Histoire des formes Antiquité

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Histoire des formes - Antiquité
I. Tragédie et tragi-comédie XVI-XVIIe siècle
Introduction: avant la renaissance de la tragédie au XVIe
A. La continuité théâtrale entre la fin du moyen age et le XVIe
Il n’y a pas de rupture sur le plan théâtrale. Les humanistes ont eu tendance à faire une période qui
s’oppose au ténèbres du Moyen-Age. Mais cette opposition ne rentre pas en compte dans le théâtre.
On continue à pratiquer les même genre. La période s’appelle par des historiens «le siècle qui
n’existe pas» 1450 à 1550. c’est un siècle entre période du M-A et renaissance française.
On écrit et joue les mêmes genres de pièces.
Ex: - La farce médiévale, et tout autant une farce de la renaissance du XVIeme siècle. Recueil qui est
constitué d’une centaine de farce. (cest grâce aux livres rester daté de cette période). La farce de
Maître Patelin est une farce du M-A car elle est bien antérieure à cette période. La farce est un
genre entre deux.
- La sautille est un genre qui présente des personnages déraisonné.
- Monologue dramatique un perso qui joue.
- Pronostication joyeuse perso énonce des parodie d’événements drôle.
- La moralité (pas mot morale), c’est un genre beaucoup plus sérieux que les autres genres, la
particularité est d’être allégorique. Les personnages incarnent une allégorie, ils n’ont pas de nom. Ex:
perso qui s’appelle Église, ou Noblesse, ou Labeur, ou Commun.(peuple)
Les genres de cette période entre deux, montre qu’il n’y a pas de barrière entre M-A et Renaissance,
dépasse nos frontières.
B. Le genre des mystères.
On continuait à jouer des genres mystères (pièces spectaculaires longue), à sujet profanes et
religieux.
Ex: - Le mystère de la passion (du Christ) joué à Valencienne 1540 une représentation de 25 JOURS,
une soixantaine d’acteurs. Occupe la ville, l’espace, le temps, le décor.
- A Paris, une confrérie qui a le monopole «La confrérie de la Passion» ont seul le droit de
représenter des mystères. Des policiers surveillaient les représentations, et donnaient un compte
rendu. (vols, bagarre, mouvement de foule...)
On voulait connaître les effets du spectacle sur la population, le parlement de Paris s’est opposé à
de nombreuses fois de leur pièce. En 1542, le procureur de Paris interdit la représentation de cette
confrérie (mystère sur un testament). Raison dits : détournement de la religion. On se moque de la
chose sacré (mauvaise représentations).
Une réputation d’immoralité du théâtre (page 62) Comédies de Térence 1493
-> reproche d’immoralité (scène de prostitution cachée).
Représentation qui condamne le théâtre.
Ce Mystère du Testament va être joué grâce à l’autorisation du Roi.
1548, cette confrérie demande de jouer une pièce, opposition du Parlement de toute pièce au sujet
de la religion.
Cette date a été la mise à mort du genre de Mystère. Cest bien plus complexe que cela, c’est faux :
- Parlement a interdit les mystères sacrés et non profane.
- Vaut seulement pour Paris dans le reste de la France c’est possible.
Au milieu du XVIeme siècle, le genre de la tragédie va renaître de ces cendres.
I. La Renaissance de la tragédie au XVIème siècle
- coexistence des formes médiévales joués de manières continues.
- apparition des deux grands genres, la tragédie, et la comédie.
Différence importante, aller vers un théâtre d’unité (progressif), et une différence avec la volonté de
séparé la comédie et la tragédie.
La moralité et le mystère ne séparaient pas ses deux genres.
Ex: Un mystère de Saint Martin 1496 moment de la mort (sérieux)
Mais au moment de la mort, il y a la farce du Meunier (emporte l’âme en Enfer).
Les diables dans les Mystères jouent un rôle comique (diable débutant), il va amené le pet du
mourant au lieu du dernier souffle. (mdr...)
Ce passage d’un genre à l’autre était habituel mais plus maintenant.
Une dramaturgie nouvelle, qui va mettre plus en valeur les textes. (pas comme les farce qui
mettaient en avant plus le jeu).
Théâtre humaniste (élitiste) du texte. / Théâtre populaire
Citation p.63 Du Bellay - La défense et l’Illustration de la langue française. :
« Quant aux comédies et tragédies, si les rois et les républiques les voulaient restituer en leur
ancienne dignité, qu’ont usurpée les farces et moralités, je serais bien d’opinion que tu t’y
employasses, et si tu le veux faire pour lornement de ta Langue, tu sais tu en dois trouver les
archétypes».
Les genre médiévaux qui usurpent.
A. Les Premières Découvertes
1. Les éditions des textes antiques et les définitions du genre
- Avant de rejouer des tragédies, il faut redécouvrir l’ancien, faire renaître. S’intéresser au genre
Antique. Décisif pour Sénèque.
Traduire les tragédies grecques en latin. (Langue de la science de l’époque).
Traduire en Français, publique encore plus large. Les traductions sont précédés par une préface. Les
auteurs donnent leur point de vue sur le genre.
P. 63 Bochetel : «la tragédie est une moralité»
Robert Estienne : Une sorte d’ancienne moralité.
Explication insatisfaisante : genre sérieux.
Malgré le manque de mots, ce qui est mit en valeur c’est le caractère noble, représentation de la
noblesse pour la noblesse. Donne une leçon aux puissant. Une fin malheureuse (avertissement aux
puissants).
- Le genre est redécouvert par sa finition. Au XVIe siècle, mot inconnu à expliquer à la fin d’un
texte. Rabelais donnait des contre définitions «tumulte et vacarmes», inverse des définition de
l’époque.
2. La pratique théâtrale au collège
Les genres antiques renaissent dans les collèges. Le théâtre permettait de préparer les élèves à
l’exercice oratoire.
Les partie de la rhétorique :
- l’invention (l’art de trouver les arguments)
- disposition (l’art d’organiser les arguments)
- élocution (pas de contre sens, c’est le style, les figures de style, l’art du bon choix des mots).
- mémoire (il faut mémoriser son texte).
- l’action (l’art de la gestuelle, jeu d’acteur).
- Les trois premières parties concernent l’écriture d’un texte (l’invention, la disposition, et
l’élocution). Les deux dernières partie relèvent de l’art du jeu.
Cest pour cela qu’on utilise le théâtre.
On joue des pièces latines de l’Antiquité mais aussi modernes, du néo-latin (du XVIeme siècle).
Ex: Montaigne, les Essais De l’institution 1;26 parle de son entraînement lors de ses années scolaires
pour s’entraîner à la maîtrise oratoire.
3. La tragédie dans les arts poétiques
- Projet capital du XVIeme siècle :
- La Défense et Illustration de la langue Française de Du Bellay
Pour D-B, rendre illustre la langue française, il faut écrire de grandes œuvres.
Pour lui et les auteurs de la pléiade, les genres du M-A sont obsolètes.
Il faut développer la langue française, il faut une épopée. Cest Ronsard qui se chargera de cette
tâche.
D-B veut faire renaître la tragédie, et il méprise les genres du M-A. Il veut rappeler l’Antiquité, et lui
donner la même importance que le grec et le latin.
-projet humaniste.
Il ne donne pas de pistes pour faire renaître la tragédie. Ces propos sont cours et lacunaires.
- Jacques Peletier du Mans, Art poétique, 1555, II, 7 (De la Comédie et de la Tragédie) : (p.63)
Il définit la comédie et la tragédie, en donnant le point commun (5 actes).
Pour tous le restes elles se distinguent :
Perso comiques bas / Perso de noblesses
Joyeuses issues / Fin de deuil et tristesse
Langage Populaire / Langage Distingué
Opposition ente les deux genres, et sur le plan du dénouement.
- Le texte de Jean de La Taille, l’Art de la Tragédie préface à Saul le Furieux: (p. 64)
- héros de tragédie (ni totalement bon, ni totalement mauvais = précepte d’Aristote)
- personnes «Feintes» = personnages allégoriques
Il distingue la Tragédie et la Moralité. (rupture M-A).
Le sujet du renversement de la fortune (du bonheur au malheur), les princes doivent en tirer une
leçon.
B. Les deux premières renaissances de la tragédie
La tragédie va naître deux fois, première tragédie (il y en a en faite deux):
La première pièce qui va faire renaître la tragédie est Abraham sacrifiant Théodore de Baise (auteur
protestant converti à la Réforme), en 1550 va publié la première tragédie :
Les Pasteurs protestants sont peu favorables au théâtre, la notion de jeu les gênent. Le trouble
identitaire est problématique pour eux.
La pièce doit être sobre et édifiant. Cest ce qu’il va essayé de faire. Et il parle de tragédie française.
Cest une pièce particulière : forme hybride (rompt avec M-A, mais ne suit pas le modèle Antique =
critère important).
Le sujet de la pièce est biblique, l’épreuve d’Abraham sacrifice d’Isaac. Tiraillement entre l’amour de
Dieu, et l’Amour de son fils. Mais c’est un sujet de Mystère.
Cest donc problématique car le modèle humaniste interdit l’utilisation du sacré.
Mais cette pièce correspond à une tragédie, car il n’ y a pas d’allégorie, et il n’ y a pas la présence de
Dieu malgré le sujet religieux. Lemprunt des chœurs, pour souligné le pathétique et la moralité des
actions. Il concentre le modèle dramatique dans le renversement de la fortune. (Abraham rend
grâce, mais épreuve de Dieu).
Les différences avec la tragédie :
- fin heureuse (tragédie = fin malheureuse)
- écriture style divers et moyen (n’est pas écrit en expression noble)
- il n’ y a pas d’unités (de temps...)
Une tragédie qu’on va approcher à la tragi-comédie, car elle est plus libre, et fin heureuse. Cette
pièce est originale car elle mêle le médiévale, et antique, mais aussi religion protestante.
Jean de La Taille, dit que ce n’est pas un sujet tragique (p.65).
La seconde pièce qui va faire renaître le genre de la tragédie, Etienne Jodelle en 1553
Contexte de fête (fin de guerre, carnaval, mariage diplomatique):
Jodel va donner la première Comédie Française Eugène, puis la première tragédie Cléopâtre Captive.
(dernier moment de sa vie). = succès considérable.
- puis joué devant des collégiens Collège de Boncourt (Remi Belleau)
Jodel va être célébré par les jeunes poètes de la pléiade. Il a fait revivre les mentalités de l’époque.
Ils fêtent, ils se déguisent à l’Antique, créent un autel, célébration grecque Bacchus (sacrifice d’un
bouc)
- étymologie de tragédie (tragos : le bouc odos : le chant) en grec = le chant du bouc. = celui qui
gagnait la compétition remportait un bouc,ou sacrifiait un bouc.
Certains compatriotes ont vu une pratique païenne. (invocations, et célébration.)
- La pièce de Jodelle contrairement à De baise confirme un purisme humaniste.
La pièce est divisé en 5 actes, séparés par des choeurs, respect des temps. Évacuation de la
dimension religieuse, distingue le comique du malheureux, et distingue le style noble du style bas.
Dans Cléopâtre Captive, il y a effet dans la parole qui est en proie aux émotions extrêmes dans la
lignée de Sénèque = dramaturgie de la parole, parole furieuse, déploration désespérée et moment
de folie.
Rappel : panorama de la continuité entre le M-A et la tragédie. Les mêmes genres sont joués. Les
conditions nécessaires de la découverte de la tragédie. Rôle important de l’édition, et traduction
française. Pratique de la tragédie dans les collèges, en latin.
La redécouverte dans les arts poétique, définitions insatisfaisante de la tragédie, mais ce sont de
tentatives (mise en valeurs des personnages nobles, 5 actes).
Deux pièces importants auteurs et oeuvres à retenir (Abraham sacrifiant de Théodore De Baise, sa
forme n’en fait pas une tragédie mais est nommée tragédie française) et (Cléopâtre Captive de
Jodelle, poète de la pléiade).
C. Dramaturgie et Représentation
On s’est interrogé sur la réalité des représentations théâtrale du XVIeme siècle. On disait que les
pièces étaient très peu joués, elles étaient lues. Mais elles étaient régulièrement représentés, et
rencontraient leur public idéal : le roi et les lettrés. (genre qui insiste sur le renversement de la
fortune, et des leçon pour les puissants).
Le public des lettrés porte cette ambition littéraire de la redécouverte de la tragédie.
Après 1553 d’autres auteurs écrivent des pièces de tragédie, le genre renaît tout doucement.
1) Le lieu du spectacle
La tragédie est un spectacle sans lieu déterminé Elle est joué dans un lieu éphémère (lieu public =
collège, lieu privé pour les grands du royaume).
Il faut attendre 1548 pour la construction du premier théâtre permanent l’hôtel de Bourgogne, par
les confrères de la passion. Ils n’étaient pas les premiers à avoir cette idée en 1538 à Lyon, il y avait
un théâtre. Au XVIeme siècle il y a très peu de lieu.
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