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Psychologie médicale

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Par Mehdi BENHENIA Un étudiant à la Faculté de Médecine de
Constantine - Algérie
Psychologie médicale 01
LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT DE LA VIE
LA PERSONNALITÉ :
La personnalité est une unité bio-psycho-sociale qui constitue un être singulier ne ressemblant à aucun autre.
C’est une entité intégrée qui s’est structurée avec le temps. Il existe alors un mouvement inversé à celui du développement,
c’est la désintégration ou la régression.
I-
II11.
2.
3.
4.
5.
LE DÉVELOPPEMENT DE LA VIE :
C’est une succession de 4 étapes
L’enfance : De la naissance à 6 ans. C’est une étape fondamentale, se déroulant en 5 phases
La phase orale : De la naissance à 1 an.
La phase anale : De 1 à 3 ans.
La phase phallique : De 3 à 6 ans.
La phase œdipienne : Pendant quelques mois.
La phase de latence : De 6 à 12 ans, c’est la 2e enfance qui fait suite à la résolution du complexe œdipe. C’est la mise
en veille de tous les conflits libidinaux antérieurs et l’extension des relations grâce à l’école, le jeu, le groupe… Elle
correspond au début de la scolarisation où l’enfant investit toute son énergie psychoaffective dans le travail intellectuel.
2L’adolescence : Se traduit par une maturation biologique ou puberté (changements morphologiques avec apparition des
caractères sexuels secondaires), une maturation des pulsions (changement des pulsions affectives infantiles en besoin de satisfaction
génitale), une maturation relationnelle (remise en question de la relation infantile de dépendance, l’adolescent s’éloigne des parents d’où
l’attitude d’opposition et d’affirmation de soi) et une maturation intellectuelle (accession aux opérations logiques et au maniement des
concepts.)
3L’age adulte : C’est la résultante de toutes les étapes passées. Il existe des critères définissant la maturité tel
l’extension du sens de soi, la réciprocité avec autrui, la sécurité émotionnelle, la perception objective de la réalité et de soimême…
4La vieillesse : C’est la période de régression sur tous les plans. C’est une période de déclassement social, où l’angoisse
de la mort devient plus vive avec le décès des frères, conjoint… entraînant une dépression dite d’involution avec une
restriction relationnelle. L’approche de la mort rend plus fortes les croyances religieuses avec un désinvestissement des
valeurs matérielles.
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Psychologie médicale 02
LE DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITÉ
DÉFINITION :
La personnalité est la résultante de l’interaction de différents facteurs biologiques, psychodynamiques et culturels qui
concourent pour la survie et au mode d’adaptation de d’individu.
I-
ALES FACTEURS BIOLOGIQUES : Représentés par le patrimoine génétique, héréditaire et organo-biochimique qui, passe
par plusieurs étapes de maturation pour aboutir à un individu humain constitué.
En psychologie, il existe une corrélation entre une constitution physique et la caractérologie (Ex : le biotype leptosome est un
individu longiligne, mince, élancé et statistiquement prédisposé à la schizophrénie et à la personnalité dite schizotype.)
BLES FACTEURS PSYCHODYNAMIQUES : Ce courant s’inspire des données psychanalytiques qui décrivent les stades
successifs dans le développement psychique de l’individu qui correspondent à différentes crises de transition d’un age à
l’autre et dont la résolution concourt à la structuration de la personnalité.
1-
La phase d’indifférence : Durant les 1ers mois de la vie, l’enfant ne différentie pas entre le soi et l’extérieur. C’est le
stade d’assouvissement immédiat des besoins.
2-
La phase d’individualisation : A partir de 1 an, l’enfant prend conscience que le soi et l’extérieur sont 2 entités
indépendantes. Il doit tenir compte des contraintes opposées par l’extérieur.
34-
La phase œdipienne : A partir de 2 ans, l’enfant commence à se séparer de ses parents et investir l’extérieur.
La phase d’adolescence : C’est le passage à l’age adulte, c’est une étape ou crise de transition de l’age infantile
dépendant à l’age adulte autonome et responsable.
CLES FACTEURS CULTURELS : Pour les auteurs de la version culturaliste, la personnalité est déterminée par le milieu
socioculturel (environnement.) Celui-ci détermine le mode de vie, les lois sociales, les échanges et la transmission des valeurs
collectives entre les membres ; c’est la transmission culturelle.
DLES FACTEURS COMPORTEMENTAUX : Pour le courant béhavioriste, la personnalité est une réponse soumise au
réflexe de Pavlov (conditionnement) appris et renforcé pendant la vie, face au stimulus.
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Psychologie médicale 03
LES PSYCHO-TRAUMATISMES OU POST-TRAUMATIC SYNDROM DESORDER
DÉFINITION :
Le psycho-traumatisme ou PTSD est un ensemble de réactions ou de symptômes pouvant se développer chez un sujet
après avoir vécu ou être témoin d’un traumatisme.
Le traumatisme est un événement hors du commun qui a provoqué la mort, ou causé de sérieuses blessures ou impliqué
une menace de mort, et qui a suscité une peur intense et un sentiment d’horreur et d’impuissance.
Quiconque a été exposé à un événement d’une telle intensité peut développer les symptômes caractéristiques du PTSD.
Le PTSD se définit par la présence des symptômes caractéristiques pendant plus d’un mois et survenant après une période
de latence de quelques jours ou mois.
Les symptômes observés au début du PTSD sont appelés réaction de stress aigu.
Le PTSD est une réaction à long terme et qui peut persister toute la vie en l’absence de traitement.
I-
II-
DIAGNOSTIC CLINIQUE :
Selon le DSM IV (association américaine des maladies mentales), il existe 4 axes pour le diagnostic du PTSD
1L’exposition à un événement traumatisant d’une violence exceptionnelle, accompagné d’un effet de surprise qui a
provoqué un vécu de peur et d’impuissance.
La réviviscence de l’événement traumatisant, qui est constamment revécu de l’une des façons suivantes
Souvenirs répétitifs et envahissants provoquant un sentiment de détresse.
2Rêves répétitifs centrés sur l’événement, provoquant un sentiment de détresse.
3Flash-back, impression ou agissements soudains comme si l’événement traumatisant allait se reproduire.
4Sentiment intense de détresse lors de l’exposition à des indices interne ou externe évoquant un aspect de
l’événement traumatisant.
5Réactivité physiologique lors de l’exposition à un indice interne ou externe évoquant un aspect de l’évènement
traumatisant.
2-
1-
3Les conduites d’évitement, persistantes aux stimuli associés au traumatisme et émoussement de la réactivité
générale (absente avant le traumatisme.)
1Effort pour éviter les pensées, sentiments et conversation.
2Effort pour éviter les activités, endroits et les gens.
3Incapacité à se rappeler un aspect important du traumatisme (amnésie.)
4Baisse de l’intérêt pour les activités importantes pour l’individu.
5Sentiment de détachement d’autrui.
6Restriction des affectes (indifférence.)
7Sentiment d’avenir bouché.
La persistance des symptômes traduit une activation neurovégétative, absente auparavant, avec
Troubles caractériels.
2Difficulté d’endormissement.
3Hyper-vigilance.
4Réaction de sursaut exagérée.
5Difficulté de conversation.
En plus de ces catégories, il y a une souffrance importante et une perturbation des activités professionnelles et sociales. Ces
troubles s’accompagnent aussi de
1.
Attaque de panique.
2.
Souffrance psychologique intense qui s’explique par un sentiment de culpabilité, un sentiment d’incommunicabilité et
une perte de sentiment de sécurité.
4-
1-
ÉVOLUTION :
Les symptômes débutent habituellement dans les 3 mois.
Ils sont de durée variable avec une guérison dans les 3 à 4 mois dans 50% des cas. Sinon, les symptômes seront définitifs et
durent à vie et avec le temps, d’autres troubles peuvent se développer : Dépression chronique, toxicomanie, phobie,
perturbation conjugale et familiale.
III-
IVFORMES CLINIQUES :
ALe PTSD chez l’enfant : La réaction se fait en fonction de l’age et de la réaction des parents qui peuvent jouer un rôle
protecteur ou amplificateur du traumatisme.
La réviviscence : Rêve, jeux, dessin…
Les difficultés scolaires.
Les troubles caractériels.
Comportement régressif.
A long terme, le traumatisme peut s’inscrire dans la personnalité de l’enfant.
VPRISE EN CHARGE :
X
Au début, juste après le traumatisme, la réaction doit être immédiate pour éviter l’installation du PTSD. Plus l’intervention
est précoce, plus l’installation du PTSD est évitée.
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1.
2.
3.
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5.
6.
7.
8.
Etre disponibilité, entourer la personne, soutenir, exprimer la solidarité.
Ecouter, car le seul fait de verbaliser peut aider le sujet à surmonter l’émotion.
Informer sur les réactions possibles, ce qui va rendre les symptômes moins inquiétants.
Eviter les sources de stress, rétablir le sentiment de sécurité.
Prescrire un sédatif en cas d’anxiété importante.
Après l’installation du PTSD,
Psychothérapie, visant à redonner au sujet une estime de soi-même, à le déculpabiliser et à l‘aider à comprendre ce qui
a pu se produire.
Techniques de déconditionnement et de relaxation.
Prescription de médicaments sédatifs ou antidépresseurs en cas de dépression ou d’anxiété.
Aide sociale et juridique.
En cas de violence massive, un dispositif d’intervention rapide doit être développé pour le soutient psychologique
immédiat.
Sur les lieux, il faut assurer le minimum vital, secourir les blessés. S’entretenir avec la famille du blessé.
Précaution particulière pour l’enfant, faire des groupes de parole.
Prodiguer des soins aux personnes présentant des réactions de stress dépassé. Il faut que les intervenants soit
préparés.
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Psychologie médicale 04
LE STRESS
I-
DÉFINITION :
Le stress est défini comme une réaction, pouvant être biologique, physiologique ou psychologique d’alarme, de mobilisation
et de défense, face à une agression ou une menace. C’est un syndrome général d’adaptation.
II-
LA RÉACTION DE STRESS PHYSIOLOGIQUE (STRESS ADAPTATIF) :
C’est une réaction adaptative qui permet à l’organisme de faire face à une situation et d’y répondre par la défense, la fuite ou
toute autre forme d’adaptation.
Les manifestations sont
1Pâleur.
2Tachycardie.
3Hypertension artérielle.
4Spasmes viscéraux.
Cette réaction st coûteuse en énergie et épuisante. Elle a 3 qualités
1Focalisatrice d’attention.
2Mobilisatrice d’énergie.
3Incitatrice à l’action.
III-
LA RÉACTION DE STRESS PATHOLOGIQUE (STRESS DÉPASSÉ) :
Lorsque la demande excède les ressources du sujet, celui-ci aura des réactions de stress dépassé, anarchique et inadapté.
1La réaction de sidération : Le sujet est stupéfait sur le plan intellectuel, stuporeux sur le plan affectif et sidéré sur le plan
moteur, il est immobile et perdu dans le danger jusqu’à ce que les autres lui viennent en aide.
2La réaction d’agitation : Le sujet cède à son besoin impérieux d’agir, il gesticule et se livre à des mouvements
désordonnés.
3La réaction de fuite ou de panique : Chez les sujets qui ont peur.
4La réaction d’automatisme : Le sujet exécute des gestes apparemment cohérents et adaptés mais avec un état de
conscience altéré.
LA RÉACTION DE STRESS DIFFÉRÉE :
S’observe chez les sujets ayant fait preuve de stress adaptatif pendant l’urgence, une fois celle-ci passée, ils s’effondrent en
larmes ou présentent des réactions neurovégétatives majeures (pâleur, sueurs, vomissements, perte d’urines…) voir irritation
caractérielle avec altercation pour motifs dérisoires.
IV-
Toutes les réactions de stress sont immédiates ou quasi-immédiate et éphémères. Elles peuvent demeurer sans
séquelles et le sujet reprend normalement ses activités et ne conserve qu’un souvenir désagréable mais maîtrisé de
l’environnement.
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Psychologie médicale 05
LA DOULEUR
INTRODUCTION :
L’histoire de la douleur est aussi vieille que celle de l’humanité.
La demande de soulagement de la douleur est une plainte très fréquente qui parait presque banale à tout médecin.
La plupart du temps, la douleur est aiguë et sert à avertir le sujet de la menace de l’intégrité de son organisme mais une fois
cette fonction biologique remplie, la douleur doit céder. Si la douleur se chronicise, elle devient un problème de santé majeur.
La douleur est un phénomène conscient fait de 3 éléments
I-
Une sensation corporelle informant sur l’état de l’organisme.
1-
Un malaise, allant de l’inconfort à la souffrance aiguë précise et obsédante.
2-
Une activité d’évitement, à la recherche d’un apaisement.
La douleur est un phénomène complexe, de nature plurielle périphérique, centrale, neurologique et psychologique mais dans
tous les cas, elle reste une perception, donc un phénomène central neuro-psychologique.
La douleur résulte de facteurs variés, elle est donc polymorphe et sa prise en charge est pluridisciplinaire.
3-
II-
LES CONSTITUANTS DE LA DOULEUR :
Le phénomène douloureux implique 3 types de variables
A-
LE MÉCANISME GÉNÉRATEUR :
1.
La douleur par excès de stimulation nociceptive : Le plus fréquent. L’information naît au niveau des récepteurs
non-spécifiques, elle est transmise vers la moelle par les faisceaux spino-thalamiques puis vers les structures centrales en
passant par les structures limbiques et ne néo-cortex.
2.
La douleur neurogène par désaffération : Succède à l’atteinte d’un nerf périphérique (par section, amputation ou zona.)
La douleur est rapportée dans un territoire amputé ou hypoesthésique.
La section des afférences périphériques perturbe l’équilibre des systèmes inhibiteurs et modifie l’excitabilité des neurones
des relais spinaux ou supra-spinaux par des mécanismes mal-connus.
Il est dès lors illogique de prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires mais plutôt un traitement d’action centrale
avec en 1e intention des antidépresseurs tricycliques, des anti-épileptiques ou des techniques de neuro-stimulation.
3.
La douleur psychogène : Elle est périphérique mais difficile à distinguer des 2 autres étiologies. Elle est d’évocation
tardive, devant la négativité des bilans cliniques et paracliniques. Elle n’est pourtant pas un diagnostic d’élimination car
l’origine psychologique de la douleur repose sur une sémiologie psychopathologique positive avec divers cadres
nosographiques type conversion hystérique, états anxieux, dépression masquée et hypochondrie.
BLE VÉCU SUBJECTIF ET LES COMPORTEMENTS ASSOCIÉS : Quel que soit le mécanisme initiateur, la douleur reste
toujours un phénomène neuro-psychologique qui constitue une expérience subjective sensorielle et émotionnelle désagréable,
associée à un dommage tissulaire réel ou décrite en terme d’un tel dommage.
La composante affective fait partie intégrante de l’expérience douloureuse et lui confère sa tonalité pénible, parfois
insupportable et peut aller vers des états plus différentiés (anxiété, dépression.)
La signification de la maladie et l’incertitude de son évolution modulent la composante affective.
Le comportement, fait de l’ensemble des manifestations verbales ou non (plainte, gémissement, mimique, posture antalgique…)
assure une fonction de communication avec l’entourage et une demande d’aide et de soins.
CLE FACTEUR TEMPS (DURÉE D’ÉVOLUTION) : Une douleur chronique ne peut être considérée comme une douleur
aiguë persistante. Les différences neurophysiologiques, neuro-psychologiques et comportementales justifient la distinction
entre douleur aiguë "symptôme" et douleur chronique "syndrome".
Le bilan clinique ne peut contourner l'évolution des facteurs psychologiques et comportementaux, susceptibles
d'intervenir dans la genèse de la douleur et son maintient ou exacerbation.
La douleur est un phénomène physiologique et bien plus, elle engage la personnalité et la relation, elle appartient
aussi à la culture, elle évolue dans l'histoire et change avec le milieu. Rien ne doit être négligé pour la soulager.
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Psychologie médicale 06
LA RÉACTION PSYCHOLOGIQUE A LA MALADIE SOMATIQUE
I-
DÉFINITION :
C’est une perturbation de l’équilibre de l’organisme, entraînant des réactions de l’ensemble du sujet.
LES ATTITUDES FACE A LA MALADIE :
De nombreux facteurs déterminent l’attitude, face à la maladie
1Facteurs liés au sujet lui-même :
1Age.
2Personnalité.
32Facteurs liés à la maladie elle-même :
1Type de la maladie.
23Importance et nature de l’altération fonctionnelle.
4Caractère évolutif (aigu ou chronique) avec ou sans rémission.
Les attitudes sont de 2 types, selon la dépendance à l’environnement
II-
1.
Etat affectif.
Croyances.
Localisation de l’atteinte.
Sujet dépendant ayant recours à la dénégation et au refoulement.
2.
Sujet indépendant ayant tendance à l’isolation et l’intellectualisation.
3.
Sujet minimisant la maladie et ses conséquences.
4.
Sujet exagérant la menace.
5.
Sujet prenant une attitude active allant jusqu’à la compensation de l’infirmité.
6.
4-
Sujet prenant une attitude passive avec un laisser aller et un replie sur soi.
7.
Sujet prenant une attitude d’évitement, il essaye d’échapper à la situation critique par tous les moyens (fuite dans la
guérison…)
III1-
LE VÉCU DE LA MALADIE :
La maladie peut être vécu par le sujet comme
Un défi.
2-
Un ennemie à combattre.
3-
Une punition.
4-
Un dommage irréparable, menant à la dépression et au suicide.
5-
Une faiblesse (Ex : maladies chroniques tel la diabète, asthme…)
6-
Un répit, pouvant dispenser des habitudes de la vie.
7-
Une stratégie, permettant d’obtenir l’affection et le soutient d’autrui.
8-
Une valeur, dans le sens moral ou religieux.
9-
Une satisfaction narcissique.
CONCLUSION :
Le diagnostic et le pronostic du médecin ont 2
contradictoires
1Ils constituent un danger, car ils confirment l’état de la maladie.
2Ils constituent un espoir, car seul le médecin est capable d’apporter une aide.
Suivant la solution de ce conflit, le malade acceptera ou refusera la possibilité d’entrer dans la maladie, c’est à dire viendra
ou non consulter le médecin.
IV-
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Psychologie médicale 07
LA RELATION MÉDECIN - MALADE
I-
GÉNÉRALITÉ :
Balint fut le précurseur de l'étude médecin – malade, il a montré l'importance de la demande "L'offre symptomatique qui
masque une autre demande".
Le malade communique, selon Balint, ses symptômes au médecin. Celui-ci écoute, examine et propose un diagnostic puis
une thérapeutique.
Balint a mis en évidence le rôle et les effets des préconceptions des médecins à travers les groupes de discussion.
Les phénomènes tenant avec la relation médecin – malade concernent surtout les effets des images, l'efficacité symbolique
des soins mais aussi l'effet placebo et l'observation thérapeutiques.
Le patient peut attendre du médecin plus que la guérison de ses troubles somatiques, "au delà de l'offre symptomatique",
la question du patient peut porter, sans s'en rendre compte, sur
1Son être.
2Ses angoisses.
3Ses conflits.
La relation médecin – malade est un rapport de pouvoir avec des croyances, des cultures et des modes de communication.
Cette relation peut être entravée par des réactions émotives (pleurs, agressivité, rires, séduction), venant de la part du
malade ou du médecin.
Cette relation peut également être conceptualisée par la notion de transfert (report des sentiments que le patient a éprouvé étant
enfant à l'égard de ses parents sur la personne du médecin.) Le patient peut éprouver de l'amour, de la reconnaissance, de la
sympathie, c'est le transfert positif, ou au contraire, de la colère, de la haine, d'agression, c'est le transfert négatif.
Le médecin réalise un écran sue lequel se projète les sentiments chargés d'émotion mais dont l'origine remonte à l'enfance.
Le médecin va à son tour répondre à ce transfert par un contre-transfert qui peut être lui-même positif ou négatif.
Cette relation débute dès l'accueil. Le patient est très sensible à sa qualité, bienveillante ou humiliante et méprisante voir
froide. Cette sensibilité s'explique par la détresse et la solitude.
Le patient attend aide et soutient du soignant qui y est investi de toutes les connaissances et de tous les pouvoirs.
Le patient souffrant abandonne son intérêt pour le monde extérieur pour ne s'intéresser qu'à lui-même et à sa maladie, c'est
le "retrait narcissique". Ceci va entraîner un surinvestissement du médecin qui devient un objet de sollicitude (investi de tous les
pouvoirs.) Si le médecin répond à cette demande, le transfert est positif. Sinon, le transfert a plus de chance d'être négatif.
Donc, le médecin doit prendre conscience des transactions transférentielles. Il doit pouvoir les analyser et contrôler son
contre-transfert. Son attitude doit à chaque fois tendre vers les principes suivants
1Etre attentif et psychologiquement présent.
2Etre disponible et au service du malade.
3Etre compréhensif et pouvoir saisir la signification des symptômes du patient et éviter le monologue à 2.
Voici, à titre d'exemple, 3 modèles de relation médecin – malade
Le médecin est actif et le malade est passif, cette situation implique un malade totalement dépendant du médecin (ex:
état comateux, actes opératoires, malade confus…) Ce type de relation rappelle la relation mère – nourrisson, au cours de laquelle
le nourrisson est complètement dépendant de la mère nourricière qui est nécessaire à sa survie.
2Le médecin dirige et le malade coopère (ex: maladies chroniques notamment infectieuses et mentales…) Ce type de relation
rappelle la relation parents – enfant.
3Le médecin et le malade participent réciproquement (ex: maladies chroniques et invalidantes, notamment le diabète…) Ce type
de relation est adulte et réciproque et qui organise des prises en charge, biologiques, psychologiques ou sociales.
1-
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Psychologie médicale 10
LA PSYCHOLOGIE GYNÉCO-OBSTÉTRICALE
I-
INTRODUCTION :
La maturité est une étape fondamentale dans la vie d’une ♀ dont l’épiphénomène est la grossesse.
La grossesse est une crise psychologique organisatrice, permettant l’achèvement de la structuration de la féminité et jouant
un rôle déterminant dans l’investissement de l’enfant par la mère.
IILES RÉORGANISATIONS DE LA GROSSESSE :
™
Réorganisation de la vie psychique : Pendant la grossesse, la mère et l’enfant forment une seule unité et la mère va
rompre avec le passé, engendrant des tensions psychiques que la mère doit résoudre (elle fait appèle à son vécu.)
™
Réorganisation socioculturelle : Le statut social de la ♀ est complété par l’avènement de la maternité. Ainsi, le statut de
mère est très privilégié dans notre culture, ce statut impose de nouveaux rôles et devoirs vis-à-vis de la famille et la société.
™
Création de la relation mère – enfant : Durant la grossesse, la mère se représente déjà l’enfant et commence à repérer
ses besoins et à s’y adapter.
IIIA-
LA PSYCHOPATHOLOGIE PUERPÉRALE :
DÉFINITION :
La période puerpérale va de la grossesse à 6 mois après l’accouchement, l’allaitement peut être inclus.
B-
MANIFESTATIONS PSYCHOPATHOLOGIQUES :
Lors de la grossesse, les troubles psychiques majeurs sont rares. Cependant, ces troubles, majeurs, apparaissent en postpartum (quelques semaines.)
er
1Manifestations psychotiques aiguës : Souvent, elles surviennent lors du 1 mois après l’accouchement. Il s’agit
généralement d’accès délirants aigus confuso-oniriques, de début brutal, la clinique est dominée par
1Troubles de la conscience, type obnubilation, stupeur et fascination.
2Délires, faits de perceptions centrées sur l’enfant type négation de l’enfant, substitution, mort, malformations…
3Hallucinations, le plus souvent visuelles mais ils peuvent s’y associer les auditives ou autres.
4Labilité de l’humeur, parfois dépressive, parfois expansive.
L’évolution est transitoire et la guérison s’obtient après quelques semaines de traitement (neuroleptiques.)
2Episodes thymiques : Il s’agit d’accès dépressifs avec
1Thymie affaissée.
2Ralentissement psychomoteur ou instabilité anxieuse psychomotrice.
3Idées dépressives.
4Dévalorisation.
5Incapacité et impuissance.
6Préoccupations négatives (mort, malformation…)
7Idées suicidaires.
En revanche, les accès expansifs maniformes sont plus rares avec
1Exaltation de la thymie.
2Instabilité.
3Mégalomanie.
4Idées de toute puissance.
L’évolution est transitoire mais la prise en charge médicale est indispensable pour éviter les accidents et incidents.
3Manifestations névrotiques : Il s’agit de personnalités névrotiques prédisposées qui décompensent au décours de la
puerpéralité sous forme d’accès anxieux et dépressifs avec
1Tristesse.
2Appréhension de l’avenir.
3Sentiments d’incapacité et d’impuissance.
4Troubles neurovégétatifs psycho-fonctionnels.
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Psychologie médicale 11
LA VIE SEXUELLE – LES TROUBLES SEXUELS
ANATOMO-PHYSIOLOGIE DE L’ACTE SEXUEL :
Sur le plan physiologique, l’acte sexuel implique un désir qui né d’une pulsion, il se déroule en 4 phases
1La phase préparatoire ou d’excitation: C’est la mise en fonction des organes du coït, sous l’influence de l’excitation
(psychique, cutanée…) qui entraîne une réponse physiologique (érection du pénis et du clitoris et humidification du vagin.)
Elle varie de quelques minutes à quelques jours.
2La phase en plateau : C’est une vasoconstriction généralisée avec tension musculaire. Cet état provoque une
sensation voluptueuse, suivie d’une intromission. Elle est plus longue chez la ♀.
3La phase orgastique : C’est l’état de plaisir terminal éprouvé dans la détente qui couronne l’acte, c’est une sensation
de plaisir extrême qui se traduit chez l’♂ par l’éjaculation et chez la ♀ par les mouvements des muscles et ligaments pelviens.
4La phase résolutive : C’est un relâchement musculaire avec vasoconstriction. Elle est suivie d’une période réfractaire
d’une durée variable plus longue chez l’♂ que chez la ♀.
Sur le plan anatomique, il existe 2 circuits qui contrôlent l’acte
1.
Le circuit long : Pendant la phase d’excitation, régi par l’hypothalamus, les formations réticulaires et le cortex.
2.
Le circuit court : Pendant les autres phases, régi par la moelle lombo-sacrée.
I-
PERTURBATIONS DES CONDUITES SEXUELLES :
La
sexuelle est l‘intégration des aspects somatiques, affectifs, intellectuels et sociaux de l’être sexuel, de façon à
parvenir à un épanouissement de la personnalité humaine, de la communication inter-humaine et de l’amour.
Les perturbations des conduites sexuelles peuvent être dues à
1L’incompatibilité érotique : En cas de cheminement érotique différent et de dysharmonie.
2L’incompatibilité sociale : En cas de classe sociale, voir de culture différentes.
3L’incompatibilité caractérielle.
4La lassitude.
II-
IIIANOMALIES DE DÉROULEMENT DE L’ACTE SEXUEL :
1.
Les troubles du désir : Liés à la fatigue, l’anxiété, la dépression et certains médicaments (hypotenseurs et
neuroleptiques.)
2.
Les troubles de l’érection : Il faut 50% d’érection pour que la pénétration soit possible. L’érection peut être
insuffisante, absente, instable, capricieuse ou douloureuse. Il peut être d’ordre organique (névrite diabétique, plaques
d’athérome, traitement par les neuroleptiques, anxiolytiques et hypotenseurs) ou d’ordre psychologique, dominantes (l’anxiété,
qu’elle soit primaire, secondaire à un échec, à des pensées parasites…)
3.
Les troubles de l’éjaculation : Peut être retardé, prématuré, sans érection ou par éjaculation rétrograde.
4.
Le vaginisme : C’est une contracture involontaire des muscles releveurs de l’anus qui ferme l’orifice vaginal au moment
de la pénétration. Il est lié à des troubles psychologiques purs.
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Psychologie médicale 13
L'EFFET PLACEBO
DÉFINITION – GÉNÉRALITÉ :
L'effet placebo est toutes modifications objectives et subjectives de l'état d'un sujet auquel a été administré, en milieu
médical, un corps sans action pharmacologique propre dit placebo.
La prescription médicamenteuse est un acte complexe dont un versant est biologique et l'autre psychologique.
Le médecin exerce souvent un effet sur son malade par le seul fait qu'il lui donne un médicament. Autrement dit, l'action
médicamenteuse est déterminée par l'action pharmacodynamique propre et par l'influence du prescripteur.
Le placebo prend l'aspect, la couleur et même la saveur d'un autre médicament, qu'il s'agisse de comprimé, d'ampoule
injectable ou de solution buvable.
I-
IIUTILISATION :
1Au cours des expérimentations des nouvelles molécules.
2Au cours des surcharges thérapeutiques, le placebo peut à l'établissement d'un diagnostic.
3Au cours des affections incurables, surtout les douleurs cancéreuses, le placebo intercalé avec les autres sédatifs
permet de retarder l'apparition de la pharmacodépendance.
4Au cours des troubles fonctionnels et neurovégétatifs d'affections diverses (conversions somatiques…)
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Psychologie médicale 14
LE GROUPE BALINT
INTRODUCTION :
Mickael Balint est un psychanalyste anglais, d’origine hongroise, fils d’un médecin. Il fit ses études en Hongrie et fut
l’analysant de Ferenzy.
Ses propos n’étaient jamais spécifiquement de traiter de la maladie psychosomatique et de ses étiologies. Son œuvre et
l’influence qu’elle a rencontrée paraissent devoir figurer sur les théorisations en psychosomatique. C’est ainsi qu’il s’intéresse au
corps et à ses expressions psychopathologiques.
Il a constaté, d’une part, l’importance des problèmes psychologiques dans la pratique médicale courante et leur
méconnaissance par la plupart des médecins.
Il devait mettre en place autour de lui un groupe de recherche composé de médecins généralistes, volontiers sensibilisé à la
dimension psychologique de leur pratique, décidés à travailler sous l’égide d’un leader psychanalyste et à apporter au groupe
des cas de leur pratique et le suivie de ces cas à la lueur des conseils fournis par le groupe. C’est de là qu’est né le groupe
Balint.
Balint, à la fin des années 60, avec l’accord des participants, publia son livre Le médecin, son malade et la maladie.
Le groupe Balint est un groupe de médecins dirigés par un leader psychanalyste. Un certain nombre d’entre eux rapporte ce
qui se passe entre les malades et eux-mêmes. Ce rapport fera ensuite l’objet de la critique du groupe.
Quelques conclusions du livre
1Dans l’évolution, c’est à dire la guérison ou l’aggravation d’un certain nombre de situations pathologiques courantes, à la
jonction du fonctionnel et de l’organique, la relation médecin – malade constitue un paramètre fondamental.
2Les attitudes du médecin jouent un rôle considérable dans l’évolution de la maladie. A ce propos, Balint fait des
remarques décisives sur l’importance de la pathologie iatrogène. Sous cette rubrique, le médicament n’est pas seul en cause
et l’attitude du médecin peut elle-même être iatrogène.
3Il a également montré combien le médecin répugne dans la pratique quotidienne le diagnostic de névrose, alors que la
plupart des patients sont soit névrotiques, soit ayant des traits de caractère névrotiques.
I-
II12-
CONCLUSION :
Le groupe Balint est un mode de formation incontestablement vivant et original mais il a quelques inconvénients
Il exige des médecins un effort considérable de temps.
Il risque (le groupe) de dégénérer en véritable psychanalyse sauvage qui impliquent ses membres.
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