220 Pour la pratique Rétinopathie diabétique et hypertension artérielle Diabetic retinopathy and hypertension M. Gallice1, C. Chiquet1, J.-P. Romanet1, S. Halimi2 1 Service d’ophtalmologie, CHU de Grenoble ; Université Joseph Fourier, Grenoble. 2 Clinique endocrinologie-diabète-nutrition, Pôle DigiDUNE, CHU de Grenoble ; Université Joseph Fourier, Grenoble. Résumé La rétinopathie diabétique est la complication de microangiopathie la plus spécifique liée aux diabètes. Le retentissement de l’hypertension artérielle (HTA) n’est pas limité aux gros vaisseaux, mais porte également sur la rétinopathie et la maculopathie diabétique. Nous décrivons les caractéristiques de l’HTA chez le patient diabétique de type 1 par rapport au diabétique de type 2, ainsi que son action sur la rétinopathie. Le contrôle tensionnel s’inscrit ainsi dans une prise en charge globale, afin de ralentir l’apparition et la progression de la rétinopathie. Mots-clés : Diabète – hypertension artérielle – rétinopathie diabétique – œdème maculaire. Summary Diabetic retinopathy is the most specific microangiopathy related to diabetes. Furthermore, hypertension is frequently associated with diabetes. The impact of hypertension on large vessels is well known, but it has a deleterious effect on retinopathy and diabetic maculopathy also. We describe the characteristics of this hypertension in subjects with type 1 diabetes compared to type 2 diabetes and its effect on retinopathy. Blood pressure control is part of a comprehensive care to slow the onset and progression of diabetic retinopathy. Key-words: Diabetes – hypertension – diabetic retinopathy – macular edema. Introduction Correspondance : Mathilde Gallice Service d’ophtalmologie CHU de Grenoble BP 217 38043 Grenoble cedex 9 [email protected] © 2012 - Elsevier Masson SAS - Tous droits réservés. La rétinopathie diabétique (RD) constitue la plus spécifique des complications de microangiopathie liée aux diabètes. Après 15 ans d’évolution, 80 % des patients diabétiques peuvent être touchés, à des degrés divers, par cette complication. Toutefois, sa prévalence diminue depuis que la prise en charge des patients diabétiques a été considérablement améliorée. Dans les pays industrialisés, elle demeure cependant l’une des causes principales de cécité et de malvoyance : environ 10 % des diabétiques souffrent de malvoyance après 15 ans d’évolution de leur diabète [1, 2]. Par conséquent, la RD peut affecter le patient dans sa vie quotidienne. Au-delà des effets sur la qualité de vie et l’autonomie des patients, les conséquences sur la morbi-mortalité d’une telle baisse de vision peuvent se traduire par l’augmentation du nombre de chutes et de fractures, de plaies et de troubles de cicatrisation [3]. Médecine des maladies Métaboliques - Juin 2012 - Vol. 6 - N°3 Rétinopathie diabétique et hypertension artérielle Le lien entre contrôle glycémique et rétinopathie est établi dans les deux principales formes de diabète : − dans le diabète de type 1 (DT1), par l’étude Diabetes control and complications trial (DCCT) [4] et son suivi, Epidemiology of diabetes interventions and complications (EDIC) [5] ; − dans le diabète de type 2 (DT2), par les études United Kingdom prospective diabetes study (UKPDS) [6] et japonaise de Kumamoto [7]. D’autres facteurs sont connus pour aggraver le risque de progression de la RD, au premier rang desquels, l’hypertension artérielle (HTA). L’HTA est fréquemment associée au diabète. Les questions clés qui en découlent sont : − le contrôle tensionnel peut-il ralentir la progression de la rétinopathie ? − faudrait-il initier un traitement antihypertenseur à tout patient normotendu diabétique, afin de protéger la rétine, tout comme on l’envisage pour protéger le rein ? contrairement aux DT1 qui, généralement, ne révèlent une HTA qu’après plusieurs années d’évolution de leur diabète. L’association diabète-HTA est aujourd’hui reconnue pour aggraver le risque de complication cardiovasculaire (coronaropathie, accident vasculaire cérébral, décès), mais elle est également un facteur majeur de complications microangiopathiques, telles que la néphropathie et la rétinopathie. Plusieurs facteurs sont connus pour aggraver le risque de progression de la RD [13] : − l’élévation de la pression artérielle ; − la durée d’évolution du diabète ; − l’hyperglycémie chronique ; − la dyslipidémie ; − l’anémie. Vaisseaux rétiniens du sujet hypertendu Mécanismes aboutissant à la rétinopathie diabétique Physiopathologie L’hyperglycémie chronique entraîne, via des mécanismes cellulaires, enzymatiques et vasculaires complexes, des occlusions microvasculaires (figure 1). C’est sur ce terrain d’ischémie rétinienne que se développe une néo-vascularisation rétinienne. L’hypertension artérielle du diabétique L’HTA est un problème de santé publique majeur, qui touche toutes les populations, et, plus encore, les sujets diabétiques [8, 9] ! La prévalence de l’HTA chez les patients diabétiques varie en fonction de la définition de l’HTA employée : − dans l’étude UKPDS, 39 % des patients diabétiques étaient hypertendus (pression artérielle [PA] > 160/90 mm Hg) ; − dans l’étude Survey in diabetic adults in England, 80 % des patients diabétiques étaient hypertendus (PA > 140/90 mm Hg). En France, l’objectif tensionnel chez le patient diabétique est, actuellement, fixé à 130 mm Hg pour la PA systolique et 80 mm Hg pour la PA diastolique [10], voire un peu inférieur. Cependant, l’HTA du DT1 et celle du DT2 sont deux entités dont l’histoire naturelle est différente. Alors que l’apparition de l’HTA est précoce, et peut même précéder le diabète (HTA métabolique ou vasculaire) chez le DT2, elle est, le plus souvent, secondaire à la néphropathie diabétique chez le DT1 [11]. Ainsi, 35 à 60 % des patients DT2 présentent une HTA lors du diagnostic du diabète [12], Facteurs aggravants La vascularisation rétinienne est une vascularisation de type terminal, sans innervation sympathique. Ainsi, en cas d’élévation de la PA, la réponse vasculaire dépend de l’autorégulation. En cas d’HTA, des anomalies vasculaires rétiniennes s’installent, soit sur un mode aigu, soit sur un mode chronique, comme le précise la classification de Kirkendall [14] (tableau I). DIABÈTE HYPERGLYCÉMIE CHRONIQUE Modifications du flux sanguin rétinien ; libération de NO rétinien Activation de la VOIE DU SORBITOL Activation de LA GLYCATION produit de la glycation MODIFICATIONS CELLULAIRES : les cellules endothéliales dissocient leurs jonctions serrées ; aggrégation ; perte des péricytes Production de FACTEURS DE CROISSANCE OCCLUSION MICROVASCULAIRE Réponse inflammatoire RUPTURE DE LA BARRIÈRE HÉMATORÉTINIENNE Hypoxie rétinienne NÉOANGIOGENÈSE ŒDÈME MACULAIRE Figure 1 : Facteurs aboutissant à la néo-angiogenèse et à l’œdème maculaire dans le cadre du diabète. NO : monoxyde d'azote. Médecine des maladies Métaboliques - Juin 2012 - Vol. 6 - N°3 221 222 Pour la pratique Le signe du croisement artério-veineux est un reflet de lésion d’artériosclérose (figure 2). Les vaisseaux rétiniens circulent dans une gaine adventicielle commune au niveau des croisements artério-veineux. Ainsi, l’épaississement de la paroi artérielle comprime la veine, la faisant apparaître de plus petit calibre et dilatée en amont. L’on comprend bien que cet effet influence la circulation du sang dans la veine correspondante. Tableau I : Artériosclérose rétinienne selon la classification de Kirkendall [14]. Stade I Signe du croisement artério-veineux Stade II Stade I associé à un rétrécissement artériolaire Stade III Signes de préocclusions veineuses Rétinopathie hypertensive Rétinopathie diabétique et hypertension artérielle Seuls 9 % des patients hypertendus présentent une rétinopathie hypertensive [15] ; elle est d’autant plus fréquente que les patients présentent un mauvais contrôle tensionnel. La rétinopathie hypertensive peut s’associer à la rétinopathie diabétique. La rétinopathie hypertensive est le plus souvent asymptomatique ; elle est en général bilatérale. Différentes classifications ont été proposées, reposant sur l’analyse du fond d’œil. La classification de Kirkendall distingue la rétinopathie hypertensive en cas d’élévation aiguë de la PA et les modifications chroniques [14] (tableau I). L’intérêt de la classification de Wong et Mitchell [16] est essentiellement pronostique : le risque d’événement cardiovasculaire grave (morbi-mortalité cardiovasculaire) est associé à la gravité de la rétinopathie hypertensive (tableau II). Le contrôle tensionnel ralentit la progression de la RD Des études épidémiologiques ont montré que l’HTA est un facteur de risque d’apparition [17, 18] et de progression [19] de la RD. L’étude UKPDS a prouvé qu’une réduction de 10 mm Hg de PA systolique et de 5 mm Hg de PA diastolique (objectifs de PA systolique < 150 mm Hg et de PA diastolique < 85 mm Hg) réduisait le risque de progression de la RD de 34 % à 9 ans. Lors de l’étude STENO 2 [20], après 7,3 ans, le risque de RD était réduit dans le groupe bénéficiant d’un traitement intensif, avec un objectif de PA < 130 mm Hg pour la PA systolique et < 80 mm Hg pour la PA diastolique (risque relatif, RR = 0,42 [intervalle de confiance à 95 %, IC 95 % 0,21-0,86] ; p = 0,02). Cependant, en dessous d’un certain seuil tensionnel, il n’est plus retrouvé de différence significative dans la progression de la RD. Ainsi, l’étude Action to control cardiovascular risk in diabetes (ACCORD)-Eye [21] ne retrouvait pas de différence significative avec un traitement antihypertenseur intensif ayant pour objectif une PA systolique < 120 mm Hg. De même, l’essai ABCD (Appropriate blood control pressure in diabetes) [22] n’a pas mis en évidence de différence significative entre une PA à 138/86 mm Hg versus 132/78 mm Hg sur la progression de la RD. Ainsi, le contrôle rigoureux de la PA retarde l’apparition de la RD et ralentit sa progression. L’effet du contrôle de la PA systolique et diastolique Figure 2 : Signe du croisement artério-veineux (en encadré sur la photo) : reflet de lésion d’artériosclérose. • L’élévation initiale de la PA systolique constitue un facteur prédictif d’incidence de la RD : elle est associée à Tableau II : Classification de la rétinopathie hypertensive proposée par Wong et Mitchell [16]. Minime Modérée Sévère Rétrécissement du calibre artériolaire Signe du croisement Rétinopathie minime + hémorragies/nodules cotonneux Rétinopathie modérée + œdème papillaire Touche les artérioles Touche les capillaires Touche le nerf optique Médecine des maladies Métaboliques - Juin 2012 - Vol. 6 - N°3 Rétinopathie diabétique et hypertension artérielle l’augmentation du risque de RD chez le patient DT2 [23] et à la progression vers la RD proliférante chez le patient DT1 [24]. • L’élévation de la PA diastolique constitue un facteur prédictif de progression de la RD vers la RD proliférante [24, 25]. Les médicaments antihypertenseurs à employer Effets de l’inhibition du système rénine-angiotensine Le système rénine-angiotensine constitue une cascade enzymatique capable de réguler la PA. Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine ont été testés pour plusieurs raisons, et tout d’abord en raison de la physiologie : l’endothélium rétinien exprime l’enzyme de conversion de l’angiotensine à sa surface ; stimulée, elle entraîne une hyperproduction du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (vascular endothelial growth factor, VEGF) chez le patient diabétique. Le VEGF est un facteur de prolifération vasculaire impliqué dans la néo-angiogenèse. Plusieurs raisons expérimentales le confirment : l’utilisation du candésartan (un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, ARA II) permet une diminution de la production de VEGF rétinien, entraînant une diminution de la néo-vascularisation chez le souriceau nouveau-né [26] et chez le rat [27, 28]. Le candésartan (32 mg/jour) retarde et ralentit la progression de la RD chez le diabétique normotendu (-35 % chez le DT1 en prévention primaire ; régression significative, de 34 %, en prévention secondaire ; études DIabetic R e t i n o p a t h y C a n d e s a r t a n Tr i a l s (DIRECT) [29]). De plus, l’étude EURODIAB controlled trial of lisinopril in insulin-dependent diabetes (EUCLID) [30] a mis en évidence un bénéfice significatif à employer un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) comme antihypertenseur : réduction significative de 50 % de la progression de la RD, chez des patients DT1, après 2 ans de traitement par le lisinopril. Toutefois, il reste à savoir si cet effet de moindre progression de la RD était lié à la baisse de la PA systolique (de 3 mm Hg dans le groupe traité), ou bien à un effet propre sur le système rénine-angiotensine agissant au niveau rétinien ? Effet des inhibiteurs calciques et des E-bloquants (sélectifs) Lors des essais cliniques, il n’a pas été montré de supériorité dans l’efficacité de ces molécules comparées à un inhibiteur du système rénine-angiotensine (ABCD [22], UKPDS [31]). Les effets d’une prise en charge globale… Au cours de l’essai STENO 2 [20], la prise en charge intensive de l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaire a permis de réduire, de 58 %, le risque de RD à 7 ans chez le DT2 à haut risque (RR : 0,42 [IC 95 % 0,21-0,86]). Les points essentiels • L’hypertension artérielle (HTA) est souvent présente chez les sujets atteints de diabète. • L’HTA joue un rôle déterminant dans la progression de la rétinopathie diabétique, y compris dans la forme œdémateuse. • L’équilibre tensionnel diminue le risque de complications macro- et microangiopathiques du patient diabétique. • Le contrôle rigoureux de la pression artérielle retarde l’apparition et ralentit la progression de la rétinopathie diabétique. • Lorsqu’un patient diabétique est porteur d’une rétinopathie, négliger le contrôle tensionnel constitue une perte de chance. • Il convient de rappeler le rôle majeur du contrôle glycémique dans la prévention et le ralentissement de la progression de la rétinopathie diabétique chez les diabétiques, et le caractère synergique puissant d’un contrôle tensionnel. Médecine des maladies Métaboliques - Juin 2012 - Vol. 6 - N°3 Maculopathie diabétique et hypertension artérielle Œdème maculaire, cause la plus fréquente de baisse d’acuité visuelle du diabétique L’œdème maculaire est lié à l’hyperperméabilité capillaire qui engendre une accumulation de liquide extracellulaire au niveau de la macula. Il peut exister seul, ou associé à la rétinopathie. Il concerne plus volontiers les patients atteints d’un DT2 et touche environ 26 % des patients DT2 insulino-traités (versus 14 % des DT2 non insulino-traités) et 20 % des patients DT1, après 10 ans d’évolution de leur diabète [32]. Toutes les classifications distinguent l’œdème maculaire et la maculopathie ischémique. HTA, facteur de risque reconnu de développement d’œdème maculaire Les traitements aujourd’hui employés sont dirigés vers la maculopathie œdémateuse. L’efficacité des moyens thérapeutiques employés pour l’œdème maculaire est assez limitée. Ainsi, la prévention de son apparition est primordiale. Lors de l’étude UKPDS, portant sur des patients DT2, une cible de PA systolique < 150 mm Hg et de PA diastolique < 85 mm Hg, a permis de réduire la perte visuelle de 47 % (p = 0,004), par réduction de l’œdème maculaire, après 8,4 ans [12]. Plusieurs études ont montré l’effet protecteur du contrôle de la PA diastolique sur l’œdème maculaire, tant chez les diabétiques à début précoce que chez les diabétiques à début tardif [25, 33]. Conflits d’intérêt Les auteurs ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêt en lien avec cet article. Références [1] Organisation mondiale de la santé (OMS). Diabète sucré. www.who.int/mediacentre/ factsheets/fs138/fr/index.html [2] Massin P. Complications oculaires du diabète : uniformiser le dépistage et les soins. Complications du diabète au long cours. Rev Prat 2001;51:1776-82. 223 224 Pour la pratique Conclusion [21] ACCORD Study Group; ACCORD Eye Study Group, Chew EY, Ambrosius WT, Davis MD, et al. Effects of medical therapies on retinopathy progression in type 2 diabetes. N Engl J Med 2010;363:233-44 [Erratum in: N Engl J Med 2011;364:190]. Le traitement de la rétinopathie diabétique menaçant la vue reste le traitement par photocoagulation laser des cellules rétiniennes. Cependant, retarder la nécessité de ce traitement protège le pronostic visuel. L’on comprend donc tout l’enjeu de ralentir la progression de la RD. Au vu des différentes études, il semble exister un lien entre HTA et progression de la RD, ainsi qu’avec la progression de la maculopathie. Ainsi, l’équilibre tensionnel strict (PA systolique ≤ 130 mm Hg et PA diastolique ≤ 80 mm Hg) participe au contrôle de la progression de la RD. Cependant, il n’existe pas de preuve suffisante justifiant d’introduire un traitement antihypertenseur agissant sur le système rénine-angiotensine chez le diabétique normotendu dans le but de ralentir, ou de prévenir, la RD. Enfin, et surtout, il convient de rappeler le rôle majeur du contrôle glycémique dans la prévention et le ralentissement de la progression de la RD chez les patients diabétiques, ainsi que le caractère synergique puissant d’un contrôle tensionnel, comme cela fut parfaitement démontré dans l’étude UKPDS chez les patients DT2. [3] Vu HT, Keefe JE, McCarty CA, Taylor HR. Impact of unilateral and bilateral vision loss on quality of life. Br J Ophthalmol 2005;89:360-3. [4] Diabetes Control and Complications Trial Research Group. The effect of intensive treatment of diabetes on the development and progression of long-term complications in insulin-dependant diabetes mellitus. N Engl J Med 1993;329:977-86. [5] Epidemiology of Diabetes Interventions and Complications (EDIC). Design, implementation, and preliminary results of a long-term follow-up of the Diabetes Control and Complications Trial cohort. Diabetes Care 1999;22:99-111. [6] UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) Group. 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