Chapitre 7. Leçon 1. TleD. Page 2
- sa flore commensale
I.2.2. La protection chimique : Les substances anti microbiennes
Ce sont des protéines intervenant dans l’INS dont certaines (protéines du complément)
interviennent aussi dans l’IS et sont naturellement présents dans le plasma sanguin. On cite :
- les interférons : protéines antivirales produites par les cellules infectées et bloquant le cycle de
multiplication du virus dans les cellules saines ;
- le système du complément (document 1) : ensemble d’une trentaine de protéines plasmatiques
présents à l’état inactif et permettant lorsqu’elles sont activées, la destruction de l’agent pathogène par
formation d’un complexe d’attaque membranaire (CAM). Il existe deux voies d’activation du
complément à savoir :
la voie classique par la formation des complexes antigène-anticorps (Ag-Ac) ;
la voie alternative par la reconnaissance directe des particules antigéniques.
Remarque : le complément aide à la phagocytose des Ag et on parle d’opsonisation (document
2) qui est un processus biochimique par lequel une molécule (qualifiée d’opsonine) recouvre la
membrane d’une cellule cible (bactérie ou cellule infectée par un Ag) pour faciliter sa phagocytose par
un phagocyte doté de récepteurs pour les opsonines.
I.2.3. La protection cellulaire : La réaction inflammatoire et la phagocytose
Lorsque la barrière physique de protection est franchie suite à une lésion (par blessure,
brulure…), la réaction inflammatoire est déclenchée. C’est l’ensemble des phénomènes déclenchés par
l’effraction d’une barrière mécanique en particulier par les germes microbiens, ce qui entraîne une
réaction locale, vasculaire et cellulaire.
I.2.3.1. L’inflammation (document 3)
L’inflammation est la réaction locale, aigue et immédiate faisant suite à une infection des tissus
cutanés lésés. C’est un processus de défense de l’organisme dont le but est de
- neutraliser, de combattre ou d’éliminer l’agent pathogène en cause grâce aux phagocytes ;
- et de préparer à la réparation des tissus lésés.
Elle active par la suite si nécessaire la réponse immunitaire secondaire (réponse immunitaire
adaptative ou spécifique).
L’inflammation se manifeste par 4 signes (document 4) à savoir chaleur, rougeur, tuméfaction
ou œdème et douleur) liés aux différentes phases de déroulement de cette réaction et à l’influence des
substances chimiques ou médiateurs chimiques de l’inflammation produits par les cellules lésées, les
mastocytes (issus de la transformation des basophiles dans les tissus), des lymphocytes et des
phagocytes. En effet :
- la lésion du tissu cutané provoque une vasodilatation avec augmentation du débit sanguin dans
la microcirculation qui irrigue la région lésée entrainant avec lui les cellules immunitaires phagocytaires
d’où chaleur et rougeur ;
- la perméabilité vasculaire augmente et les liquides plasmiques se répandent dans les tissus d’où
œdème ou tuméfaction ;
- cette tuméfaction comprime des terminaisons nerveuses de la région inflammatoire, ce qui cause
la douleur.
I.2.3.2. La phagocytose (document 5)
La vasodilatation et la perméabilité vasculaire due à l’infection facilite l’arrivée et l’évacuation
des leucocytes hors des vaisseaux sanguins respectivement. Cette sortie des phagocytes du plasma vers
les tissus à travers les vaisseaux sanguins est la diapédèse.
Les leucocytes vont donc migrer vers le siège de la lésion où ils englobent les agents pathogènes
et éliminent les débris cellulaires : c’est la phagocytose.