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Edouard2016JTS FVsprint et prvention blessures

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Relation force–vitesse en sprint : perspectives dans le suivi et la prévention
des lésions musculaires des ischio-jambiers
Article in Journal de Traumatologie du Sport · August 2016
DOI: 10.1016/j.jts.2016.07.001
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Pascal Edouard
Pierre Samozino
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Jean-Benoît Morin
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ScienceDirect
www.sciencedirect.com
Journal de Traumatologie du Sport 33 (2016) 177–181
Mise au point
Relation force–vitesse en sprint : perspectives dans le suivi et la prévention
des lésions musculaires des ischio-jambiers
Force–velocity profile in sprint: Perspectives in hamstring muscle injury follow-up and prevention
P. Edouard a,∗,b,c , P. Samozino d , R. Slotala b , J. Mendiguchia e , J.-B. Morin f
a
Unité de médecine du sport, service de physiologie clinique et de l’exercice, hôpital Nord, campus santé innovations, CHU de Saint-Etienne,
42055 Saint-Etienne cedex 2, France
b Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM EA 7424), université Jean Monnet, université de Lyon, 42023 Saint-Etienne cedex, France
c Commission médicale de la Fédération française d’athlétisme (FFA), 33, avenue Pierre-de-Coubertin, 75640 Paris cedex 13, France
d Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM EA 7424), université Savoie Mont-Blanc, 73000 Chambéry, France
e Department of physical therapy, ZENTRUM rehab and performance center, Barañain, Espagne
f Laboratoire motricité humaine éducation sport santé (LAMHESS, EA6312), université de Nice Sophia-Antipolis, 06205 Nice, France
Disponible sur Internet le 25 août 2016
Résumé
La lésion des muscles ischio-jambiers est la principale blessure liée à la pratique de l’athlétisme mais aussi dans les autres sports d’accélération
et de sprints, avec des conséquences importantes en terme d’arrêt de pratique sportive et de risque de récidive. Dans une démarche de prévention,
une meilleure connaissance des mécanismes et facteurs de risque de ces lésions semble pertinente. Cela implique une meilleure compréhension
des déterminants biomécaniques et musculaires de la performance lors de l’accélération en sprint, c’est-à-dire la capacité à produire une force
horizontale importante au sol (i.e. orienter la poussée dans la direction du mouvement) tout en augmentant la vitesse de course. Les muscles
ischio-jambiers sembleraient jouer un rôle important dans cette capacité. L’évaluation des propriétés mécaniques du sprint et notamment du profil
force–vitesse et des paramètres de force horizontale maximale théorique (FH0 ) et vitesse maximale théorique (V0 ) est possible en situation réelle
de pratique de terrain avec des outils de mesure simples. Des études ont rapporté une modification du profil force–vitesse et une diminution de
FH0 dans les suites d’une lésion musculaire des ischio-jambiers, conséquence de la lésion. Il existe des liens étroits entre la fonction et la force des
ischio-jambiers et la force horizontale en sprint. Cette mesure du profil force–vitesse pourrait être utilisée pour guider la reprise du sprint après
une lésion musculaire des ischio-jambiers, mais également pour dépister les sujets à risque de blessures de ces mêmes muscles.
© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Lésions ischio-jambiers ; Prévention ; Athlétisme ; Sprint
Abstract
Hamstring muscle injury is the main injury related to athletics, but also other sports including acceleration and sprints, with important consequences (time-loss of sport and reinjury risk). In a prevention approach, a better knowledge of risk factors and mechanisms of these lesions seem
relevant, and it can pass through a better understanding of the biomechanical and muscular determinants of performance in sprint and acceleration.
The ability to produce a horizontal force on the ground (i.e. orienting the total push backward [or ground force reaction forward]), and to do so
despite the increase in running speed, is an important determinant of sprint performance. The hamstring muscles seem to play an important role
in this key ability. Evaluation of mechanical properties of sprint including the force–velocity profile and maximum theoretical horizontal force
(FH0 ) and maximum theoretical speed (V0 ) in sprint is possible in real-practice conditions with simple tools. Studies have reported a change in
the force–velocity profile and decrease in FH0 following hamstring muscle injury, which could be a consequence of the injury. This approach to
∗
Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (P. Edouard).
http://dx.doi.org/10.1016/j.jts.2016.07.001
0762-915X/© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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analyze the hamstring propulsion function at a maximum acceleration sprint looks promising given the very functional and ecological character in
a field evaluation, close links between the function and strength of hamstring and the horizontal force sprint, and these encouraging preliminary
scientific results. This force–velocity profile evaluation could be used to guide the return to sprint and allow authorization to maximum sprint after
hamstring muscle injury, but also to screen athletes at risk of hamstring muscle injury.
© 2016 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Keywords: Musculoskeletal injuries; Prevention; Athletics; Sprint
1. Introduction : impact de la lésion musculaire des
ischio-jambiers
La lésion musculaire des ischio-jambiers est la principale
blessure liée à la pratique de l’athlétisme [1–4]. Elle représente
17 % des blessures chez les athlètes élites lors des compétitions internationales [5]. C’était 24 % des traumatismes lors de
3 compétitions annuelles des « Penn Relay Carnival » aux ÉtatsUnis qui rassemblaient 48 473 athlètes [6]. Sur l’ensemble d’une
saison d’athlétisme, la lésion musculaire des ischio-jambiers
constituait 5 % à 50 % de l’ensemble des blessures [7–13].
Dans les autres sports d’accélération et de sprints, c’est aussi
une lésion prédominante, si ce n’est la principale, notamment
en football [14] ou rugby [15].
La lésion musculaire des ischio-jambiers est responsable d’un
arrêt de sport prolongé, notamment en athlétisme où une récupération à 100 % est nécessaire pour une reprise complète de
l’activité. Le temps d’indisponibilité sportive peut aller de 4 à
140 jours selon le stade de gravité de la lésion, les populations et
les études [16–18]. Il s’associe un risque important de récidive,
que ce soit en athlétisme (environ 14 % [17]), mais aussi dans
les sports collectifs tel que le football (environ 16 % [14]).
Ainsi, compte tenu de la prévalence de ces lésions et de leur
retentissement en terme d’arrêt sportif, il semble fondamental de
développer des mesures de prévention spécifiques visant à diminuer leur incidence/prévalence et/ou leur sévérité. Pour cela, une
meilleure connaissance des mécanismes et facteurs de risque de
ces lésions semble pertinente pour le développement à la fois
de ces mesures préventives mais aussi des moyens de dépistage
adaptés [19].
2. Déterminants biomécaniques et rôle des
ischio-jambiers dans la performance en sprint
Le sprint étant une activité explosive, la capacité à développer
une grande puissance à trajectoire horizontale est souvent présentée comme le paramètre déterminant de la performance [20].
Or, cette puissance est directement liée à la capacité musculaire
à développer une force importante à vitesse élevée, dans la direction horizontale [21]. En effet, il a été rapporté que la capacité à
bien orienter la force au sol malgré l’augmentation de vitesse
de course, quantifiée par l’évolution avec la vitesse du ratio
entre la composante horizontale de la force et la force totale
développée (DRF ), représentait un élément déterminant dans la
performance en sprint, plus important que la force totale développée (Fig. 1) [21,22]. Ainsi, la production de force horizontale
au sol, principalement déterminée par l’orientation vers l’arrière
de la force résultante, serait un paramètre important de la performance en sprint. Cela représente un objectif d’entraînement
pour les athlètes afin d’améliorer leur performance [21–23].
La compréhension du rôle des ischio-jambiers dans la biomécanique du sprint est nécessaire pour construire une démarche
de prévention. Les ischio-jambiers, du fait de leur caractère biarticulaire, ont un rôle d’extension de la cuisse sur le tronc
(extension de hanche) et de flexion de la jambe sur la cuisse
(flexion de genou) [24,25]. Durant une foulée de sprint, ils sont
activés en continu, mais plus particulièrement durant la phase
terminale du mouvement de la jambe libre et au moment de
l’appui au sol [25–28]. Une étude récente a rapporté que la
capacité de force excentrique des ischio-jambiers et leur activité en fin de phase oscillante étaient corrélées à la production
de la force horizontale, et donc à la performance lors de la
phase d’accélération du sprint [28]. En effet, pour développer la
plus grande force horizontale pendant l’accélération du sprint,
une activation en fin de phase oscillante et une force excentrique maximale des ischio-jambiers semblaient nécessaires
[28]. Ainsi, leur action serait prépondérante dans la performance
d’accélération en sprint.
3. Le concept de profil force–vitesse en sprint
Il semble que l’analyse ou l’évaluation de la force
horizontale soit un marqueur indirect de la fonction des ischiojambiers.
La puissance peut être considérée, d’un point de vue mécanique, comme le produit de la force et de la vitesse. En sprint,
la puissance développée pour avancer est le produit de la force
horizontale et de la vitesse de course. Une relation étroite existe
entre ces deux composantes qui évoluent de manière opposée
lors d’une accélération maximale [29]. Cette relation est représentée par la relation force–vitesse (relation F-v) dont une des
principales caractéristiques est sa pente reflétant le profil mécanique force–vitesse (profil F-v) (Fig. 2) [23,30,31]. Ce dernier
indique l’importance relative des qualités de force et de vitesse
dans la détermination de la puissance maximale (Pmax) [23,30].
La capacité à produire et à appliquer spécifiquement des hauts
niveaux de force au sol dans la direction horizontale en fonction
de la vitesse de course est bien décrite par la relation linéaire
force–vitesse (profil F-v) [30]. Ce profil F-v en sprint peut être
résumé par deux valeurs théoriques extrêmes vers lesquelles
tendent les capacités du système neuromusculaire (Fig. 2) [30] :
• la force horizontale maximale théorique que les membres
inférieurs pourraient produire lors d’une phase de contact à
vitesse nulle (FH0 ) ;
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Fig. 1. Index d’application de la force au sol (DRF ) : la capacité à produire une force bien orientée (vers l’avant) malgré l’augmentation de la vitesse de course
représentait un élément déterminant dans la performance en sprint [21,22]. A. Représentation schématique de la production de force au sol avec la force verticale qui
permet de résister à la gravité et la force horizontale efficace pour la performance en sprint [21]. B. Représentation graphique de l’évolution du ratio entre la force
horizontale et verticale avec l’augmentation de vitesse de course ; plus le sujet a la capacité de maintenir une force horizontale importante malgré l’augmentation de
vitesse, plus il est performant en sprint [21,22]. En rond blanc le sujet ayant la meilleure performance en sprint.
• la vitesse maximale théorique à laquelle les membres inférieurs pourraient s’actionner au cours d’une phase de contact
sans contrainte externe (V0 ; correspondrait à la vitesse maximale produite sans susciter la moindre force).
Fig. 2. Profil mécanique force–vitesse en sprint [30,31]. Il est représenté par la
droite de régression linéaire (y = ax + b) entre la force horizontale et la vitesse
de course.
4. L’évaluation du profil force–vitesse en sprint
Une méthode a été récemment validée pour évaluer le profil force–vitesse en sprint, hors d’un laboratoire, simplement
par la mesure de la vitesse instantanée et de la masse et taille
du sujet [30]. En pratique, cela peut se faire lors de la réalisation d’une accélération en sprint de 30–40 mètres, départ
arrêté en position trépied, à intensité maximale, sur le terrain
habituel de la pratique sportive (piste d’athlétisme, terrain de
foot, gymnase de hand. . .), après un échauffement complet,
avec mesure de la vitesse au moyen d’un pistolet radar de 4 ou
5 paires de cellules photoélectriques, ou plus récemment d’un
smartphone type iphone 5s ou 6 grâce à l’application « My
Sprint » [30–32]. Le radar doit être maintenu manuellement
par l’expérimentateur, 5 mètres derrière le sujet à une hauteur de 1 mètre, correspondant approximativement à la hauteur
du centre de masse des sujets [32]. La distance de sprint est
à adapter avec la performance du sujet car les sprinteurs de
haut niveau pourront être capables d’accélérer encore jusqu’à
60 mètres. Les valeurs de puissance maximale, FH0 , V0 et profil
F-v sont ensuite calculées à partir de la vitesse instantanée en
utilisant les formules récemment validées par Samozino et al.
[30].
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5. Perspectives d’utilisation du profil force–vitesse en
sprint dans le cadre des lésions musculaires des
ischio-jambiers
5.3. Conclusions sur les perspectives d’utilisation du profil
force–vitesse en sprint dans le cadre des lésions
musculaires des ischio-jambiers
Des mesures du profil force–vitesse ont donc été réalisées
dans le cadre de lésions musculaires des ischio-jambiers, que ce
soit à la suite d’une lésion, mais aussi juste avant la survenue de
celle-ci.
Les résultats des études sus-citées rapportaient donc des
modifications du profil force–vitesse en cas de lésions musculaires des ischio-jambiers, et principalement une diminution du
paramètre FH0 [33,34], qui pourrait être une conséquence de
la lésion. En effet, une diminution de la force musculaire des
ischio-jambiers a été rapportée dans la littérature et notamment
la force excentrique et le ratio force excentrique des ischiojambiers sur force concentrique du quadriceps [35,36]. Ainsi, en
pratique clinique, le suivi du profil force–vitesse et du paramètre
FH0 pourrait guider la reprise du sprint.
Il semble donc exister un lien étroit entre la force musculaire
des ischio-jambiers, la force horizontale produite au sol [28],
l’existence d’un antécédent de lésion de ces muscles [33–36].
De plus, un déficit et/ou déséquilibre de la force musculaire
des ischio-jambiers apparaît être comme un élément prédisposant à l’apparition d’une lésion (en football [37] et en sprint en
athlétisme [13]). Dans ce contexte, on pourrait espérer que ce
déficit soit évalué indirectement par la mesure de terrain du profil force–vitesse, devenant ainsi un outil de dépistage du risque
de lésion musculaire des ischio-jambiers.
5.1. Profil force–vitesse en sprint après lésion musculaire
des ischio-jambiers
Mendiguchia et al. [33] ont mesuré les propriétés mécaniques
en sprint (paramètres de performance et profil force–vitesse)
après une lésion des ischio-jambiers, au moment de la reprise
complète sur le terrain et 2 mois après celle-ci, chez 14 footballeurs semi-professionnels ; ces données ont été comparées à
14 footballeurs semi-professionnels sans antécédent de lésion
des ischio-jambiers. Au moment de la reprise complète sur le
terrain, les valeurs de puissance maximale et de FH0 étaient
significativement plus faibles chez les footballeurs blessés que
chez les sportifs sains. Deux mois après la reprise, les valeurs
de puissance maximale et de FH0 étaient comparables dans les
deux groupes [33]. Ceci montre qu’une blessure aux ischiojambiers affecte principalement les capacités de production de
haut niveau de force horizontale, et donc de puissance horizontale maximale, et qu’à la reprise de l’entraînement, les qualités
musculaires étaient encore bien altérées, détectables par cette
méthode simple d’évaluation.
Mendiguchia et al. [34] ont rapporté, chez un footballeur
professionnel, des modifications du profil force–vitesse en sprint
avant et après une lésion musculaire des ischio-jambiers, avec
une diminution de 21 % du coefficient de pente de la relation F-v,
une diminution de 21 % de FH0 et une absence de changement
de V0 après la lésion.
Dans le cadre d’une étude préliminaire, 18 athlètes pratiquant
le sprint et les épreuves combinées ont effectué deux sprints
de 50 mètres à intensité maximale 4 fois dans la saison durant
lesquels le profil F-v a été mesuré ; parallèlement, durant toute
la saison, les lésions musculaires des ischio-jambiers ont été
recueillies. Les valeurs de puissance maximale et de V0 étaient
supérieures, alors que les valeurs de FH0 étaient inférieures pour
le groupe d’athlètes blessés par rapport aux sportifs indemnes.
5.2. Profil force–vitesse en sprint avant une lésion
musculaire des ischio-jambiers
Mendiguchia et al. [34] ont rapporté chez un rugbyman
ayant présenté une lésion musculaire des ischio-jambiers au
5e sprint d’une série de 10, des modifications du profil
force–vitesse lors du sprint “traumatisant”, avec une augmentation de 21 % du coefficient de pente de la relation F-v,
une augmentation de 14 % de FH0 et pas de changement de
V0 (−6 %) comparé aux autres sprints, alors que les autres
rugbymen avaient une diminution de FH0 et V0 (−8 % en
moyenne) et une stabilité du coefficient de pente de la relation
F-v.
6. Conclusion
L’analyse de la fonction de propulsion des ischio-jambiers
lors d’une accélération maximale en sprint semble prometteuse
compte tenu de sa facilité de réalisation sur le terrain, des liens
étroits qui semblent se dégager entre la fonction et la force des
ischio-jambiers et la force horizontale en sprint, et des résultats
scientifiques préliminaires encourageants. Cette mesure du profil force–vitesse pourrait être utilisée pour guider la reprise du
sprint après lésion et autoriser une reprise maximale, mais aussi
pour dépister les sujets à risque de lésion musculaire des ischiojambiers. D’autres études prospectives de suivi de cohorte sont
nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires, et pour
mieux définir les paramètres et/ou critères qui permettront d’une
part le suivi post-lésionnel des sportifs, mais surtout le dépistage
des sujets à risque dans une démarche de prévention.
Remerciements
Les auteurs souhaitent remercier la participation des athlètes
ainsi que le soutien et l’aide du Coquelicot 42 et de la Fédération
française d’athlétisme (FFA).
Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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