Correction :
Problème 1 : extrait de la première épreuve du concours commun Mines-Ponts 1995 M et P’
Une suite u= (un)n∈Nà valeurs complexes est dite périodique s’il existe un entier naturel non nul ptel que
∀n∈N, un+p=un
On dira qu’un tel pest une période de la suite u.
On notera Sl’ensemble des suites périodiques à valeurs complexes.
1) a) Soit u= (un)n∈N∈S.
L’ensemble des périodes de uest une partie non vide Ndonc possède un plus petit élément noté p(u).
On note P(u)l’ensemble des périodes de la suite u. Il est évident que P(u)est l’ensemble des multiples de p(u).
b) On pose ala suite constante égale à 1et bla suite géométrique de raison iet de premier terme b0= 1.
aest périodique de période 1,bde période 4:p(a) = 1 ,p(b) = 4 ,P(a) = Net P(b) = 4N.
c) Soient u, v ∈S. Alors p(u)p(v)est une période commune.
La plus petite période commune à uet vest le plus petite multiple commun donc ppcm(p(u), p(v))
d) Sest un sous-espace vectoriel de CN:
évidemment non vide et stable par combinaison linéaire car si uet vpériodiques, αu +βv est périodique pour
la période ppcm(p(u), p(v))
2) a) Une suite géométrique ude raison rde CNappartient à Sssi il existe ptel que rp= 1 cad rracine de
l’unité.
b) Pour tout entier naturel Non considère la suite a(N)définie par :
∀n∈N, a(N)n=e2inπ
N
D’après le a) ces suites sont dans S.
Montrons que la famille des suites a(N)pour Nparcourant les nombres premiers forme une famille libre de S:
Considérons N1, ..., Nkdes nombres premiers distincts. Dire que
k
X
j=1
λje
2inπ
Nj= 0
pour tout ncompris entre 1et krevient à résoudre un système en (λ1, ..., λk)de matrice une matrice de Van-
dermonde en les e
2iπ
Njqui sont deux à deux distincts ! donc la famille est libre.
c) Ainsi Sn’est pas de dimension finie car on a exhibé une famille libre infinie.
3) On fixe dans cette partie kun entier naturel non nul
a) On note Skl’ensemble des suites ude Stelles que kest une période de u.
Skest non vide et stable par combinaison linéaire donc c’est un sous-espace vectoriel de S.aet a(k)sont bien
sur dans Sk.
b) On considère
L:Sk7→ Rk
u7→ (u0, ..., uk-1)
Lest évidemment linéaire, de plus une suite périodique de période kest entièrement déterminée par la donnée
de ses kpremiers termes donc Lest bijective et Lest un isomorphisme.
c) Pour tout entier naturel mon définit une suite ε(m, k)par :
∀n∈N, ε(m, k)(n) = 1si n≡m[k]
0sinon
ε(m, k)est de période kdonc ε(m, k)∈Sk.
d) La famille des ε(m, k)pour m∈ {0, ..., k-1}est l’image réciproque par Lde la base canonique de Rkdonc ils
forment une base de Sk.
e) aa pour coordonnées (1,1,1,1, ..., 1) et a(k)a pour coordonnées en notant r=e2iπ
N,(1, r, r2, ...., rk−1).
4) Pour tout ude S,nentier naturel et ppériode de uon pose :
A(u, p, n) = 1
p
p-1
X
r=0
un+r
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