AP Focalisation et point de vue

Telechargé par Chloé Delpino
AP : Fiche notion n°..........
LES TYPES DE NARRATEURS ET LES FOCALISATIONS
TYPES DE NARRATEUR :
Définition : Le narrateur est celui qui raconte l’histoire, qui prend en charge le récit. Le
plus souvent, c’est une instance fictive, c’est-à-dire que celui qui raconte n’existe pas
réellement. Il n’y a que deux types de narrateurs :
Le narrateur-personnage: le narrateur est un personnage de l’histoire, il
raconte sa vision des événements, ce qu’il sait des autres personnages…On
identifie un narrateur interne à travers l’utilisation du pronom personnel de la
première personne : « je » ou « nous ».
Le narrateur externe : le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire. Il
n’est ni un personnage, ni l’auteur. On identifie un narrateur externe à travers
l’utilisation de pronoms personnels de la troisième personne : « il », « elle », « ils
» ou « elles ».
TYPE DE FOCALISATION DANS UN RECIT :
Définition : La focalisation (anciennement appelée « point de vue ») est la façon dont
l’histoire est racontée. On l’identifie en fonction des informations dont le narrateur
dispose :
NARRATEUR
INTERNE
Ex : .........................................
Une seule focalisation possible, la focalisation interne.
La focalisation interne consiste à raconter l’histoire à
travers les yeux d’un personnage. Le lecteur a accès aux
pensées, aux sentiments du personnage. Le narrateur a
des connaissances limitées : il ne connaît que ce que le
personnage connaît
Effet produit : En exprimant des perceptions et des émotions
à travers la sensibilité et la subjectivité d’un personnage, ce
point de vue narratif permet au lecteur de mieux cerner la
psychologie du personnage et de mieux le comprendre de
l’Intérieur.
ATTENTION !!!
Dans un même récit, le type de
point de vue choisi change. Le
cas le plus courant est le récit
avec un narrateur extérieur qui
passe d’un point de vue interne à
un autre point de vue interne.
Comme le narrateur ne fait pas partie de
l’histoire, il est libre de choisir la façon dont il
va la raconter. Trois focalisations s’offrent à
lui :
La focalisation interne : (cf au-dessus)
Ex : .................................................................
La focalisation externe :
L’histoire est racontée de manière extérieure.
Seuls les faits sont mentionnés. Le récit est
raconté comme une caméra qui filmerait une
scène. Le narrateur n’a pas accès aux
sentiments, aux pensées du (ou des)
personnage(s).
Ex : .................................................................
Effet produit : une sorte de neutralité, d’objectivité,
d’absence d’émotion. La narration n’oriente pas les
réactions du lecteur. Cette modalité est assez rare.
La focalisation zéro :
Le narrateur est omniscient (il sait tout sur
tout). Il a accès aux pensées et aux sentiments
des personnages. Il connaît tout des
personnages : leur caractère, leur passé,
leur avenir. Il en sait plus que les
personnages.
Ex : .................................................................
Effet produit : L’absence de limitation permet une
vision globale, une connaissance « polyphonique »
de toutes les données de l’Intrigue ou de la
situation évoquée. Elle donne au lecteur
l’impression de dominer le récit, d’avoir les tenants
et les aboutissants d’une situation, les clés d’un
caractère. Ce point de vue « omniscient » garantit
au lecteur le plus grand nombre d’informations : Il
est particulièrement efficace dans les romans de
type historique ou social comme ceux de Balzac ou
de Zola.
NARRATEUR
EXTERNE
Exercice : Retrouvez pour chaque focalisation ( narrateur interne / externe )
l'exemple correspondant...
Exemple A : « Vers le milieu du mois d’octobre 1829, monsieur Simon Babylas
Latournelle, un notaire, montait du Havre à Ingouville, bras dessus bras dessous avec
son fils, et accompagné de sa femme, près de laquelle allait, comme un page, le premier
clerc de l’Étude, un petit bossu nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages,
dont deux au moins faisaient ce chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route
qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, le
notaire examina si personne ne pouvait l’écouter du haut d’une terrasse, en arrière ou en
avant d’eux, et il prit le médium de sa voix par excès de précaution. » […]
Balzac, incipit de Modeste Mignon, 1844.
Exemple B : « Frédéric, en face, distinguait l’ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres
dans son verre, cassait un peu de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli,
attaché par une chaînette d’or à son poignet, de temps à autre sonnait contre son
assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n’avaient pas l’air de la remarquer. » […]
Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869.
Exemple C : « Deux hommes parurent. L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des
Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné
et sa cravate à la main.».
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.
Exemple D : «Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur
Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se
rencontre donc place Clichy. C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. «
Restons pas dehors ! qu’il me dit. Rentrons ! » Je rentre avec lui. Voilà. « Cette terrasse,
qu’il commence, c’est pour les œufs à la coque ! Viens par ici ! » Alors, on remarque
encore qu’il n’y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur... »
Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932.
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