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Histoire des formes Antiquité

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Histoire des formes - Antiquité
I.
Tragédie et tragi-comédie XVI-XVIIe siècle
Introduction: avant la renaissance de la tragédie au XVIe
A. La continuité théâtrale entre la fin du moyen age et le XVIe
Il n’y a pas de rupture sur le plan théâtrale. Les humanistes ont eu tendance à faire une période qui
s’oppose au ténèbres du Moyen-Age. Mais cette opposition ne rentre pas en compte dans le théâtre.
On continue à pratiquer les même genre. La période s’appelle par des historiens «le siècle qui
n’existe pas» 1450 à 1550. c’est un siècle entre période du M-A et renaissance française.
On écrit et joue les mêmes genres de pièces.
Ex: - La farce médiévale, et tout autant une farce de la renaissance du XVIeme siècle. Recueil qui est
constitué d’une centaine de farce. (c’est grâce aux livres rester daté de cette période). La farce de
Maître Patelin est une farce du M-A car elle est bien antérieure à cette période. La farce est un
genre entre deux.
- La sautille est un genre qui présente des personnages déraisonné.
- Monologue dramatique un perso qui joue.
- Pronostication joyeuse perso énonce des parodie d’événements drôle.
- La moralité (pas mot morale), c’est un genre beaucoup plus sérieux que les autres genres, la
particularité est d’être allégorique. Les personnages incarnent une allégorie, ils n’ont pas de nom. Ex:
perso qui s’appelle Église, ou Noblesse, ou Labeur, ou Commun.(peuple)
Les genres de cette période entre deux, montre qu’il n’y a pas de barrière entre M-A et Renaissance,
dépasse nos frontières.
B. Le genre des mystères.
On continuait à jouer des genres mystères (pièces spectaculaires longue), à sujet profanes et
religieux.
Ex: - Le mystère de la passion (du Christ) joué à Valencienne 1540 une représentation de 25 JOURS,
une soixantaine d’acteurs. Occupe la ville, l’espace, le temps, le décor.
- A Paris, une confrérie qui a le monopole «La confrérie de la Passion» ont seul le droit de
représenter des mystères. Des policiers surveillaient les représentations, et donnaient un compte
rendu. (vols, bagarre, mouvement de foule...)
On voulait connaître les effets du spectacle sur la population, le parlement de Paris s’est opposé à
de nombreuses fois de leur pièce. En 1542, le procureur de Paris interdit la représentation de cette
confrérie (mystère sur un testament). Raison dits : détournement de la religion. On se moque de la
chose sacré (mauvaise représentations).
Une réputation d’immoralité du théâtre (page 62) Comédies de Térence 1493
-> reproche d’immoralité (scène de prostitution cachée).
Représentation qui condamne le théâtre.
Ce Mystère du Testament va être joué grâce à l’autorisation du Roi.
1548, cette confrérie demande de jouer une pièce, opposition du Parlement de toute pièce au sujet
de la religion.
Cette date a été la mise à mort du genre de Mystère. C’est bien plus complexe que cela, c’est faux :
- Parlement a interdit les mystères sacrés et non profane.
- Vaut seulement pour Paris dans le reste de la France c’est possible.
Au milieu du XVIeme siècle, le genre de la tragédie va renaître de ces cendres.
I.
La Renaissance de la tragédie au XVIème siècle
- coexistence des formes médiévales joués de manières continues.
- apparition des deux grands genres, la tragédie, et la comédie.
Différence importante, aller vers un théâtre d’unité (progressif), et une différence avec la volonté de
séparé la comédie et la tragédie.
La moralité et le mystère ne séparaient pas ses deux genres.
Ex: Un mystère de Saint Martin 1496 moment de la mort (sérieux)
Mais au moment de la mort, il y a la farce du Meunier (emporte l’âme en Enfer).
Les diables dans les Mystères jouent un rôle comique (diable débutant), il va amené le pet du
mourant au lieu du dernier souffle. (mdr...)
Ce passage d’un genre à l’autre était habituel mais plus maintenant.
Une dramaturgie nouvelle, qui va mettre plus en valeur les textes. (pas comme les farce qui
mettaient en avant plus le jeu).
Théâtre humaniste (élitiste) du texte. / Théâtre populaire
Citation p.63 Du Bellay - La défense et l’Illustration de la langue française. :
« Quant aux comédies et tragédies, si les rois et les républiques les voulaient restituer en leur
ancienne dignité, qu’ont usurpée les farces et moralités, je serais bien d’opinion que tu t’y
employasses, et si tu le veux faire pour l’ornement de ta Langue, tu sais où tu en dois trouver les
archétypes».
Les genre médiévaux qui usurpent.
A. Les Premières Découvertes
1. Les éditions des textes antiques et les définitions du genre
- Avant de rejouer des tragédies, il faut redécouvrir l’ancien, faire renaître. S’intéresser au genre
Antique. Décisif pour Sénèque.
Traduire les tragédies grecques en latin. (Langue de la science de l’époque).
Traduire en Français, publique encore plus large. Les traductions sont précédés par une préface. Les
auteurs donnent leur point de vue sur le genre.
P. 63 Bochetel : «la tragédie est une moralité»
Robert Estienne : Une sorte d’ancienne moralité.
Explication insatisfaisante : genre sérieux.
Malgré le manque de mots, ce qui est mit en valeur c’est le caractère noble, représentation de la
noblesse pour la noblesse. Donne une leçon aux puissant. Une fin malheureuse (avertissement aux
puissants).
- Le genre est redécouvert par sa définition. Au XVIe siècle, mot inconnu à expliquer à la fin d’un
texte. Rabelais donnait des contre définitions «tumulte et vacarmes», inverse des définition de
l’époque.
2. La pratique théâtrale au collège
Les genres antiques renaissent dans les collèges. Le théâtre permettait de préparer les élèves à
l’exercice oratoire.
Les partie de la rhétorique :
- l’invention (l’art de trouver les arguments)
- disposition (l’art d’organiser les arguments)
- élocution (pas de contre sens, c’est le style, les figures de style, l’art du bon choix des mots).
- mémoire (il faut mémoriser son texte).
- l’action (l’art de la gestuelle, jeu d’acteur).
- Les trois premières parties concernent l’écriture d’un texte (l’invention, la disposition, et
l’élocution). Les deux dernières partie relèvent de l’art du jeu.
C’est pour cela qu’on utilise le théâtre.
On joue des pièces latines de l’Antiquité mais aussi modernes, du néo-latin (du XVIeme siècle).
Ex: Montaigne, les Essais De l’institution 1;26 parle de son entraînement lors de ses années scolaires
pour s’entraîner à la maîtrise oratoire.
3. La tragédie dans les arts poétiques
- Projet capital du XVIeme siècle :
- La Défense et Illustration de la langue Française de Du Bellay
Pour D-B, rendre illustre la langue française, il faut écrire de grandes œuvres.
Pour lui et les auteurs de la pléiade, les genres du M-A sont obsolètes.
Il faut développer la langue française, il faut une épopée. C’est Ronsard qui se chargera de cette
tâche.
D-B veut faire renaître la tragédie, et il méprise les genres du M-A. Il veut rappeler l’Antiquité, et lui
donner la même importance que le grec et le latin.
-projet humaniste.
Il ne donne pas de pistes pour faire renaître la tragédie. Ces propos sont cours et lacunaires.
- Jacques Peletier du Mans, Art poétique, 1555, II, 7 (De la Comédie et de la Tragédie) : (p.63)
Il définit la comédie et la tragédie, en donnant le point commun (5 actes).
Pour tous le restes elles se distinguent :
Perso comiques bas /
Perso de noblesses
Joyeuses issues
/ Fin de deuil et tristesse
Langage Populaire / Langage Distingué
Opposition ente les deux genres, et sur le plan du dénouement.
- Le texte de Jean de La Taille, l’Art de la Tragédie préface à Saul le Furieux: (p. 64)
- héros de tragédie (ni totalement bon, ni totalement mauvais = précepte d’Aristote)
- personnes «Feintes» = personnages allégoriques
Il distingue la Tragédie et la Moralité. (rupture M-A).
Le sujet du renversement de la fortune (du bonheur au malheur), les princes doivent en tirer une
leçon.
B. Les deux premières renaissances de la tragédie
La tragédie va naître deux fois, première tragédie (il y en a en faite deux):
La première pièce qui va faire renaître la tragédie est Abraham sacrifiant Théodore de Baise (auteur
protestant converti à la Réforme), en 1550 va publié la première tragédie :
Les Pasteurs protestants sont peu favorables au théâtre, la notion de jeu les gênent. Le trouble
identitaire est problématique pour eux.
La pièce doit être sobre et édifiant. C’est ce qu’il va essayé de faire. Et il parle de tragédie française.
C’est une pièce particulière : forme hybride (rompt avec M-A, mais ne suit pas le modèle Antique =
critère important).
Le sujet de la pièce est biblique, l’épreuve d’Abraham sacrifice d’Isaac. Tiraillement entre l’amour de
Dieu, et l’Amour de son fils. Mais c’est un sujet de Mystère.
C’est donc problématique car le modèle humaniste interdit l’utilisation du sacré.
Mais cette pièce correspond à une tragédie, car il n’ y a pas d’allégorie, et il n’ y a pas la présence de
Dieu malgré le sujet religieux. L’emprunt des chœurs, pour souligné le pathétique et la moralité des
actions. Il concentre le modèle dramatique dans le renversement de la fortune. (Abraham rend
grâce, mais épreuve de Dieu).
Les différences avec la tragédie :
- fin heureuse (tragédie = fin malheureuse)
- écriture style divers et moyen (n’est pas écrit en expression noble)
- il n’ y a pas d’unités (de temps...)
Une tragédie qu’on va approcher à la tragi-comédie, car elle est plus libre, et fin heureuse. Cette
pièce est originale car elle mêle le médiévale, et antique, mais aussi religion protestante.
Jean de La Taille, dit que ce n’est pas un sujet tragique (p.65).
La seconde pièce qui va faire renaître le genre de la tragédie, Etienne Jodelle en 1553
Contexte de fête (fin de guerre, carnaval, mariage diplomatique):
Jodel va donner la première Comédie Française Eugène, puis la première tragédie Cléopâtre Captive.
(dernier moment de sa vie). = succès considérable.
- puis joué devant des collégiens Collège de Boncourt (Remi Belleau)
Jodel va être célébré par les jeunes poètes de la pléiade. Il a fait revivre les mentalités de l’époque.
Ils fêtent, ils se déguisent à l’Antique, créent un autel, célébration grecque Bacchus (sacrifice d’un
bouc)
- étymologie de tragédie (tragos : le bouc odos : le chant) en grec = le chant du bouc. = celui qui
gagnait la compétition remportait un bouc,ou sacrifiait un bouc.
Certains compatriotes ont vu une pratique païenne. (invocations, et célébration.)
- La pièce de Jodelle contrairement à De baise confirme un purisme humaniste.
La pièce est divisé en 5 actes, séparés par des choeurs, respect des temps. Évacuation de la
dimension religieuse, distingue le comique du malheureux, et distingue le style noble du style bas.
Dans Cléopâtre Captive, il y a effet dans la parole qui est en proie aux émotions extrêmes dans la
lignée de Sénèque = dramaturgie de la parole, parole furieuse, déploration désespérée et moment
de folie.
Rappel : panorama de la continuité entre le M-A et la tragédie. Les mêmes genres sont joués. Les
conditions nécessaires de la découverte de la tragédie. Rôle important de l’édition, et traduction
française. Pratique de la tragédie dans les collèges, en latin.
La redécouverte dans les arts poétique, définitions insatisfaisante de la tragédie, mais ce sont de
tentatives (mise en valeurs des personnages nobles, 5 actes).
Deux pièces importants auteurs et oeuvres à retenir (Abraham sacrifiant de Théodore De Baise, sa
forme n’en fait pas une tragédie mais est nommée tragédie française) et (Cléopâtre Captive de
Jodelle, poète de la pléiade).
C. Dramaturgie et Représentation
On s’est interrogé sur la réalité des représentations théâtrale du XVIeme siècle. On disait que les
pièces étaient très peu joués, elles étaient lues. Mais elles étaient régulièrement représentés, et
rencontraient leur public idéal : le roi et les lettrés. (genre qui insiste sur le renversement de la
fortune, et des leçon pour les puissants).
Le public des lettrés porte cette ambition littéraire de la redécouverte de la tragédie.
Après 1553 d’autres auteurs écrivent des pièces de tragédie, le genre renaît tout doucement.
1) Le lieu du spectacle
La tragédie est un spectacle sans lieu déterminé Elle est joué dans un lieu éphémère (lieu public =
collège, lieu privé pour les grands du royaume).
Il faut attendre 1548 pour la construction du premier théâtre permanent l’hôtel de Bourgogne, par
les confrères de la passion. Ils n’étaient pas les premiers à avoir cette idée en 1538 à Lyon, il y avait
un théâtre. Au XVIeme siècle il y a très peu de lieu.
La scène de tragédie (scène tragique p.66) = architecture de la scène antique. Elle devient un idéal.
La scène tr. est un lieu unique, dessine en trompe l’oeil des rues, et est incliné. Les personnages se
déplacent peu, elle vise une géographie imaginaire (imagination de la cité).
1) La parole en spectacle
La tragédie humaniste met en valeur la parole, qui est stylisé pas naturelle, parole de l’art,
recherche l’expressivité la plus forte. Dans les tragédies humanistes il y a peu d’actions, on les
raconte. Récits de bravoures héroïques pour imprimer la scènes dans l’esprit du spectateurs même
s’il ne l’a pas vu.
La tirade est donc importante dans cette description, moment intenses et de folies.
A l’inverse il y a des échanges rapides et brusques = stichomythie (modèle de Sénèque). Ce type
d’échange met en valeur le débat, ou les conflits. Le théâtre tragique est sentencieux = sentence des
maximes, des leçons de vie importantes. (p.66 exemple de sentence). Robert Garnier Les Juives
1583
-> sentence sont mis en valeurs avec les guillemets dans des éditions de l’époque. (passages
important = guillemets fermants en début de lignes)
-> situation singulière, et reformule ce qu’il a dit dans les 3 premiers vers il ne faut pas le tuer, on le
libère de ces mots (mort = libération). Un personnage qui parle d’un autre. Reformule l’idée en
utilisant un présent de vérité générale. (La mort n’est rien, la vie douloureuse). = style générale qui
donne à méditer.
La déclamation rhétorique est donc présente. La tragédie humaniste va utilisé très peu de trucages
(limitation dans les costumes, maquillage)
Ex: spectre qui intervient sur scène, par l’ombre d’un perso mort, vient annoncé les malheurs
inévitables qui vont suivre. Dramaturgie humaniste refuse les trucages des trappes (les mystères
utilisaient cela).
Ex : Cléopâtre Captive, l’ombre d’Antoine rentre en scène avec un linceul. Début de pièce
cauchemardesque.
Autre originalité des pièces dans quel mètres écrit on la tragédie ?
-> célèbre alexandrin, on pense qu c’est normale.
Au XVIeme ce n’est pas le cas, l’alexandrin est marginale. Dans les premières décennies on utilise
l’octosyllabe, et le décasyllabe ( 4+6 ou 6+4).
Octosyllabe = employé dans les farces
Décasyllabe = vers héroïque et sublime (écrire quelque chose de grave)
Jodelle fait renaître la tragédie, mais aussi donne une importance à l’alexandrin. L’entrée d’Antoine
est écrite en alexandrin. Vision cauchemardesque, car les spectateurs n’était pas habitué à cela, le
vers plus long renforce la dimension très grave du spectre.
Il écrit le premier acte en alexandrin, et le deuxième acte en octosyllabe. Preuve que les mètres
vont se concurrencer, dans la tragédie.
Alexandrin fait entendre le pathos.
2) Les fonctions du choeurs
La tragédie classique va abandonné les choeurs, les tragédies humanistes vont imité l’antiquité, et
donc reprendre le choeurs. C’est un personnage collectif, sa réplique intervient avec la fin d’un acte
une sorte de transition. Il peut aussi intervenir dans l’acte, il peut arriver qu’il dialogue.
Il reste présent malgré son silence, et est témoin. Sa façon de parler est très différente d’une
réplique de perso.
(p.67 n°7) Ex: dialogue avec la nourrice, la nourrice reprend la parole seule et invite au silence des
choeurs «mes filles c’est assez vos complainte pleurées». Le mètre n’est pas le même pour un
choeur et un perso.
Réplique perso est isométrique, toute les répliques se ressemblent, avec des vers à rimes plates.
Le choeurs parle à travers des strophes lyriques, l’unité de la réplique est la strophe. Les rimes sont
croisées, l’unité est donc de 4 vers, mais irréguliers avec une alternance avec des vers de 5 à 6
syllabes (pentasyllabe et hexasyllabe). La musique change, on entend une autre poésie.
- Est ce qu’on chantait les choeurs?
On s’est demandés si c’était le cas, vraisemblablement ça a été le cas car on a retrouvé des
accompagnement de musique. Ça devait être le cas mais pas toujours (variété des représentations).
Certains dramaturges comme Jacques Grévin, les auteurs doivent cherchés la vérité, on ne chante
pas les choeurs. Le chant doit suscité les plaisir, mais c’est choquant pour lui d’éprouvé du plaisir
dans les malheurs de la tragédie.
Les choeurs très souvent quand ils interviennent en fin d’actes le choeurs commentent les faits
représentés, il créé une distanciation permise par la rupture du réalisme avec le groupe du choeurs
(invite à médité en tant que spectateur).
3) L’effet de la tragédie
La tragédie recherche la catharsis (Aristote = purgation des émotions en montrant des souffrances
extrêmes, purgations des passions). Ce concept n’est pas la clé de la tragédie humaniste, il est
inconnu à l’époque.
La tragédie humaniste recherche le bouleversement, en donnant une distanciation, pour que le
spectateur médite réfléchisse aux horreurs qu’il voit. Il médite en connaissant le mal pour l’éviter.
«Mais le vice n’a point pour mère la science, et la vertu n’est point fille de l’ignorance.»
-> Le grand tragique Robert Garnier (1544-1590), n’est pas dramaturge de profession, magistrat de
province, contexte politique des guerres de religions. Fervent défendeur de la monarchie, et est
catholique.
Ces contemporains ont fait de lui, le dramaturge le tragédien français de son époque. Jodelle écrit
une tragédie, et comédie et s’essaye à plusieurs genres. Alors que Garnier fait une oeuvre complète
de plusieurs tragédies, il mène une vraie carrière, (1568-1580).
En 1545 publie Tragédies, une oeuvre cohérente des tragédies qu’il a écrite, il donne à voir les
malheurs du temps à travers les fables du passé.
Il imite Sénèque, et les tragédie romaines. Les malheurs du présent à travers les fables antiques. Le
passé une manière de dire le présent = la discorde intestine = la rébellion, la guerre entre familles,
(Hippolyte), la guerre entre hommes du même peuple.
Il fait écho à la guerre des catholique et des protestants, qui ronge à l’époque la France. Il dit :
«Pleurer nos propres maux sous feintes étrangères.»
Le sous-titre de la tragédie Porcie 1568 renforce cette vision : «Tragédie française représentant la
cruelle et sanglante saison de la guerre de Rome pour y voir propre la calamité du temps». Un
parallèle importante avec le contexte de l’époque.
Ce qui fait la puissance de son théâtre politique.
Un auteur qui a des ressources théâtrales qui font de lui un des auteurs emblématique de ce siècle.
II. Tragédies et règles tragiques à l’Age Classique
Un mouvement, une dynamique qui va prendre du temps, dans l’installation de la tragédie.
A) Jusqu’en 1630
La vie théâtrale a été entravée par les guerres de religion. La paix grâce à l’édit de Nantes va
permettre une reprise du théâtre. A partir des années 1720, grâce au Cardinal de Richelieu va aidé
au développement de la tragédie
1) Conditions matérielles du spectacle
Les salles à l’époque sont des salles de jeu de paume reconvertie en salle de théâtre, peu utiles et
confortable, construites en profondeur il n’ y a pas de coulisse (entrée par l’arrière. Le reste des
spectateur est au fond et sur le parterre (mouvements, tire, pickpockets, discussion), les conditions
ne sont pas optimale.
La salle la plus ancienne de Paris est l’hôtel de Bourgogne, dont les confrères de la passion ont le
monopole. Il faut leur autorisation pour représenter une pièce, un système qui n’aide pas à la
multiplication des pièces.
Ce système en 1729, le développement du théâtre est retardé dans la capitale. En province, c’est
plus libre et plus propice au développement du théâtre.
La scène et la salle sont éclairé par des lustres (changement des chandelles = temps des actes). Les
représentations théâtrale se font vers 14h,il faut la finir avant la nuit.
Une séance commence souvent par un prologue comique, allusion obscènes. Le spectateur assiste à
une grande pièce tragédie ou tragé-comédie. La représentation de la farce termine la séance.
(toujours populaire).
Il n’y a pas de grand rideau, dés l’entrée à la salle on voit le décor (pas de séparation ou
d’immersion dans la pièce). Le décor se constituait de toiles.
Les troupes sont mouvante, elles changent, des comédiens qui partent vers d’autres, des fusions de
troupes. Il est difficile de trouver l’histoire d’une troupe.
Les comédiennes sont peu nombreuse, certains rôles féminins sont encore joués par les femmes.
2) Le statut des auteurs
Ils sont à l’époque des poêtes à gages (écrit sur commande pour une troupe. Il peut être attaché à
une troupe, ou un acteur qui se charge d’écrire (Molière comédien et écrivain).
La situation est peu enviable, car ce n’est pas la notoriété de l’écrivain qui compte mais celui de
l’acteur. La pièce n’appartient plus au poète, elle ne peut être publié sans l’accord du chef de la
troupe. Si la pièce rencontre un succès, il est avantageux d’empêcher sa publication.
C’est pour cela qu’on voit pendant tout la première moitié du siècle un écart entre la date de
représentation et celle la publication du texte. Justement car la pièce tombe dans le domaine
publique.
C’est aussi la raison pour laquelle des pièces ne sont pas publié, mais aussi car une pièce n’est pas
considérée comme de la littérature mais quelque chose à joué.
3) La production d’Alexandre Hardy (1570-1632)
Il est un contemporain de Shakespeare, a écrit entre 500-600 pièce mais on en connaît que 34
pièces. Un auteur extrêmement prolifique, sur 34 pièce il a composé plusieurs tragédies. Il est libre
mais respecte la tradition humaniste (ces personnages ne sont pas tous des rois ou des noble, il
étale souvent son action sur plusieurs semaines, des choeurs mais pas toujours,...) Apporte une
vision de la tragédie différente, il apporte du spectacle, du conflit des oppositions entre
personnages mût par des passions, on voit cette violence (meurtres, violes, suicides) représenté sur
scène).
Il est critiqué par son style, jugé lourd et pédant.
4) La Tragi-comédie et la pastorale dramatique
Le points communs de ces deux genres : genres théâtraux modernes et mixtes. Genre modernes qui
ne sont pas imité de l’Antiquité. Ce sont des genres mixtes d’où leur noms.
La Tragi-comédie qui vient de la renaissance italienne. Pour la définir c’est la comparé à la tragédie,
l’écart entre les deux s’impose dans leur forme, avec l’invention, le style choisi.
Tragédie
- le sujet : tiré de l’histoire ou de la
mythologie
- les personnages : rois ou noblesse dans
une situation grave
- intérêt : état, enjeux qui dépasse les
personnages (amour = dépasse dans la
politique).
- La fin est malheureuse (critère
non-obligatoire mais important)
Ex : Cinna : dénouement heureux
- le style : élevé, aussi élevé que le
lyrisme
Tragi-comédie
- sujet fictif, fréquent que ce soit à
partir de textes narratifs ou romanesque
- personnages rand moins élevés
(n’empêche pas qu’il y ait des rois mais
dans le privé).
- intérêt privé peut être le seul (histoire
d’amour)
- fin heureuse
- le style est très varié (passage en style
élevé et d’autre contrairement très bas),
moments tragiques et comiques dans
une même pièce.
Conclusion : très légère variation pour que la pièce bascule d’un genre à un autre.
Malgré ces différences la frontière n’a jamais été distinguée clairement, surtout à cette époque là,
ou les règles tragiques n’ont pas été formulé ou la tragédie n’est pas régulière.
Hardi a écrit 12 tragédies, certaines qu’il appelle tragédie dans certaines éditions, à d’autre
moments tragi-comédie.
Le Cid de Corneille est d’abord publié en tant que tragi-comédie. Il fait des changements légers pour
la rendre régulière, et est nommé tragédie. La frontière est donc très faible.
Le genre de la pastorale dramatique, est une variante de la tragi-comédie. C’est un genre qui vient
d’Italie, premier modèles vient du XVIeme siècle, et d’autre d’Espagne. Ce n’est pas un genre c’est
une thématique. On l’a retrouve dans tous les genre, toutes les oeuvres sont touchés.
Il y a un théâtre pastorale, une poésie pastorale mais aussi des romans pastorale.
- Un cadre bucolique, bergers et bergères peu occupé par leur troupeaux, chantés, écrits des vers,
danser, et occupés de leurs passions amoureuses, c’est le thème du conflit sentimentale.
B) Les années 1630 et la mise en place de la tragédie Classique
1) Quelques modification sur le plan de la vie théâtrale
3 modifications intéressantes :
- Le statut des auteurs : (avant auteur à gage) à partir des années 1630 le statut s’améliore. Comme
Corneille qui réussit à vivre du théâtre. Après la série de représentation de la troupe, l’auteur peut
faire publier chez un libraire et est payé en une seule fois (sans être rémunéré plus tard). La pièce
tombe dans le milieu public, n’importe qu’elle troupe peut jouer sans rémunéré l’auteur.
La publication permet d’augmenter la notoriété de l’auteur, peut donc mieux vendre ses pièces
suivante.
- Les savants commencent à s’intéresser au théâtre (tragédie). Il y a des débats sur des questions
théâtrale. C’est le cas de l’académie Française (fondée en 1634), elle va se pencher sur certaines
questions.
- Le théâtre devient bourgeois, par l’augmentation des prix de places. Les acteurs encourage
l’embourgeoisement du public. Il est plus féminin. Le bon ton du théâtre, et sa réputation
commence à changer. Il devient un divertissement de renom, incontournable.
Cette réputation est en parallèle avec les genres.Les pièces s’adaptent au public. Et le contraire
fonctionne aussi.
2) Débats théoriques : vers la régularité
Un théâtre régulier, est un théâtre qui suit les règles classiques, des unités, de la vraisemblance et
de la bienséance. Un mouvement qui va progressivement changer le théâtre.
On voit des pastorales régulières apparaissent aux alentours des 1630. C’est la m^me chose qui se
passe pour la tragi-comédie qui devient régulière.
Les doctes commencent à polémiquer autours de ces règles.
(p.70 )
Jean Chapelain écrit une lettre sur la règle des 24heures. Il défend cette règle en réponse à un poète
qui a écrit un texte contre les règles. Chapelain écrit donc une défense.
Il s’appuie sur des notions aristotélicienne : La mimesis, la vraisemblance.
L’imitation de la réalité dans une pièce, doit selon lui ne pas dépassé un certain heure. Pour que la
pièce soit efficace auprès du public il faut que l’action soit limité à 24h. Si on l’a dépasse, le
spectateur est moins capté, car moins de réalité.
(p60)
Jean Rotrou fait la jonction avec Hardy et le mouvement de 1630.
Il va faire disparaître les choeurs, et les longs discours privilégie les tirades et les monologues.
IL y a 14 tragédie nouvelles entre 1635 et 1636, une relance du genre.
La question de la régularité est importante.
3) Le Cid est la querelle du Cid
- Le Cid est une pièce importante d’abord une tragi-comédie, et ensuite en fera une tragédie.
Corneille obtiendra la célébrité. Dans la pièce originale de Guyen de Castro, c’est un histoire qui se
déroule dans plusieurs lieu et pendant 3 ans.Il fait donc face à un défi, Corneille y arrive presque, il a
réussit à ramasser l’action. Il a fait sorte que l’action se passe dans un lieu unique, une seule ville.
- Cette pièce à succès créé une grande critique, qui montre l’importance des règles. De nombreux
textes vont montrer l’enjeux de ses règles à l’époque :
Querelle p.70 3 textes représentatifs 1637 et 1638 :
Celui qui lance la querelle c’est G. de Scudéry Observations sur le Cid. Il fait une liste de points qu’il
reproche à Corneille :
- L’appelle «le traducteur français» et dit: «si l’invention en était bonne» = perfidie
Ironie cinglante. Argumentation moqueuse.
- La vraisemblance : pilier des autres règles théâtrale = ce qui permet de justifier les règles
G. De Scudéry clarifie sa position en opposant l’historien et le poète de l’autre. C’est l’opposition
entre le vrai et les vraisemblable. Le poète doit s’occuper du vraisemblable. Dans le Cid il est vrai
(historiquement) que Chimène a épousé Rodrigue alors qu’il a tué son père. Le poète doit
s’interdire de mêler le vrai au vraisemblable. Cela pour ne pas choquer le public.
Dans la vraisemblance il y a l’idée de la cohérence.
p.69 Boileau lui donne son argumentation : L’esprit n’est pas émue car il ne le croit pas.
Corneille réplique dans une lettre. Scudéry répond à cette lettre et en appelle à l’Académie
Française de trancher : (p.71) extrait du texte écrit par A.F. Richelieu n’est pas favorable à la pièce,
mai le public oui, les académiciens sont pris entre deux bout tranchants.
Chapelain va élevé le débat au niveau théorique.
La fin de la querelle : Corneille va se faire défenseur de la vérité historique. (représentation de
Chimène et Rodrigue) Guez de Balzac va soutenir son idée, son argument qu’on retrouve souvent
dans la contestation des règles : Corneille a réussit à obtenir ce dont les règles sont faites pour =
émerveiller le public.
Dans Lettres à Monsieur de Scudéry «qu’il a mieux réussit que l’art même.» Guez de Balzac dit qu’il
a un secret qui réussit mieux que les règles de l’art.
Cet argument du public on le retrouve chez Molière, l’assentiment des spectateurs est très
important.
C) 1640 - 1660
1) Quelques évolutions dans la vie théâtrale
Des mutations politique importante. La mort de Richelieu fin 1642, il a défendu la régularité de l’art,
pour le perfectionner. Le rois Louis XIII meurt on entre dans une période de régence (La fronde des
princes contestant le pouvoir du nouveau et de la régence). Cela nuit à la vie artistique.
Il y a des améliorations néanmoins dans la constructions des salles de spectacles, du confort. La
disposition des bancs (VIP). Il gênent non seulement les spectateurs, mais aussi les acteurs. Ces
personnes payent pour voir et être vu. Cette habitude gênante va être contester, pour le quatrième
mur. (séparation du public et des acteurs sur la scène).
Dernière évolution celle du décor : nette amélioration avec des machines et du nouveau éclairage
venant d’Italie. Cet usage va se développer avec l’Opéra.
Simultanément, le décor de la tragédie deviennent banales, se ressemblent. Unification des lieux.
2) Corneille auteur dominant des années 1640-1660
Le Cid on voit des caractéristiques propres à Corneille:
-L ‘héroïsme des perso comme Chimène et Rodrigue. Des perso de passions poussés vers la gloire, le
désir de gloire qui pousse le perso à faire des choix difficile, c’est cela qui donne l’optimisme et
l’énergie des pièces de Corneille. Les pièces de Corneilles suscitent des sentiments importants : la
terreur et la pitié, mais il y a joute de l’admiration. Corneille va introduire de la nouveauté :
l’obstacle. Il introduit le fait d’intérioriser de l’obstacle : le dilemme, permet d’unifier l’action. Le
dilemme va permettre de développer la tragédie. Le dilemme c’est l’opposition entre deux choix
aussi souhaitables l’un que l’autre. (Ne pas dire Dilemme cornélien)
- Chez Racine, le dilemme détruit le perso.
- Chez Corneille il faut lier le moment de la délibération et du choix. Ces persos font un choix
rapidement p73-74 les stances de Rodrigue : pour rester glorieux il doit défendre son père en tuant
le père de Chimène. Une scène pour délibérer, une fois le choix fait il va s’y tenir.
Les perso de Corneille, c’est la recherche de la gloire avant tout. Cet orgueil n’est pas puni chez
Corneille. Rodrigue fait un choix glorieux, un Rodrigue déshonorer ne mérite pas l’amour de
Chimène.
Elle-même va vouloir la gloire et venger son père. Elle va vouloir tuer Rodrigue par amour.
- Corneille part de la situation finale pour qu’elle soit cohérente, tout est construit pour converger
vers le dénouement. Il va créé des «épisodes» = intrigue secondaire qui se déroule parallèlement à
l’intrigue principale, pour aller vers le dénouement. C’est donc une dramaturgie de la surprise avec
les péripéties. = dénouement rabattu = fin surprenante
Le dénouement développer c’est tout le contraire on annonce le dénouement dès le début de la
pièce.
Il lance des modes théâtrales : avec son oeuvre de tragédie religieuse Polyeucte. Un succès qui met
en vogue, et d’autres l’imitent.
Le Cid est une tragi-comédie. Cinna est une pièce connue, vue comme un chef-d’oeuvre.
La particularité de Cinna : elle termine bien, alors que les tragédie se terminent mal. Origine
médiévale avec Auguste. Il est trahie par des personnes proches, Cinna et Emile. Il va faire le choix
de la clémence. (choix glorieux)
P.75 : dilemme d’Auguste qui se maîtrise «Je suis maître de moi comme de L’univers ; je le suis je
veux l’être.» = Auguste Empereur de Rome et maître de lui-même.
Opposition avec persos de Racine dominés par les passions.
L’abbé d’Aubignac radicalise la question de la régularité théâtrale. Il soutient que la durée de l’action
ne doit pas dépassé le temps de représentation. La vraisemblance est encore mieux respecté quand
on fait duré l’action. Pour lui l’unité de lieu doit être totale, dans un seul lieu. (tout doit avoir lieu
dans la même pièce du palais). Enfin il appel à la simplification de l’intrigue.
D) 1660-1680
1) Quelques évolutions importantes
- Les comédiens déclamaient les vers avec de l’emphase, et quelques peu artificielle. Molière va se
moquer de cela. Il va défendre la spontanéité, et naturelle. Dans la comédie c’est la diction naturelle
qui va prendre le dessus, sous l’influence de Molière.
Les questions importantes de mise en scènes.
L’avènement majeur de l’Opéra (tragédie lyrique) prend de la place. Il engendre un débat théorique.
La querelle des anciens et des modernes :
- L’opéra va faire renaître la tragédie antique que défend Charles Perrault. Racine lui va être hésitant
face à l’émergence.
- Le paiement en tant qu’auteurs au pourcentage, de la réussite du spectacle. L’auteur va être moins
dépendant de la troupe (publier plus vite, statut théâtre moins attaqué)
Corneille est considéré comme dépassé, par jeunes auteurs comme Boileau. Le public vient moins
voir ses pièces. Il tente de se moderniser mais n’est plus en phase de son temps. Il va abandonner le
théâtre.
Celui qui va prendre sa place c’est Racine
2) L’éclosion et le triomphe de Racine
Le triomphe de Racine c’est Andromaque en 1667.
Sur la construction de ses pièces, il revendique la simplicité extrême, ce qui va montrer cela c’est
Bérénice. Ces thématiques et tonalités se distingue des pièces de Corneille.
Le héros racinien est esclave de ses passions. Ex: dans Andromaque Pyrrus n’est rien face à les
passions qui l’emporte alors qu’il est Roi.
Dans les roman de cette époque, la passion était importante, perso soumis fragile, et puissant
physiquement. C’est sur ce modèle là l’imaginaire galant et augustinien.
Théologie augustinien très importante dans la construction des perso raciniens :
-> chez Saint-Augustin nous sommes mus par l’amour de nous même amor sui. «nous ne savons
aimer autrui que par nous-même» = effet de l’orgueil, passion d’amour propre. Ce qui pourrait nous
libérer c’est la grâce de Dieu. Vision pessimiste.
Chez Racine représentation de l’innocence dans ses pièces. C’est un choix personnel de l’auteur qui
contredis la pensée augustinienne tragédie entame une évolution vers le drame.
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