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CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT THEORIQUE A DISPENSER
Il importe que les élèves découvrent que le théâtre est un tout et qu’aucune pratique ne saurait
être validée sans une compréhension et une connaissance des grands moments de l’histoire du théâtre
(Antiquité tragédie et comédie, rapport entre théâtre et démocratie, Moyen-âge soties farces et
mystères, Renaissance, Shakespeare, le théâtre élisabéthain, Siècle d’Or espagnol et influence sur
Corneille, Age classique, tragédie et comédie, Du XVI°au XVIII° Commedia dell Arte et influence
sur Molière, Théâtre français des XVIII° et XIX°, théâtre de l’absurde et théâtre contemporain
français.) Ceci doit être fait de façon légère, mais précise, en quelques séances, de manière à asseoir
la pratique sur la connaissance de la tradition et de la littérature théâtrale. Des lectures d’œuvres
intégrales alterneront avec des lectures d’extraits courts donnés par le professeur. Toutes ces lectures
donneront lieu à compte-rendu rapide, tantôt oral tantôt écrit, des élèves et à débat.
Il convient de donner une idée aux élèves sur l’organisation pyramidale des institutions théâtrales
(Théâtres nationaux, CDN, compagnies, rôle de la DRAC, conception du partenariat avec
l’Education nationale).
De même, il n’est pas concevable de demander aux élèves des compte rendus de spectacles sans
fonder leur analyse sur la connaissance d’outils indispensables, sous peine de les contraindre à s’en
tenir à du subjectif psychologisant, sans réel contenu autre qu’émotionnel.
L’espace doit être systématiquement traité : espace naturaliste et néo naturaliste, espace de
l’imaginaire, espace pictural, espace conçu à partir des données textuelles, espace codé de la
commedia, de la tragédie, de la comédie, etc.
Le costume de théâtre doit être rapidement examiné dans le fonctionnement de ses variants et de
leur signification : large, ajusté, ouvert, fermé, symbolique des tissus et des couleurs, notions de code,
problématiques d’autorité ou de séduction…
Le vocabulaire spécifique du théâtre doit être acquis : cour, jardin, fond, lointain, face, cintres, etc
mais aussi les notions plus abstraites : catharsis, mimesis, tragédie, genres, codes, non redondance
des signes, notion de signe, double énonciation, etc.
Il est à noter que ce travail se fait aussi bien durant des séances entièrement théoriques avec le
professeur, que durant des séances consacrées à la pratique, et que l’intervenant artistique participe
lui aussi à cette construction de la culture théâtrale des élèves.
Ce travail peut se faire à partir de documents qui se trouvent au CRDP. La série « théâtre
aujourd’hui » comporte dix numéros, dont le dixième consacré à la mise en scène contemporaine. De
nombreuses séries de diapositives permettent de traiter concrètement les questions de types d’espaces
et de lois du costume. L’ouvrage d’Anne Ubersfeld, Lire le théâtre vol III (ed Belin Sup) permet
d’aborder clairement en les simplifiant, les notions plus théoriques de la réception du théâtre. Deux
anthologies permettraient aux élèves de chercher par eux mêmes des textes contemporains
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susceptibles de les intéresser (De Godot à Zucco, trois volumes. Ed Théâtrales/CNDP et Cent et une
pièces de Marie Bernanoce, même édition)
Les ouvrages de base doivent être acquis par le CDI de l’établissement, sur le budget des
enseignements littéraires.
Si tout ceci ne représente en rien une obligation de type programmatique, il est important de
prendre en compte ces recommandations sous peine d’avoir à déplorer une passivité des élèves et
une inculture certaine à l’oral de l’examen qui comporte un entretien avec le jury fondé sur la
recherche personnelle de l’élève, et un compte rendu oral d’un spectacle vu dans l’année, qui doit
être autre chose qu’un « j’aime ou je n’aime pas » et manifester une connaissance historique, et
technique passant par la maîtrise des concepts et du lexique propres au théâtre, à ses traditions, à sa
pratique, et à sa littérature.
Michel AZAMA
IA-IPR de Lettres
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