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palpitation

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Conduite a tenir devant des
palpitations
Dr REDDAH
plan
I. Définition
II. Diagnostic
III. Diagnostic de gravité
IV. Étiologies les plus fréquentes
Définition
• Perception anormale de battements cardiaques normaux ou
anormaux, décrite comme «le cœur se débattant » dans la
poitrine.
• Sensation que le cœur bat trop fort, ou trop vite ou
irrégulièrement.
• Parfois accompagnée des mêmes sensations latérocervicales
le long des axes carotides.
• Trouble subjectif témoignant ou non d’une anomalie
cardiaque.
Diagnostic
Le diagnostic est largement orienté par les caractéristiques sémiologiques
essentiellement :
• la durée : secondes, minutes, heures ;
• le caractère permanent ou au contraire paroxystique ;
• la survenue à l’effort ou au repos ;
• la fréquence ou la rareté ;
• la régularité ou l’irrégularité des sensations anormales
• Les signes d’accompagnement :
o douleur thoracique;
o perte de connaissance ou syncope;
o dyspnée
Qui peuvent changer complètement la prise en
charge
– le terrain cardiovasculaire personnel et familial
• cardiopathie connue,
• antécédents arythmiques (antécédents de
maladie rythmologique héréditaire de type
maladie de Brugada, antécédent de mort subite)
– le terrain général
• dysthyroïdie,
• contexte métabolique,
• intoxication éthylique,
Diagnostic de gravité
C'est le cas si elle révèle :
des antécédents personnels :
– d'infarctus ou d'autre cardiopathie,
– connus de trouble du rythme,
– d'appareillage par un stimulateur ou un défibrillateur;
– des antécédents familiaux de mort subite, surtout
chez l'enfant ou l'adolescent.
Signes cliniques de gravité
Ce sont :
• un pouls > 150 bpm;
• une hypotension artérielle, des signes
d'hypoperfusion périphérique;
• un angor (parfois fonctionnel);
• des signes d'insuffisance cardiaque;
• des signes neurologiques évocateurs d'un
infarctus cérébral (embolie sur fibrillation atriale);
• un trouble de conscience.
Électrocardiogramme
Il évoque une urgence absolue s'il met en évidence :
• une tachycardie régulière à QRS large, c'est-à-dire TV jusqu'à
preuve du contraire +++, imposant de se préparer à réanimer;
• une autre anomalie ECG grave :
– anomalie de repolarisation faisant craindre un SCA, surtout
en cas de «gêne» thoracique, mais le tableau peut
correspondre à un angor fonctionnel (surtout en cas de FC
> 200 bpm),
– tachycardie à QRS fins > 150 bpm mais avec signes cliniques
de gravité.
Diagnostic étiologique
• On identifie une cardiopathie sous-jacente
• On recherche une cause extracardiaque
• On effectue une corrélation électroclinique,
c'est-à-dire l'obtention d'un ECG concomitant
des palpitations.
IV. Étiologies les plus fréquentes
• Les palpitations englobent une vaste gamme
étiologique allant des simples tachycardies sinusales
émotives aux arythmies ventriculaires graves.
• A. Extrasystoles
Elles peuvent être supraventriculaires ou ventriculaires.
Elles ne constituent pas un élément pathologique en
elles-mêmes, mais doivent faire rechercher une
cardiopathie sous-jacente ou une pathologie
extracardiaque
Parmi les causes extracardiaques, on trouve :
• alcoolisation;
• électrocution;
• pathologies respiratoires;
• hyperthyroïdie;
• anomalie électrolytique;
• anxiété, dépression;
• grossesse;
• syndrome d'apnée du sommeil
• Chez l'obèse ou le diabétique ou le patient
hypertendu, il existe une association entre
extrasystoles et fibrillation atriales, il faut savoir
répéter les enregistrements Holter chez ces patients
• pour rechercher une FA à risque thromboembolique.
B. Tachycardie sinusale
• Elle peut survenir au cours de l'insuffisance
cardiaque, d'une embolie pulmonaire, d'un
épanchement péricardique, etc.; dans tous ces
cas, elle est adaptative.
• Elle peut être adaptative sur une pathologie
extracardiaque
• fièvre, sepsis;
• anémie, hypovolémie;
• hypoxie;
• hyperthyroïdie;
• grossesse;
• alcoolisme;
• hypotension artérielle;
• syndrome d'apnée du sommeil;
• sevrage brutal en β-bloquants;
• pathologie psychiatrique, sevrage alcoolique;
• médicaments (sympathomimétiques, vasodilatateurs,
atropiniques, etc.).
Exceptionnellement, elle est isolée : on parle de tachycardie
sinusale inappropriée.
Tachycardie sinusale
Troubles du rythme
supraventriculaires
• fibrillation atriale .
• flutters atriaux;
• Tachycardie atriale
• tachycardie jonctionnelle
• Troubles du rythme ventriculaires
Ils sont rarement rencontrés dans la problématique des
palpitations mais plutôt dans celle des syncopes .
Ils concernent les TV non soutenues (< 30 secondes) ou
soutenues.
Ils surviennent en général sur cardiopathie (post-infarctus
dans 80 % des cas) et sont souvent accompagnés de signes de
gravité (angor, collapsus, état de choc ou arrêt cardiaque).
Lorsque des palpitations sont révélatrices, il peut s'agir de TV
sur cœur sain, dite TV idiopathique
Névrose cardiaque
C'est un diagnostic d'élimination, parfois auto-entretenu par la prise
en charge ou les consultations itératives, mais assez fréquent, lié à une
crainte irraisonnée de mourir subitement.
Le diagnostic repose sur un ECG strictement normal au moment des
palpitations, souvent obtenu grâce au monitorage de longue durée.
Il faut savoir évoquer le diagnostic quand :
• les examens clinique et paracliniques sont tous normaux;
• il n'y a pas de pathologie extracardiaque identifiée;
• le patient présente des signes de dépression ou d'anxiété.
Conclusion
• • Les palpitations sont une perception
anormale des battements cardiaques.
• • C'est un symptôme banal qui s'efface
derrière un éventuel symptôme plus grave de
type syncope, douleur thoracique ou dyspnée.
• • Les signes de gravité sont liés au terrain, à
une mauvaise tolérance hémodynamique ou à
l'enregistrement immédiat d'une tachycardie
ventriculaire
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