instituteurs.trices d’EGS à l’école primaire + prépare à la première partie du
CAPEP/CAPEPS et du monitorat
 Les IREP voyant la formation des E leur échapper, se centre plus sur la formation spécifique
des médecins
1941 : IO41, pratiques sportive officiellement introduites pour la première fois. Heure
hebdomadaire d’EP passe à 6h voir 7h30 => besoins d’enseignants !
1941 : ENEP => ENEPS, formant de prof d’EPS
1941 : transformation de l’examens du CAPEP :
- Examens préliminaires avec épreuve écrite, physique, pratiques + note d’appréciation
général. Ensuite ils peuvent passer le concours de recrutement du CAPEP (CAPEPS ensuite)
1943 : CAPEP => CAPEPS
Dès 1941, les textes officiels rendent compte de cette différence entre professeurs et moniteurs.
Le professeur d’EP, collaborateur technique du maître d’EGS (27), est responsable de la mise en œuvre
de la discipline scolaire. Il est assisté, dans certaines conditions, par un ou plusieurs moniteurs dont il
contrôle le travail (28). Ce rapport hiérarchique est présent en ce qui concerne la conception de
l’enseignement mais, dans les faits et dans les textes, les moniteurs ont une grande autonomie en ce qui
concerne l’éducation sportive et naturelle, les professeurs conservant leur prééminence dans le domaine
de l’éducation physique suédoise et corrective (29). E. Levet-Labry, « École nationale d'éducation
physique et sportive et Collège national de moniteurs et d'athlètes de 1941 à 1942 : complémentarités et
concurrences », R. Staps n°75, 2007.
VIII.
La IVeme Rep
A.
Le Nouveau CAPEPS de 1945
1945 : décret du 17 mars, suppression du CAPEPS mis en place par Vichy et instauration du
CAPEPS nouvelle formule se composant en 2 parties :
- Partie 1 : formation au sein des IREPS (jusqu’en 1946) puis IREPS + CREPS. Prérequis = bac
- Partie 2 : préparation au concours de recrutement. Trois centres assurent cette formation
(difficulté de cohérence de la formation arrivant parfois à des oppositions entre ses
structures) :
o IREPS
o ENSEP
o CREPS (certains pas tous) à partir de 1955.
 => concurrence instaurant un trouble et une fragilité du statut de la
discipline EPS car d’un côté il y a l’université et de l’autre orientation
tournée vers le domaine sportif.
3/9
1948 : décret du 19 juillet => augmentation du temps d’étude : il passe à 4 ans pour se présenter
au concours de recrutement du CAPEPS :
- Partie 1 : reste à 1 an
- Partie 2 : passe à 3 ans
o 2 années pour obtenir l’examen probatoire
o 1 année pour se préparer au concours
B.
Les maîtres d’EPS
1945 : décret du 17 mars instaurant le nouveau CAPEPS, crée le « diplôme de maitre d’EPS ». La
formation à ce diplôme se réalise au sein des Ecoles normales de maitres jusqu’en 1950, puis dans les
CREPS (remplaçant les CREGS).
Candidat recruté via un concours d’entrée. Ils devaient posséder le BEPC ou un brevet
élémentaire ou réaliser un « examens de culture général » (dictée, maths, h-G)
Durée des études : 2 ans => M1 et M2
- Partie 2 (M2) : constitue un concours de recrutement des maitres d’EPS.
1953 : décret du 10 octobre 53 permet au titulaire de la première partie du CAPEPS depuis plus
d’un an, de se présenter en M2.
 D’autre équivalence sont mis au point pour intégrer les titulaires de diplômes antérieurs
(ex : brevet de moniteur d’EPS créé sous vichy)
Initialement les maitres d’EPS non sont pas autorisé à enseigner dans les établissements publics.
Ils sont destinés au secteur péri et post-scolaire. Toutefois beaucoup exercent officieusement
(remplaçant).
A partir de 1957 => ils sont officiellement affectés dans des établissements scolaires
 Ils sont un véritable nouveau corps d’enseignant : formation en 2 ans, contenus centrés sur
le sport et les pratiques sportive, 25h de cours (à la place de 20 pour les titulaires du
CAPEPS) => DIVISION DE LA PROFESSION + qualifications parfois insuffisantes
Ce corps d’enseignement va disparaitre avec l’apparition des « chargés d’enseignement »
1975 : arrêt définitif des recrutements des maitres d’EPS + ils sont remplacés par des
« professeur - adjoint »
C.
Les CREPS
1945 : CREGS => CREPS. Il y en a environ 1 par académie. EP et Sport cohabitent officiellement
dans ses structures. En effet, ils forment les futurs cadres de l’enseignement scolaire et extrascolaire.
1946 : formation à la première partie du concours
1950 : ils forment au diplôme de maitre d’EPS
1955 : formation complète jusqu’au concours de classement pour certains CREPS
1975 : arrêt de la formation des profs d’EPS + la préparation au CAPEPS au sein des CREPS
D.
Les IREPS
1945 : IREP => IREPS. Reprennent leurs missions de formation des Enseignant d’EPS supprimé
sous Vichy. Le S = glissement vers l’orientation sportive de la discipline, mais toujours rattaché aux
facultés de médecine (persistance de la dépendance à cet égard).
E.
Les ENSEPS
1944 : l’ENEPS est transformée en 2 nouvelles écoles normales sup d’EP :
- ENSEP filles à Chatenay-Malabry
- ENSEP garçons à Joinville puis en 46 à la Redoute de Granvelle puis en 55 à l’INS (Vincennes)
4/9
Il faut bien les distinguer de l’ENS des autres disciplines (universitaire) alors que les ENSEP ne
relèvent pas de l’enseignement supérieur.
Pour y prétendre, durée du CAPEPS en 1948 passe à 4 ans de formation.
Les 3 années dans l’ENSEP, les étudiant ont le statut d’élève-professeur (fonctionnaire-stagiaire)
comme dans les autre ENS (des autres disciplines).
Malgré cette mise en conformité du statut des élèves-professeurs avec les autre ENS, l’ENSEP
reste à la marge du statut universitaire.
IX.
De la Vème République à 1981
Passage d’une diversification à une unification et à une « universitarisation » des formations.
A.
Le CAPEPS
1.
De 1958 à 1975
1960 : concours P0 est créé dans certains lycée = classe préparatoire à l’entrée en P1 du CAPEPS.
Il était composé d’épreuves physiques. On y ajoutait parfois les notes obtenues au bac pour faire le tri
selon le nb de place dispo dans les lycées.
P1 : première année de formation, validée par l’examen P1.
- Les meilleurs allaient à l’ENSEP pour faire 3 ans d’études (c’est l’élite) :
o 2 années probatoires
o 1 année préparatoire au concours de classement
 La recherche d’excellence dans la formation + de recrutement de qualité. Contexte sous De
Gaulle (dvpt sportif) + idées renforcées par des mesures impactant le classement à P1 :
o Mention obtenue au bac
o En 1970 : étudiants ayant le titre de sportifs bénéficient de points supplémentaires
- Les autres poursuivent leur formation en IREPS ou CREPS
1967 : un décret va dans le sens de recherche de qualité des recrutements en accordant aux
étudiant arrivant juste derrière ceux pris en ENSEP (donc poursuivant dans les IREPS), le statut de
fonctionnaire stagiaire = les IPEPS (institut pédagogique d’EPS je crois, pas sûr).
1968 : l’examen probatoire est remplacé par 2 années de formations P2A et P2B, délivré par les
ENSEPS + IREPS + CREPS. Donc maintenant on a :
- P0 dans les lycées (mais non obligatoire) pour se préparer à l’entrée en P1
- P1 : rentrée sur concours dans les IREPS ou CREPS. Fin d’année concours classant les élèves.
Les 70 premier filles et garçons partent dans les ENSEP. Les autres IPEPS (payé pour étudier
dans les IREPS), les autre IREPS ou CREPS
- P2A : examens de fin d’année pour passer à l’année suivante
- P2B : examens de fin d’année pour passer à l’année suivante
- P2C = concours
2.
A partir de 1975
1975 : arrêté du 11 avril = création du DEUG-STAPS (diplôme d’étude universitaire générales Sciences et Technique des activités physiques et sportive).
 Confirmation de l’universitarisation de la formation via un premier cycle universitaire
1975 : parallèlement, fermeture des classes préparatoires (P1)
1977 : licence STAPS créé => remplace P2B
 Poursuite processus d’universitarisation via ce deuxième cycle universitaire.
 Va engendrer une modification des épreuves du CAPEPS, s’alignant davantage sur ceux des
autres disciplines (le CAPES) => ce new CAPEPS est institué en 1979, en 2 parties =
5/9
admissibilité et admission. La partie écrit + oraux est plus importante que les épreuve
pratiques + physiques.
 Compétences attendues du futurs enseignant d’EPS se déplace vers la culture générale
B.
Les maîtres d’EPS et les professeurs adjoints d’EPS
1.
Les maitres d’EPS
1963 : le BEPC (brevet des collèges en gros) devient obligatoire pour se présenter à la maitrise
d’EPS. Formation continue dans les CREPS.
2.
Les professeurs adjoints d’EPS
1961 : décret du 17 aout 1961 met en place nouveau corps d’enseignant d’EPS = « prof
adjoints ». On peut distinguer 2 périodes :
- 1961 à 1975 : pas de recrutement sur concours. Ce décret va permettre à 33% des maitres
d’EPS (6eme échelon) + les maitres auxiliaires 2eme caté d’être intégré à ce nouveau corps.
On les appels, « professeur adjoint anciens régime ».
- A partir de 1975 : décret du 21 janvier 75 supprime le recrutement des maitres d’EPS et le
remplace par celui des « prof adjoint d’EPS, nouveau régime ». Assimilation des prof adjoint
ancien régime + des maitres d’EPS dans ce corps. Formation dans les CREPS. Nécessité
d’avoir le bac pour le recrutement (=> volonté d’élever la culture générale de ces enseignant
d’EPS). Concours d’entrée (épreuve physique + écrite + entretiens avec jury). A l’issue de 2
années de formation (PA1, PA2), ils passent un concours national, leur permettant l’accès à
l’enseignement dans les établissements scolaire ou service de la jeunesse et des sports ou
lieu de formation des E d’EPS. S’ils sont reçus au concours, 3eme année de formation
proposé aux candidats, leur permettant de faire 2 stages de 3mois dans un établissement
scolaire + service J et S (PA3).
- Ceux non reçu au concours mais ayant la moyenne => obtiennent le brevet d’état d’EPS
- Recrutement des prof adjoint stoppé en 1984
C.
Les chargés d’enseignement d’EPS
1960 : décret du 22 avril 1960 met en place un nouveau corps => chargé d’enseignement d’EPS.
 Objectif : intégrer et titulariser certaines catégories d’enseignants (multiples et vairés).
1984 : les profs adjoint d’EPS nouveau régime, intégré à ce corps
 Ce corps devient important numériquement parlant
1989 : dès cette date, les chargés d’enseignements sont intégrés progressivement au corps des
professeurs certifiés d’EPS.
 Unification du corps d’enseignants se dessine !
D.
Des IREPS aux UEREPS
1968 : processus d’universitarisation débute => Loi Edgar Faure = Loi d’orientation de
l’enseignement supérieur du 12 nov 1968.
 Transformation des IREPS en UER-EPS (Unité d’Enseignement et de Recherche en EPS) mais
pas d’effets immédiat sur la formation des futurs E d’EPS
UER-EPS => ne permettent pas d’affirmer une appartenance universitaire.
Jusqu’en 1981, UEREPS dépendaient de 2 ministères et possédaient une double direction :
- Ministère des Universités (fonctionnement + crédits) / Président des UEREPS = prof de
médecines (garantie universitaire)
6/9
-
Ministère de la Jeunesse et des Sports (enseignants, équipement sportifs, stage péda…) /
Directeur des UEREPS = professeurs d’EPS
1969 => 1975 : pas de délivrance de diplôme universitaires.
Rappel : en 1969, centre de formations d’E sont UEREPS + CREPS + ENSEPS
E.
La nouvelle ENSEPS
1968 : fins des 2 ENSEPS (fille et garçons)
1969 : décret du 9 juin 1969 fusionnent ces 2 ENSEPS, et s’installent à Chatenay-Malabry pour
former la Nouvelle ENSEPS
 Fonction : n’assure plus la formation des enseignants d’EPS à la préparation au CAPEPS.
 Mission : donner aux E d’EPS une formation supérieure + propose des stages de formation
aux pros de la J et S + recherche dans le médicale/sciences/technique/pédagogie en EPS /
sport / loisirs
 Sélection à l’entrée des meilleurs pour suivre cette formation de haut niveau, bien qu’elle
ne soit pas universitaire. Du coup, ils obtiennent à la fin le diplôme de l’ENSEPS (3 semestres
+ mémoire).
F.
L’INSEP
1975 : loi Mazeaud (29 octobre), crée l’INSEP = la fusion de l’INS (institut national des sports
datant de 1945, assurant le relais de l’école de Joinville) et de l’ENSEPS pour créer l’INSEP (institut
national du sport et de l’éducation physique)
 Missions similaires à celles de l’INS + de l’ENSEPS
1976 : le diplôme de l’ENSEPS est remplacé par celui de l’INSEP
2009 : création de l’INSEP institut national du sport de l’expertise et de la Performance
X.
De 1981 à nos jours
A partir de 1981 => unification renforcée de la formation + universitarisation identique à celles
des autres disciplines.
EPS => MEN, donc prof d’EPS sous autorité des rectorats + inspecteurs …
P.Néaumet (1992) : « L’EP et ses enseignants ballotés depuis la libération, au gré des dosages
ministériels, dans diverses structures […] semblent désormais intégrés et reconnus comme les
enseignants des autres disciplines ».
A.
CAPEPS externe
Même principe que les autres disciplines, même si le CAPEPS à connu des changements
d’épreuves et de contenus… :
- Partie 1 admissibilité : 2 écrits
- Partie 2 admission : 2 ou 3 oraux en fonctions des années.
A partir de 1986, l’obtention du CAPEPS est suivi d’une année de stage (prof-stagiaire) puis ils
sont enfin titularisés.
CAPEPS = théorie (en quelques sorte)
L’année qui suit = validation pratique
1989 : loi d’orientation de l’éducation, la cinquième année se réalise dans les IUFM (après
obtention du CAPEPS bien sûr).
 Montre intégration des enseignants d’EPS et de la discipline au même titre que les autres
disciplines => reconnaissance institutionnelle de la discipline
7/9
1992 : préparation au concours après la licence straps se réalise dans les IUFM (et non plus dans
es UEREPS) comme pour les autres disciplines.
B.
CAPEPS interne
1989 : création du CAPEPS interne. Peuvent se présenter ceux qui ont 3 ans de service + la
licence + prof titulaire depuis 3 ans (#prof adjoints + chargé d’enseignement + prof des écoles) + prof
non titulaire depuis 3 ans
 Conduit à une unification des qualifications des enseignants
 Epreuve similaire au CAPEPS externe : 2 épreuves écrites / oraux / prestation physique
Préparation à ces épreuves se font à l’initiative des :
- MAFPEN
- IPR
- UFR STAPS (monopole de la formation des E d’EPS à partir de 1984)
De nombreux chargés d’enseignements d’EPS choisiront de recommencer des études
universitaire (licence, maitrise, DAE, Thèse) pour avoir plus de chance de réussir ce concours.
C.
Agrégation externe d’EPS
1982 : création d’une maitrise STAPS
 Pas vers la mise en place de l’agrégation EPS
1982 : arrêté du 24 septembre 1982, création de l’agrégation d’EPS. Peuvent s’inscrire ceux :
- Ayant le CAPEPS
- Un diplôme de l’ENSEPS ou INSEP
- Être inspecteur pédagogique
Par la suite, pourrons passer l’agrégation ceux possédant une maitrise STAPS
Le concours se présente ainsi :
- 3 épreuves écrites puis 2
- Oraux d’admission
- Epreuves physiques
Idem que pour le CAPEPS interne, des formations vont se créer pour se préparer au concours.
D.
Agrégation interne d’EPS
1986 : décret instituant une agrégation interne d’EPS (le premier se déroule en 1989). Elle
s’adresse aux enseignants certifiés et ayant une ancienneté de service. Idem, épreuve écrite, orale et
pratique.
Des formations se mettent aussi en place pour passer ce concours
Peuvent être reçu sur liste d’aptitude + ancienneté
E.
Des UEREPS aux facultés des sports !
1982 : création section STAPS au sein du Conseil supérieur des universités.
1984 : Loi sur l’enseignement supérieur dit Loi Savary est à l’origine de la transformation des
UER en UFR STAPS (unité de formation et de recherche).
STAPS => on peut se demander si l’EPS n’a pas entamé une dérive à ce moment de son histoire
en s’éloignant de sa spécificité (EPS) au profit des activités physiques et sportives.
 Retour en force du sport à l’école avec une caution universitaire
 Trouble renforcé par plusieurs intitulés :
o Utilisation du terme APS
o Appellation de Faculté des sports
8/9
La formation à l’enseignement ne se fait plus pendant la licence (UFR STAPS) mais que dans les IUFM.
L’UFR = université = plus de sélection à l’entré.
La quantité d’étudiant allant en UFR va alors poussé cette dernière à diversifier son offre de formation
(entrainement, loisir, gestion, économie, réadaptation)
9/9
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