Les hormones stéroïdes 2éme année médecine 2019/2020 Dr M. DJEDDI Objectifs pédagogiques Décrire le métabolisme des hormones stéroïdes 1 Préciser le mode d’action et le type des récepteurs des hormones stéroïdes 2 3 4 5 Décrire les facteurs qui interviennent dans la régulation de l’axe corticotrope Connaitre les actions biologiques des stéroïdes Préciser les pathologies des hormones stéroïdes ETUDE DES HORMONES STEROIDES Plan 1- Synthèse 2- Transport 3- Catabolisme 4- Régulation de l’axe corticotrope 5- Actions biologiques 6- Exploration biochimiques 7- Pathologies 1/ SYNTHESE DES HORMONES STEROIDES Structure Stérane (17C) Cholestérol (27 C) Les Hormones stéroïdes Une grande famille 5 hormones, 3 classes d’hormones Précurseur commun = cholestérol (noyau cholestane, C27) 1. Minéralocorticoides ► aldostérone 2. Glucocorticoides ► cortisol 3. Stéroïdes sexuels - Androgènes: - Œstrogènes: - Progestérone: Les Hormones stéroïdes Une grande famille 5 hormones, 3 sites de production 1. Cortico-surrénales: Zone glomérulée : minéralocorticoïdes→ (Aldostérone) Zone fasciculée : glucocorticoïdes → (Cortisol) Zone réticulée : androgènes 2. Testicules: Androgènes (+ Estrogènes) 3. Ovaires: Estrogènes et Progestèrone (+ Androgènes) Les Hormones stéroïdes, Des rôles importants dans l’organisme 1. Minéralocorticoïdes ►Homéostasie hydrique aldostérone 2. Glucocorticoïdes cortisol ► Métabolisme ► Système immunitaire ► Réaction inflammatoire 3. Stéroïdes sexuels androgènes estrogènes progestérone ► Reproduction ► Gamétogénèse ► Grossesse ► Caractères sexuels ► Développement osseux ORGANES STEROIDOGENES : 1 /Cortico surrenales : cortisol + aldosterone +androgenes surrenaliens 5 Stéroïdes de la corticosurrénale : spécialisation tissulaire STEROIDOGENESE : 2 / GONADES OVAIRES Testicules : androgènes (+ estrogènes) -Ovaires : estrogènes, progestérone (+ androgènes) TESTICULES STEROIDOGENESE : 3 /CERVEAU : androgenes ( DHEA) et progesterone 4 /PLACENTA : progesterone et oestrogenes 5 / le tissu adipeux possède une activité aromatase en cas d’obésité →source importante de production d‘oestrogènes Mécanisme d’action des hormones stéroïdes 1) Le Stéroide traverse la membrane 2)Le récepteur inactif est lié au complexe hsp (heat shock protein) 3) Le Stéroide se lie au récepteur →Il y aura un changement de conformation→Le complexe ligand-récepteur est dissocié du complexe hsp 4) 2 récepteurs se dimérisent 5) Le complexe se lient au HRE et activent ou répriment la transcription de génes cibles BIOSYNTHESE EN FILIATION avec une série d’hydroxylations (hydroxylases ou mono oxygenases) O H H H H HO H H HO CHOLESTEROL PREGNENOLONE O 1ere étape =étape commune à toutes les O hormones ( 20 /22 desmolase ) OH H H H H H H HO HO DEHYDROEPIANDROSTERONE 17-HYDROXYPREGNENOLONE Transfert du cholestérol vers la mitochondrie Etape essentielle pour biodisponibilité du cholesterol = étape limitante - Permet accès aux enzymes de la stérïdogenèse - Nécessite plusieurs protéines de transport: 1. Jusqu'aux mitochondries 2. De la membrane externe à la membrane interne mitochondriale = StAR : Steroidogenic Acute Regulatory peptide mutations de StAR → déficit de toutes les hormones stéroïdes Cholesterol alimentaire ( LDL ) Acetate: syntheses locale de cholesterol Cholesterol hepatique cholesterol Pregnenolone Progesterone Hormones steroides Etape commune : stimulation de protéine SttAR par l’ACTH (surrénale) et la LH (gonades) ◼ Stimulation de la protéine StAR qui permet le transfert de ,' cholestérol des goutelettes lipidiques qui se trouvent dans le cytoplasme vers la mitochondrie où à lieu une partie de la synthèse des stéroïdes Biosynthèse des hormones stéroïdes : vue d’ensemble 1ere etape =étape commune à toutes les hormones cholestérol précurseur de toutes les hormones stéroïdes →pregnenolone est un intermédiaire obligatoire dans la synthèse→ le progestérone peut être précurseur ou hormone selon l’organe $%&' ' ' Enzymes de stéroïdogenèse Common name 20/22 desmolase :Clivage chaine laterale du cholestrol Mitochondriale 1ere etape 3 beta-hydroxysteroid dehydrogenase 17 alpha-hydroxylase/17,20 lyase 21-hydroxylase 11 beta-hydroxylase Aldosterone synthase Aromatase Current name CYP11A1 3 beta-HSD CYP17 CYP21A2 CYP11B1 CYP11B2 CYP19 Etapes spécifiques 1/Biosynthèse des mineralo corticoïdes (Aldostérone ) CHOLESTEROL PREGNENOLONE PROGESTERONE 17 Hydroxypregnenolone 17 OH Progesterone 11-DEOXYCORTICOSTERONE (DOC) CORTICOSTERONE (composé B) 18 HYDROXYCORTICOSTERONE ALDOSTERONE Biosynthèse des mineralo corticoïdes (Aldostérone ) • Aldostérone proviens de la Progestérone via – DOC : 11-deoxycorticosterone – Corticostérone – 18 hydroxycorticostérone Possible uniquement dans la zone glomérulée qui contient seule la 18-hydroxystéroïde deshydrogénase contrôlée par le SRA et le K+ Biosynthèse des mineralo corticoïdes (Aldostérone ) L'aldostérone et son précurseur immédiat, la 18 hydroxycorticostérone sont synthétisés exclusivement dans la zone glomérulaire du cortex surrénalien. la corticostérone, est synthétisée aussi bien dans la zone fasciculaire que dans la zone glomérulaire. Une 18 hydroxylation la transforme dans les mitochondries en 18 hydroxycorticostérone puis une 18 hydroxydéshydrogénase le transforme en aldostérone. Principaux stéroïdes ayant une activité minéralocorticoïde • DOC: 11deoxycorticostérone, Naturel, précurseur de l ’aldosterone • CORTICOSTERONE: Naturel, précurseur immédiat de l’aldosterone, • TETRAHYDROALDOSTERONE, Naturel, métabolite de l ’aldosterone, • 17-HYDROXYPROGESTERONE, Naturel, • FLUDROCORTISONE, Synthèse (9 Fluorocortisol) utilisé en thérapeutique • CORTISOL, Naturel Metopirone (-) 2 /BIOSYNTHESE DU CORTISOL Sa synthèse requiert la 17α hydroxylase présente seulement dans la zone fasciculaire. Progestérone composé non obligatoire car il existe 2 voies de biosynthese ( à travers la P5 OU 17 αOH P4 ) 3 /Androgènes de la surrénale (androgenes mineurs ) Ils sont synthétisés au niveau de la réticulée. La déhydroépiandrostérone (DELTA 5) ou (DHEA) ,la Sulfate de DHEA , la DELTA 4(androstène dione ) et la 11 beta OH androstenedione ont une faible activité androgenique. comparés aux androgènes gonadiques ( testiculaires, ovariens)) Une partie des androgènes surrénaliens se transforme en testostérone dont la proportion reste très faible par rapport à la testostérone d'origine testiculaire. Chez la femme par contre, 60% de la testostérone circulant dans le plasma provient de la conversion des androgènes surrénaliens, le reste étant produit par l'ovaire. 3 /Androgènes de la surrénale Remarques : La SDHEA est une forme de réserve de la DHEA, elle possède une demie vie plus longue La SDHEA est exclusivement surrénalienne en dehors de toute grossesse la 11 beta OH androstenedione est exclusivement surrénalien Les androgènes : 2/3 surrénaliens et 1/3 gonadiques Le 1/3 gonadique est plus actif ◼ DHEA : déhydroépiandrostérone stéroïde surrénalien le plus abondant, androgène très peu actif, mais peut être transformé en androstènedione puis en androgènes ou en oestrogènes dans les tissus périphériques = source d'oestrogènes importante après la ménopause. Biosynthèse dans des zones distinctes La différenciation cellulaire = les enzymes qui s'expriment dans ces cellules orientent les voies de synthèse des stéroïdes Zone Enzymes présents Enzymes absents Hormone synthétisée Glomérulée 18 hydroxylase 21 hydroxylase 17 hydroxylase ALDOSTERONE Fasciculée 17 hydroxylase 21 hydroxylase 18 hydroxylase CORTISOL Réticulée 17 hydroxylase 18 hydroxylase 21 hydroxylase ANDROGENES Les stéroïdes sexuels = trois groupes d’hormones : progestatives, androgènes et estrogènes. Les androgènes sont synthétisés par le testicule et/ou l'ovaire et/ou la corticosurrénale. Les androgènes mineurs sont la DHEA, la SDHEA ,la ∆4-androstènedione, (la testostérone et la 5αDHT sont des androgènes majeures ) Chez la femme ,La ∆4-androstènedione et la testostérone sont synthétisées par le stroma ovarien et la thèque interne du follicule. La 5αDHT est exclusivement synthétisée à partir de la testostérone par le follicule pileux dans un tissu cible périphérique : la peau. Dans les ovaires, la voie de synthèse conduisant aux stéroïdes sexuels, passe par la réduction du Carbone 17. Les ovaires utilisent comme substrat la ∆4-androsténedione (voie ∆4) ; les testicules réduisent de préférence la DHEA (voie ∆5). Puis intervient la 3β-OH-stéroïde déshydrogénase ∆4,5 isomérase qui synthetise la testostérone. La forme active de la testostérone dépend de sa transformation intracellulaire en 5α-dihydrotestostérone (DHT). Le récepteur nucléaire a plus d’affinité pour la dihydrotestostérone que pour la testostérone. Dans le muscle, c’est néanmoins la testostérone qui serait l’hormone active car la DHT est rapidement catabolisée. •La 5α-réductase est une enzyme des tissus-cibles des androgènes (prostate, appareil génital, peau) et du reticulum endoplasmique du foie. Il en existe plusieurs isoenzymes dont certains participent à l’apparition des caractères sexuels secondaires (cuir chevelu) et primaires (testicules, prostate). L’aromatase (19-hydroxylase)ou œstrogène synthétase est une enzyme des ovaires et du placenta converti les androgènes en œstrogènes •Dans les ovaires, l’action de l’aromatase sur la testostérone conduit ainsi à l’oestradiol (E2) et sur la ∆4-androstènedione à l’oestrone (E1). cette dernière étape est stimulée par la FSH ( 1ere étape stimulée par la LH) O H H H HO DEHYDROEPIANDROSTERONE O OH H H H H H O H O ANDROSTENEDIONE TESTOSTERONE OH H H HO ESTRADIOL H CH3 OH CH 3 H H H H H HO HO ESTRONE ESTRADIOL CH3 H H OH OH H HO ESTRIOL Estrogenes naturels : E 1 , E 2 ( le plus actif ) , E 3 H O L’oestrone est synthétisée dans les ovaires à partir de l’androstenedione (aromatase) puis réduite en oestradiol (17βOH-stéroïde déshydrogénase) Qui est l’oestrogene le plus actif. E1 et E2 dont l’aromatistion se fait au niveau de la granulosa (ovaire )sont secrétés par l'ovaire ( thèque interne) à chaque étape du cycle.. • Remarques : E1 est l’hormone la plus abondante après la ménopause Des peptides sont synthétisés par la granulosa il s’agit de L’hormone anti-müllérienne (AMH), des activines et des inhibines Œstrogènes Structure Œstrone (E1) L'ovaire sécrète 3 types d’œstrogènes Chez la femme en âge de reproduction Chez la femme postménopausée Sécrétion faible E1 et son sulfate: principal œstrogène circulant. Conversion enzymatique de l'androstènedione. Œstradiol (E2) Œstriol (E3) Principal œstrogène taux bas Par conversion ovarienne enzymatique des androgènes : -Androstènedione -testostérone Par conversion (ou aromatisation) périphérique (foie, tissus adipeux et muscles) des androgènes surrénaliens Faibles concentrations Hydroxylation hépatique de l'E1 et de l'E2. Au cours de la grossesse : Quantité massive (bon index de vitalité fœtale) Synthétisé par l'unité foetoplacentaire Faibles concentrations The C21 Steroids Progestogenes Pregnenolone Progesterone • hormones et precurseurs d’hormones 17-Hydroxyprogesterone Les hormones progestatives Ce sont la progestérone et la 17OH-progestérone (17OH-P). Ce métabolisme s'organise selon deux voies métaboliques différentes : la voie dite "∆4" et la voie dite "∆5" :• Seule la voie ∆4 permet la synthèse de progestérone. suivant la période du cycle, l'une ou l'autre de ces 2 voies est favorisée.. selon la glande endocrine considérée, la progestérone est soit une pro hormone: elle n'est pas secrétée et n'apparaît pas dans la circulation sanguine. C'est le cas dans la glande surrénale ou dans l’ovaire au cours de la phase folliculaire. soit une hormone secrétée : dans la circulation générale. C'est le cas du corps jaune ovarien en phase lutéale ou par le corps jaune Durand la grossesse . Remarque : La synthèse et la sécrétion d’E2 et de progestérone varient en permanence au cours du cycle. Par contre, la synthèse par le stroma ovarien des androgènes est relativement constante tout au long du cycle. Hormone Levels Vary During the Cycle la phase folliculaire C’est la phase de folliculogénèse 1er jour des règles Ovulation sous LH Follicule secondaire Phase foliculaire 14 premiers jours Phase lutéale J 15 à J28 Sous l’action de la LH la thèque interne du follicule secrète des androgènes sous l’effet de la FSH Ces androgènes par la suite subissent une aromatisation en œstrogènes dans la Granulosa. Pendant ce temps, au niveau de l’utérus, sous l’influence des œstrogènes, l’endomètre qui avait été éliminé lors des règles, commence à se régénérer → c’est la phase proliférative. L’ovulation une période de courte durée (en moyenne 48 heures) qui se caractérise par la libération de l’ovocyte mature par l’ovaire et sa captation par l’ampoule de la trompe de Fallope. 1er jour des règles Ovulation sous LH Phase foliculaire 14 premiers jours Phase lutéale J 15 à J28 Dès que le taux d’œstrogène atteint un seuil (300 - 350 pg/ml) Il stimule la sécrétion de LH par l’hypophyse →rétrocontrôle positif Le taux de LH augmente alors rapidement →c’est le pic de LH Il déclenche l’ovulation proprement dite, qui survient en moyenne 36 à 48h après le début de ce pic. la phase lutéale Cette phase s’étend de l’ovulation à l’arrivée des règles. Sa durée est relativement constante et peu variable, de 12 à 16 jours. 1er jour des règles Ovulation sous LH Phase foliculaire Phase lutéale J 15 à J28 14 premiers jours Caractérisée par 2 phénomènes : 1. La formation du corps jaune le follicule de de Graaf qui a libéré l’ovocyte mature se remplie de sang (follicule hémorragique) et ses cellules vont se modifient. Il va sécrète principalement de la progestérone (et aussi un peu d’ œstrogènes) qui atteint un pic maximal vers le 9e jour postovulatoire. sous l’action de la progestérone, la paroi de l’endomètre s’épaissit et se vascularise : → phase sécrétoire. La formation du corps jaune la phase lutéale 1er jour des règles Ovulation sous LH Phase foliculaire 14 premiers jours Phase lutéale J 15 à J28 2. la dégénérescence du corps jaune En l’absence de fécondation et nidation, le corps jaune va commencer à régresser dès le 9e jour qui suit l’ovulation et le taux de progestérone et d’œstrogènes diminue. En l’absence de nidation, suite à la chute de la progestérone cette paroi va être éliminée en fin de cycle, ce qui déclenche des saignements : → les menstruations. 2/ TRANSPORT DES HORMONES STEROIDES Transport des hormones stéroïdes • Sont liposolubles donc doivent etre transportées par des transporteurs de nature proteiques pour les rendre hydrosolubles • Le transporteur empeche la degradation de l’hormone c’est aussi une forme de reserve de l’hormone Transport plasmatique du cortisol Le cortisol circule sous deux formes Forme liée 95 à 98 %. 80 %. Forme libre 2 à 5%. 15 %. CBG= Cortisol Binding Globulin ou transcortine La CBG Transporteur spécifique du cortisol, Synthétisé dans le foie Concentration sérique: 30 mg/l Synthèse soumise à régulation Hormonle S+ par oestrogènes + hormones thyroïdiennes I- par androgènes + cortisol Transporte : cortisol, corticostérone, progestérone et 17 OHprogestérone et aussi l’aldostérone La CBG Rôle dans la régulation du cortisol plasmatique. Si la CBG ↗ = cortisol libre ↘ => levée d'inhibition du feed-back négatif. Concentration ↗ en cas de grossesse ou de prise d’estrogènes (contraceptifs). Concentration ↘ au cours des états de déperditions protéiques Insuffisance hépatique, déficience héréditaire d’une protéine et syndrome néphrotique Cortisol sanguin→ rythme circadien 1- Sécrétion 25mg de cortisol sont sécrétés/j par brèves décharges 2 - La cortisolémie subit des variations nycthémérales Maximal à 7-8 Heures du matin. Minimal vers minuit. Ce rythme circadien se reproduit toutes les 24 H plus ou moins 1 Heure. 3 - Concentration du cortisol sanguin ou Cortisol sérique ou Cortisolémie (Valeurs normales) = 50 - 200 µg/l ou 250 à 800 nmol/l. ALDOSTERONE :transport plasmatique. • Pas de protéine vectrice spécifique connue pour lier spécifiquement l ’hormone avec une haute affinité • Aldostérone faiblement associée aux protéines plasmatiques: albumine 60% et CBG 20%→ considéré comme LIBRE • La forme libre est active mais la liaison est faible; dissociation rapide et disponibilité immédiate dans les tissus cibles • La liaison à la CBG est d’autant plus grande que le cortisol est bas ALDOSTERONE :transport plasmatique. ◼ ◼ Rythme de sécrétion : Max: 0 à 8h30 Min: 16h30 à 23h Influencée par la posture Position debout = augmentation de l'aldostérone. Gonadosteroides : transport La Sex Hormone Binding Globulin (SHBG ou SBP ou TeBG) lie fortement ( par ordre décroissant d’affinité ) la dihydrotestostérone( DHT) la testostérone et l’estradiol) mais faiblement la DHEA ,la ∆4-Androstènedione et la progestérone. L’albumine lie toutes les hormones stéroïdes avec une faible affinité. Testosterone •Protéines de transport : Testostérone-estradiol- Binding Globulin (TeBG, ou Sex Hormonebinding Globulin [SHBG]) pour 45 %, albumine pour 50 % et CBG pour 3 %. Sa forme libre, biologiquement active, représente 2 % du total • si SHBG augmente→ la testostérone libre diminue les oestrogenes stimulent la SHBG , A l’inverse les androgenes inhibent la SHBG il est donc nécessaire d’interpréter le résultat d’une testostéronémie en fonction de la concentration plasmatique de la SHBG 3/ CATABOLISME DES HORMONES STÉROÏDES Toutes les hormones stéroïdes subissent au niveau du foie un catabolisme important. Il s'agit de réactions d'oxydo-réduction d'une part et de sulfo et/ou de glucuroconjugaison d'autre part qui permettent à ces molécules, initialement insolubles dans l'eau, de devenir hydrophiles et par conséquent de pouvoir être éliminées dans les urines. Les urines sont la voie d'excrétion principale de toutes les hormones stéroïdes. C'est également dans ce compartiment qu'il est possible d'avoir accès aux dosages des hormones stéroïdes. Le dosage d'une hormone dans les urines de 24h, présente l’avantage de mesurer la production de cette hormone au cours de l'ensemble du nycthémère. Catabolisme hépatique : Réductions enzymatiques sur C5, C3, C20 = dérivés hydrogénés. dérivés dihydrogénés (en C5 ) = Inactivation de la molécule. dérivés tétra (en C5 et en C3 +++) dérivés héxahydrogénés ( en C5, en C3 et en C20). + glucurono-conjugaison ou + sulfo-conjugaison (C3) → (soluble et élimination rénale). Rq : le cortisol peut être oxydé en C11 par la 11 (OH) stéroïde oxydoréductase = la cortisone qui subit les mêmes réductions. Cortisol: catabolisme et élimination Dans le foie, le cortisol est transformé par une 11β déshydrogénase en cortisone cette réaction est réversible. Les 2 hormones, cortisol et cortisone subissent ensuite les mêmes hydrogenations Quantitativement, 1% de la cortisone et du cortisol est excrétée sous forme intacte dite libre = cortisol libre urinaire ( CLU). La majeure partie de tous les métabolites est excrétée sous forme de glycuronoconjugués hydrosolubles La 11β-hydroxystéroïde déshydrogénase 2, ou 11β-HSD2, est principalement exprimée au niveau du tubule contourné distal du néphron et de l'épithélium du côlon. Elle a pour fonction biologique d'oxyder le cortisol en cortisone, contrairement à la 11β-hydroxystéroïde déshydrogénase 1. Elle joue un rôle crucial dans l'action du récepteur des minéralocorticoïdes en convertissant le cortisol, qui est 100 à 1 000 fois en excès par rapport à l'aldostérone dans le plasma, en cortisone au niveau des cellules cibles des minéralocorticoïdes, permettant la régulation correcte du récepteur des minéralocorticoïdes par l'aldostérone au niveau du côlon et du rein pour la réabsorption de sodium. Le cortisol a une action minéralocorticoïde par fixation sur le récepteur de l'aldostérone. Cette action est empêchée par l'enzyme 11β-hydroxystéroïde déhydrogénase de type 2 (11βHSD2) rénale qui métabolise le cortisol en cortisone inactive. Dans le cas où la cortisolémie est élevée, l'action minéralocorticoïde s'exprime avec des états hypertensionnels et hypokaliémiques. Aldosterone :catabolisme et élimination métabolisé en composé C18 (18oxy aldosterone) ou en dérivés hydrogénés par réductions successives (C4-C5, C3, C20) donnant des dihydro, tétrahydro et hexahydro aldostérones qui eux mêmes peuvent être conjugués L'excrétion de ces métabolites est presque exclusivement urinaire avec : -0,5% d'aldostérone libre- 10% de 18oxy aldosterone et 40% de tétrahydroaldostérone -L ’aldostéronurie mesure les 3 composés Copyright © The McGraw-Hill Companies, Inc. Permission required for reproduction or display. Metabolites des androgenes : androstenediol c’est le reflet de l’utilisation par les cellules cibles de la 5 α DHT . , @.' 4 La testostérone est métabolisée par l'aromatase en un oestrogène puissant, l'oestradiol (E2). Cette aromatisation transforme également l'androstènedione en estrone dont l'activité oestrogène est réduite. Chez l'homme cette aromatisation est la source de 75-90% des oestrogènes sériques de l'homme, a lieu dans les tissus périphériques, principalement la graisse, mais aussi en quantité moins importante dans la peau, le rein, l'os et le cerveau . Une petite quantité d'oestrogènes est également sécrétée dans le sang directement à partir du testicule (15%) et probablement aussi à partir des cellules de Sertoli . L'homme produit approximativement 40 µg d'oestradiol et 60 µg d'estrone par jour Dans les tissus, les voies de dégradation des androgènes se font dans le foie, mais aussi dans la peau et la prostate pour aboutir à une élimination dans l'urine ou par la peau. C'est la testostérone elle-même qui induit les enzymes hépatiques responsables de son propre catabolisme. La plupart des métabolites sont inactifs. La testostérone est convertie en androgènes faibles et inactifs : DHEA (androgène surrénalien faible), androstérone (par 5aréduction hépatique) et étiocholanolone (par 5b-réduction hépatique) éliminés dans l'urine et la bile. L'androstérone et l'étiocholanolone (17-cétostéroïdes) sont les métabolites urinaires les plus abondants. Le catabolisme de la progestérone s'effectue essentiellement dans le foie, elle est transformée successivement en prégnanedione, prégnanolone et enfin prégnanediol. La progestérone est elle-même un intermédiaire métabolique pouvant conduire à la testostérone, l'aldostérone, le cortisol. Lieu : foie Les œstrogènes sont catabolisés par des réactions d’hydroxylation en 2, 4, 6, 14 et 18 les molécules polyhydroxylées subissent une sulfo ou une glucuroconjugaison Excrétés ensuite dans les urines sous forme de glucuronides ou de sulfates : Œstrogènes urinaires. 4/ REGULATION DE LA LIBERATION DE CORTISOL AXE CORTICOTROPE Régulation de la sécrétion du cortisol Fonction hypothalamo-hypophyso-cortisolique intégre. Sous l’influence du CRH (corticotropin-releasing hormone) Dépendante de l'ACTH Activée par un stress quelqu'en soit sa nature. Sécrétion nycthémérale (maximale en fin de nuit et minimale en seconde partie diurne) Extrême difficulté d'interprétation d'une valeur isolée. Le CRH active la transcription des gènes de la POMC et stimule la libération de ses produits de clivage. La sécrétion du CRH est Stimulée par la sérotonine Inhibée par le GABA (acide γ-aminobutyrique) et les opiacés. ACTH Adreno-Cortico-Tropic_Hormone, Hormone adrénocorticotrope ou corticotropine Provient du clivage de la pro-opio-mélano-corticotrophine (POMC) précurseur de 266 aa (-MSH et -LPH). Hormone hypophysaire contrôlant la sécrétion de cortisol Peptide de 39 AA, secrété par les cellules corticotropes antéhypophysaires Secrété de façon pulsatile (le taux sanguin varie) à l’origine du rythme circadien du cortisol (environ 40 pulses par 24H) Contrôle l'activité de la corticosurrénale sauf la zone glomérulée. [C] max entre 6 et 9H; minimum entre 23 et 24H POMC (ProOpioMélanoCortine) Melanocyte Stimulating Hormone Peptide signal corticotropine L’Hormone Lipotropique MSH ACTH LPH -55 -44 1 - 39 42 - 134 Anté MSH ACTH hypophyse -55 -44 1 - 39 La (POMC) donne par coupures protéolytiques successives : - La corticotropine ou ACTH , - La Melanocyte Stimulating Hormone, αMSH g LPH Endorphine 42 - 101 104 - 134 *STEROIDES AU COURS DE LA GROSSESSE En absence de fécondation : Regression du corps jaune En fin de phase lutéale Estradiol diminue Progesterone diminue En cas de fécondation : Syncytiotrophoblastes du placenta produisent de l’HCG (human chorionic gonadotropin) → grossesse + En cas de grossesse Pas de chute de l’oestradiol Pas de chute de la progestérone Pas de règles Le placenta est un organe autonome et transitoire et développement multifonctionnel indispensable embryonnaire •3 grandes fonctions : –Echanges Foeto-maternels : Transfert des éléments permettant la respiration et la nutrition du foetus; –Filtre : Protection contre agents infectieux et toxiques; –Endocrine : Maintien gestation et développement foetus. →principaux types d’hormones : –Hormones peptidiques :HCG , chorionique gonadotrope placentaire lactogène (hPL). –Hormones stéroïdes : oestrogènes, progestérones. Rôle Hormonal du Placenta : 1/ HCG L’hormone gonado chorionique ( HCG) est de structure peptidique, elle Permet le maintien de la grossesse Elle est Comparable à la LH, diffuse dans le sang maternel et assure le maintien du Corps jaune et la sécrétion d’Oestrogenes et de progesterone Procure du glucose au placenta et au foetus→ ( effet diabetogene) HCG passe dans la circulation fœtale et permet le développement du cortex de la surrénale fœtale et stimule la sécrétion de Testostérone (testicule fœtal) Éliminée dans les urines , elle sert au Diagnostic de grossesse 2/ Hormone chorionique somato-mammotrophique HCS ou hormone lactogène placentaire (HPL) De nature protéique non glycosylée Reflète le bon fonctionnement placentaire Son taux diminue si hypotrophie fœtale •Effet lutéotrope : Maintien du corps jaune de gestation •Effet lactogène et mammotrophique •Effet somatotrope : –Exercer par l’intermédiaire de l’hormone de croissance (effets +++) –Favorise la synthèse protéique. 3/ Oestrogènes Les œstrogènes sont secrétés par l’Unité foeto-placentaire à partir du cholestérol maternel après régression du Corps Jaune ( à partir du 2eme mois de grossesse ) le placenta prend le relai Rôle dans le maintien de la grossesse et la croissance du fœtus • Œstrogènes chez la mère: décharge de prolactine lors de l’accouchement, montée laiteuse et elargissement de l’uterus maternel . L’Oestriol : E3 Éliminés dans les urines de la mère Son dosage = bon reflet du développement fœtal et vitalité du Placenta 4 /Progestérone synthétisée à partir du cholestérol maternel Passe dans la circulation maternelle =>foie : pregnandiol =>urines = bon reflet de l’activité placentaire permet le maintien de la Grossesse Empêche les contractions du myomètre Unité foeto-materno-placentaire : une histoire de coopération Remarques : le placenta n’exprime pas de 17alpha hydroxylase ( ne produit pas d’androgenes) mais exprime une aromatase le fœtus possède une 17alpha hydroxylase mais pas d’aromatase 5/ ACTIONS BIOLOGIQUES DES HORMONES STEROIDES 1/ cortisol Métabolisme glucidique : effet hyperglycémiant - stimulation de la néoglucogenèse à partir des AA. - stimulation de la glycogénolyse Métabolisme lipidique : - Augmentation des AG→ lipolyse+ - Redistribution des graisses Métabolisme protéique: protéolyse + Métabolisme hydrominéral : - Réabsorption du Na+ - Élimination des K+ et H+ Métabolisme phosphocalcique: - Os: décalcification , augmentation de la résorption osseuse, - diminution de l’absorption intestinale du calcium Actions diverses du cortisol : - Sur l’estomac : Action ulcérogène des corticoïdes→S + sécrétions gastriques - Propriétés anti-inflammatoires et anti pyrétique : inhibition de la libération de nombreux médiateurs de l’inflammation (cytokines) - Anti-allergique : I - libération de molécules (histamine et sérotonine) - Propriétés immunosuppressives - Action sur le système nerveux central - Maturation pulmonaire chez le foetus → S+ la formation du surfactant. 2/ Aldosterone :Stimulation de la réabsorption du Na+ et de l’excrétion de K+ et H+ Ses fonctions sont multiples: Son rôle principal est de préparer l'utérus à l'implantation de l'œuf fécondé. Maintient le col de l'utérus fermé. Assure le développement des glandes mammaires. Augmente la température corporelle l'augmentation de la température en 2ème phase du cycle, immédiatement après l'ovulation. A un effet sédatif léger une fatigue plus importante observée en 2ème phase du cycle ovarien et en début de grossesse. Les fonctions de ces œstrogènes sont multiples : E2 : Action sur le tractus génital féminin : maturation des organes génitaux apparition des caractères sexuels secondaires féminins effet mitotique sur la muqueuse utérine et le sein Au niveau de l'endomètre : elles induisent une augmentation de l'épaisseur. Au niveau du myomètre : elles augmentent la puissance et la fréquence des contractions utérines. Au niveau du col utérin : apparition de la glaire cervicale. Sur les glandes mammaires : ils agissent sur la croissance des canaux galactophores. Action métabolique générale : Augmentation de la fixation du calcium sur l'os. 5/ ROLES DES ANDROGENES Différenciation sexuelle organogénèse (vie fœtale) caractères sexuels secondaires, spermatogénèse, puberté comportement masculin, libido Action trophique muscles os (croissance), cutanée (glande sebacée, follicule pileux) • Dans certains tissus (SNC) action virilisante directe et/ou après transformation en estrogènes Modes d’action • Action directe de la Testostérone organes génitaux internes ,spermatogénèse, muscle… • Action après conversion en dihydrotestostérone (DHT) organes génitaux externes ,glande sébacée, poil… Stéroïdes et dopage sportif «Le dopage est la présence d’une substance dans un prélèvement corporel d’un athlète, ou l’usage de toute substance ou méthode ayant la faculté d’accroître la performance sportive et qui, soit représente un risque inutile de nuire aux athlètes ou est contraire à l’esprit sportif» Quelles sont les classes de substances interdites ? Stimulants Stéroïdes Anabolisants Diurétiques Narcotiques Hormones Peptidiques Testostérone ( stéroïdes anabolisants ) Augmentation de la synthèse des protéines ; augmentation de la masse musculaires Effets Recherchés Masse musculaire Capacité de récupération Effets secondaires Cancer Problèmes cardiaques Masculinisation Acné Troubles psychiques DOPAGE : PRINCIPAUX PRODUITS GLUCOCORTICOÏDES STEROIDES ANABOLISANTS ( testostérone ) STIMULANTS RESPIRATOIRES ( SYMPATHOMIMETIQUES ) DIURETIQUES BETA BLOQUANTS ERYTHROPOÏETINE ( EPO) AMPHETAMINES GH LA PUBERTE La puberté est l’étape de maturation physique dans laquelle un individu devient capable de procréer PHYSIOLOGIE DE LA PUBERTÉ *****activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique: •induit et stimule la sécrétion hormonale ovarienne et testiculaire •responsable de changements biologiques, morphologiques et psychologiques auxquels l'adolescent est soumis ******production de stéroïdes sexuels: •apparition et entretien des caractéristiques sexuelles Capacité reproductive Changements hormonaux pubertaires Chez la fille L’augmentation de la sécrétion gonadotrope provoque une augmentation de la sécrétion estrogénique de la part de l’ovaire. L’estradiol est responsable du développement des caractéristiques sexuelles secondaires: croissance et développement des organes reproducteurs, redistribution de la masse adipeuse, et maturation osseuse L’augmentation progressive de la production des androgènes surrénaliens qui commence avant le début de la puberté est appelée «adrénarche». La sécrétion de déhydroépiandrostérone (DHEA) et de sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEAS) augmente à partir de l’âge de 6 à7 ans. suivi par une augmentation de la testosterone à l’age de 11 ans Les taux de testostérone plasmatique augmentent à la puberté mais pas au même niveau que chez les garçons. La progestérone plasmatique reste à des niveaux bas même si les caractéristiques sexuelles secondaires sont apparues. Une élévation de la progestérone après la ménarche indique en général que l'ovulation s'est produite Chez le garçon : Chez les garçons, la DHEA et le DHEAS augmentent dès l'âge de 8 à9 ans, suivi par une augmentation de la testosterone à l’age de 13 ans. L’adrénarche commence avant l'élévation de la sécrétion des gonadotropines. Les androgènes surrénaliens sont responsables de l’apparition de la pilosité axillaire et, en partie, de celle de la pilosité pubienne chez l'adolescent; La cinétique de croissance augmente dès la phase précoce de la puberté Les cellules interstitielles (de Leydig) se développent et assurent la synthèse et la sécrétion de la testostérone PARTURITION : accouchement Le processus d'accouchement, est initiée par les prostaglandines (PGF2 alpha) → c’est l'ocytocine ovariennes qui stimule la production de prostaglandines →contraction utérine Vers la fin de la grossesse, les œstrogènes augmentent à nouveau →stimulation : production de récepteurs de l’ocytocine dans le myométre + formation de jonctions lacunaires dans le muscle utérin diminution de P4 (chute du rapport P4 / E2) Lactation Préparation de la glande mammaire pendant la grossesse par le développement des voies excrétrices par action des œstrogènes et progestatifs. ●Stimulation de la lactogenèse par la prolactine (qui n’est plus inhibée par la progestérone) post-parturition. ●Cortisol: Stimule la lactogenèse La ménopause Disparition définitive des menstruations (aménorrhée), secondaire à l’arrêt du fonctionnement ovarien. = épuisement folliculaire de l’ovaire C’est un phénomène physiologique qui se produit vers 51ans dans la vie de toutes les femmes Diagnostic de ménopause Diagnostique clinique chez la femme de 51 ans en moyenne avec une aménorrhée >3 mois (confirmation 12 mois) Diagnostic biologique : il existe 2 périodes Prémenopause 5 a 6 ans avant la ménopause avec insuffisance lutéale ( baisse de P4) et FSH elevee Ménopause confirmée baisse conjointe de E2 et P4 avec FSH et LH élevées remarque On parle de ménopause précoce lorsque les stigmates cliniques et biologiques de défaillance ovarienne permanente surviennent chez une femme de moins de 40 ans. Le Concept de l’Andropause : Définition L’andropause est l’ensemble des modifications physiologiques et psychologiques qui accompagnent la diminution naturelle et progressive de l'énergie mentale et physique associée à une baisse de l’activité sexuelle chez l’homme provoquée par la diminution de la production des androgènes BIOLOGIQUEMENT La testosterone diminue de 1% a partir de 40 ans La DHEA diminue La GH et la MELATONINE diminuent aussi Contraception orale → Méthodes contraceptives réversibles et efficaces Principalement deux types : 1. Contraceptifs oraux combinés qui contiennent des œstrogènes et de la progestérone synthétiques 2. Contraceptifs oraux ne contenant qu’un progestatif Mode d’action : • Ils suppriment l’ovulation • Ils favorisent l’épaississement de la glaire cervicale augmentant la difficulté pour les spermatozoïdes de se rendre jusqu’à l’ovule. • Ils modifient la paroi interne de l’utérus→ implantation difficile. Stéroïdes et cancers hormono-dépendants Certains cancers sont hormono-dépendants: C'est-à-dire que leur développement est stimulé par certaines hormones (œstrogènes, testostérone, etc.) qui circulent naturellement dans le corps. Ceci s'explique par la présence de récepteurs à la surface de certains types de cellules cancéreuses. Les hormones se fixent sur ces récepteurs et favorisent le développement et la multiplication des cellules cancéreuses Quels sont les cancers hormono-dépendants? Chez la femme : les cancers du sein (plus des deux tiers), les tumeurs gynécologiques (ovaires, utérus) → Surexpression des récepteurs à œstrogène. ●Stratégies thérapeutiques : inhibiteurs compétitifs des oestrogènes qui bloquent le récepteur Inhibiteur de l’aromatase Chez l'homme : les cancers de la prostate →Sensibilité élevée à la DHT et à la testostérone. ●Stratégies thérapeutiques: inhibiteurs compétitifs de la DHT qui bloquent le récepteur Inhibiteur de la 5 α réductase 6/ EXPLORATION BIOCHIMIQUE Un bilan stéroïdien doit toujours s’accompagner d’un bilan biochimique ex glycémie.• Pour l’Aldostérone, on demande un ionogramme.• Ne pas oublier de doser les transporteurs et les hormones de l’axe HT-HP. •Prendre en considération la rythmicité de sécrétion de certaines hormones comme les stéroïdes sexuels (œstrogènes et progestérone à rythme cyclique et cortisol et testostérone à rythme circadien). • Pour le bilan étiologique, demander les caryotypes , faire les tests dynamiques Exploration biochimique de la corticosurrénale 1/ Cortisol : → Tests statiques : - Dosage de la cortisolémie - Dosage du cortisol salivaire - Dosage du cortisol libre urinaire - Dosage de l’ACTH → - Tests dynamiques: Test de stimulation au Synachténe Test de stimulation au métopirone Test de freinage à la Dexaméthasone Dosages statiques Cortisol Matin Soir Sérum 250-800 nmol/l < 280 nmol/l Salive 4-40 nmol/l 2-6 nmol/l Urines < 300 nmol/ Autres stéroïdes Valeurs Normales 11 désoxycortisol < à 7,5 nmol/l à 8h. ACTH sérique 0 à 60 pg / ml CRH peu courant 17 hydroxystéroïdes (5mg/24h) abandonnés 17 cétostéroïdes abandonnés chez l’homme 12 à 18 mg / j chez la femme, 7 à 12 mg / j Dosages dynamiques: 1-1-Test au Synacthène Test de stimulation surrénalienne Synacthène = analogue structural de l'ACTH → augmentation de la cortisolémie Dosages dynamiques: Test à la métopirone Test de stimulation de l’axe corticotrope, permet d’évaluer l’intégrité de l’axe hypothalamo-hypophysaire: test dangereux • Principe : – Blocage de la 11-hydroxylase – Diminution de la sécrétion de cortisol (pas de rétrocontrôle) – stimulation du CRF et de l’ACTH – Augmentation des produits en amont du site de blocage: 11désoxycortisol ( composé S), 17 OH P4 Test de freinage: Test à la dexaméthasone Principe: utilisation d’un corticoïde qui freine l’axe hypothalamo-hypophysaire Résultat: Diminution de l'ACTH et du cortisol. 2/ Aldostérone : →Tests statiques - Dosage de l’aldostéronemie - Dosage de l’aldostérone urinaire - Dosage de l’activité de la rénine plasmatique - Dosage de l’angiotensinogéne → Tests dynamiques : - Test de stimulation : orthostatisme , furosémide - Test de freinage : charge sodée DOSAGES HORMONAUX à J3 / j5 FSH : LH : Estradiol : Prolactine : Testostérone DOSAGES HORMONAUX de J21 à J23 Progestérone plasmatique 7/ Pathologies Hypofonctionnement de la corticosurrénale hypocorticisme et hypoaldosteronisme manque de tissu manque de stimulation manque d’enzymes Manque de tissu Maladie auti-immune auto-immune tuberculose tumeurs Manque de stimulation trop peu d ’ACTH, atrophie corticale bilatérale Tumeurs de l’hypophyse Manque d’enzyme ACTH élevé, hyperplasie corticale bilatérale hyperplasie surrénalienne congénitale →déficit en 21-hydroxylase Hypocorticisme primaire L’insuffisance surrénale lente (ISL) ou chronique: Maladie d'Addison Due à une destruction de 85 à 90 % du tissu surrénalien: Rétraction corticale : maladie auto-immune avec auto-anticorps anti-surrénale parfois associée à d'autres maladies auto-immunes la tuberculose. Autres causes (destruction des corticosurrénales): métastases de cancers, ablation traumatique ou chirurgicale des glandes surrénales... Si cause non retrouvée: Maladie d’Addison "idiopathique". Hypocorticisme primaire Clinique: Asthénie profonde Hypotension artérielle Mélanodermie Biologie: Ionogramme sanguin: Hyponatrémie hypochlorémie Hyperkaliémie Dosages statiques Cortisol plasmatique effondré Androgènes diminués Activité rénine-plasmatique élevée Baisse d'aldostérone ACTH très élevé CRH élevé Hypocorticisme secondaire : Insuffisances surrénales secondaires : Causes: Destruction des neurones à ACTH Consécutives à une corticothérapie (cortisoniques antiinflammatoires) mettant par rétro-contrôle négatif la surrénale au repos et se révélant à l'arrêt du traitement; Liées à des lésions de l'hypophyse où c'est l'absence d'ACTH qui provoque la mise au repos de la corticosurrénale. Biologie Cortisol plasmatique diminué. ACTH diminuée CRH augmenté. Hypocorticisme génétique : Par une anomalie du développement des glandes surrénales Par des déficits enzymatiques affectant la voie de la biosynthèse tel l'hyperplasie surrénale congénitale par bloc enzymatique absolu ou important Étiologies Déficit en 21-hydroxylase Mutation du gène CYP21A2 situé sur le locus p21.3 du chromosome 6 codant le cytochrome P450 C21. Neuf mutations sont décrites responsables de 95 % des déficits en 21-hydroxylase. Déficit en 3-bêta-hydroxystéroïde déshydrogénase Mutation du gène HSD3B2 situé sur le locus p13.1 du chromosome 1 codant le cytochrome P450 C21. Déficit en 11-bêta-hydroxylase Mutation du gène CYP11B1 situé sur le locus q21 du chromosome 8 codant le cytochrome P450 C11. Hyperfonctionnement du cortex surrenalien Syndrome de Conn : excès de minéralocorticoïdes Syndrome de Cushing : excès de cortisol Syndromes adrénogénitaux : excès d’androgenes Les hyperaldostéronismes primaires: le syndrome de CONN. Définition: hypersécrétion primitive d'aldostérone Causes: Tumeur bénigne de la cortico-surrénale (adénome de Conn) dans 80% des cas Hyperplasie bilatérale des surrénales. Les Hyperaldostéronismes secondaires Production tumorale de rénine. Hyperproduction d'angiotensinogène secondaire à la prise d’œstrogènes Les hypercorticismes 1 - L'hypercorticisme primaire ou hypercorticisme ACTHindépendant : Le syndrome de Cushing 2 - Hypercorticisme secondaire ou hypercorticisme ACTHdépendant : La maladie de Cushing Mise en évidence biologique Dosages hormonaux statiques: Cortisol à 8 h élevé (fraction libre). ACTH diminuée. CRH diminué. Rupture du rythme circadien ( valeurs 8 H = 16 H ) Cortisolémie à minuit augmentée. CLU augmenté ( 4 X la limite sup de la normale). 17 OH stéroides élevés. Hypercorticisme secondaire Hypercorticisme ACTH-dépendant: Hyperplasie bilatérale des surrénales suite à une sécrétion excessive et inappropriée d'ACTH. Cliniques Mêmes signes d'hypercorticisme décrits + Mélanodermie : due à la sécrétion de MSH (Mélanotropin Stimulating Hormon) stimule la production de mélanine et qui accompagne celle de l'ACTH Biologie Cortisol élevé ACTH élevée CRH diminué. Rupture du rythme circadien CLU est augmenté Hypercorticisme secondaire 1 - L'ACTH d'origine eutopique La Maladie de Cushing = adénomes corticotropes (micro-adénomes : 90 %). Vu chez les femmes jeunes dans 80% des cas. 2 - L'ACTH est d'origine ectopique (rare), Syndrome de Cushing paranéoplasique (SCPN). Produite par une tumeur non hypophysaire: Tumeurs Neuro Endocrines (TNE) développés à partir des cellules neuro-endocrines présentes dans de nombreux organes. Siège variable mais bronchique ( 50%) Hyperandrogénies d’origine corticosurrénalienne →Virilisation de la femme ou de l’enfant • Etiologies: Pathologies corticosurrénaliennes –Tumeurs des CS secrétant des androgènes –Hyperplasies Congénitales des Corticosurrénales (HCC): →déficits enzymatiques de la synthèse du cortisol (déficit surtout 21 hydroxylase, puis 11 béta hydroxylasease) : La diminution de la cortisolémie→levée de la rétro-inhibition exercée sur le système hypothalamo-hypophysaire et ↑ de l’ACTH qui induit une hyperplasie des corticosurrénales : une accumulation des stéroïdes situés en amont du bloc + une déviation du flux métabolique vers la synthèse des androgènes → virilisation Le déficit en 21-hydroxylase : transmission autosomique récessive. 2/3 de l’ensemble des déficits urines : ↓ du cortisol libre sang : ↓ cortisol ; ↑ 17αOH progestérone, ↑ androgènes (delta4 androstenedione) , ACTH ,21 desoxycortisol, 21 desoxycorticostérone NOTA : ce déficit est l’objet d’un dépistage systématique chez tous les nouveaux-nés ; Déficit en 21 hydroxylase Le déficit en 11βhydroxylase : urines : ↓ cortisol libre sang : ↓ cortisol ; ↑ 11 désoxycortisol, ↑ 17OH progestérone ., ↑ 11désoxycorticostérone ( → HTA), ACTH, androgènes Tumeurs androgéniques de la surrénale (adénome ou carcinomes) : (rare, symptomatologie surtout visible chez la femme) ex. statiques : ↑ des androgénes (S-DHEA, DHEA) plasmatiques, ↑ (delta4 androstènedione, 11 béta-OH-delta4androstènedione). *** test à la dexaméthasone négatif Pathologie des gonades : 1) Chez l’homme : ●Défaut de synthèse ou d’action. → Pendant la vie fœtale: défaut de virilisation/ambiguïté génitale. → A la puberté: Hypogonadisme masculin. ●Excès de synthèse: puberté précoce. 2) Chez la femme : ●Excès de synthèse →Pendant la vie fœtale: virilisation/ ambiguïté génitale →Puberté/Adulte : hirsutisme/virilisation. ●Défaut de synthèse ou d’action : -Pas d’œstrogènes. -Retard pubertaire- impurbérisme Pathologies de la différenciation sexuelle (génétique et hormonale ) Si à un stade embryonnaire précoce l'évolution vers le phénotype masculin ou féminin se fait de manière incomplète, il en résulte un «état intersexué» ou hermaphrodisme dans lequel l'histologie des gonades et l'anatomie des organes génitaux externes sera ambiguë. Un hermaphrodite a dans ses gonades à la fois des tubules séminifères et des follicules. Mais l'aspect extérieur de l'individu est normal. On parle de discordance entre le sexe apparant de l'individu et celui de ses gonades. le diagnostic se fait grâce au caryotype. Celui-ci est en discordance avec le sexe apparant. un pseudo-hermaphrodisme : les gonades sont d’un sexe, les organes génitaux externes sont de l’autre sexe. L’hermaphrodisme peut être présenté comme la conséquence d’une évolution embryonnaire incomplète vers un phénotype féminin ou masculin. L’hermaphrodisme vrai résulte d’une altération sur les chromosomes sexuels. Le pseudo-hermaphrodite masculin peut être dû à : des anomalies dans la synthèse de testostérone ; une déficience en dihydrotestostérone qui intervient dans la différenciation des organes génitaux masculins. Le pseudo-hermaphrodite féminin est provoqué par une exposition précoce aux androgènes, Cette exposition peut être due à : une hyperplasie congénitale des surrénales, une tumeur des surrénales chez la mère de l’enfant hermaphrodite ; un traitement hormonal non approprié aux androgènes chez la femme enceinte. Pseudo-hermaphrodisme chez l'homme Le déficit en 5-alpha réductase est une pathologie rare entraînant un pseudo-hermaphrodisme masculin il y a ambiguïté sexuelle à la naissance l'aspect des organes génitaux externes s'étend d'un phénotype féminin à un aspect masculin avec micropénis. Le tractus urogénital interne est bien développé. A la puberté, des signes de virilisation se développent, du fait de l'action périphérique de la testostérone. La majorité des patients est infertile. Pseudo-hermaphrodisme chez l'homme lors de déficience en testostérone Toutes les structures dépendantes des androgènes pour leur différenciation sont affectées. les testicules ne descendent pas, les organes génitaux externes et comportement sont féminins. à la puberté pas de développement des organes génitaux externes vers un phénotype masculin. Récepteurs aux androgènes anormaux ou testicule féminisant Maladie récessive liée au chromosome X, caractérisée par une anomalie des récepteurs aux androgènes. En effet, le taux des androgènes est normal, mais les cellules cibles sont résistantes et le développement se fait comme si leurs récepteurs étaient absents. En l'absence de sensibilité des tissus cibles à la testostérone les organes génitaux externes sont féminins ainsi que le développement psychique. Pseudo-hermaphrodisme chez la femme Le pseudo-hermaphrodite féminin a des ovaires et un caryotype 46, XX avec des organes génitaux externes ambigus. La cause est une exposition précoce aux (hyperplasie congénitale des surrénales ,tumeur des surrénales de la mère, et traitement aux androgènes chez la femme enceinte. Les organes génitaux internes (ovaires, trompes utérus et vagin) sont normaux Il peut y avoir une virilisation complète des organes génitaux externes avec un aspect masculin normal à la naissance, mais toutefois une absence de testicules dans les bourses. clitoris peniforme HYPERANDROGENIE (femme) Acné, hyperséborrhée, hirsutisme, troubles du cycle (de la simple aménorrhée jusqu’à la stérilité ) Causes corticosurrénaliennes (SDHEA élevée) ,blocs enzymatiques , tumeur de la corticosurrénale Causes ovariennes ( SDHEA normale) ex SOPK: syndrome des ovaires poly kystiques ( excès de LH qui provoque un excès de E2 et d’androgènes) HYPOANDROGENIE (homme) Provoque une stérilité ( infertilité ) Primaire testiculaire( hypogonadisme testostérone basse mais FSH,LH élevées : hypergonatrope) : Anorchidie (absence de testicules), la cryptorchidie (ectopie testiculaire: 5% à la naissance avec correction spontanée souvent) le syndrome de Klinfelter avec un caryotype 47,XXY Secondaire hypophysaire ( hypogonadisme hypogonadotrope): testostérone basse et FSH ,LH basses Variations pathologiques 1- Les hypo œstrogènémies Les hyper œstrogènémies Les insuffisances . lutéales Augmentation LH et de FSH. • Atteinte gonadique • ménopause Augmentation LH et FSH. • Tumeurs antéhypophysaires • Les plus fréquentes diminution LH et de FSH. • Atteinte hypothalamohypophysaire • Troubles de menstruation • Troubles de la puberté Diminution LH et FSH. • Tumeurs ovariennes secrétant les œstrogènes • Ménopause précoce Merci pour votre attention