Telechargé par Khalid Garba

24334

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PCR
INTERACTIONS
RAYONNEMENTS - MATIÈRE
Jacques DAUDÉ
SDIS 78
[email protected]
PLAN
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Caractéristiques des rayonnements particulaires
L'ionisation et l'excitation
Le transfert linéique d'énergie: T.L.E (T.E.L)
Les particules chargées lourdes
Les particules chargées légères
Les rayonnements électromagnétiques X et g.
Les 3 effets principaux.
1. L'effet photoélectrique.
2. L'effet ou diffusion COMPTON.
3. La création de paires
Domaine de prépondérance de chacun de ces effets.
1. Atténuation des rayonnements électromagnétiques.
2. Loi d'atténuation.
3. Couche de demi-atténuation.
Cas particulier des neutrons
Caractéristiques des rayonnements particulaires
• Lorsque des particules matérielles dotées de
masse au repos, acquièrent de l’énergie
cinétique, elles constituent un rayonnement
particulaire qui se comporte comme un faisceau
de « projectiles ».
3
Caractéristiques des rayonnements particulaires
• Plusieurs grandeurs sont nécessaire pour définir une
particule
• Sa charge électrique exprimée en coulomb C
– (e- = -1,602.10-19C)
• Sa masse au repos
• Ou son énergie totale E=m0C²
• Ou sa masse en mouvement m donnée par la relation de Lorentz
𝑚0
𝑚=
1 − 𝑣²
𝑐²
• Ou sa vitesse v
• Ou son énergie cinétique : ((m-m0)C²).
4
Caractéristiques des rayonnements particulaires
• Les particules chargées sont essentiellement
ralenties par interaction coulombienne avec
les électrons des atomes du milieu traversé.
• Il peut y avoir des interactions avec le noyau
des atomes du milieu traversé, mais elles
restent du domaine de l’exception.
5
L'ionisation et l'excitation
• Les électrons interagissent de manière
prépondérante avec les électrons des atomes
constituant le milieu traversé.
• Si l'énergie transférée par l'électron incident est
supérieure à l'énergie de liaison (E > 30 eV) d'un
électron de l'atome cible, celui-ci est expulsé du
cortège et il y a ionisation de l'atome. Les électrons
atomiques concernés sont les électrons fortement
liés de la couche K.
6
L'ionisation et l'excitation
• Si l'énergie transférée par l'électron incident est
exactement égale à la différence entre les énergies
de liaison de 2 couches électroniques de l'atome
cible, un électron de cet atome saute sur une couche
moins liée et il y a excitation. Les électrons
atomiques concernés sont les électrons faiblement
liés des couches externes.
• Les ionisations et les excitations sont à l'origine des
lésions biologiques radio induites.
7
Le transfert linéique d'énergie: T.L.E (T.E.L)
• Pour mesurer le ralentissement des particules
chargées, on utilise une grandeur appelée le
Transfert Linéique d’Énergie ou T.L.E, qui
représente la perte d’énergie par unité de
longueur de trajectoire des particules
chargées incidentes consécutivement à leur
« choc » avec des électrons.
8
Le transfert linéique d'énergie: T.L.E (T.E.L)
• Quel que soit le mécanisme d'interaction entre les électrons
incidents et la matière, il y a un transfert d'énergie de
l'électron à la matière et l'électron est ralenti.
• L'expérience montre que les faibles transferts d'énergie sont
très favorisés.
• L'électron incident doit donc subir un très grand nombre
d'interactions avant d'être stoppé.
9
Le transfert linéique d'énergie: T.L.E (T.E.L)
• Ce ralentissement progressif et continu est caractérisé par
une grandeur qui s'appelle le transfert linéique d'énergie ou
T.L.E.
𝒅𝜺
𝑻. 𝑳. 𝑬 =
𝒅𝒙
Le T.L.E traduit l'énergie moyenne transférée au milieu par la particule 𝑑𝜺
par unité de longueur de la trajectoire 𝑑𝒙 parcourue, l’unité est le KeV.µm-1
(ou KeV.cm-1)
10
Le transfert linéique d'énergie: T.L.E (T.E.L)
• Cette définition indique que plus le T.L.E. est grand,
plus une grande quantité d'énergie est cédée sur une
petite distance (ou épaisseur de tissus).
• Dans les tissus biologiques, les dégâts sont d'autant
plus importants que l'énergie cédée localement par
la particule incidente est grande.
• Le T.L.E. reflète donc directement la nuisance
biologique d'un rayonnement donné.
11
Les particules chargées lourdes: les particules a
• Elles interagissent principalement avec les électrons
des atomes cibles, engendrant une ionisation ou une
excitation.
• Les interactions avec le noyau des atomes sont
secondaires.
• Les particules a ont une masse 7200 fois plus
importante que celle des électrons.
• En conséquence, étant beaucoup plus lourdes, elles
ne sont pas sujettes au rayonnement de freinage.
12
Les particules chargées lourdes: les particules a
• Lors d’un choc entre une particule a et l’électron de l’atome
du milieu, l’efficacité maximale d’une particule de masse M1
d’énergie E1 avec une particule cible de masse M2 d’énergie E2
(supposée au repos) est donnée par :
𝟒𝑴𝟏 𝑴𝟐
𝑬𝟐 =
𝑬𝟏
(𝑴𝟏 +𝑴𝟐 )²
• Si 𝑴𝟐 ≫ 𝑴𝟏 alors :
𝑴𝟐
𝑬𝟐 = 𝟒
𝑬𝟏
𝑴𝟏
13
Les particules chargées lourdes: les particules a
• L’électron est alors éjecté du cortège
électronique avec une vitesse double de celle
de la particule incidente dont la trajectoire
reste rectiligne. L’atome du milieu est alors
ionisé
•On parle alors d’ionisation secondaire.
L’ionisation secondaire peut être le double de
l’ionisation primaire.
14
Les particules chargées lourdes: les particules a
• L’électron peut ne recevoir qu’une quantité d’énergie
suffisamment faible pour ne pas être éjecté du
cortège électronique. L’électron est alors déplacé
vers une orbite plus éloignée du noyau. L’atome
milieu est alors excité.
• Il se produit alors l’émission d’un rayonnement électromagnétique de
type X lors du réarrangement du cortège électronique.
• Ce phénomène explique l’émission de rayons X consécutifs à
une désintégration a
15
Les particules chargées lourdes: les particules a
• Pour connaitre le parcours des particules a dans l’air
on utilise une formule empirique :
𝑅 = 0,32 × 𝐸1,5
ou 𝑅 est en cm et 𝐸 en MeV
– Ainsi le parcours dans l’air de la particule a émise par la désintégration
du 226Ra (E=4,78MeV) est égal à :
0,32 × 4,781,5 = 3,34 𝑐𝑚
16
Les particules chargées lourdes: les particules a
– L’ionisation spécifique de l’air (w) est de 35 eV, c’est-à-dire le
nombre d’ionisation que réalise la particule incidente par
unité de longueur et l’énergie moyenne du rayonnement.
On a ainsi :
–
4,78.106
35×3,34
= 40890 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠. 𝑐𝑚−1
• Le T.L.E dans l’air de cette particule est de :
𝑇𝐿𝐸 = 4,08 × 0,035 ≈ 0,14 𝐾𝑒𝑉. µ𝑚−1
17
Les particules chargées lourdes: les particules a
Connaissant le parcours pour un matériau donné 𝜌1 (dans l’air), la règle de BRAGG
permet d’établir la relation entre les valeurs des parcours d’une même particule dans
deux milieux de masses volumiques différentes 𝜌2 et de masse atomiques A1 et A2.
𝑹𝟏 𝝆𝟏
𝑨𝟏
=
×
𝑹𝟐 𝝆𝟐
𝑨𝟐
Ainsi connaissant son parcours dans l’air on peut calculer le parcours d’une particule a
dans un milieu quelconque:
Masse volumique de l’air , 𝜌𝑑𝑒 𝑙′ 𝑎𝑖𝑟=1,293.10−3 𝑔.𝑐𝑚3
Masse atomique de l’air = 14,4 ua
𝟑, 𝟒. 𝟏𝟎−𝟒 × 𝑨𝒙
𝑹𝒙
=
𝑹(𝒂𝒊𝒓)
𝝆𝒙
Le parcours en µm s’écrit
𝑹𝒙 =
18
𝟏, 𝟏 × 𝑨𝒙
× 𝑬𝟏,𝟓
𝝆𝒙
Les particules chargées lourdes: les particules a
Connaissant le parcours pour un matériau donné 𝜌1 (dans l’air), la règle de BRAGG
permet d’établir la relation entre les valeurs des parcours d’une même particule dans
deux milieux de masses volumiques différentes 𝜌2 et de masse atomiques A1 et A2.
𝑹𝟏 𝝆𝟏
𝑨𝟏
=
×
𝑹𝟐 𝝆𝟐
𝑨𝟐
Ainsi connaissant son parcours dans l’air on peut calculer le parcours d’une particule a
dans un milieu quelconque:
Masse volumique de l’air , 𝜌=1,293.10−3𝑔.𝑐𝑚−3
Masse atomique de l’air = 14,4 ua
𝟑, 𝟒. 𝟏𝟎−𝟒 × 𝑨𝒙
𝑹𝒙
=
𝑹(𝒂𝒊𝒓)
𝝆𝒙
19
Les particules chargées lourdes: les particules a
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la matière
• Pour résumer
• On peut considérer que le parcours et la portée des particules
a sont identiques.
• Elles sont arrêtées par quelques centimètres d'air.
• Les particules a ont une énergie élevée (quelques MeV) et
puisqu'elles ont un parcours très court, elles sont
caractérisées par un T.L.E. très élevé.
• Le T.L.E est caractéristique des dégâts occasionnés à
l’organisme par les rayonnements.
20
Les particules chargées légères: les particules b
Origines des particules chargées légères b e-
Ils proviennent des émissions b-, b+ de
noyaux radioactifs
Ils sont issus de l'ionisation ou l'excitation
des noyaux cibles
Ce sont des électrons mis en mouvement Ils sont issus de l'interaction de photons X
par un accélérateur de particules
ou g avec la matière
21
Démonstration
• L'énergie équivalente à la masse au repos de l'électron est :
e = m0.c2
La masse de l'électron = 0,911.10-27 g = 0,911.10-30 kg
et C ≈ 3.108 m.s-1
on a : e = 0,911.10-27 x (3.108)2 = 8,2.10-11 J
(puisque : 1 eV = 1,6.10-19 J)
donc : eélectron = 511 KeV
• Comme un électron d'origine est un négaton et l'autre un
positon on observe l’émission de 2 rayonnements
électromagnétiques d'énergie unitaire égale à 511 KeV.
22
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la
matière
• Les particules b• La trajectoire d'un électron dans un milieu donné
peut être très sinueuse, puisque les électrons
peuvent subir des déviations de 180°dans le cas de
la rétrodiffusion.
• En conséquence, la profondeur maximale (porté)
atteinte par un électron dans la direction incidente
initiale est inférieure à la longueur de sa trajectoire
(parcours).
• Cette profondeur maximale est ce que l'on appelle la
PORTÉ qui est différente du PARCOURS.
23
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la
matière
• Les particules b• La portée d'un électron dans un milieu donné est fonction de
son énergie et ce distance peut être estimée par la relation
(KATZ et PENFOLD) suivante :
𝜺𝒏
𝑷 = 𝟎, 𝟒𝟏𝟐.
𝝆
avec : n = 1,265 - 0,0954.ln(e)
• Le parcours s'exprime en cm ; e en MeV et r en g.cm-3
24
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la
matière
• Ainsi les particules b- émises par le 32P d'énergie :
eb-max = 1,7 MeV, ont un parcours dans l'air et dans l'eau de :
AIR
n
25
EAU
1,214
r (g.cm-3)
1,3 10-3
1
parcours (cm)
603
0,8
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la
matière
• Les particules bLa portée des électrons dans un milieu donné est fonction de
son énergie.
Cette distance peut être estimée par la relation empirique
suivante (relation de GLENDENIN) pour des rayonnements
d’énergie inférieure à 0,8MeV.
𝑹𝜷 = 𝟎, 𝟒𝟎𝟕 × 𝑬𝟏,𝟑𝟖
Ou 𝑅𝛽 est exprimé en g.cm-² et E en MeV (énergie b max)
La portée 𝑅𝛽 est exprimée en masse surfacique (g.cm-²) ce qui
permet de s’affranchir de la nature du milieu.
26
Trajectoire et parcours des particules chargées dans la
matière
Pour des rayonnements dont l’énergie est comprise entre
0,8MeV et 3,7MeV
𝑹𝜷 = 𝟎, 𝟓𝟒𝟐 × 𝑬 − 𝟎, 𝟏𝟑𝟑
Ou 𝑅𝛽 est exprimé en g.cm-² et E en MeV (énergie b max)
• Ainsi dans l’air un rayonnement de 1MeV d’énergie à une
portée de 3 mètres.
• Ces formules de GLENDENIN permettent de connaitre
l’épaisseur d’un matériau, nécessaire pour arrêter le
rayonnement émis par une source b.
27
Exercices
•
L’énergie d’une particule a est de 5,49 MeV,
• Calculez son parcours dans l’eau ?
28
Exercices
• L’énergie d’une particule a est de 5,49 MeV,
• 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟 𝑅 = 0,32 × 𝐸1,5
• 𝑅 = 0,32 × 5,391,5 = 4 𝑐𝑚
• On sait que le parcours dans un milieu quelconque est donné par
• 𝑹𝒙 =
𝟏,𝟏× 𝑨𝒙
𝝆𝒙
× 𝑬𝟏,𝟓
• Donc parcours dans l’eau :
• 𝑹𝒆𝒂𝒖 =
29
𝟏,𝟏× 𝟏𝟖
×
𝟏
𝑬𝟏,𝟓 = 𝟔𝟎 µ𝒎
Exercices
• L’énergie max b du 32P est de 1,7 MeV
• Quelle est l′ épaisseur d′ aluminium nécessaire pour se protéger totalement
du rayonnement émis ? r Al = 2,7 g.cm-3
30
Exercices
• L’énergie max b du 32P est de 1,7 MeV
• Quelle est l′ épaisseur d′ aluminium nécessaire pour se protéger totalement
du rayonnement émis ? r Al = 2,7 g.cm-3
On sait que pour 0,8 < Eb < 3,7 MeV on a : 𝑹𝜷 = 𝟎, 𝟓𝟒𝟐 × 𝑬 − 𝟎, 𝟏𝟑𝟑
Donc 𝑅𝛽 = 0,542 × 1,7 − 0,133 = 0,79 g.cm−²
L’épaisseur est donnée par
𝑅𝛽 0,79
=
≈ 0,3 𝑐𝑚
r
2,7
31
𝑅𝛽
r
Les particules chargées légères: les particules b
Le rayonnement de freinage
• Plus rarement les électrons interagissent avec les noyaux des
atomes constituant le milieu traversé.
• L'électron incident est dévié dans le champs coulombien de
l'atome cible et ce changement de trajectoire s'accompagne
de l'émission d'un rayonnement X appelé rayonnement de
freinage.
• Ce phénomène ne concerne que les électrons de très fortes
énergies (plusieurs MeV) et qui traversent un milieu constitué
d'atomes lourds, c'est-à-dire un milieu dense.
32
Rayonnement de freinage (Bremsstrahlung)
•
•
•
•
– Concerne les électrons de forte énergie
– Il augmente avec le Z du milieu
L’électron passant à proximité d’un noyau est accéléré par
interaction coulombienne et subit une modification de sa
trajectoire.
Peu de rayonnements de freinage sont produits pour des bêtas
d’une énergie maximale inférieure à 2,5 MeV, surtout si l’écran
est fait d’un matériau à Z léger !
L’accélération induit l’émission d’un rayonnement
électromagnétique dont l’énergie va de 0 à l’énergie cinétique de
l’électron
Ainsi, cela débouche sur une diminution de l’énergie de
l’électron
Exemple
• Pour un radionucléide n'émettant que des bcomme le 𝟑𝟐𝑷 (eb-max = 1,7 MeV), il faut
prohiber des écrans de plomb de faible
épaisseur pour s'en protéger.
• En effet, le plomb étant extrêmement dense,
on augmente le rayonnement de freinage.
• Il faut utiliser un matériau léger comme le
plexiglass.
34
Les particules chargées légères: les particules b
Cas particulier des positons
• Quand le positon incident est au repos, c'est-à-dire
quand il a perdu la totalité de son énergie initiale, il
s'associe à un électron et ces deux particules se
dématérialisent.
• C'est ce que l'on appelle l'annihilation.
• Cependant, les lois de la conservation de l'énergie
montrent qu'il résulte de ce phénomène
d'annihilation un rayonnement électromagnétique (2
photons g) émis à 180 ° et chacun d'une énergie de
511 KeV.
35
Effet CERENKOV
• Mis en évidence en 1026 par MALLET.
• 1934 CERENKOV en établi les lois
fondamentales.
• 1958 CERENKOV, FRANCK et TAMM (prix
Nobel) proposent la théorie de l’onde de choc.
Effet CERENKOV
• Une particule légère chargée (b ou électron)
source de vibrations, animée d’une vitesse v,
se déplace plus rapidement que l’onde
lumineuse qu’elle a créé en traversant la
matière transparente; cette onde lumineuse
se déplaçant à la vitesse c/n (n désignant
l’indice de réfraction du milieu).
Effet CERENKOV
• Pour que ce phénomène puisse exister dans
l’eau (n=4/3) il faut que les b ou électrons
aient une énergie supérieure à 0,26 MeV.
Une pause s’impose
• 10 minutes de pause
39
– Un café
– Un coup de fil
–…
Effet Cerenkov
Nature des photons gamma et X
Energies
keV
10-3
Longueurs
d’onde en m
Régions
Phénomènes
104
102
1
10-2
10-4
Ondes radio
Micro ondes
LW
MW, SW
FM
Rotation moléculaire
10-6
IR
Vibrations moléculaires
Visible
Transition des électrons de
valence
UV
Ejection des électrons de
valence
X
Transition du cortège e-
g
Transition nucléaires
10-1
10-8
10
103
105
10-10
10-12
10-14
Nature des photons gamma et X
•
•
•
•
•
Longueur d’onde : l en m
Fréquence : n s-1
Energie : E J (ou eV)
Constante de Planck : h = 6,626.10-34 J.s
Célérité de la lumière dans le vide = 2,9979.108 m.s-1
E = h.n = h.c/l
p = E/c=h.n/c
p = quantité de mouvement
Le rayonnement gamma
Après une désintégration alpha ou bêta, le nouveau
noyau n'est pas toujours dans un état d'équilibre
énergétique, il possède encore "un trop plein
d'énergie", on dit qu'il est excité.
• Le rayonnement gamma (g), qui suit généralement une
émission alpha ou bêta, est issu du noyau de l'atome
et correspond à une désexcitation de ce dernier.
• Pour se « débarrasser » de cet excédent, il va émettre
un ou plusieurs rayonnements g d'énergie déterminée
et caractéristique du noyau et donc de l'atome en
présence.
Schéma de désintégration 60Co
60
27
Co
2625,9
b

2505,7
2158,7
2823,6
1332,5
60
28
Ni
L'effet photoélectrique
Dans ce type d'interaction, le rayon g, d'énergie :
e = hn
interagit avec un électron fortement lié au noyau.
e = eV
h = constante de Planck (6,63 . 10 -34 joules. seconde)
n = fréquence (l.c-1)
L'effet photoélectrique
L'électron recevra une énergie
e' = hn - w
• w représente donc l'énergie nécessaire à arracher
l'électron du nuage électronique et e' l'énergie
cinétique reçue par l'électron.
• Dans tous les cas, l'énergie hn (de l'ordre du MeV)
est très supérieure à l'énergie w (de l'ordre du keV).
L'effet photoélectrique
L'effet photoélectrique
• L’électron est expulsé, comme dans le cas
d'une conversion interne, mais avec une
probabilité et une énergie différentes.
• Le mécanisme photoélectrique est différent
de la Conversion Interne.
• La conversion interne est un transfert direct
d'énergie, tandis que l'effet photoélectrique
implique un photon intermédiaire
L'effet Compton
Dans ce type d'interaction, le rayon g interagit avec
un électron dit "libre" c'est-à-dire très
périphérique dans le cortège électronique.
Le photon incident disparaît et il en résulte:
1.l'apparition d'un rayonnement g' (dit "diffusé
Compton") partant avec un certain angle (t) par
rapport à la trajectoire du photon incident g.
2.l'électron quant à lui reçoit une certaine
quantité d’énergie et est éjecté avec un angle f.
L'effet Compton
• L'énergie hn se répartit donc entre l'électron cible
et le diffusé Compton. Cette répartition dépend
de la valeur de l'angle t.
• Dans tous les cas, l'énergie emportée par le
diffusé n'est jamais nulle, en effet quel que soit
l'angle t, l'électron ne reçoit jamais toute
l'énergie du photon incident.
L'effet Compton
L'effet Compton
 Loi de conservation (énergie, charge, quantité
de mouvement)
h.n
h.n ' =
(1  mh0n.c ² (1  cos  ))
 Relation entre les angles
1
tgf =
h.v

(1 
.tg )
m0.c ² 2
L'effet de "création de paires"
• L'interaction du photon g se fait avec le noyau
de l'atome cible.
• Il en résulte l'apparition d'une paire
d'électrons, un électron négatif et un électron
positif (positon).
L'effet de "création de paires"
• Cela nécessite que l'énergie du photon incident
soit au moins égale à l'énergie nécessaire à la
création de cette paire, c'est-à-dire au double de
la masse d'un électron 2m0c2 soit 1.02MeV.
(m = masse d'un électron; c =célérité de la lumière).
• Si cette énergie est supérieure à cette valeur, le
« surplus » sera communiqué aux deux électrons
sous forme d'énergie cinétique.
L'effet de "création de paires"
• Le positon (antimatière) va, après un cours
trajet, s'annihiler avec un électron (négatif),
c'est-à-dire disparaître au profit de l'émission
de deux photons g, d'énergie égale (0,511
MeV), émis à 180°l'un par rapport à l'autre.
L'effet de "création de paires"
• Si hn > 1,02 MeV (2m0c²)
– Interaction dans le champ Coulombien de l’atome.
eh.n(>2m0c²)
e+
0,511 MeV
e-
Ec  Ec = h.n  2m0c²


0,511 MeV
• Diffusion RAYLEIGH
• Il s’agit d’une simple diffusion du photon sans
perte d’énergie (rebondissement d’un photon
de faible énergie sur un électron très lié à
l’atome rencontré),
• Diffusion THOMSON…
Domaine de prépondérance de chacun de ces effets
• La probabilité d'interaction par effet Compton est à peu prés
indépendante du numéro atomique de la cible.
• En revanche, celle par effet photoélectrique et production de
paires lui sont proportionnelles.
• Donc le domaine d'énergie dans lequel l'effet Compton est
dominant est d'autant plus important que le numéro atomique
de la cible est plus faible.
• Ainsi, dans les applications usuelles des rayons X et des
radionucléides émetteurs g (dont les énergies se situent entre 50
keV et quelques MeV) l'effet Compton est prédominant.
Coefficients d’atténuation massique NaI
Sdis 78
Coefficients d’atténuation massique NaI
Sdis 78
Atténuation des rayonnements électromagnétiques
• Au contraire des particules chargées qui cèdent
progressivement leur énergie à la matière, les
rayonnements électromagnétiques disparaissent
brutalement à la suite d'une interaction.
• On ne peut plus parler de ralentissement, il faut
introduire la notion d'atténuation en nombre.
Loi d'atténuation
• Dans le cas d'un faisceau monochromatique
parallèle de rayons X ou g, le nombre de rayons
émergeant (I) n'ayant subit aucune interaction
dans la traversée d'un écran d'épaisseur X est lié
au nombre de rayons incidents (I0) par la relation
-µx
o
I = I .e
•
•
µ est le coefficient linéique global d'atténuation dont l'unité est cm-1;
µ dépend de l'énergie des photons incidents et de la nature du matériau.
Coefficients d’atténuation
• Ce coefficient est fonction de :
– La nature du matériau
– L’état physique du matériau (eau ≠ vapeur)
– L’énergie des photons
• C’est pourquoi, il y a 2 coefficients :
– Coefficient d’atténuation linéique
– Coefficient d’atténuation massique
Coefficient d’atténuation linéique
1
 I0 
µ =  ln  
x
I
µ est le coefficient linéique global d'atténuation dont l'unité est cm-1.
µ dépend de l'énergie des photons incidents et de la nature du matériau du milieu.
Coefficient d’atténuation linéique
• On appelle couche de demi-atténuation (CDA) ou épaisseur moitié
(X1/2), l'épaisseur de matériau nécessaire pour atténuer d'un
facteur 2 le nombre initial de photons (ou bien leur énergie
initiale).
• On a la relation :
CDA = X 1 =
2
Ln 2
µ
Cette relation souligne l'analogie entre la loi de décroissance radioactive des noyaux et
l'atténuation d'un faisceau de photons.
Coefficient d’atténuation massique
• Le coefficient d’atténuation massique
permet de traduire l’état physique du
matériau écran :
µm (cm /g) = µ (cm ) / r (g/cm )
2
-1
3
• Ainsi, les épaisseurs d’écran sont souvent
traduites en cm2.g -1
Atténuation
• Les rayonnements sont atténués dans l’écran
– N : nombre de rayonnements
– N0 : nombre initial de rayonnements
– m : coefficient linéique d’atténuation
– mm : coefficient massique d’atténuation
– x : épaisseur du matériau de l’écran
N = N0 . e -m . x
N = N0 . e –(m
m
. r) . x
Atténuation
• Couche de ½ atténuation :
– CDA : épaisseur nécessaire à ce que la moitié des
photons soit arrêtés
– µ : coefficient d’atténuation linéique
CDA (cm) = 0,693 / µ
• Après la traversée de n CDA, il reste N0 / 2n
Atténuation
• Libre parcours moyen : R
– µ : coefficient d’atténuation linéique
– CDA : couche de ½ atténuation
R (cm) = 1 / µ = 1,44 . CDA
Photons
1 MeV
Pb
Fe
eau
Béton
ordinaire
µ
(cm-1)
0,79
0,47
0,07
0,15
CDA (cm)
0,88
1,47
9,90
4,62
R
(cm)
1,26
2,12
14,28
6,66
r
(g/cm3)
11,30
7,85
1,00
2,30
Le tableau suivant donne quelques valeurs d'épaisseur moitié dont l'unité
est cm
E Mev
Eau
d=1
Tissus humains
d~1
Verre
d=2,7
Plomb
d=10,8
0,1
4,1
4,2
1,5
0,12
1
10
10
4
0,94
2
14
14
6
1,4
Atténuation
• Couche 1/10ème :
– Épaisseur 1/10 : épaisseur nécessaire à ce que
90 % des photons soit arrêtés;
– CDA : couche de ½ atténuation
X 1/10 (cm) = 3,32 . CDA
• Après la traversée de n X 1/10, il reste N0/10n
Exercices
– Le coefficient d’atténuation massique (𝜇𝑚 ) du
plomb pour les photons du 60Co est de 0,05 cm².g-1,
– Quelle épaisseur de plomb doit-on prendre pour
réaliser une protection qui arrêtera 999/1000 des
rayons émis ?
– On donne r du plomb = 11,3 g.cm-3
Exercices
– Le coefficient d’atténuation massique (𝜇𝑚 ) du plomb pour les photons du
60Co est de 0,05 cm².g-1,
– Quelle épaisseur de plomb doit-on prendre pour réaliser une protection qui
arrêtera 999/1000 des rayons émis ?
– On donne r du plomb = 11,3 g.cm-3
– Pour déterminer le coefficient d’atténuation 𝜇, on sait que le coefficient
d’atténuation massique 𝜇𝑚 qui permet de traduire l’état physique du
matériau écran est :
– µm (cm2/g) = µ (cm-1) / r (g/cm3)
• Le coefficient 𝜇 = 𝜇𝑚 × 𝜌 ⇒ 𝜇 = 0,05 × 11,3 = 0,565 𝑐𝑚−1
Exercices
• D’après 𝐼𝑥 = 𝐼0
𝑒 −µ𝑥
=
• On cherche 𝑥 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∶
𝐼𝑥
𝐼0
= 𝑒 −𝜇𝑥
𝐼𝑥
𝐼0
=
• On sait que :
• 𝑥=
1
𝑙𝑛10−3
µ
⟹𝑥=
• 𝑑′ 𝑜𝑢 𝑥 = 12,2 𝑐𝑚
6,91
0,565
1
1000
= 10−3
Neutrons
• Du fait de la charge électrique NEUTRE , il n’y a pas
d’interaction Coulombienne.
• Les interactions dépendent de
– l’énergie, donc la vitesse, du neutron
– La nature de l’écran
• La section efficace est la probabilité d’interaction
entre un neutron et un milieu
• Diffusion : choc du neutron sur un noyau
– Élastique : aucune part d’énergie cinétique n’est transférée
– Inélastique : de l’énergie cinétique est transférée
Neutrons
• Capture : neutron absorbé par un noyau, entraînant l’excitation de celui-ci.
• Les processus de désexcitation sont :
–
–
–
–
Diffusion inélastique : le neutron est réémis
Capture radiative : émission d’un photon
Réaction nucléaire : émission d’une autre particule
Fission
• Neutrons rapides : E en MeV
–
–
–
–
Diffusion élastique ou inélastique
Capture radiative
Réactions nucléaires
Fission de noyaux, même fertiles
• Neutrons lents : E en fraction d’eV
– Diffusion élastique
– Capture radiative
– Fission de noyaux fissiles
Neutrons
• Pour passer de 2 MeV à 1 eV, il faut :
– Eau : 18 chocs
– Eau lourde : 25 chocs
– Béryllium : 90 chocs
– carbone : 114 chocs
L’eau est donc un bon écran, mais le corps
humain aussi !
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