RELEVÉ ÉPIDÉMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 14, 4 AVRIL 1997WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, No. 14, 4 APRIL 1997 •
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lyses host cells, and secreted proteases that degrade host
tissues. All of these virulence proteins, as well as other
unique antigens present on the parasite surface are poten-
tial targets for anti-amoebic vaccines. Biochemical studies
have identified the bacteria-like fermentation enzymes,
which are the target of metronidazole, the most potent
anti-amoebic drug in tissues, and suggest new targets for
anti-amoebic drugs. This consultation was called to evalu-
ate the implications of this recent work.
Conclusions
E. histolytica was previously defined as a unicellular
eukaryote with the following morphology: trophozoites
with a single nucleus, 20-40 µm in diameter; cysts are
10-16 µm in diameter, with 4 nuclei when mature,
1 nucleus when immature with glycogen in a vacuole
and often with chromatoid bodies. The nucleus is ve-
sicular, spherical, with a membrane lined with small
chromatin granules and with a small central spherical
karyosome.
Biochemical, immunological and genetic data now in-
dicate that there are 2 species with the above morpho-
logical characteristics – E. histolytica and E. dispar –
previously known as pathogenic and non-pathogenic
E. histolytica, respectively. Only E. histolytica is capable
of causing invasive disease. In the future, the name
E. histolytica should only be used in this sense and will
be used as such in the rest of this document.
When diagnosis is made by light microscopy, the cysts
of the 2 species (10-16 µm in diameter) are indistin-
guishable and should be reported as E. histolytica/
E. dispar.
Trophozoites with ingested red blood cells in fresh
stool or other specimens and trophozoites in tissue
biopsies are both strongly correlated with the presence
of E. histolytica and invasive disease.
In symptomatic individuals, the presence of high titres
of specific antibody is also strongly correlated with
invasive amoebiasis.
Faecal antigen detection tests are commercially avail-
able. Currently, only 1 test specifically identifies
E. histolytica, but other tests based on this and other
technologies are under development.
The WHO definition of amoebiasis is reaffirmed as
infection with E. histolytica (in its new sense) with or
without clinical manifestations.
Recommendations
Optimally, E. histolytica should be specifically identi-
fied and, if present, treated.
If only E. dispar is identified, treatment is unnecessary.
If the infected person has gastrointestinal symptoms,
other causes should be sought.
Species identification based on culture can never ex-
clude the presence of E. histolytica.
In asymptomatic individuals, treatment is not appro-
priate when E. histolytica/E. dispar has been detected
but E. histolytica has not been specifically identified,
unless there are reasons to suspect infection with
E. histolytica, including high specific antibody titres, a
history of close contact with a case of invasive amoebi-
asis, or an outbreak of amoebiasis.
formation de pores et qui lyse les cellules hôtes, et des protéases
sécrétées qui dégradent les tissus de l’hôte. Toutes ces protéines
liées à la virulence, de même que d’autres antigènes spécifiques
présents à la surface du parasite, constituent des cibles potentielles
pour des vaccins antiamibiens. Des études biochimiques ont per-
mis d’identifier des enzymes de fermentation de type bactérien, qui
sont les cibles du métronidazole, l’antiamibien tissulaire actuel le
plus puissant, et permettent d’envisager de nouvelles cibles phar-
macologiques. La présente consultation a été organisée afin d’éva-
luer les répercussions de ces travaux.
Conclusions
E. histolytica était auparavant définie comme un micro-orga-
nisme eucaryote unicellulaire, ayant la morphologie suivante:
les formes végétatives, à un seul noyau, ont un diamètre de 20-
40 µm; les kystes ont un diamètre de 10-16 µm; les kystes mûrs
ont 4 noyaux, et les kystes immatures un seul noyau, avec une
vacuole contenant du glycogène et souvent des cristalloïdes. Le
noyau est vésiculaire, sphérique, et possède une membrane
bordée de petits grains de chromatine et un petit caryosome
sphérique central.
Les données biochimiques, immunologiques et génétiques
indiquent maintenant qu’il existe 2 espèces possédant les
caractéristiques morphologiques mentionnées ci-dessus –
E. histolytica et E. dispar – précédemment connues, respective-
ment, sous les noms de E. histolytica pathogène et E. histolytica
non pathogène. Seule E. histolytica est capable de provoquer
une maladie invasive. A l’avenir, le nom E. histolytica devra être
exclusivement utilisé dans ce sens; il l’est dans la suite du
présent document.
Lorsque le diagnostic est fait en microscopie optique, il est
impossible de distinguer les kystes des 2 espèces (10-16 µm de
diamètre) et le parasite doit être désigné par E. histolytica/
E. dispar.
La présence de formes végétatives contenant des hématies
phagocytées dans des prélèvements de selles à l’état frais ou
dans d’autres prélèvements, ou de formes végétatives dans des
biopsies tissulaires, est fortement corrélée à la présence de
E. histolytica et d’une maladie invasive.
Chez les sujets symptomatiques, la présence d’anticorps spéci-
fiques à titre élevé est de même fortement corrélée à l’amibiase
invasive.
Il existe dans le commerce des tests de dépistage des antigènes
dans les selles. Actuellement, un seul de ces tests identifie
spécifiquement E. histolytica, mais d’autres tests reposant sur la
même méthode ou sur d’autres technologies sont en cours de
développement.
La définition OMS de l’amibiase est réaffirmée en tant qu’in-
fection due à E. histolytica (dans le nouveau sens défini ci-
dessus), avec ou sans manifestations cliniques.
Recommandations
L’idéal est d’identifier spécifiquement E. histolytica et, le cas
échéant, de traiter l’infection.
Si seule E. dispar est identifiée, aucun traitement n’est néces-
saire. En présence de symptômes gastro-intestinaux, on recher-
chera d’autres causes.
L’identification de l’espèce par culture ne permet jamais d’ex-
clure la présence de E. histolytica.
Chez les sujets asymptomatiques, le traitement n’est pas appro-
prié lorsque E. histolytica/E. dispar a été détectée mais que
E. histolytica n’a pas spécifiquement été identifiée, sauf si l’on a
des raisons de soupçonner une infection par cette espèce, par
exemple des titres élevés d’anticorps spécifiques, des antécé-
dents de contact proche avec un cas d’amibiase invasive, ou
une flambée d’amibiase.