
Maîtriser la « Qualité Totale » (Q.T.)  
La qualité reste bien, suivant la définition Afnor, « l'aptitude d'un produit ou d'un service à 
satisfaire les besoins — exprimés ou potentiels — des « utilisateurs » ; 
 
1 — La finalité de la qualité est, à travers un utilisateur satisfait, la survie compétitive, puis le 
leadership  de  l'entreprise,  bref  son  ambition  de  réussir,  et,  par-là,  de  servir  le  progrès 
économique et humain.  
 
2 — La qualité de définition, inspirée par le marketing, s'exprime dans un cahier des charges 
indiquant le niveau de performances à atteindre pour séduire le segment visé d'utilisateurs. Il 
peut s'agir des performances « haut de gamme » de la Jaguar, ou des performances « bas de 
gamme » de la Fiat Panda, etc. avec cent variantes créatives. Le cahier des charges choisi, il 
faut ensuite concrétiser.  
 
3 — La qualité de conception, dont le principal artisan est le bureau d’étude, consiste dans les 
solutions  permettant  d'atteindre  le  niveau  de  performances  au  moindre  coût  et  dans  les 
meilleurs  délais.  Pour  chaque  fonction  du  produit,  il  faut  se  tenir  au  juste  niveau  de 
performance (épaisseurs, tolérances...) en  se gardant de  ce qu'on appelle  parfois la « sur-
qualité » tout autant que de la « sous-qualité ».  
 
4  — La  qualité  de  réalisation,  qui  correspond  à  la  phase  production  —  achat  — mise  à 
disposition doit s'approcher du zéro-défaut quelle que soit la catégorie du produit : car les 
défauts sont doublement ruineux pour l'image externe et pour les coûts internes. Les éliminer 
suppose  une  maîtrise  complète  des  processus  internes,  ainsi  qu'une  relation  d'assurance-
qualité avec les fournisseurs.  
 
5 — Les causes d'insatisfaction de l'utilisateur et de défauts coûteux se situant  sur toute la 
chaîne du fournisseur au client, et dans tous les services opérationnels  ou fonctionnels, c'est 
à toutes les cellules du système productif qu'est l'entreprise  que doit s'appliquer l'effort de 
qualité  de  conception  et  de  qualité  de  réalisation,    chaque  cellule  amont  ayant  la 
responsabilité de fournir sans défaut le service  qu'attendent les cellules « clientes » situées 
en aval, ce qui suppose entre cellules  des communications riches, se situant à tous les niveaux. 
Il s'agit de développer la notion de « client » à tous les stades.  
 
6 — Et  comme les techniques progressent sans cesse tandis que les  marchés changent, la 
qualité  ne  vise  plus  un  objectif  fixe,  qui,  lorsqu'il  est  atteint,  autorise  le  repos.  La  qualité 
compétitive devient un processus de progrès  continu, comportant remise en  question  des 
solutions et dépassement de l'état antérieur.  
 
7 — Les facteurs de non-qualité et ceux de progrès étant partout, le processus de maîtrise 
totale de la qualité doit nécessairement impliquer tous les hommes de l'entreprise, du PDG 
qui donne l'impulsion et fait vivre l'éthique qualité comme une composante vitale du projet 
d'entreprise, jusqu'à l'O.S. qui reçoit la formation, le temps et la motivation pour participer 
aux « cercles de qualité » de son équipe de travail. 
 
Les sept points que nous venons d'énoncer donnent une première vue de ce qu'implique le 
nouveau concept de Qualité Totale.