Admettons que
x
= 0 mm. Le dernier paramètre sur lequel il est possible d’agir est la
perméabilité relative du fer
µ
r
. L’augmentation de la force passe par le choix d’un
matériau ayant une perméabilité relative élevée (le cas idéal serait d’avoir
µ
r
= +
∞
).
II.1.b. Saturation magnétique :
Dans le paragraphe précédent, le matériau magnétique était supposé linéaire (pas de
saturation magnétique). Dans la réalité, tous les matériaux magnétiques possèdent une
caractéristique B-H non linéaire (
BH curve
) (fig. 2).
Pour simplifier, on modélise souvent la courbe B(H) par des segments de droites. Un
premier segment de droite modélise la caractéristique à champ faible (H faible), et un
second segment modélise la caractéristique à champ fort (H élevé). L’intersection de
ces deux droites est appelé "coude de saturation".
À champ faible, la pente de la courbe B(H) (pente =
µ
0
µ
r
) est relativement élevée. Dès
l’apparition du coude de saturation, on constate qu’une augmentation minime du niveau
d’induction magnétique correspond à une forte augmentation du champ magnétique.
Fig. 2. Courbe de première aimantation d’un matériau ferromagnétique.
Le champ magnétique est proportionnel au courant, une forte augmentation du champ
magnétique H correspondra à une forte augmentation du courant
i
. Donc, après le
coude de saturation, si l’on désire augmenter la force en augmentant l’induction, il
faudra augmenter le courant de manière importante tout en tenant compte des
contraintes thermiques.
Supposons, par exemple, que le dispositif étudié doit fournir une force constante, le
dimensionnement optimal, du point de vue du coût de production, correspondra à une
convergence des contraintes au point de fonctionnement. Avec un dimensionnement
optimal, ce point de fonctionnement correspondra à un état magnétique du fer autour
du coude de saturation.