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- Un matériel mal réglé (dur à l’inspiration ou à l’expiration) ou bloc mal ouvert,
- Le froid qui provoque une respiration superficielle,
- La quantité d’air inspirée à grande profondeur qui augmente les temps inspiratoires et
expiratoires.
c) Citez et expliquez les mécanismes physiologiques de l’essoufflement ?
c-1) - Le pneumogramme normal d’un plongeur en immersion se modifie lorsque l’essoufflement
apparaît. En effet, lorsque la ventilation, déjà plutôt située dans le volume de réserve inspiratoire (VRI),
n’est pas assez efficace pour combattre l’augmentation de CO
2
, celle-ci augmente en fréquence et
s’inscrit de plus en plus dans le VRI avec une forte diminution de la phase expiration. Cette régulation
autonome (ou involontaire) devient totalement inefficace. Il faut une action volontaire pour forcer la
phase expiration. Ce n’est qu’au prix de cet effort que le pneumogramme reprendra peu à peu un tracé
normal.
c-2) - Contrairement à une idée reçue, la PPCO
2
n’augmente pas avec la profondeur et ce n’est donc pas
la réelle cause de la naissance d’un essoufflement. Les muscles réalisant des efforts nécessitent plus
d’O
2
qu’au repos et cette suractivité génère en retour une augmentation des « déchets », entre autres, le
CO
2
.
Si la ventilation n’est pas suffisamment efficace rapidement pour éliminer cette sur production de CO
2
,
les Chémorécepteurs (voir b-1) -) déclenchent les mécanismes de régulation. Ils stimulent le centre
bulbaire qui incite à son tour l’inspiration alors qu’il faudrait augmenter l’expiration. Ce système de
régulation inefficace ne permet pas de freiner l’augmentation de CO
2
et amplifie la réaction inadaptée de
la respiration qui devient de plus en plus superficielle.
Ce phénomène est déclenché par l'augmentation de la Pp de CO
2
alvéolaire qui a pour effet de diminuer
le gradient d’élimination du CO
2
, et par conséquent de provoque l'hypercapnie déjà évoquée.
Lorsque ce processus est installé, il ne peut qu’empirer vers une hypercapnie massive (sensation
d’étouffement).
Face à cette détresse respiratoire, le plongeur peut avoir des réactions de survie qui le font réagir de
manières dangereuses : arrachage de détendeur, remontée très rapide vers la surface, agressivité
violente.
Question 3 (4 points)
Le reflux du sang des extrémités vers le thorax ("Blood shift") est le résultat de l’adaptation cardiovasculaire à
l'immersion.
Quels en sont les conséquences ?
a) En plongée, la pression hydrostatique s‘exerce sur tout l‘organisme notamment au niveau des membres
et de leurs extrémités.
La pression majore le retour veineux vers le thorax, à cela s’ajoute la vaso constriction périphérique liée
au froid plus une augmentation du volume sanguin liée à un effet reflex (diurétique) consécutif à
l’immersion.
L’ensemble de ces facteurs contribuent à une élévation du volume central responsable éventuel d’œdème en
immersion.