Ne pas confondre syllabe phonique (orale) et syllabe graphique (écrite). La première est un
enchainement de sons construits autour d’une voyelle phonétique, alors que la seconde s’appuie sur
un découpage de lettres axé sur les voyelles graphiques.
2 types de syllabes :
- Syllabe ouverte : terminée par une voyelle.
- Syllabe fermée : terminée par une ou plusieurs consonnes ou par une semi-voyelle.
Qu’est-ce que lire ?
Lire c’est à la fois « décoder », c’est-à-dire faire correspondre chaque graphème au phonème
correspondant et « comprendre », autrement dit mettre le mot décodé en relation avec le
vocabulaire maîtrisé à l’oral.
A l’intérieur même du processus de « décodage », interviennent plusieurs compétences :
- La capacité de l’enfant à mettre en mémoire chaque partie du mot (surtout quand ce
dernier est long) ;
- La fluidité (la régularité) de la lecture ;
- Le débit (la vitesse) de la lecture.
Il est donc important que ces éléments soient l’objet d’un apprentissage explicite car ils influencent
le niveau de lecture. Au sein même du seul « décodage » d’un mot, apparaissent donc, chez
l’apprenant, des allers-retours nécessaires entre les correspondances graphophonologiques et le
sens des mots. En effet, un mot ne fonctionne que s’il est constitué de graphèmes correspondant à
des phonèmes renvoyant à un mot qui a un sens oralement.
Lire c’est donc aussi mettre en relation les éléments de la phrase (grammaire de la phrase) pour en
comprendre le sens. Avoir des phrases correctes n’est pas suffisant pour avoir un bon texte. Encore
une fois, ce qui fait le sens d’un texte c’est, encore une fois, toute une série d’éléments formels
(grammaire du texte) qu’il faut aussi faire observer à l’enfant lors de ses apprentissages en lecture et
en écriture (la reprise et la continuité de l’information, les champs lexicaux, l’utilisation
d’organisateurs temporels, la valeur des temps verbaux…).
Au-delà de tous ces éléments formels présents dans tous les textes, le lecteur « expert » aura aussi à
percevoir et à comprendre ce qui n’est pas dit dans un énoncé, l’implicite.
L’apprentissage du code
Avant d’être en mesure d’apprendre à lire, l’enfant devra, petit à petit, développer un certain
nombre de compétences bien distinctes.
- Etre conscient, à l’oral, que le flux de ce qui est prononcé peut être « découpé » en mots
puis en syllabes à l’écrit. C’est ce que l’on appelle la conscience phonologique.
- Sur cette conscience phonologique, construire l’apprentissage du « principe
alphabétique » (avoir une représentation détaillée de la phonologie de la langue).
- Acquérir du vocabulaire à l’oral bien avant d’apprendre à lire.
Comment identifier les mots ?
Il existe deux voies possibles pour identifier les mots :
o L’assemblage ou voie indirecte → Voie phonologique :
Une suite de lettres et de graphèmes est convertie en une suite de sons correspondants. On
segmente le mot en unités plus petites (syllabes, graphies) en relation avec les correspondances
lettres/sons. Il faut les assembler afin de constituer un mot. Ce mot « sonorisé » peut être mis en
relation avec un mot connu, préexistant dans le lexique auditif. Dans le cas d'un assemblage de trois
caractères, on parle d'un trigramme. Par exemple, dans le mot chou, le digramme ch représente la
consonne /ʃ/ (en notation phonologique) et le digramme ou correspond à la seule voyelle /u/. Ce mot
contient donc quatre lettres et deux graphèmes, chacun un digramme.
Difficultés : si l’enfant ne va pas au bout du décodage, il est courant qu’il réalise de mauvaises
associations. Par exemple : matin / malin.